Publié le 5 novembre 2008
Partout dans le monde, des millions de gens sont forcés de quitter leur terre natale, à cause de la dégradation de leur environnement. Ils seraient entre 30 et 40 millions sur la planète, selon les sources. Soit plus que les réfugiés de guerre, de conflits ethniques et de répression politique réunis. Ce sera la plus grave crise humanitaire à laquelle le monde devra faire face au cours du siècle, prédisent des experts. Certains plaident donc pour que l’ONU élargisse sa définition de réfugié afin d’y inclure ces « réfugiés environnementaux ». D’autres s’y opposent fermement. Loin de ce débat, notre photojournaliste François Pesant s’est rendu dans le nord de l’Inde, où il a partagé le quotidien de certains de ces « sans-terre ». Ces anciens habitants du désert de Thar, au Rajasthan, une zone soumise à des sécheresses répétées et à la désertification, ont fui pour trouver une vie meilleure. Ils sont devenus réfugiés dans leur propre pays.