
Afin de « décongestionner » Pékin, le gouvernement chinois entreprendra sous peu la transformation de Xiongan, une localité rurale située à une centaine de kilomètres de la capitale chinoise, en mégapole de plusieurs millions d’habitants.
Les travaux, qualifiés de « Projet du millénaire » par les autorités chinoises, pourraient coûter jusqu’à 580 milliards de dollars et s’échelonneront sur 20 ans. Actuellement de la taille de Sherbrooke, Xiongan devrait faire trois fois la superficie de New York lorsque les travaux seront terminés.
Le gouvernement souhaite y transférer les industries de Pékin qui ne sont pas liées à ses fonctions administratives de capitale nationale.
Et le temps presse. Depuis l’an 2000, la population de la capitale a presque doublé, étant passée de 13 à 22 millions d’habitants. Cette croissance a généré son lot de problèmes : en 2014, la qualité de l’air y a été jugée « nocive pour la santé » pendant plus de 200 jours ; les conducteurs y passent en moyenne neuf jours par année coincés dans les bouchons de circulation, et les réserves d’eau potable y sont trois fois inférieures au minimum établi par les Nations unies. Sous ce seuil, estime l’ONU, la croissance même d’un État peut être compromise.
Cet article a été publié dans le numéro de juin 2017 de L’actualité.
Si Pékin (ou Beijing, c’est selon) change d’air, ce sera une excellente chose.
J’y suis allé et nous pouvions constamment sentir une odeur de brûlé qui prenait à la gorge. On m’a dit que ça provenait des usines de charbon qui produisaient de l’électricité.
De plus, rares étaient les journée où l’on pouvait apercevoir vraiment le soleil sans cet écran de smog.