Poutine : misanthrope, malade et… gai ?

Vladimir Poutine ne serait qu’un orphelin traumatisé aux tendances homosexuelles et à la fortune aussi grande que l’Elbrouz, selon une biographie non autorisée.

Photo : Sasha Mordovets / Getty
Photo : Sasha Mordovets / Getty

Vladimir Poutine ne serait qu’un orphelin traumatisé aux tendances homosexuelles et à la fortune aussi grande que l’Elbrouz.

C’est du moins ce que soutient Stanislav Belkowski, politologue et chroniqueur vedette d’un tabloïd moscovite, dans une biographie non autorisée à paraître. Le magazine allemand Der Spiegel s’est procuré les bonnes feuilles de ce livre qui promet «toute la vérité sur Poutine».

Selon Belkowski, la clé pour comprendre Poutine serait son enfance malheureuse. Expédié très jeune à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) chez un couple qui allait devenir ses parents officiels, Poutine aurait passé toute sa vie d’adulte à la recherche d’une famille de substitution. L’ancien président Boris Eltsine aurait ainsi agi en tant que père de remplacement, l’oligarque Roman Abramovitch prenant la place du frère qu’il n’a jamais eu.

Mais plus que la vérité sur son histoire familiale, c’est la fortune présumée et la vie sexuelle de Poutine qui intéresseraient les différents agences de renseignement occidentales. Belkowski affirme que la liaison du président russe avec la championne olympique Alina Kabaeva ne serait qu’une invention de son service de relations publiques, qui se serait évertué à lui donner une image de «macho» et de «bombe sexuelle» afin de cacher que «le sexe et la vie sexuelle lui sont étrangères» et qu’il serait en fait «un homosexuel latent».

Pour justifier cette dernière affirmation, Belkowski ne brandit qu’une séance de photos datant de 2007 qu’il décrit comme «véritablement érotique», et dans laquelle «Poutine et le prince Albert de Monaco posent torses nus avec leurs cannes à pêche dans les mains». Des clichés qui auraient conféré à Poutine le statut d’ «icône gaie». L’auteur concède toutefois aux «avocats parmi ses lecteurs» qu’être une «figure de culte chez les homosexuels n’est pas obligatoirement elle-même homosexuelle».

Pour couronner le tout, Belkowski raconte que Poutine, qui préférerait la compagnie des animaux à celle des hommes, serait tombé gravement malade au début du siècle. Ainsi, il se ferait souvent remplacer par des sosies afin de «cacher ses maladies chroniques et ses problèmes de santé».

«Les propos de Belkowski n’ont aucun fondement», a pour sa part commenté Dimitri Peskov, le porte-parole du président. «Ce sont des bêtises.» Rappelons que, sous la gouverne de Poutine,  la Russie a instauré une loi qui criminalise toute démonstration publique de l’homosexualité.

Der Spiegel résume bien la situation en écrivant que «la fiction et la réalité ne sont jamais très éloignées dans le livre de Belkowski», qui serait toutefois révélateur sur le «système Poutine».