L’attaque tous azimuts lancée la nuit dernière par la Russie en Ukraine — une invasion complète — a provoqué une onde de choc un peu partout sur la planète, jeudi. Le concert d’indignation est unanime entre Ottawa et les capitales occidentales, qui préparent la riposte. Mais sur le terrain, c’est bel et bien une guerre qui a été déclenchée.
On décrypte ici les tenants et aboutissants de la situation, avec Dominique Arel, titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes à l’Université d’Ottawa, et Guillaume Sauvé, chercheur au Cérium de l’Université de Montréal et spécialiste de la Russie et de l’espace postsoviétique.
Même si la tension à la frontière russo-ukrainienne montait depuis des semaines et qu’un conflit était imminent, l’attaque lancée cette nuit par la Russie contre l’Ukraine vous surprend-elle par sa rapidité et par son ampleur ?
Guillaume Sauvé : Pour être honnête, je suis en état de choc, comme mes collègues spécialistes de la Russie. On était plusieurs à croire qu’il n’y aurait pas d’invasion totale de l’Ukraine. On pensait à une grande part de bluff, on prenait avec un certain grain de sel les avertissements des États-Unis. C’est pas mal le pire scénario qui se déploie.
Dominique Arel : Même si les Américains ne cessaient, avec raison, de l’annoncer comme « imminente », la grande surprise reste que cette attaque massive ait lieu. Ce qui apparaissait comme inimaginable il y a à peine deux mois se déroule sous nos yeux. L’impact est foudroyant.
Que doit-on décoder des intentions de Moscou à partir de maintenant ?
Dominique Arel : Les intentions sont claires. On veut détruire l’armée ukrainienne — ce que Poutine appelle la « démilitarisation » —, renverser le gouvernement ukrainien (en arrêtant tous ses dirigeants) pour le remplacer par un régime de collaboration de type Vichy [du nom du régime français qui a gouverné la France pendant l’occupation allemande durant la Deuxième Guerre mondiale]. Et ensuite, poursuivre la partition de l’Ukraine, en étendant le contrôle des républiques autoproclamées [la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine] sur tout le Donbas [les républiques prorusses occupent environ le tiers de la région du Donbas].
Guillaume Sauvé : Par prudence, on doit se fier aux intentions déclarées. Je ne crois pas, par exemple, que la Russie veut rebâtir l’URSS : elle n’en a pas les moyens. Mais l’objectif général, c’est d’empêcher que l’Ukraine devienne une base, un régime au service des États-Unis — et donc une base de l’OTAN aux frontières de la Russie. C’est l’objectif déclaré depuis longtemps, la ligne rouge tracée par Poutine — l’Ukraine ne peut pas faire partie de l’OTAN.
En quoi le discours prononcé par Vladimir Poutine lundi — dans lequel il a reconnu l’indépendance des séparatistes prorusses d’Ukraine — aide-t-il à comprendre ce qui se passe aujourd’hui ?
Dominique Arel : La reconnaissance est venue à la toute fin du discours. L’essentiel était une attaque envers l’idée même que les Ukrainiens puissent constituer une nation distincte avec leur propre État. Il a martelé que le nationalisme ukrainien est « radical » et « nazi ». Il a insisté pour dire que les Ukrainiens, en raison de la corruption, sont incapables de se gouverner, une vision coloniale pure. Avec 200 000 soldats à la frontière, ses propos constituaient une déclaration de guerre à l’Ukraine.
Guillaume Sauvé : Depuis 2014, on pensait que l’un des moyens [pour régler le conflit] était le processus de Minsk : les accords autour d’un possible retour des deux provinces sécessionnistes au sein de l’Ukraine. Pour la Russie, cela aurait permis une sorte de décentralisation de l’Ukraine, et aurait donné à Moscou un levier politique à l’intérieur de l’Ukraine.
Depuis lundi, c’est l’abandon de cette stratégie. En reconnaissant l’indépendance des provinces, on jette aux poubelles les accords de Minsk. La Russie ne compte plus sur un retour de ces provinces pour jouer à l’intérieur de la politique ukrainienne. Puisqu’ils ont toujours l’ambition d’influencer la politique ukrainienne, les Russes se donnent d’autres moyens pour le faire.
Comment ? C’est difficile de prévoir à ce stade, mais l’option minimale semble consister en la démilitarisation de l’Ukraine. Ça implique la destruction simultanée de toutes les infrastructures militaires du pays pour le forcer à se mettre à genoux et à abandonner le projet de rejoindre l’OTAN.
Le vrai moment décisif, c’est ce qui s’est passé cette nuit. Jusqu’ici, les spécialistes pensaient qu’on s’en allait vers un scénario géorgien [en 2008, la Russie a reconnu deux régions séparatistes dans le nord de la Géorgie, petit État dans les montagnes du Caucase — l’armée est présente depuis pour en assurer la sécurité], où on aurait vu l’armée russe occuper militairement les deux républiques sécessionnistes pour venir « geler » le conflit. Mais l’invasion de toute l’Ukraine, c’est autre chose. À partir de là, on ne sait pas jusqu’où la Russie de Poutine peut aller.
Sur quoi s’appuie l’idée que l’Ukraine n’est pas une nation distincte ?
Dominique Arel : Le nationalisme russe a toujours présenté l’idée nationale ukrainienne comme artificielle, comme créée par l’Occident (historiquement par l’Autriche et la Pologne ; maintenant par les États-Unis). C’est pourquoi Poutine ne cesse de répéter, depuis 15 ans, que l’État ukrainien n’est pas réel.
L’URSS avait reconnu la « nationalité » ukrainienne parce qu’elle devait composer avec elle pour asseoir sa légitimité. Contrairement à ce que Poutine prétend, le découpage territorial de cette Ukraine correspondait largement au sentiment national des résidants qui s’identifiaient comme ukrainiens. L’Ukraine est donc bien réelle. L’accusation de génocide [le président Poutine affirme que les russophones d’Ukraine sont victimes d’une purge] est obscène, la propagande russe avait déjà joué cette carte lors de l’annexion de la Crimée, en 2014. Il y a eu plus de 2 000 morts parmi les civils en 2014-2015… mais c’était à la suite de bombardements, ce qui n’a rien à voir avec un génocide.
À vos yeux, l’invasion russe marque-t-elle la plus grave menace à la paix internationale depuis la Deuxième Guerre mondiale ? C’est à ce niveau ?
Dominique Arel : Absolument. La Charte des Nations unies repose sur un principe cardinal : l’intégrité territoriale des États. L’invasion du Koweït en 1990 avait mené à la première guerre du Golfe et au renversement de l’invasion. Cette fois, l’OTAN n’interviendra pas. Mais le précédent vient d’être créé, et nous pensons tout de suite à la Chine et à Taïwan… La radicalité de la politique russe n’exclut plus d’autres attaques.
Guillaume Sauvé : À mon sens, j’espère ne pas me tromper, ce n’est pas un scénario de guerre mondiale. La Russie n’a pas les moyens ou l’ambition pour une conquête du monde. Elle essaie de préserver son influence dans son étranger proche et dans des pays considérés comme essentiels — l’Ukraine est en tête de liste. Personne n’a intérêt à voir éclater une guerre entre puissances nucléaires, et je ne sens pas que l’OTAN est prête à s’engager directement [pour défendre un pays qui n’est pas membre de cette alliance].
À ce stade, la stratégie des sanctions économiques par la communauté internationale a-t-elle encore une quelconque utilité ? Sinon, à quoi s’attendre de l’OTAN, notamment ?
Dominique Arel : Les sanctions n’arrêteront pas Poutine, mais elles peuvent affaiblir considérablement, à moyen et à long termes, l’économie russe. Il reste à voir jusqu’où les Américains et les Européens (de même que les Canadiens) sont prêts à aller avec la sévérité des sanctions. Si les combats avec l’armée ukrainienne se prolongent, l’OTAN pourrait augmenter son aide militaire. Une présence beaucoup plus considérable des forces de l’OTAN [quelque 600 soldats canadiens sont en Lettonie, ancienne république soviétique voisine de la Russie] dans les pays d’Europe centrale, certains à la frontière russe, ainsi que l’adhésion de la Suède et de la Finlande ne sont pas à exclure.
Quel rôle peut jouer le Canada à présent ?
Dominique Arel : Poursuivre la coordination de ses politiques avec les États-Unis et l’Union européenne. Si la guerre conduit à un très grand nombre de réfugiés fuyant l’occupation russe, le Canada devrait offrir un accueil plus important, en matière de proportion, en raison de ses liens historiques avec l’Ukraine [le Canada compte la troisième population ukrainienne en importance au monde, soit près de 1,3 million de personnes. De ce nombre, plus de 42 000 sont établies au Québec].
Guillaume Sauvé : Il ne faut pas surestimer notre capacité d’impact sur le terrain. Le mieux à faire, c’est d’apporter du soutien humanitaire à l’Ukraine dans cette situation. Pour ce qui est des sanctions économiques, je ne pense pas que ça aura des conséquences majeures.
« État de choc » ? Oui, mais choqué aussi.
Fou, malade, malin ou « méchant » ce Poutine, pour en être encore là ?
En tout cas, il doit être souffrant, rare, pour s’adonner à tant en faire souffrir.
Ce que fait la Russie … et les arguments qu’ils utilisent (sans parler de l’état d’esprit… penser à Bush), ressemble fort à ce que les USA ont fait en Irak. J’aurais aimé qu’on pose la question à nos 2 spécialistes. Fou, Poutine … ??? Pas selon lui-même. Et si on avait posé la même question à Bush … Tout à fait justifié, ce qu’il a fait, selon lui!
Allez voir comment pense les détenteurs de pouvoir à l’esprit belliqueux, rêvant de faire retourner ou rester leurs pays dans leur passé de glorieux dominant,
Faut espérer qu’il ne va pas s’étendre … et que la Chine n’emboite pas le pas dans son élang de devenir 1er puissance mondiale ou de revanche contre toutes les « humiliations » subies face à l’occident au cours de histoire.
J’aimerais bien lire vos commentaires sur les miens. Êtes-vous aussi inquiets que moi?
Une semaine plus tard, crois-je maintenant pouvoir répondre à la Question.
Il est et fou et malade et malin et méchant. En sus d’être bête et pas fin, et
cruel : une dame éplorée le déplorait tantôt au TéléJournal :
« c’est de la cruauté et de la trahison »
pas que « choqué » non plus, car plus choquant encore
en tout cas, il ne faut pas avoir bien bien de coeur pour faire ce qu’il fait
de la « vision », ‘visionnaire’ le bonhomme ? lui verrait mieux, plus loin?
plutôt n’en voit plus clair, et pas intéressé à voir non plus, ne pense qu’à
soi
« Morale » ? Conclusion ? Il arrive en l’histoire humaine terrestre que
des gens soient si ‘dérangés’ qu’ils ‘dérangent’ la Terre entière
c’est ce qui advient en ce moment / « enlevez le mauvais
du milieu de vous », clamait YHWH
ces temps-ci suffirait-il d’enlever ce mauvais pour que
ç’aille sinon éminemment mieux au moins moins mal
Poutine est un dictateur sournois, menteur, manipulateur, tueur qui a déjà exprimé son désir de voir l’Otan se retirer de l’Europe de l’Est (Roumanie, Bulgarie, etc.) Il ne croît pas à la démocratie, tout comme Trump d’ailleurs; la prochaine étape, après l’Ukraine sera de chasser l’Otan des pays limitrophes. Les occidentaux semblent croire que la démocratie est un acquis et qu’on peut dormir au gaz. Le succès de Poutine et l’impuissance de l’Occident inciteront les Chinois à faire de même avec Taïwan. Les occidentaux vont s’apercevoir qu’il y a une pandémie encore plus grave que l’Omicron: celle d’installer la dictature mondiale sur les citoyens, le capitalisme d’État.
Ca fait maintenant qq mois que Poutine n arrete pas d avertire l ukraine de retirer les armes a sa frontiere. Penser que ces avertissements etaient du bluff est vraiment inconscient et irresponsable. Bravo a l otan qui a encore foutu le bordel.
Bien d’accord avec vous.Type de la trempe d’Hitler,Napoléon,César,etc.aucune limite a sa paranoïa.Pour moi, a long terme,c’est de lui servir sa propre médecine et soutenir par la propagande,l’aide aux dissidents,etc.Il n’est pas si populaire chez lui.
Avoir les états unis à sa frontière via l’Ukraine dans l’OTAN, il y a de quoi réagir. Je ne suis pas en train de défendre l’agression de Poutine, un malade menaçant, mais ne nous laissons pas leurrer non plus par les chantres autoproclamés de la démocratie que sont les US. Pensez aux interventions des US contre l’Irak. Comme modèle de mensonges et d’agression, ça score assez fort. À vous!
Poutine est l’héritier de Staline et je parierais qu’il ne s’arrêtera pas à l’Ukraine compte tenu de la complaisance de l’Occident et de l’OTAN. Sa logique de repousser l’OTAN exige qu’Il envahisse aussi les pays baltes où s’est constitué une population russophone considérable sous le joug de l’URSS. Il sait aussi que les Occidentaux vont fuir plutôt que d’engager une guerre nucléaire qui serait dévastatrice pour la planète entière.
Les Occidentaux pour leur part ne sont pas innocents en matière d’invasion de pays souverains, en particulier les ÉU. Il y a eu l’Irak, l’Afghanistan etc. ainsi que les coups d’état fomentés par la CIA à ls suite d’élections libres comme au Chili en septembre 1973. Dans cet optique, les ÉU vont peut-être garder une petite gêne face aux velléités expansionnistes de Poutine et on pourra dire que chien qui aboie ne mord pas.
Mais, c’est bien beau de discuter de géopolitique, sauf que reste un fait: le peuple ukrainien est attaqué par une grande puissance et les morts et les blessés en sont les résultats les plus poignants, sans parler de la destruction des infrastructures, voire des maisons des gens. Cela ne semble pas peser lourd dans la balance des politiciens.
Chose certaine, ce qui a cours en ce moment et son dénouement, fatal, abominable, d’ores et déjà le plus probable, après moins de trois jours d’horreurs et d’infamie, ne peut ne pas secouer les consciences; en faisant se (re)demander si notre façon d’appréhender le monde, si ce « ‘spectacle’ » de soeurs et frères nôtres ainsi sauvagement soit évincés cavalièrement de chez eux, ou massacrés s’ils persistent à (vouloir) y demeurer; si, donc, notre façon de se confiner à… regarder cela advenir, à… laisser faire ça… – s’avère être l’unique chose possible à (ne pas) faire en pareille circonstance. Car…
N’y aurait-il pas un précepte, transcendant tous autres, qu’est celui de devoir porter assistance à personne humaine en détresse ou péril ?
On considère devoir le faire, impérativement, advenant apercevoir qqn en difficulté après quelque embardée sur l’autoroute. Mais on estimerait ne pas avoir ou ne pas devoir le faire advenant l’agression massive, cruelle, sanglante, de frères et soeurs humains, du fait qu’eux résideraient en un lieu ne comptant pas au nombre des membres de l’OTAN!?
Commode « ‘philosophie’ ».
Ainsi donc, l’appartenance ou la territorialité en déciderait, ferait foi de tout. Le « ceci est à moi » [Rousseau], décrété par un «fou», malade mental, sanguinaire, menteur, abuseur, escroc, dictateur, perfide, terroriste, et tout ce que vous voudrez; aurait préséance sur le juste, sur la liberté, sur la démocratie, sur le droit d’être… ?
C’est comme si on était « rendus là ». Grosse « ‘évolution’ » !
Impuissance. Impuissance même de la supposée « ‘plus grande puissance’ » [du siècle dernier en tout cas]. Ah, surabondance de « ‘sanctions’ », hein; mais les personnes, elles, humaines victimes du Tyran, n’en seront pas moins délogées, évincées ou, sinon, matées et formatées à se la fermer ou à demeurer docilement enfermées dorénavant.
Sera-ce cela le 21e siècle?
Ah, lorsqu’on est de bonne famille, est-on, « naturellement », contre la guerre, contre les guerres. Mais lorsqu’on est (aussi) doté de « ‘bonne nature’ humaine », peut-on ne pas se demander s’il ne faudrait revisiter ces questionnements, millénaires, de, parfois, peut-être, nécessité de « guerre juste »; pour que le monde puisse être autre qu’injuste, in(dé)finiment, pour la ou pour des multitudes ?
Et peut-on, oui, daigner oser se demander, hardiment et franchement, si le traitement du monde à l’aune d’une prééminence du droit national ou international, territorial, est vraiment le mieux qu’on puisse faire ou penser – humainement; ou s’il ne siérait point de se demander si on n’« avancera » jamais, sur Terre, en n’envisageant-pas-d’envisager qu’il pourrait bien y avoir qqch au-dessus, très, de « l’empire territorial » [revendiqué / consacré / recherché / prétendu]; et que ce qqch pourrait être la, les personnes humaines mêmes, en soi, où qu’elles soient, comme elles sont; a fortiori lorsqu’ELLES ne font de mal à personne ?
Assez d’accord avec vous. Et pouquoi attendre de défendre un pays souverain, sous prétexte de règles internationales,alors que le voyou Poutine n’en suit aucunes? De plus, Comment se fait-il que l’ONU ne banisse pas immédiatement,la Russie du comité de sécurité?
Pour le bénéfice des lecteurs de L’actualité, j’aimerais préciser que l’Otan dispose d’un système de commandement unifié. Ce qui signifie que l’ensemble des pays membres de l’Organisation acceptent de partager des données communes à fin de coordonner les stratégies d’intervention. À cela s’ajoute un certain nombre de pays partenaires qui sur une base non contraignante participent à plusieurs missions, lesquels partagent aussi des données pertinentes avec le haut commandement.
L’Ukraine est depuis quelques années — pratiquement suite aux évènements du Maïdan (2013-14) considérés comme une Révolution par les uns ou comme une Coup d’État par d’autres -, est devenue partenaire associé de l’Otan. Ainsi, ceci est de notoriété publique, l’Ukraine s’est jointe dans le cadre de ce partenariat au commandement unifié de l’Otan. Elle a modifié ses infrastructures aéroportuaires à fin de pouvoir recevoir les avions militaires de l’Organisation, du matériel et des armes. Il est de notoire que plusieurs pays membres – dont le Canada – dépêchent des instructeurs pour former les soldats.
Si les informations divulguées par le président Biden étaient si précises et exactes, c’est parce que les Américains ont dans ce cadre « gagnant-gagnant » déployé un batterie de drones d’observation tout au long des frontières orientales de l’Ukraine qui leurs permettent de monitorer avec précision en temps réel tous les déplacements de troupes du pays voisin.
Bien sûr que comme public nous ne sommes pas au courant de tout, mais l’administration américaine nous en avait assez dit sur cette question pour nous faire une idée pertinente.
On aurait certainement dû prendre plus au sérieux les informations partagées par les Américains. Pourtant… personne n’y croyait… pas même les deux spécialistes de cette région qui partagent avec nous leurs bons sentiments.
J’aimerais ajouter que voici quelques années dans une entrevue que de mémoire le président Poutine avait accordée à un grand réseau d’information, qu’il avait été question de la Crimée et du Donbass, ce dernier disant — avec son humour typiquement russe quelquefois grinçant -, que c’était plus facile de prendre le contrôle de Kiev, que cela ne prendrait pas plus d’une semaine pour parvenir à ces fins.
Ce que nous apprenons maintenant, c’est que cette opération plutôt bien planifiée devrait être complétée dans moins de temps que cela.
J’aimerais savoir depuis quand l’Ukraine demandait son intégration à l’OTAN et pourquoi elle n’a pas été intégrée suite à sa demande!
Merci de bien vouloir m’éclairer à ce sujet!
Je viens de lire sur le site de l’Otan qu’un pays qui veut adhérer doit entre autre avoir un système démocratique fort ce qui pour l’Ukraine apparemment n’est pas le cas selon l’Otan, j’ai entendu un spécialiste à radio-canada que cela pourrait être réalisable d’ici 15 ans.
Qui eût cru que de pareil drame on pourrait en faire une « ‘joke’ », hein ?
Qu’a-t-on trouvé, en effet, pour mettre fin, aussi promptement que résolument et décisivement, à cette ignoble-infâme guerre; qu’a-t-on trouvé de « génialissime » ?
Cesser de boire de la vodka. Fallait y penser, n’est-ce pas?
Plût au ciel qu’il y eut eu de la vodka au temps de l’empire romain de César.
Puis, bien sûr, on ne considère pas nécessaire de venir en aide aux Ukrainiens.
Quoi! ? Quid de ces myriades de « sanctions » ? Du vent, mes amis. Du vent!
Affreux. Pitoyable. ZÉRO. Non seulement ne donné-ce rien, c’est même contreproductif.
Cela occasionne du renforcement négatif, en ceci que tout ce que ça fait, c’est de faire enrager encore plus le sanctionné, qui, alors, s’y (r’)met de plus bel afin d’s’r’venger. Encore plus. That’s all.
Or, là, la Communauté internationale bombe le torse, en faisant croire au monde que, LÀ, en donne-t-elle toute une claque à Poutine! Alors qu’elle ne lui fait rien du tout; alors qu’elle lui laisse toutt’ faire au contraire. Un peu plus et elle lui fournirait des militaires ou du matériel militaire pour l’aider. C’est cela LA Réalité, la véréalité. Elle s’en lave les mains. Ponce-Pilate.
« Il y a un temps pour tout » ?, disait Qohélet. Bien, là, d’ici dimanche…, ce serait le temps… d’agir. Au lieu de rien que regarder. Aider, vraiment, au lieu de juste se vanter, de prétendre le faire, en ne faisant rien. Du tout.
SI, en effet, estime-t-on que les Ukrainiens ne valent pas la peine qu’on lève le p’tit doigt pour eux; peut-être y aurait-il par contre en leur sein quelque chose qu’ils représentent qui le vaudrait la peine qu’on fasse quelque chose, quelque chose telle la démocratie ?
La démocratie n’est pas quelque chose valant qu’on soit prêts à se battre pour elle ?
Eh bien, voilà là un énergumène qui, lui, a décidé d’en gruger toujours davantage de cela, d’en éradiquer toujours davantage, au moyen d’armes les plus férocement et cruellement létales qui soient, s’il le faut. Et…
La Communauté internationale, d’allégeance démocratique censément, va le regarder faire, passivement, sans rien faire ?
Ce n’est pas dans cinquante ans qu’il faudra agir. C’est aujourd’hui, ici, là, maintenant, tu suite.
C’est maintenant, en Ukraine, qu’il faut la manifester cette opposition à la destruction, petit à petit ou à moins petit, de la démocratie; en chassant de ses adeptes/pratiquants à coups de bombes, de missiles et de chars d’assaut, ainsi qu’à coups de duperies et menteries sans pareilles.
C’est le temps, là, maintenant, de cesser d’être moumounes. Le temps de mettre son pied à terre — (pour ne pas être mis en terre); le temps de mettre ses culottes ou de les baisser afin de montrer ses couilles. Y a des limites à ce qu’on peut (se) laisser faire.
‘Avez vu, à Ottawa, ce que donne la mollesse d’un chef de police, comparée au leadership affirmé-affirmatif-s’affirmant d’un lui succédant? Eh bien, a-t-on déjà vu même chose aux USA, lorsqu’à un président se laissant marcher sur le pieds, avait succédé un ne se laissant pas, lui, marcher sur les pieds.
Bref, laisser gagner Poutine, aujourd’hui, sur toute la ligne, n’est pas mais pas du tout une bonne idée. Il faudrait, inversement, le faire perdre sur toute la ligne. Et pour ce, faudrait faire ce que doit. Ah, certes, ça pourrait « brasser ». Pour vrai. Très, très. Mais…
Quid de pire entre « régler » « ça » aujourd’hui-maintenant ou… laisser aller à la dérive, à la dégringolade interminable — (et qui sait peut-être irrémédiable pour longtemps ensuite?) — du pouvoir vivre… en liberté sur Terre ? Je vous le demande : c’est quoi le pire, c’est quoi le « ‘moins pire’ » ?…
Savez-vous ce qu’il y a d’aussi désespérant et révoltant qu’… « écoeurant » et qu’exaspérant en ce NON-développement de la situation eu égard à l’actuelle Crise russo-ukrainienne?
C’est de se voir assaillis des deux bords, s.v.p. Et suractivement poutinement, et ultra-passivement occidentalement. On « s’arrange » pour ne pas être « là », pour ne pas (avoir à) s’en mêler.
Des « sanctions », des « sanctions ‘monstres’ », a-t-on l’culot de prétendre infliger à la Russie (et l’on ne croit pas si bien dire, le mal étant fait de surcroît au ‘mauvais’ [au pauvre peuple russe] plutôt qu’au Méchant [Poutine et sa ‘gang’ d’insolents opulents]). Or, n’y en eût-il eu qu’UNE sanction digne de ce nom, monétaire — (celle d’exclusion de la Russie du système financier interbancaire international Swift) — qui aurait pu faire assez mal pour pouvoir prétendre avoir véritablement fait quelque chose; or (bis), ç’a fouerré, ça, ce projet; l’un des acteurs l’ayant refusé en raison de ses intérêts ‘personnels’.
Alors, ‘voyez où l’on en est = où l’on s’en va ? On n’est nulle part et on s’en va nulle part également; du fait que tout le monde ne pense qu’à soi ou tout le monde ch.. dans ses culottes. Bien l’temps! Où est « l’Alliance », dites, en pareil cas?
Ainsi, si rien ne change, l’actuelle période trouble — (pour employer un euphémisme) — pourra être lue par l’Histoire comme ayant été celle où aura-t-on eu l’Art de ne jouer que la comédie, lâchement, chacun de son bord, in di vi du el le ment; à moins de l’exprimer inversement comme suit: où aura-t-on eu l’Art de s’entendre, de se mettre d’accord… implicitement, collectivement, à l’unisson, pour laisser faire, pour ne rien faire, pour badeaudement regarder ses frères et soeurs se faire massacrer; pour SE DÉFILER, niaiser, tataouiner, jeter de la poudre aux yeux, suggérer de cesser de boire de la vodka… Lorsqu’on veut être nuls ou lamentablement cyniques, ainsi fait-on.
Ah, « fou »-fourbe d’un bord, fou-fourbe de l’autre, quelle ‘différence’, hein ? Le Bush d’il y a deux décennies qui, pareillement, avait tout à fait frauduleusement fait lâcher ses bombes sur l’Irak, était-il ‘mieux’? Pas tellement. Puis l’autre, le père, qui, il y a trois décennies, avait pareillement conté, lui aussi, plein de menteries – (e.g. ses pauvres petits bébés en incubateurs) – pour justifier une autre attaque américaine injustifiable; avait-il été ‘mieux’ ? Pas tellement non plus.
Alors, on « ‘avance’ », on « ‘progresse’ » — (comprendre on s’enlise ou régresse) —, interminablement, dans et par le Mensonge et l’attrape-nigauds de petits grands malins abusant, dupant le monde, ne s’en servant qu’à leurs propres fins. De domination. Exclusive. Ou supérieure au moins.
Or, là, la ‘domination’ s’apprêterait à passer d’l’autre bord pour ainsi dire. Belle perspective! Avec les tromperies bushiennes, n’en pouvait-on pas moins pouvoir dire et faire, encore; alors qu’avec le Poutine ou Trump ’way’, ce sera[it] ‘toé tais-toé’, ‘toé tasse-toé’ : « You’re FIRED! ». Pus que du feu. Et on va laisser faire ça? On va laisser advenir ça?
Non, les ‘amis’; n’y a pas trois, quatre façons de prévenir / ‘ça’. N’y en a qu’une : celle adoptée par des Ukrainiens : Résistance / Défense.
Et c’est ce à quoi devraient aussi s’adonner, en se joignant à eux, les Otanistes, au lieu de rester chacun chez soi, en se confinant à se priver de vodka. Venir, se porter courageusement, à leur rescousse. Et ainsi préserver — (l’ensemble de) — l’humanité terrestre… Car…
Il n’est pas vrai qu’en laissant continuer un fou à l’être et à le faire, on va ainsi « sauver le monde ». « La beauté [seule] sauvera le monde ». Et c’est un… Russe qui l’a dit. Or…
Ce ne l’est pas – beau – de laisser s’faire massacrer de pauvres innocents, comme on le fait actuellement à propos d’Ukrainiens. Grouillez-vous, les autres!
Vous ne voulez pas lancer LA Bombe? Ah, bien sûr, sensé; mais cela ne signifie pas que ne serait pas bienvenu d’inhiber, intercepter, neutraliser les bombes… ‘autres’, n’est-ce pas? Cela ne signifie pas qu’il ne faudrait pas s’évertuer à maîtriser le Fou, le malade, là, auteur d’insensées inhumaines tueries à grande échelle. Voyons donc!
On serait parvenus à aller jeter en limbes, tardivement, un Oussama; mais faudrait laisser ‘tranquille’, laisser continuer à faire virer, indéfiniment, le monde sens dessus dessous (par) le fou poutinien?
Créativité, les amis. Déniaisez-vous! Des cyber-attaques, ce n’est pas que pour « LUI », ça, le p’tit malin russe. Une guerre, ou LA Guerre, de ce siècle-ci, pourrait bien devoir être gagnée par l’Intelligence, « à la E. T. », quoi ?…
‘Avez remarqué, en effet, qu’en des « comptes rendus » de neutralisation d’installations nucléaires américaines par… « E. T. », serait ‘rapporté’ que le ‘système d’activation’ de certaines de celles-ci se serait vu complètement paralysé [par « lui/eux »] ?
Bien, ce n’est sûrement pas par le feu de Sodome, à l’Hiroshima ou à la Nagasaki, qu’une « Victoire » de guerre pourra[it] (r’)avoir lieu aujourd’hui. Ce sera au moyen, seul, d’intelligence(s) [supérieure(s)], de finesse-ingéniosité – supérieure; où la « douceur » du procédé aura supplanté la grossièreté de P/poutinerie(s). Dépassée(s).
Il n’y a pas que du mal en ou émanant de Russie, quoique qu’il n’y manque pas, non, de dirigeants malins. Quoiqu’il n’y manque pas d’« aptitudes » à tricheries (comme viennent à nouveau de le confirmer les derniers Jeux olympiques). Néanmoins…
‘Through’ de ces mêmes types d’activités, qui peut nier, que « ‘drogués’ » ou pas, la danse sur glace [en couples], par exemple, a longtemps été dominée, en excellence et beauté-qualité envoûtantes, par des Russes (ou, avant, des Soviétiques) ?
De même, qui peut nier qu’eu égard à d’autres arts, telle la musique, la sur-excellence ou grandiose fameuseté ou encore sur-ingéniosité extra, aura été parfois due directement à l’inqualifiable tyrannie, insupportablement rude, exclusionniste/‘expulsionniste’, à la stalinienne; comme tel aura été le cas notamment vis-à-vis Shostakovich; à qui doit-on, assurément, l’un des dix plus grands chefs-d’oeuvre musicaux (sa 5e) de tous les temps, tous genres confondus; justement du fait que lui a-t-il fallu savoir s’ingénier, comme pas un, pour rendre telle oeuvre à la fois acceptable ou plaisante et pour le pouvoir et pour le ‘peuple’ même, en y dissimulant… ? De même de sa rigolade [du pouvoir] (en sa neuvième), ou de son insigne, véloce intensité descriptive, stupéfiante, enlevante, élevante, en le mouvement central de l’imposantissime précédente. I nef fa bles !
Comme quoi, le mal a du bon. Voire, comme disait l’autre (Allemand lui), le plus grand mal serait nécessaire pour le plus grand bien. Sans ce poids, lourd, menaçant, sans cette Oppression sur le musicien, celui-ci n’aurait pu shostakovicher ainsi, si admirablement, si incomparablement, certaines de ses oeuvres.
Quoi d’autre ? Eh bien, le même Allemand n’ajoutait-il pas que ce n’est pas par la colère mais bien par le rire que l’on tue ? Eh bien, si qqn parvenait à si bien tourner en ridicule Poutine que lui-même, « atteint », s’en sente honteux, mortifié; cet humoriste, « tueur », aurait fait plus pour le mieux-être et mieux-aller de l’humanité, que quiconque aurait lâché une bombe sur le crâne de cet individu, profondément malade; qui peut le nier ?
Enfin, c’est le cas de le dire, – enfin! des membres de la Communauté internationale ont commencé, au cours des dernières heures, à (ap)porter de l’aide, véritable, à l’Ukraine. C’est pas trop tôt!… Et ce ne sera jamais trop!
Des « délivrances » fort différentes…
Semaine passée, j’ai déposé ici un dernier billet relatif à l’expulsion des manifestants à Ottawa, qui débutait par ce mot – « Délivrance ».
Vient d’être présenté un reportage à R.-C. narrant la stupeur-désarroi pouvant être éprouvée par des militaires russes se retrouvant face à de parfaits civils ukrainiens en armes de fortune, rebelles…; alors qu’eux avaient entendu (dire), de leur président, avoir été dépêchés là censément pour les… « délivrer », s.v.p.!
Il y aura déjà eu, en cours d’Histoire(s), meilleure et plus véritable espèce de « délivrance », les amis. C’est là qu’aperçoit-on, encore, toute la fourberie, russe (ou poutinienne), de l’intervention et de sa pathétique trompeuse ‘justification’. Par ailleurs…
« On » a beau avoir tout à fait raison, sur papier et autrement; face à un tel « marleau », à l’équilibre mental de plus en plus précaire et fragilisé, pouvant devenir ou se sentir chaque jour toujours un peu plus tel un animal traqué ou blessé; qui sait ce qu’il pourrait faire…; qui sait sur quel ‘bouton’ un gars comme ça peut peser, lorsqu’il croit en ses fantômes et que par ailleurs empathie et sensibilité humaines, ça n’y est pas, ça, en lui.
‘Make Russia Great Again’. Tel serait, donc, LE ‘Drive’ poutinien premier ainsi qu’ultime fondamental. Redonner à la Russie sa ‘noblesse’, sa richesse, son lustre. Rétablir son aura, sa grandeur en tous sens, puisqu’incluant, évidemment, celle physique, territoriale. Et, en même temps…, établir la ‘grandeur’ — (du nom de) — de son Artisan — (s’étant tant voué et consacré tout entier à cette fin à ses risques et périls) – Poutine LE GRAND.
David contre Goliath ? Fort bien. De bon augure.
En l’affaire, c’est en effet David qui vainc Goliath
(I Samuel 17 : 51)
Les derniers témoignages – de Marie-Ève et Tamara – ce soir à TLMEP se sont trouvés à confirmer tant perceptions et déceptions qu’appréhensions miennes. Savoir qu’on a là d’une part bel et bien une arnaque-saloperie-duperie difficilement ‘égalable’; et d’autre part une Communauté internationale fort ‘cheap’ en fin de compte, ultimement, nonobstant ce qu’elle tend à vouloir faire croire au ‘monde’. Car…
Je l’ai dit assez crûment ci-haut, ces pauvres Ukrainiens, à qui, comme l’a fait remarquer Marie-Ève, a-t-on tant et tant fait miroiter le caractère sans pareil, paradisiaque, généreux, de la Démocratie…; puis, là, lorsqu’arrive LE Moment ‘M’ où, de ces myriades de démocraties – AUCUNE n’est prête à accourir-te-porter secours en personne au moment même où t’en as un besoin si impérieux impératif VITAL…; ben, ça, c’est peut-être le pire de tout de leur Désolation (désappointement). Puisqu’ils le savaient que Poutine est un sacripant; mais qu’ils ne pourraient compter sur l’aide, significative, concrète, proche*, empressée, « faisant la ‘Différence’ », de quiconque, au sein de la Démocratie, en cas de Crise grave majeure; ça, ils ne le subodoraient certes pas.
* Imaginez, si le Tyran dépêche une cohorte de dizaines de milliers de soldats à Kiev, comme ça, bang! Que pourront faire des… civils, si motivés soient-ils, face à « ça » avec leurs p’tits revolvers et autres fusils à eau ?
En sociologie (politique), on va chercher à savoir comment il se fait que ça se ‘joue’ d’une certaine manière plutôt que d’une autre. Qui sont les acteurs, comment interagissent-ils entre eux, qui ‘mène’ (plus que d’autres), etc., etc.
On sait qu’il y a des leaders de type plus collégial que d’autres. Or, là, en Russie, si vous voulez mettre le doigt sur une ‘variable’, plus agissante, plus impactante, plus influente, plus déterminante que d’autres — (e.g. le système, le régime, la tradition, l’environnement, etc.) —; cela ne requerra guère de longuissimes recherches, observations, comparaisons ou analyses, pour en venir à la conclusion que Poutine EST LA Variable au coeur de ce qui se passe, comme ça se passe, se décide et se fait, comme c’est décidé et mis en oeuvre. Au point que…
… oui, la ’désinstallation’, ‘neutralisation’ (ou « élimination »?**) de celui-ci seul pourrait, à elle seule, renverser, du tout au tout, promptement et décisivement, la façon dont ça se passe — (ou/et ne se serait jamais passée) — en Ukraine.
* « élimination » ? ! Bien, voyez-vous, ce monsieur étant un criminel de guerre ou criminel tout court, à vue d’homme, au jour le jour, (ou à longueur d’années); on peut se demander combien pleureraient, du côté d’une J/justice bien sentie et méritée, si lui arrivait « ‘l’malheur’ » d’être enlevé de là – où il (a) fait tant de mal à tant de monde – (la ou les personnes ayant accompli telle délivrance pourrai[en]t-elle(s) craindre d’aller en enfer? LA Réponse a déjà été donnée en mi-semaine par un ambassadeur : « Il n’y a pas de purgatoire pour les criminels de guerre. Ils vont directement en enfer ».
Avocat du diable / Humiliés et offensés
Du « diable », c’est le cas de le dire, hein, lorsqu’on en vient à trouver des motifs de « ‘compréhension’ » de pourquoi le tyran agit comme il le fait.
Mon auteur préféré est celui, de là-bas, qui a écrit « Humiliés et offensés ».
Thème-titre prémonitoire.
Alors, OK, ‘Monsieur’ ambitionne certes de ‘restaurer’, tant soit peu ou plus que moins, un ‘héritage’, un « honneur » perdus, ou encore une ‘fierté’, une dignité éclaboussées, en raison de la « perte de ‘terrain’ » encaissée il y a trois décennies. OK, ok.
OK aussi eu égard au ‘grugeage’ accompli par Amérique et OTAN – ‘autour’. Bien sûr que ces derniers ne sont pas qu’anges non plus (y a du diable en d’aucuns d’entre eux aussi / voyez l’enfer d’Hiroshima/Nagasaki, injustifié, jadis; ou plus près, celui ‘dumpé’ en/sur l’Irak. N’empêche…
Ce n’est pas une ‘raison’. Ce n’est pas parce que ça – que ça justifie cela. Au contraire.
C’est-à-dire, notamment!, que ce n’est justement pas parce qu’en raison desdits ‘grugeages’ otaniens, l’Ukraine, seule, doive s’en trouver aujourd’hui — (possiblement mortellement) — attaquée; qu’il faille l’abandonner lâchement, seule, à son sort, s’en laver les mains, en en restant à l’écart. Concrètement. Réellement. Pratiquement.
Le « ‘mal’ » — (allégué ou véritable) — ayant été agi éminemment plus par des non-Ukrainiens que par ceux-ci mêmes, il ne saurait être ‘fair’ de laisser faire ce qu’on laisse faire là, comme il est laissé faire. Puisqu’à l’évidence, sans aide militaire — (digne de ce nom) —, c’est-à-dire, donc, soit sans présence… humaine — (d’hommes) — autre(s) qu’ukrainienne seule sur le terrain même OU, sinon, sans… dissuasion… nucléaire ‘forte’ – réactive – ‘proportionnée’, non moumoune, non moins menaçante, non moins ‘sérieuse’ – ad hoc; à terme l’Ukraine seule, et ce suprêmement injustement, fera les frais, seule, de pareille insenserie.
Ce n’est pas l’année prochaine, ce n’est pas la décennie prochaine ou au siècle prochain qu’on se doit de « régler » cela; c’est tout de suite, cette semaine…, tiens.
Comment? Au moyen de nouvelles ententes, de nouveaux engagements, assortis de nouvelles garanties ou de nouveaux et plus fiables ‘arrangements’. Aux sommets. Ah…
Rétorquera-t-on, certes, que c’est irréaliste, que c’est rêver en couleurs, considérant que — (ne vient-on pas de le reconstater et le revivre à répétition) —; considérant que la diplomatie avorte et échoue – aussi lamentablement qu’irréméDIABLEment semble-t-il. Or…
FAUDRA que ça réussisse un moment donné. Et ce plutôt tôt que tard. C’est déjà arrivé que soit évitée LA Catastrophe impliquant de vils… « ‘communissssses’ », il y a soixante ans?; bien, pourquoi cela ne r’arriverait-il pas aujourd’hui maintenant! ?
Conclusion, il s’avère possible de dénouer l’Impasse. Pour peu qu’on le veuille. Pour peu qu’on le… fasse… Pour peu qu’on s’y mette. Honnêtement. Vaillamment. Hardiment. Sensément…
Méchant timing poutinien : colonne interminable de chars d’assaut à ‘porte du Discours de l’Union. Hâte d’entendre ce qu’il aura à dire, celui-là. Non pour sa défense mais pour celle d’Ukraine.
Tout un « ‘spectacle’ », en effet, de voir à quel point ils ont les mains liées, ces « pauvres ‘Américains’ ». Ne pouvant lever le p’tit doigt, même en cas de drame humain tel celui en cours. Alors que c’est probablement eux qui les ont faits les pires dégâts (e.g. Hiroshima / Nagasaki / Irak / Vietnam, etc.) / (ah, à part, bien sûr, ce « bon ‘ami’ » Hitler [«imbattable» pour les siècles des siècles]). Dégâts-horreurs USA. Mis l’diable en Irak. Tout viré sens dessus dessous bêtement, imbécilement. Faut dire qu’ils s’étaient élu un moron comme président. Comme, il y a une demi-douzaine d’années, se sont-ils élu, là, un fou. Des ‘séquelles’ s’en feront ressentir des décennies durant.
Hier soir, à Saguenay, un couple d’Ukrainiens témoignaient de ce qu’ils vivent. Le mari concluant que tout le monde devrait venir en aide à l’Ukraine, la Communauté européenne, le Canada… Tout le monde, « sauf les États-Unis, PAS les États-Unis », asséna-t-il en terminant. Eux, non, ils ne sont pas bienvenus. On n’en veut pas.
‘Voyez où cela mène l’accumulation de malfaisances. ‘Sont « brûlés », les États-Unis. En maints endroits. Pour longtemps. Quand on pense que, pourtant, « normalement », ne serait-ce pas censément eux les mieux placés pour ‘faire réfléchir’ Poutine? Eh non! ‘Peuvent pas. Impuissance… ‘acquise’ – de LA Super-Puissance du siècle dernier.
Et « nous » : sommes-nous ‘mieux’ ?
On a laissé faire Poutine à sa guise, de décennie en décennie.
On a laissé faire ces États-Unis et consorts oeuvrant à accroître et consolider leur
empire
en ‘grignotant’ autour de « l’Ennemi », en lui (en) soustrayant, en lui en soutirant d’d’sous
les pieds
tant et si bien que, là, « l’Ennemi » est fâché, fâché, fâché, furieux, furieux, furieux
FOU furieux. Voilà. C’est là qu’on est « rendus ».
De telle sorte qu’il ne reste plus grand-chose à faire, plus grand-chose possible en l’occurrence maintenant, avec ces centaines ou milliers de blindés cognant bientôt à la porte-centre, encerclant imminemment la tête de ces pauvres petits Ukrainiens, coincés comme sardines en boîte; sous un ciel non favorable, faisant pleuvoir le feu sur eux, en sus de Menace de Grand Feu Terminal Fatal, advenant qu’on ne soit pas gentils avec Putin.
Alors? Quoi?
Ne reste que la puissance en force de la Diplomatie.
Sinon… Ne restera qu’à prier-espérer que l’atteint mentalement se fasse faire la passe
de l’intérieur.
Sans quoi…, bien, ne resterait que la guerre. Oui, c’est cela; aussi bête et insensé que cela; la guerre, mondiale…, se passant en Ukraine, autour d’Ukraine, à propos d’Ukraine et… de la… pertinence… de mettre ou laisser au faîte du pouvoir, indéfiniment ou récurremment, des gens à esprit aussi dérangé et dangereux.
Quoi faire ?
Aller au combat, là-bas ?
Oui, un médecin (ordinaire) peut aller là-bas, soigner !…
Oui, un militaire de métier ou de formation peut aussi aller, lui, combattre, défendre.
Mais le commun des mortels est mieux de rester chez soi. Veiller et prier. Penser et exprimer, partager (‘échanger’) ses feelings* et pensées*.
* « Les grandes pensées viennent du coeur » ?
On se sent inutile, parce qu’impuissant. Mais en choeur, avec coeur, de tout coeur
probablement y pouvons-nous quelque chose moyennant intelligence et bonne foi.
Il y a là un trauma ou une perspective de récurrence d’un trauma. Non surtout celui d’il y a 77 ans; mais bien davantage encore celui d’il y a soixante ans; où ç’avait « chauffé » rare, où ç’avait « passé proche »… – en relation avec… Russes. Vous ‘souvenez? Une génération, baby-BOOM!, se souvient; comme de ‘petits Chinois’ ‘achetés’ à l’école pour 25 cennes, se souviennent de la ‘maîtresse’ r’évoquant, à répétition, air grave, à quel point la situation était instable et incertaine, potentiellement périlleuse pour ‘le monde’, et qu’il fallait prier…
On se demande…
On se demande quoi faire, quoi ne pas faire, qu’est-ce qui importe le plus?
Ses valeurs, ses principes, sa conscience, sa famille…, sa vie, sa patrie?…
La liberté, la démocratie – à n’importe quel prix ?
On ne peut ne pas constater la ‘collision’ advenant entre valeurs mêmes :
Liberté? Ah, au combat, tous, pour la liberté? Liberté toute? Non, celle de
la patrie
car les Ukrainiens hommes ne peuvent choisir de s’exiler avec les leurs
ils se voient conscrits, contraints de rester sur place pour défendre leur
patrie
qu’est-ce qui assure que le plus sage et rationnel se trouve nécessairement
en le rester au pays pour le défendre, plutôt que d’y renoncer, en choisissant
l’exil, afin de rester plutôt proche (vivant) pour sa famille, quitte à reprendre le
« combat »
ultérieurement, autrement, ailleurs?
En quoi, comment aura-t-on fait le plus de bien, le moins de mal ou de peine?
Puis, des « saints », toutes et tous, les Ukrainiens? Eh bien, on voit que
même en situation favorisant la « sainteté », racisme et discrimination
y conservent leur aptitude à continuer d’être mis en oeuvre et pratiqués.
« La beauté sauvera le monde » ? Fallait bien que ce fût énoncé par un
Russe !
Beethoven, lui, opinait que ce serait la bonté, plutôt, qui serait cela seul
par quoi l’humanité peut prétendre à quelque supériorité.
Possible ou non d’inverser la tendance qui se maintient de V. P. de ne pas hésiter, lui, à persister à dépasser les bornes? Et, si possible, comment peut-ce ou pourrait-ce l’être? Peut-être en acceptant de se contenter de ‘peu’ ou de ‘moins’ pour commencer?
Bien, c’est que lorsqu’en entend-on, des Ukrainiens ou à propos des Ukrainiens, s’exclamer pour les uns « on va gagner!, nous vaincrons! », et pour les autres « l’Ukraine gagnera! »; eh bien, on voit que ce n’est ni réaliste ni… réel, ni sensé ni à niveau. Car la guerre À l’Ukraine s’avère d’ores et déjà en grande partie perdue pour l’Ukraine; avec tous ces gens déjà exilés, avec toutes ces destructions déjà effectuées; avec ces cités déjà ‘prises’; avec, surtout, cette « impossibilité » pour les États amis d’aider valablement militairement à repousser l’Assaut, excessif en brutalité, cruauté et odieuse indifférenciation de qu[o]i l’on frappe!… etc., etc., etc.
Alors, il ne s’agit plus, déjà, d’entrevoir qui va — (le plus) — « ‘gagner’ » ou pas. On le sait déjà, cela. Il s’agit, plutôt, de déterminer comment peut-on faire cesser l’en-cours, comment ne pas laisser aller plus loin encore ce qui l’est déjà allé trop. Stop! « Pause » au moins. À part le président russe, en effet, n’y en a pas beaucoup non fatigués (ses soldats l’étant déjà, eux, ça s’y voit).
Bref, s’agit-il d’examiner quel « Arrangement » pourrait être convenu à l’avantage de toutes parties. Toutes. Y compris du dictateur russe même, qui, à défaut, pourrait se voir lâché de l’intérieur, par des « ‘siens’ » propres, dont une cohorte significative décisive, eux aussi pourrait le trouver avoir été trop loin.
Ce qui signifie, donc, qu’et ce président envahisseur ambitieux et l’Envahi, aussi indûment qu’exagérément incendiairement agressé, pourraient avoir à renoncer. Ni l’un ni l’autre ne pouvant tout avoir, tout acquérir d’une part; ni tout conserver ou préserver d’autre part.
Maintenant, comment y parvenir? Ce ne saurait être ni par armes ou bombes, ni par bagarres corps-à-corps. Seulement, plutôt, par… paroles. « The word is mightier than the sword » ? L’adage prend ici son sens. Plus que jamais. C’est par un « ‘marché’ » verbal, non létal…, que pourra être résorbée la Crise. Et que pourra-t-il y avoir un avenir…
Puisque quand bien même en effet V. P. ferait-il ‘raser’ complètement Kyïv pour s’en emparer; on voit bien l’insensé de pareille folie. Une telle fureur ne serait pas qu’horreur mais erreur également.
Autre voie possible, celle d’un à un. Qui sait si UNE personne, un vieillard, un tout petit enfant, seul, ne saurait, mieux que la… Terre entière, faire entendre raison au monsieur russe ayant mis le monde en tous s/ces états?
On a cru que des pressions-sanctions feraient grand effet. Si nombreuses et importantes soient-elles, non, elles n’ont PAS l’effet dissuasif suffisant escompté.
Si bien qu’à partir de là, voyant cela, ne peut-on ne pas reconnaître que ça va être d’élation, dilatation, de ‘ détente’ — (pour ‘entente’) — qu’aura-t-on le plus besoin, en tout cas plus encore que d’exclusions, coercitions et ‘pressions’, celles-ci constituant, hélas, du renforcement négatif.
Hier, la ministre canadienne opinait, là-bas, que c’est « sale » ce qu’on (a) fait aux Ukrainiens. Oui, certes, sale et salaud, et plus encore. Mais comme disait l’Autre, « celui qui veut être/rester pur parmi les hommes doit apprendre à se laver avec de l’eau sale ».
En dernière heure apprend-on que le président ukrainien dit vouloir parler/négocier directement avec V. P., que ce serait même là la seule façon de pouvoir dénouer l’impasse, argue-t-il. Il a raison. Mais à moitié seulement.
Certes, viens-je-de-venir de le dire ci-dessus, the word étant mightier than the sword, une entente ne saurait guère advenir que moyennant échange de mots.
Par contre, ce ne saurait être, certes, entre eux deux, directement, verbalement, e.g. par téléphone, qu’un rapprochement ou déséloignement pourra s’entamer et progresser. Si ‘proches’, le ton aurait toutes les chances de s’enflammer et pourrait-on vite y perdre plus qu’y gagner. Mais…
… vrai néanmoins que les contenus de messages des deux ont avantage à se rendre de l’un à l’autre. Ce – soit via intermédiateur(s) ou par écrit. Qu’ils s’écrivent, les gars. Écrire requiert de penser davantage, plus précisément, plus clairement, plus posément. Et laisse un peu plus d’Espace entre-deux, en laisse donc aussi davantage à ‘réflexion, en en appelant moins à l’émotion, à l’irritation, à l’exaspération…