Quelque 55 000 Canadiens avaient signé en février une pétition pour demander au Canada de lutter contre le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement des entreprises. Selon le Centre de recherche sur les sociétés multinationales (SOMO), la situation est particulièrement préoccupante dans les mines de cobalt, métal dont la demande va croissant et qui sert dans la production des batteries rechargeables pour voitures électriques, téléphones intelligents, etc.
Les mines de mica, minerai utilisé pour faire briller le maquillage et la peinture pour auto, feraient aussi travailler des milliers d’enfants, dont les petites mains peuvent se glisser dans des crevasses étroites. La pétition, appuyée par une coalition d’ONG canadiennes, telles que Vision Mondiale, Fairtrade et Unicef, augmente la pression sur le gouvernement fédéral, qui doit réagir au récent dépôt d’un rapport rédigé sur cet enjeu par le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international à la Chambre des communes.
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Trafic d’« épouses » en Chine
Il manque entre 30 et 40 millions d’épouses et de mères potentielles en Chine, estiment des démographes. Certaines familles achètent donc une «épouse» pour leur fils, révèle Human Rights Watch (HRW). Quelque 1 115 Birmanes y auraient été vendues depuis 2010, puis violées par leur mari jusqu’à ce qu’elles engendrent une descendance. Les victimes sont parfois libres de partir ensuite, mais sans leur enfant. Ce ne serait que la pointe de l’iceberg, affirme HRW, qui a interrogé une trentaine de victimes de cette traite de personnes. Le déséquilibre entre les sexes en Chine est attribuable à la préférence accordée aux garçons par les familles de 1979 à 2015, alors que sévissait la «politique de l’enfant unique».
Cet article a été publié dans le numéro de juin 2019 de L’actualité.