Shanghaï est devenue le New York de l’Asie, comme en témoigne Pudong, le quartier des affaires. La ville compte 4000 gratte-ciel, près de deux fois plus que Manattan.
Nanjing, l’artère commerçante la plus fréquentée, est également la plus éclairée. Ici, on n’hésite pas à couvrir les façades des immeubles de lumières et de publicités aux néons criards.
Le fleuve Huangpu sépare la nouvelle ville en deux. Il borde aussi le port de la métropole, le plus gros de la Chine continentale et troisième dans le monde.
Dans sa course effrénée à la modernité, le gouvernement détruit tout ce qui reste de l’ancien Shanghaï. À l’exception de quelques enclaves historiques préservées pour les touristes, la vieille ville est devenue un véritable chantier à ciel ouvert.
Figées dans un décor qui ne leur appartient plus, ces petites maisons attendent d’être démolies. Certains de leurs occupants ont refusé de quitter, espérant obtenir une meilleure indemnisation de départ.
Sur les chantiers s’activent des milliers de mingongs, des travailleurs migrants venus des campagnes dans l’espoir d’améliorer leur sort. À peine payés et condamnés à dormir sur leur lieu de travail, ils forment une main d’œuvre plus que bon marché.
Avec 14 000 habitants au kilomètre carré, le centre-ville est une véritable fourmilière. Shanghaï est la cinquième ville du monde en terme de population, après Mexico, Tokyo, Sao Paulo et New York.
Les Shanghaiens, riches ou pauvres, n’ont pas de sécheuse, en raison de l’étroitesse des appartements, mais aussi du coût très élevé de l’électricité. Résultat : on installe des cordes à linge partout, même sur les panneaux de signalisation!
Un tabouret et des outils, voilà tout ce qu’il faut pour faire quelques yuans… De nombreux réparateurs de vélo et affûteurs de couteaux ont établi leur petit commerce sur les trottoirs.
Même si les voitures sont très présentes, le vélo demeure le moyen de transport de prédilection. Peu importe le chargement…
Le bronzage n’a pas la cote en Chine. Au contraire, une peau brunie par le soleil est associée au travail extérieur, donc à la pauvreté. Pour s’en préserver, certaines femmes portent des visières teintées et des gants.
Les Shanghaiens font toujours leurs achats dans des marchés publics. Mais les centres commerciaux poussent comme des champignons, au grand plaisir de la jeune classe moyenne.
Cette scène plutôt inusitée pour un Occidental, n’a rien d’étonnant à Shanghaï. Que ce soit pour faire les courses ou promener le chien, le pyjama est de mise à toute heure du jour. Pourquoi se priver de confort ?
La cueillette des matières recyclables est devenu un métier en soi. Des familles entières s’y adonnent, dénichant bouteilles de plastique, cartons et métaux qui seront ensuite vendus au centre de tri.
Les appartements construits près du pont Lupu verront leur valeur augmenter de façon fulgurante d’ici 2010. La zone industrielle qui se trouve de l’autre côté du pont deviendra l’emplacement de l’Exposition universelle. L’événement, qui aura pour thème «Meilleure ville, meilleure vie», sera l’occasion pour Shanghaï de se présenter au monde comme une ville de premier plan.