Il y a trente ans, un événement surréaliste s’est produit. Pendant une conférence qui devait redéfinir les règles fondamentales d’un pays, 10 négociateurs sur 11 se sont concertés pendant la nuit pour annoncer, le matin, qu’ils avaient convenu d’une nouvelle entente qui réduirait les pouvoirs du 11e.

Plus on prend du recul sur l’événement, plus il apparaît inconcevable.
Inutile de refaire ici le récit de cette nuit folle. Je préfère verser au dossier un aspect selon moi essentiel de ces événements: l’impératif démocratique. Comment raconter correctement cette histoire ? En s’appuyant sur les mémoires publiées depuis par les protagonistes, notamment les deux principaux : Pierre Trudeau et René Lévesque. Ils se complètent parfaitement.
Dans des débats avec mes amis fédéralistes, je m’amuse parfois à poser cette question: « rappelez-moi quelle était la majorité au Québec lors du référendum pour la constitution de 1982? »
Il y a une pause – car l’idée qu’on puisse adopter une constitution sans référendum paraît aujourd’hui étrange – puis mon interlocuteur dit: « mais il n’y a pas eu de référendum! » Exact. Exact.
Or la question de savoir s’il devait y avoir un référendum sur la nouvelle loi fondamentale du pays n’était pas étrangère au débat canadien de l’époque. En fait, cette question de référendum était présente dans les stratégies élaborées par le premier ministre Pierre Trudeau.
Car ce qu’il y a de bien avec Pierre Trudeau, c’est qu’il connaît les règles de la démocratie. C’est pourquoi, lorsqu’il les enfreint, on sait qu’il agit en pleine connaissance de cause. Prenons sa grande ambition de 1981 et 1982 : rapatrier la constitution du Canada, donc donner au pays sa véritable indépendance formelle en mettant un terme à l’absurdité voulant que la loi fondamentale canadienne soit une loi du parlement britannique. Il voulait faire adopter la nouvelle constitution par le parlement fédéral canadien, puis demander à Londres de voter les lois habilitantes pour couper définitivement ce cordon.
Mais il y avait un « mais ». Si Londres refusait ? Trudeau y avait pensé. Dans ses « Mémoires politiques« , publiées en 1993, il écrit :
« Si le Parlement britannique se dérobait, il nous resterait l’option d’une démonstration massive de volonté nationale, qui supposerait de notre part une déclaration unilatérale d’indépendance et la rupture de tous nos liens constitutionnels avec le Royaume-Uni. […] Je chargeai mon secrétaire principal, Tom Axworthy, de voir aux préparatifs d’un éventuel référendum ou d’une élection générale. Si nous devions en venir à une épreuve de force, il fallait permettre à la population de manifester publiquement qu’elle nous soutenait dans notre entreprise […] »
La séquence est claire : lorsqu’une nation, comme le Canada, veut devenir indépendante, elle tente d’y arriver de façon négociée avec son vis-à-vis. En cas d’échec, on fait un référendum ou une élection générale et on déclare unilatéralement son indépendance.
L’idée d’un référendum sur la nouvelle constitution est également avancée par le Québec. Depuis plus d’un an, dans les rencontres de négociations, Lévesque et son ministre Claude Morin mettaient Ottawa au défi de soumettre leur projet à un référendum. Toujours sans succès.
Cela étant dit, on va voir maintenant comment Pierre Trudeau va se servir de l’idée de référendum pour piéger son adversaire Lévesque. Et je laisserai les lecteurs juger, après cette lecture, qui étaient, dans ces discussions, les démocrates et qui ne l’étaient pas.
Un bref rappel des faits. Lors d’une déclaration importante avant le référendum sur la souveraineté de 1980, le Premier ministre Pierre Trudeau avait promis qu’un vote pour le Non à la souveraineté allait être interprété par lui comme un mandat d’apporter des changements importants à la constitution. Au lendemain de la défaite du Oui, il mandata son ministre de la justice, Jean Chrétien, de lancer une ronde de négociations visant trois objectifs: 1) faire en sorte que la constitution canadienne, jusqu’alors une simple loi britannique, soit « rapatriée » au Canada; 2) introduire une formule d’amendement qui permettrait ensuite de modifier le texte; 3) insérer immédiatement des innovations, dont une Charte des droits dont un des effets serait de restreindre la capacité du Québec de légiférer en matière linguistique.
Le Premier ministre québécois, René Lévesque, avait réussi à négocier avec sept autres des provinces un texte qui satisfaisait aux deux premiers objectifs, mais évidemment pas au troisième. Ce détail est toujours omis dans les récits fédéralistes, mais il aurait suffi que Pierre Trudeau et les Premiers ministres de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick signent également cette entente pour que la constitution du Canada soit rapatriée unanimement, avec l’aval du Québec, avec une formule d’amendement et avec un fédéralisme plus flexible qu’aujourd’hui. Tous les psychodrames politiques suivants auraient été évités.
Trudeau et l’appât référendaire
Mais Pierre Trudeau tenait à sa propre vision des choses et allait prendre les moyens de la faire triompher. Dans ses Mémoires, Pierre Trudeau explique posément que, lors de la conférence constitutionnelle de novembre 1981 à Ottawa, l’objectif de la dernière journée était de « réussir à diviser » la coalition des provinces.
Le matin de ce mercredi qui se terminera par la fameuse « nuit des longs couteaux », feignant de vouloir briser l’impasse, Trudeau propose à Lévesque de soumettre la Charte des droits (et peut-être la formule d’amendement) à un référendum si, dans les deux ans, il n’y a pas d’accord entre les gouvernements.
« Je suis certain qu’un démocrate comme toi ne peut pas s’opposer à la tenue d’un référendum », dit Trudeau, selon son propre récit, à Lévesque.
René Lévesque, dans ses propres mémoires (Attendez que je me rappelle, publiées en 1986) , se souvient avoir entendu Trudeau lui dire : « Vous, le grand démocrate, ne me dites pas que vous craindriez la bataille ». Lévesque ajoute avoir pensé en effet, « que la population entière eût la chance de se prononcer sur un sujet aussi fondamental, ne serait-ce pas démocratiquement plus respectable que ces manigances qui achevaient d’empester l’atmosphère ? » Il comptait bien pouvoir convaincre une majorité de Québécois de battre un projet qui aurait enlevé des pouvoirs à l’Assemblée nationale, même si les sondages d’opinion, à l’époque. étaient équivoques.
Lévesque trouve donc l’idée fameuse et il accepte car, ajoute-t-il au sujet de Trudeau, « il pouvait avoir l’air sincère ».
En acceptant, écrit de son côté Trudeau, le premier ministre québécois « bondit sur l’appât ».
La séance est levée, Trudeau va annoncer aux journalistes l’avènement d’une nouvelle « alliance Ottawa-Québec ». Mais en tournant les talons, il ajoute, espiègle, « and the cat is among the pigeons » (traduction libre : le renard est dans le poulailler). Devant son groupe de journalistes, Lévesque dit que « cela semble être une façon honorable de s’en tirer. Nous avons dit depuis le début que Trudeau n’avait pas de mandat du peuple pour ce coup de force. »
Les provinces anglophones horrifiées par l’idée référendaire
Selon le document déposé par Trudeau et qui porte le numéro 15/020, pour que le référendum soit jugé victorieux, il faudrait une majorité de Oui (tout le monde présume un 50% plus un) sur la totalité du territoire canadien mais également une majorité chez les Québécois, les Ontariens, dans les quatre provinces maritimes prises comme un tout et dans les quatre provinces de l’Ouest prises comme un tout.
Les premiers ministres des autres provinces prennent très au sérieux la proposition fédérale. Pierre Trudeau n’a pour l’instant que deux alliés parmi les provinces : l’ontarien Bill Davis et le néo-brunswickois Richard Hatfield. Ce dernier, opposé à la tenue d’un référendum, est estomaqué de la tournure des événements du matin. Selon le récit qu’en font deux auteurs anglophones (The National Deal, Robert Sheppard, Michael Valpy, 1983), pendant l’entracte, Hatfield aborde Trudeau :
Hatfield: « Tu m’avais pourtant dit que Lévesque n’accepterait jamais d’aller en référendum? (…)
Trudeau: Ne t’en fais pas, répond obliquement le premier ministre, il n’y aura jamais de référendum.
« Hatfield s’éloigne, convaincu qu’il s’agit d’un stratagème, écrivent les auteurs . »
L’Albertain Peter Lougheed croit aussi qu’il s’agit d’une véritable proposition, et il exige que des majorités soient requises dans chaque province, y compris la sienne, qu’il ne veut pas voir engloutie dans la « région de l’Ouest ». Il pense pouvoir y battre Trudeau. Mais dans l’ensemble, les premiers ministres anglophones sont mécontents à l’idée d’aller devant leurs électeurs dire du mal de ce qui constitue, après tout, une Charte des droits, ou dire du bien d’une Charte qui étend les droits des francophones hors Québec, et ils rejettent cette proposition comme calamiteuse. C’est une des raisons de la division créée entre Lévesque et ses alliés.
Le piège se referme
La proposition de référendum ayant produit l’effet escompté, les pigeons ayant été suffisamment effrayés, Trudeau la torpille en fin d’après-midi, déposant un nouveau document, intitulé « Implementation process (processus de mise en œuvre)» – étrangement numéroté 15/019, plutôt que 15/021, comme s’il avait été rédigé avant celui déposé le matin.
Rarement cité dans les récits de cette journée, le document est essentiel. Il explique comment Trudeau compte mettre en oeuvre sa promesse référendaire du matin. Il suffirait pour tenir ce vote que :
1) la totalité des premiers ministres présents en approuvent la tenue — ce qui est de toute évidence impossible;
2) la totalité des membres de la Chambre des Communes en approuvent la tenue — ce qui est risible;
3) la totalité des membres du Sénat en approuvent la tenue — également risible.
Si une de ces trois conditions n’étaient pas satisfaites, le projet de constitution fédéral de Trudeau serait adopté sans retouches.
Or Trudeau voit bien, écrit-il, pince-sans-rire, que « les autres premiers ministres étouffaient de rage » à l’idée d’un référendum.
Ce document déposé, Lévesque s’insurge, à bon droit. Les provinces anglophones sont rassurées. Exit le référendum.
Dans ses Mémoires, Trudeau conclut :
« la réaction des autres premiers ministres et celle de ses propres fonctionnaires firent comprendre à Lévesque qu’il était tombé dans un piège ».
Lévesque ne dit pas autre chose :
« Il nous avait bien eus. Chacun sa conception de la démocratie. Dans la sienne, il y avait belle lurette que la fin justifiait les moyens. »
La menace de la tenue d’un référendum écartée, Trudeau craint que la coalition des provinces ne se ressoude, que sa manipulation intellectuelle n’ait pas un effet permanent. Mais la coalition avait déjà craqué avant ce coup dur qui, dit Lévesque, « ne servait qu’à enfoncer un dernier clou ».
La victime au banc des accusés
La trame narrative proposée par les fédéralistes est que « René Lévesque a cavalièrement trahi ses alliés stratégiques du «groupe des huit» « . On lisait cette phrase sous la plume d’un auteur torontois de renom, Ron Graham, dans La Presse. Quelle est la nature de cette trahison ? Lévesque voulait soumettre au peuple, par voie de référendum, le projet de constitution. Voilà de quoi il est accusé. Voilà sa trahison. Il a faussé compagnie aux premiers ministres qui souhaitaient soustraire au débat et au vote populaire le plus important texte du pays.
Et il ne l’a fait que lorsque Pierre Trudeau, le grand démocrate, a fait semblant de proposer ce mécanisme démocratique. Et c’est Lévesque qui, dans cette approche, est le mauvais joueur.
Il y a un épilogue à cette triste mascarade.
Puisque la Cour suprême avait donné au gouvernement fédéral le droit de rapatrier et de modifier la constitution sans le consentement de la totalité des provinces, rien n’interdisait au gouvernement fédéral d’organiser un référendum de sa propre autorité. Les provinces auraient regimbé, c’est certain. Mais Trudeau aurait pu l’organiser unilatéralement.
Or dans un texte publié en 1990 (Les années Trudeau), Pierre Trudeau se surpasse.
Il impute à « l’intransigeance des provinces » l’absence d’un « recours à un référendum, empêchant ainsi les citoyens du pays d’être les véritables arbitres de leur propre destin ».
Ça ne s’invente pas.
(Ce billet est une version remaniée d’un extrait de mon livre Sortie de secours, publié en 2000.)
Qui s’intéresse à l’histoire au Québec? Et qui, pour peu qu’il s’y intéresse, en tirera les conclusions nécessaires? Ce seront les autres qui feront notre indépendance malgré nous et celui qui ouvre la voie est Harper et son dogmatisme étroit et desséchant.
J’avoue ne pas avoir eu le plaisir de lire votre livre ci-dessus mentionné. Je vs remercie donc bcp de me faire connaître ces passages essentiels à une meilleure compréhension.
Comment voulez-vs que les citoyen(ne)s ne soient pas cyniques envers les politicien(ne)s qui leur demandent journellement d’être honnêtes et démocratiques?!?!
M. Lisée… qu’attendez-vous pour retourner à l’AN… pour cette fois, être de l’autre côté du rideau?
Votre blogue prend sincèrement des allures de Point de Mire! 😉
Qu’es-ce que l’on foute dans ce pays qui nous bafoue continuellement.?
M.Levesque le Québec aurait besoin de vous.
Grand merci pour ce texte! À l’heure où les collègues historien-ne-s s’inquiètent de l’affaiblissement de l’enseignement de l’histoire à l’école, il est de première importance de se rappeler ces moments si déterminants de notre cheminement politique récent. Trente ans déjà! Et l’on oublie si vite de quels couteaux il s’agissait, qui les brandissait, qui les plantait et comment!
Peu de gens racontent aussi bien, avec autant de précisions, bravo et merci! Ça ne s’invente pas, en effet. Hélàs, ça s’oublie vite!
Une question essentielle demeure pour moi sans réponse. Il faudrait bien que les historiens, politologues ou journalistes tentent d’y répondre un jour: «« »Qu’allait donc faire René Lévesque, l’indépendantiste, dans ce forum de fédéralistes? »»»
Est-ce que quelqu’un peut l’imaginer, revenant d’Ottawa, déclarer, sans se faire huer, sinon carrément renverser, qu’il venait de sauver le Canada. Qu’il avait contribué, avec ses collègues des autres Provinces et Pierre Elliott Trudeau à ce que le Canada se dote d’une nouvelle Constitution, ou même d’un projet de Constitution, qui incluerait le Québec?
Même si l’idée du référendum avait été retenue, qui soutiendra que René Lévesque aurait fait partie du camp du OUI pour accepter cette nouvelle Constitution dans laquelle on retrouverait le Québec?
Que le Québec ait ou non obtenu toute une série de droits de retrait ou de reconnaissance de sa société distincte, qui croira que les indépendantistes et les souverainistes, même les associationistes auraient fait partie du camp du oui?
René Lévesque souhaitait-il l’indépendance du Québec? Si oui, est-ce que sa participation à cette conférence sur le rapatriement et la refonte de la Constitution canadienne était la meilleure façon d’y arriver?
Samedi matin mon premier café je lis ton blogue et j’ai mal au coeur subitement. De relire sur cette période de l’histoire me rend très triste et encore je me rend comte comme je déteste encore plus Trudeau et que j’aime Mr Lévesques.
je relis sortie de secours à l’occasion et l’ai fait lire à mes deux enfants de 28 et 23ans pour qu’ils sachent la vérité…faudrait le republié Mr Lisée peut-être sur le web pour que la jeune génération apprennent cette grave trahison( la pire selon moi de toutes les trahisons envers le québec et notre nation), merc de nous remémoré cette triste histoire…
Les fourberies de PET sont sans limites et ce grand a démontré son manque de flair-play et son intransigeance ….. Dire que nous vivons toujours sous cette constitution que nous n’avons jamais signé et qui nous a été imposé sous le signe de la fourberie …..Ayoye ….
Bonjour,
Et comme affirme si bien Monsieur Ron Graham : Les mythes ont occulté les faits…… Sûrement que par extrapolation, Monsieur Ron Graham signifiait à mots couverts la Sainte Mythologie des nationalistes québécois, cette mythologie qui, depuis les touts débuts de la Colonie a toujours fait mentir l’Histoire.
En ce jour du 5 de Novembre 2011, nous fêtons un des plus grands jours de l’Histoire Canadienne, soit le trentième anniversaire de cette fabuleuse journée du 5 de Novembre 1981, ce jour mémorable qui parachevait la grandiose Histoire Canadienne.
Et bien oui, soit le 5 de Novembre 1981, l’unique et flamboyant Monsieur Pierre Elliot Trudeau met en place une Charte Canadienne des Droits et Libertés qui garantit pour TOUJOURS l’ÉGALITÉ linguistique et le Droit à l’Instruction en français PARTOUT au Canada. Le tout en hommage à la Province de Québec accordé de bonne foi par les dix autres Territoires Canadiens dont neuf provinces.
Avec en prime une pointe d’humour ! Simplement pour affirmer que les nationalistes québécois ont bien appris de Monsieur Pierre Elliot Trudeau en retenant ce que ceux ci voulaient bien soit : Un Non voudra dire un Oui aux changements ! Après deux sévères défaites référendaires avec un NON, bien des nationalistes québécois interprétèrent le NON comme un OUI à continuer leurs esclandres !
En conclusion, en rapatriant la Constitution de Londres au grand Dam des nationalistes québécois, le flamboyant Monsieur Pierre Elliot Trudeau en digne descendant des Patriotes de 1837-1838 paracheva l’oeuvre de ceux ci en se libérant pour toujours de l’Angleterre. Car après la fusion du Haut Canada et du Bas Canada selon le travail des Patriotes, ceux ci devinrent les GRITS, soit les Libéraux Fédéraux d’aujourd’hui. Avec grandiloquence, le Parti Libéral du Canada peut fort bien affirmer que depuis ses touts débuts, comme Patriotes voulant plus de représentation citoyenne et d’acquis sociaux, pour continuer le combat comme Grits pour enfin devenir les Libéraux contemporains….. Et encore merci, Monsieur Pierre Elliot Trudeau pour le parachèvement du Canada en libérant celui ci officiellement de la Fière Albion. Bien à vous, John Bull.
Good riddance Canada
On a rarement l’occasion de penser la politique en terme de temps long.
Dans un premier temps Trudeau a exclus le Québec du cadre constitutionnel canadien. Un premier pas qui pousse le Québec vers la sortie.
Dans un deuxième temps (Long). Harper entreprends de définir le Canada sans le Québec. Un autre pas de plus vers la sortie.
Plutôt que de s’en plaindre, il faut tout simplement que le Québec se définisse résolument sans le Canada.
Au bout de ce parcous on arrive à la genèse (temps long) naturelle de deux États distincts. Donc de plus en plus éloigné l’un de l’autre.
Good riddance Canada
P.s Le Parti de Trudeau a voulu mettre le Québec à sa place, finalement (temps long) c’est le Québec qui a mis ce parti à sa place: dans la poubelle de l’histoire.
Je me demande comment se fait il qu’il soit si complué de sortir de ce pays de fou quand on fait même pas parti de la constitution,ca me rentre pas dans la tête,j’aimerais bien comprendre.
Tomber dans le panneau, la fin justifie les moyens. C’est bien de cela qu’il s’agit et pensez-vous que cette nuit était la seule ? Quand on dit maintenant le loup est dans le poulailler…Le poulailler se limitent-il à l’espace public ? Non cela signifie que toutes les stratégies sont bonnes dans tous domaines sans liens directe pour amener les as de notre bord. Non cela n’est pas de la paranoia mais simplement d’avoir du jugement. Avoir du jugement ne signifie pas d’avoir la preuve sinon on a le temps de se faire déjouer.
Alors que fait-on maintenant ? Surtout ne pas attendre d’avoir la preuve et au moins deceler la stratégie et l’objectif. ‘La fin justifie les moyens ‘ Si on est incapable de juger de la fin dans la vie en général sans toutefois tomber dans l’extrémisme, alors on tombe aisément dans le panneau !
Prendre soin de bien dormir autant que possible car un esprit qui ne dort pas suffisamment est possiblement tres porté à la suggestion et peut parfois manquer de jugement….
La fin est synonyme de pouvoir, un pouvoir clair et net ou un pouvoir diffus qui amène tranquilement la grenounouille vers l’ébulition .
Quand on sait reconnaître la fin (à tout prix), on peut reconnaître les moyens et des lors on a une chance de ne pas tomber dans le panneau.
On n’annonce pas les moyens à la une, cela devrait suffire à la perception que si les moyens étaient clairs et compris, ils n’auraient pas le même impact.
Je comprends que le résultat immédiat est important mais dans le panneau, c,est une série de résultats de différentes nature qui font que si on ne voit pas les moyens on a pas beaucoup de chance, à moins d’avoir un guide qui lui voit à votre place !
Le pire là-dedans c’est qu’on subit encore les conséquences d’une telle saloperie.
Certaines personnes prétendent qu’étant donné que la constitution de 1867-1982 n’a jamais été ratifiée par le Québec ferait que nous ne serions pas dans l’obligation de nous y conformer et que nous pourrions en toute légalité déclarer l’indépendance du Québec.
Que répondez-vous à ces gens-là Jean-François?
PET a toujours fait fi de l’autorité, et ce, dès son entrée en politique. De fait, il a rapatrié une loi du Parlement Impérial et l’a modifiée en la transformant en constitution sans avoir le pouvoir de le faire. Mais, depuis, tout le monde y croit.
Le gouvernement fédéral a été créé pour le bien-être des provinces et pour défendre les intérêts de la Couronne.
Nous sommes tous ignorants! Lisons donc le « Statut de Westminster » du 11 décembre 1930.
…
Lisez-le!… Lisez-le!…
…
Maintenant, vous savez que la Reine n’avait pas le pouvoir d’autoriser un geste tel que le rapatriement. Il était, et demeure à ce jour, son devoir de punir un tel acte!
Pourquoi n’y a t’il pas de formule d’amendement dans la constitution d’origine? Le Parlement Impérial, dans toute sa plénitidue, n’a besoin de l’autorisation de personne pour altérer ses lois!
Techniquement, le Québec est la seule province encore fidèle à la Reine!
Techniquement, il y a 10 premiers ministres qui se sont publiquement déclarés traitres à la Couronne le 17 avril 1982!
Techniquement, ces 10 traitres devraient avoir été envoyés aux galères et leurs territoires annexés au Québec!
Conclusion: Nous vivons dans une parodie de pays ou personne ne respecte la constitution… Aucun citoyen n’a donc la jouissance d’une protection réelle de ses droits, de sa propriété, de sa liberté!
Qui était celui qui a composé la « loi du Canada »? Quel fut le grand souçi de la Reine Victoria qui devint le principe de base qui a présidé tout le travail de la création de la Loi sur le Canada? Quels furent les document de référence utilisés pour en tisser le canevas? Quels furent les document dont la consultation a été expressément interdite dans l’élaboration de ce qui allait devenir la constitution du Canada? Dans quel ordre furent composés les articles qui s’y trouvent? Dans quel cadre la numérotation des article fut-elle réalisée? L’ordre des articles a-t’il pu être modifié? Pour quel objectif?
Si vous connaissez la réponse à chacune de ces questions, vous savez! Mais voila… Aucun Canadien ne sait! Au Canada, il faut comettre un acte criminel pour arriver à connaître toutes les réponses!
Quelle est la différence entre un cubain et un canadien? Le cubain sait qu’il n’est pas libre, alors que le canadien, en plus de ne pas savoir ça, il ignore même ce que cela signifie que de l’être ou pas!… Et il n’est pas question que ça change!
Merci pour ce rappel éclairant.
Hélas, c’est PET qui a gagné la joute politique qu’il livrait depuis longtemps à René Lévesque. Nous savons que ce dernier est arrivé à cette ronde de négociations constitutionnelles affaibli par le NON au référendum de 1980 et par les conseils (de taupe) de Claude Morin (qu’il avait préféré à Jacques Parizeau). Il s’est fait avoir et nous aussi a posteriori.
Le plus triste est que les jeunes Québécois actuels se foutent carrément de ces histoires et ne comprennent pas ce qui nous scandalise dans le fait qu’Ottawa traite le Québec comme une province non différente des autres. Ils appartiennent maintenant, dans l’ordre, au MONDE, au Canada et au Québec (puisqu’il faut bien revenir chez-soi de temps en temps). La société distincte, le bi-culturalisme et tous ces trucs leur paraissent «passés date» parce qu’ils ne connaissent même pas l’adjectif «éculé».
La méconnaissance du passé engendre l’indifférence et, à plus ou moins long terme, nous conduire à notre assimilation dans le grand tout canadian.
Je crois que seules les questions économiques pourront éveiller ou réveiller les Québécois endormis et moribonds. L’argent et la consommation, ça ils connaissent…
L’histoire est un ensemble de faits, gestes et évènements. Par exemple, l’histoire nous montre aussi que les ‘séparatisses’/’indépendentisses’/’souverainisses'(on ne sait plus d’une semaine à l’autre comment les nommer) croient vivement être seuls à:
-détenir la vérité
-les vrais faits d’histoire
-représenter les Québécois
L’histoire démontre aussi que que c’est impossible donc faux.
Fondamentalement, tant que ‘Québécois’ n’est pas défini il y aura des ‘séparatisses’/’indépendentisses’/’souverainisses’.
La vie n’est une répétition.
Merci mr. Lisée pour ce magistral cour d’histoire Canadienne. Honnêtement je savais Trudeau hypocrite mais là il s’est surpassé,fallait vraiment qu’il nous méprise pour tant d’inspiration…
Consolation quand même car le Canada (anglais) n’a pas une belle histoire elle est loin, très loin d’être glorieuse… Elle n’est que trahison , propagande et d’acheter($$$) ceux qui veulent y adhérer
De plus nous nous éloignons toujours un peu plus de ce pays et jamais notre identité (culture) n’a été aussi forte quoique aussi fragile dans ce contexte de province.
Il est urgent d’ enseigner l’ histoire du Québec versus le Canada à sa jeune génération , quand un pays se concrétise sur des bases de fourberies et de magouilles , y’ a vraiment de quoi avoir le haut le coeur devant ce drapeau unifolié et s’ en distancer le plus possible et ils ont le culot de venir nous dire qu’ ils nous aiment 14 ans apres .Comment peut on être aussi naïf ou amnésique pour les croire . Vive l’ indépendance du Québec avant qu’ il soit trop tard .
À monsieur Paquet,
On oublie trop souvent de remettre les faits l’histoire dans son contexte historique: René Lévesque est le premier à proposer l’indépendance et il constate les déchirements que ça provoque et de plus, il avait perdu le référendum. Il tente donc, à mon humble avis, de régler le manque de pouvoir en restant dans le pays, il était quand même responsable de la destinée de notre sort encore !
À monsieur Paquet,
On oublie trop souvent de remettre les faits dans son contexte historique: René Lévesque est le premier à proposer l’indépendance et il constate les déchirements que ça provoque et de plus, il avait perdu le référendum. Il tente donc, à mon humble avis, de régler le manque de pouvoir en restant dans le pays, il était quand même responsable de la destinée de notre sort encore !
merci de nous le rappeler…
Georges Paquet écrit « Qu’allait donc faire René Lévesque, l’indépendantiste, dans ce forum de fédéralistes? »
Mais justement, René Lévesque N’ÉTAIT PAS indépendantiste, comme il l’a démontré à diverses reprises. Le forum d’historiens réuni au cours des derniers jours le souligne de diverses façons.
René Lévesque était « associationniste ». Il soutenait la « souveraineté-association» et non pas l’«indépendance-association», et la nuance est certaine.
Pour lui l’indépendance, comme 193 pays dans le monde la comprenne, était une solution de dernier recours qu’il aurait adoptée à reculons, en ayant peut-être de la difficulté à se regarder dans le miroir comme un certain autre personnage passé au service d’une gazière «canadian» pour nous faire avaler la dépossession et la pollution…
Le Canada s’affirmant de plus en plus vigoureusement comme pays anglophone et britannique où les Québécois et les Francophones sont quantités négligeables, il nous faut donc assumer rapidement toutes nos responsabilités, et surtout cesser de nous comporter comme si nous reconnaissions la constitution illégitime de 1982: nous le faisons comme des poules sans tête depuis 30 ans déjà !
Nous devons rédiger en priorité notre constitution au moyen d’une assemblée constituante élue démocratiquement pour la mettre au point à partir des grandes lignes d’un projet.
Je vous invite à prendre connaissance de quelques éléments d’un projet de constitution de la République du Québec :
http://grandslabours.blogspot.com/2011/01/un-projet-de-constitution-pour-le.html
Trudeau était un WASP-orangiste déguisé en démocrate… Levesque, un DÉMOCRATE authentique tout le temps. Merci pour vos précisions, M. Lisée… vous étiez un témoin privilégié de cette période décisive de notre histoire.
Dans une prochaine chronique, pourriez vous expliquer le pourquoi du comment (ou vice versa) les Québécois sont toujours obligés et soumis à cette maudite (!) Constitution que leurs légitimes repésentants n’ont JAMAIS signée depuis 1982, peu importe le parti politique au pouvoir? S’il y a quelque part des liens que je n’ai pas saisis, j’aimerais bien qu’on me les signale… et je crois que la majorité des lecteurs de ce blogue en profiteraient.
Le joyeux retraité de Mazatlán
La « Perle du Pacifique »
J’ai l’impression que nous sommes plusieurs à littéralement sauter par-dessus les commentaires de Jean Le Taureau tant ils sont fallacieux et sans génies. Depuis le temps, on a compris. Je serais curieux de connaître l’identité réelle de ce soi-disant commentateur… Quelle patience et grandeur d’esprit vous avez monsieur Lisée de le laisser vider son fiel infertile, malgré sa mauvaise foi criante. Voilà. (Je m’appelle Christian Boyer et vous monsieur Le Taureau, qui êtes-vous?)
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Comment pouvons-nous sortir de cette torpeur qui est en train de nous écraser? À mon avis, la solution est simple. Faut agir. Plus précisément, il faut organiser au Québec un référendum sur la constitution de 1982. L’acceptons-nous, oui non? Si oui, notre histoire s’éteindra au cours des prochaines décennies. Si non, nous serons en marche pour une ultime négociation avec le Canada sur notre présence et/ou nous marcherons en direction d’un autre référendum sur notre indépendance, dont celui sur la constitution aura été un simple préambule. Pourquoi n’a-t-on jamais demandé au peuple québécois ce qu’il pensait de cette loi fondamentale? Les québécois ne sont pas intéressés par les référendums et la constitution? C’est exactement ce qu’on disait en 1993-1994 et plus de 90% des gens ont été votés. Le peuple québécois n’est pas excité de rebrasser tout ça parce que ça nous remet devant une réalité et une histoire humiliante. Je sais bien monsieur Lisée que vous ne pouvez pas répondre ou réagir à tous les commentaires que vous recevez sur ce site, mais j’aimerais bien vous entendre…
La question nationale, l’indépendance du Québec deviennent de plus en plus inévitables.
Le fruit a déjà commencé à mûrir.
Grâce à l’ancien conservateur Jean Charest, venu sauver le Canada en enterrant la question nationale.
Et grâce au nouveau conservateur Harper qui, même s’il utilise la langue française pour la galerie, considère le Québec comme une conquète historique de son Canada de la Reine d’Angleterre.
Il manque le courage aux conquis pour avancer.
M. Lisée,
Pourquoi pas une émission de télé qui nous raconte tour à tour les grands évènements de notre histoire politique? J’ai l’impression qu’on aurait beaucoup de plaisir à se souvenir et à apprendre aussi. Merci pour ce devoir de mémoire!
Bravo , pour vos commentaires, mme Leclerc ,monsieur Dion , mme Delisle , ainsi comme se doit, monsieur Lisée, ces événements , perdu dans notre héméphère vie , au plaisir de m.bull
@ André/Andrés (# 24):
« Levesque, un DÉMOCRATE authentique tout le temps. » (sic)
C’est sans doute pour ça que la plupart de ses ministres (dont Jacques Parizeau!!!) l’ont lâchement ABANDONNÉ vers la fin de son deuxième mandat.
Z’aviez oublié ça?
Ah…le MYTHE de la « nuit des longs couteaux » inventé de toute pièce par les séparatistes pour masquer et surtout justifier leur ineptie et leurs maladresses lors des négotiations de l’époque.
À quoi s’tttendre d’autre de JFL?
Les séparatistes de l’époque se sont fait rouler dans la farine par Pierre-Elliot Trudeau (un professionnel pur-laine québécois, je vous le souligne!). Les péquistes ont négocié en amateurs prétendant contrôler les négociations et ils ont fini avec un problème d’amateurs et depuis ce temps, ils ne cessent de tenter de se donner une virginité politique et constitutionnelle.
Voici la vraie histoire:
http://www.cyberpresse.ca/place-publique/opinions/201111/03/01-4464253-le-5-novembre-fete-nationale.php
Extrait:
« Lévesque a tout misé sur une alliance précaire avec sept autres premiers ministres (par laquelle il acceptait «l’égalité constitutionnelle des provinces») dans le seul but de bloquer les réformes de Trudeau. Et quand l’alliance a été rompue, Lévesque a préféré partir dans un accès de colère plutôt que de se battre pour l’obtention d’un meilleur accord.
Le Québec n’a pas été exclu des négociations finales. Lévesque était présent quand l’accord a été passé. Qui sait quelles concessions il aurait pu obtenir s’il avait démontré alors le désir de signer quelque chose? Évidemment, il n’aurait pas pu obtenir de statut spécial pour le Québec, mais il aurait peut-être obtenu une nouvelle ronde de négociations sur le partage des pouvoirs ou l’amélioration de la Charte. »
IMPORTANT: Lévesque acceptait «l’égalité constitutionnelle des provinces»!!!
Pas beau ça?? Hein???
Bonjour,
Afin de jeter un peu plus d’éclairage sur la confusion existentielle animant une forte proportion de nationalistes québécois, avec la permission de Monsieur Jean François Lisée, je suggère fortement aux nationalistes québécois de se donner la peine de lire l’intéressant éditorial d’hier le 5 de Novembre 2011 de Monsieur Pierre Dubuc qui y traite de cette supposée Nuit des Longs Couteaux selon la version de Monsieur Claude Morin qui vécut de long en large cette expérience tout à fait galvaudée par certains esprits retords de nos nationalistes.
En effet, dans un bouquin publié aux Éditions Trois Pistoles 2003, soit L’autre histoire de l’indépendance de Pierre Vallières à Charles Gagnon, dans un extrait de Monsieur Claude Morin avec : Les choses telles qu’elles étaient, Monsieur Claude Morin admet sans broncher ce qui sera sûrement invraisemblable pour nos amis les nationalistes québécois totalement ancrés dans leurs mythes que les référendums québécois ne visaient qu’une seule chose : Soit le RENOUVELLEMENT du Fédéralisme Canadien ! Rien de plus !
En outre, selon la version de Monsieur Claude Morin que nous pouvons allègrement jouxter au billet de Monsieur Jean François Lisée avec sa permission, pour plus de compréhension voulant déboulonner les mythes tenaces des nationalistes québécois concernant cette fumisterie de Nuit des Longs Couteaux, Monsieur Claude Morin admet et affirme candidement que : Au cours de la dernière nuit de la conférence, pendant que la délégation du Québec FESTOIE à l’Hôtel Laurier du côté de Hull en Québec, les participants de la délégation québécoise étaient tout à fait sûrs d’avoir mis Monsieur Pierre Elliot Trudeau en boîte ainsi que la forte délégation de juristes du côté d’Ottawa.
Par ailleurs, comme nous savons tous que les absents ont toujours tort, de nouvelles propositions furent émises en l’absence du groupe d’amateurs du Québec qui se croyant gagnant avec une supposée coalition des provinces fêtaient leur victoire du côté de Hull en Québec.
Finalement, pendant qu’à Ottawa se déroulait cette rencontre stratégique où les représentants québécois de la conférence fort d’une mythique victoire absolue festoyaient dans des libations invraisemblables, les autres provinces en venaient à un accord car aucune des provinces n’avaient à signer quoi que ce soit concernant ce rapatriement de la Constitution Canadienne de Londres, le tout étant un document vieillot concernant seulement le Canada et la fière Albion, les provinces Canadiennes n’ayant pas un mot à dire dans ce geste.
En conclusion, afin de se permettre la pareille pour riposter aux mythes tenaces des nationalistes québécois concernant cette supposée Nuit des Longs Couteaux du côté d’Ottawa, pourquoi pas y opposer la Nuit des Longs GOULOTS des représentants québécois du côté de Hull en Québec à l’Hôtel Laurier ? Sûrement pour y aller avec le gambling québécois dans l’amateurisme total lors de cette conférence, pourquoi pas de bonnes parties de POKER où l’alcool coulant à flot dans une brosse mémorable de cette funeste Nuit des Longs Goulots. Car du côté riverain du Québec, la Rivière des Outaouais en bave encore de rage mal contenue certains jours……. Bien à vous, John Bull.
Je me demande encore pourquoi le gouvernement du parti Québecois n’a-t-il pas lui même organisé un référendum sur le rapatriement unilatéral de la constitution. La loi sur les référendums lui permettait de le faire, les sondages étaient favorables, il y avait unanimité des partis à l’assemblée nationale contre ce projet, etc. Il me semble que cela aurait donné une grande force politique à l’opposition du Québec à ce projet! Malheureusement, le gouvernement Lévesque a plutôt choisi de tomber en dépression et a choisi de s’attaquer au secteur public québecois, ruinant pour très longtemps dans l’esprit d’un grand nombre l’idée même de la souveraineté du Québec. Curieusement, le gouvernement Bouchard a fait de même après l’échec du référendum de 95, parachevant ainsi le discrédit de l’option aux yeux d’un grand nombre de Québecois. Comment un parti qui veut amener le Québec vers la souveraineté peut-il ainsi s’attaquer à l’État à deux reprises alors que cet État fut le moteur principal de notre éveil économique et qu’il constitue notre principal atout pour réaliser le projet de pays? Mais au fait, justement, les péquistes ont toujours refusé de préciser leur projet autrement que pour tenter de nous convaincre que ce serait du pareil au même avec le Canada. Alors, les Québecois sont en droit de se demander à quoi cela pourait bien servir ?
Je continue de croire que l’indépendance ¸a ne se demande pas. ä se fait. On doit être autonome avant de changer de statut. Quand on l’est de facto, on ne le demande pas. on le fait. Je suis pour des provinces autonomes dans un Canada uni. On peut avoir des responsabilités qu’on met en commun dans l’intérêt commun (comme la défense nationale, normes environnementales, garanti d’approvisionnement des ressources sur le territoire canadiens avant l,exportation des surplus, la monnaie, des programmes sociaux qui assure un minimum en santé, sécurité alimentaire, logement et éducation pour tout les citoyens sur le territoire canadiens) tout en laissant à chaque province la légitimité et exercise de participation et contrôle de la gestion de ses impôts et de son territoire. Au lieu que les résident paient des impôts au fédéral, ce serait les provinces qui contribueraient au fonds commun.
@François 1
Ce texte de La Presse est vraiment pathétique. Il dit que Lévesque ne voulait rien signer alors que quelques années plus tard, celui-ci appuyait Mulroney lors de Meech. Ça montre l’absurdité de l’affirmation. Le gars qui a écrit ce texte vit complètement sur une autre planète.
Vraiment, les québécois se sont fait cracher au visage lors de cette journée. Ça a été la même chose lors de Meech.
1 – Je ne comprends pas les indépendantistes qui se plaignent des politiques et de l’idéologie de Harper. Il joue notre jeu. Bravo ! J’espère seulement qu’il continuera comme ça.
2 – Je ne comprends pas les indépendantistes qui « badtrippent » sur « La nuit des longs couteaux ».
Alloooooo !
C’est grâce à ça que le Québec a été exclu de la Constitution de 1982.
Pour aller plus en profondeur sur l’étude ce tournant de l’histoire où finalement le Québec a fait la preuve qu’il était très mal équipé et très mal préparé pour défendre ses intérêts, incapable d’empêcher le gouvernement Trudeau de réaliser son projet constitutionnel, il faut lire l’excellent essai de Ron Graham, The Last Act (un ouvrage qui évidemment risque de ne pas être traduit en français). Cet essai (qu’il faut lire dans le texte plutôt que son bref résumé dans La Presse ou le Globe and Mail) ne dit évidemment pas le dernier mot sur ce difficile chapitre de notre évolution politique, mais il s’appuie sur une riche documentation et des témoignages qui ne laissent pas de doutes sur les causes de cet échec de la politique québécoise. Il montre aussi que la thèse de « La nuit de longs couteaux » est une interprétation abusive, un autre ces mythes historiques qui nous empêchent de comprendre la réalité dans sa complexité et ainsi de pouvoir comprendre la question de notre ambivalence. Évidemment pour les discours politiques les mythes sont tellement plus pratiques. Ils servent surtout à endoctriner une population que l’on tient dans l’ignorance de l’Histoire. Claude Poulin Québec
Il est inconcevable que la Constitution d’un pays ne soit pas écrite par le peuple à qui elle s’adresse.
Quoiqu’en dise les fédéralistes, cette Constitution n’a jamais été approuvée par le peuple Québécois, ni reconnue par le Gouvernement Québécois.
Quand aurons-nous une constitution qui nous rassemble parce qu’elle nous ressemble ? Jamais celle du Canada certainement.
Il ne manque qu’un peu de sang froid et de détermination à un gouvernement franchement Québécois pour passer à l’action et briser ce lien qui nous étouffe.
J’aime la video mais pour une autre perspective de l’autre coté de l’histoire voir la Globe and Mail de samedi.
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/the-myth-of-the-long-knives/article2226546/
@ sébastien (# 35):
Le Parti québécois appuyait L’Entente du Lac Meech???
Dites-moi que je rêve…
Je me souviens très bien des sorties CONTRE Meech de Jacques Parizeau, lors des négociations en question, sorties où il n’en finissait plus de s’empourprer et de se scandaliser de l’entente négociée…
RIEN dans cette entente ne trouvait bénédiction à ses yeux.
C’est d’ailleurs plus qu’ironique aujourd’hui de voir nos nationaleux péquisto-séparatistes venir nous affirmer (sérieusement!?&*) que si le Canada anglais avait accepté Meech, que les sépatatistes québécois seraient enclins à se réconcilier avec eux(!) alors qu’à l’époque, ils n’en finissaient plus de s’étouffer d’indignation!
Excellente synthèse des faits M. Lisée.
Un fait historique, c’est avéré et vérifiable.
Mais, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
I rest my case.
Le Québec isolé
Date de diffusion : 5 novembre 1981
Avant même que les journalistes soient au courant de l’entente, le matin du 5 novembre 1981, les premiers ministres et Pierre Elliott Trudeau rencontrent René Lévesque afin qu’il signe l’accord négocié au cours de la nuit. Tenu à l’écart des dernières délibérations, le premier ministre québécois refuse de signer un texte duquel sont absentes les garanties demandées par le gouvernement du Québec.
Dépité, il informe les autres premiers ministres et les médias de sa déception sur la tournure des événements.
Pourtant, le 4 novembre, sept provinces s’étaient préalablement entendues pour refuser la proposition faite par Pierre Elliott Trudeau cette journée-là. Le revirement de situation, résultat de négociations secrètes entre tous les premiers ministres sauf René Lévesque, sera désigné par plusieurs historiens par l’expression « la nuit des longs couteaux ».
Le premier ministre Lévesque se sent trahi, jugeant que les autres politiciens ont comploté dans son dos. Le Québec perd son droit de veto et n’obtient aucun statut particulier dans l’accord.
René Lévesque est outré que les compensations fiscales ne soient pas garanties constitutionnellement dans l’entente entre les premiers ministres. Ces compensations remplaçaient le droit de veto historique du Québec.
Le premier ministre québécois est aussi déçu de la liberté de circulation et d’établissement des individus et des sociétés entre les provinces instaurée dans l’accord. De plus, le gouvernement québécois demeure sceptique face à l’efficacité des règlementations linguistiques
http://archives.radio-canada.ca/politique/national/clips/5730/
Je me souviens!
Je me demande bien ce que cela peut bien servir de ressortir cette histoire là … Les Québécois, malgré ce chapitre de l’histoire canadienne, se sont prononcés lors du Référendum de 1995 et malgré ce que Trudeau a pu bien faire, malgré tous les coups tordus dont ils ont été victimes depuis toujours, malgré la conscription, malgré les coups de forces etc etc, ils ont décidé, comme toujours de prendre leur trou, de s’écraser et de faire ce qu’ils ont toujours fait: faire les sous-tapis. C’est fini. N’en parlons plus.
Je veux bien que l’on parle du mépris du canada anglais a l’endroit du Québec mais dans toute cette histoire de la nuit des longs couteaux et de la saga du rapatriement unilatéral de la constitution il ne faut pas oublier de mentionner nos propres erreurs. La constitution de 1867 accordait au Québec un droit de veto sur tout changement a cette constitution. Dans cette négociation René Levesque à abandonné ce droit de veto pour un droit de retrait de programmes fédéraux qui ne feraient pas son affaire. Ce fut une grave erreur.
Sans cet abandon malheureux de la part de Levesque , Trudeau ne pouvait pas rapatrier et changer la contitution du Canada sans l’accord du Québec.
Et c’est pourquoi le rapatriement de 82 fut la plus grande erreur constitutionelle et de Levesque et de Trudeau. Le premier pour avoir abandonné ce droit de veto précieux du Québec et le second pour l’avoir fait sans le Québec; un affront innaceptable a l’endroit du Québec et une constitution canadienne qui ne vaut pas le papier sur lequel elle est écrite.
Fernand Turbide
À quoi cela peut bien servir ? C’est fort simple. Le devise du Québec: Je me souviens. Il faut renforcer les esprits souverainistes. Nous avons le pouvoir de changer les choses. En tant que jeune homme de 24 ans, de pouvoir lire M.Lisée me fait prendre conscience de bien des choses. Ne soyons plus des sous-tapis. Soyons un peuple fier et indépendant.
@Georges Paquet
Vous savez très bien ce que Lévesque allait faire à Ottawa. Il venait de perdre un référendum, il tentait donc de limiter les dégâts. D’après vous, aurait-il été préférable qu’il reste à Québec ou bien qu’il tente de négocier quelque chose de vivable pour le Québec au sein du Canada ? Je pense que c’était le mandat que les Québécois lui avaient confié en votant majoritairement non au référendum de 1980. Ils avaient choisi de croire Trudeau, donc la participation de Lévesque, dans ce contexte, était parfaitement justifiée.
Pour ce qui regarde un éventuel référendum sur la constitution, il est évident qu’il n’aurait pu être favorable à la constitution telle que nous la connaissons, parce qu’elle affaiblit le Québec, mais il y avait place pour un texte qui aurait ressemblé à celui sur lequel il s’était entendu avec sept autres provinces.
Merci M. Lisée pour cet excellent résumé des circonstances entourant le répugnant rapatriement de la constitution.
Malheureusement, les Québécois ont la mémoire bien courte et une pathétique compréhension pour la traîtrise et la roublardise. Trudeau n’était qu’un autocrate, un type brillant, mais centralisateur dont la seule ambition consistait à réduire le Québec à n’être qu’une province comme une autre.
C’est le message que les fédéralistes québécois continuent d’ailleurs à marteler depuis 1982, car ils n’ont rien d’autre à proposer au Québec qu’une lente, mais inexorable assimilation.
On devrait peut-être modifié la devise de la province de Québec et remplacer le «Je me souviens» par «Je m’en contrefout»?
« On devrait peut-être modifié la devise de la province de Québec et remplacer le «Je me souviens» par «Je m’en contrefout»? » (SensCommunRugueux)
Ce pourrait être « Ben je ne sais pas ».
Et encore une autre chance au Canéda.
Y ils ont trop beaucoup trop de de patience.
une démocratie de celles ou la fin justifie les moyens(sic) and with canada that’s what we’ve got ,heille c’est pas des jokes chu rendu bilingual vive le cacanada.lol
À M. Boyer – Vous écrivez « Plus précisément, il faut organiser au Québec un référendum sur la constitution de 1982. L’acceptons-nous, oui non? »
Je pense sincèrement que ce serait un gaspillage de temps et d’efforts considérant tout ce que nous avons vécu depuis 40 ans.
Il vaut infiniment mieux former une assemblée constituante représentative et formuler notre constitution à partir d’un énoncé de constitution souhaitable pour la République du Québec. S’il est bien fait, cet exercice sera extrêmement formateur et entrainant pour toute la population qui pourra enfin se prononcer, ce qui n’a jamais été fait en 250 ans, les «constitutions» ayant été imposées.
@ Fernand Turbide
« Sans cet abandon malheureux de la part de Levesque , Trudeau ne pouvait pas rapatrier et changer la contitution du Canada sans l’accord du Québec. »
Pouvez-nous nous expliquer où est cet accord signé du Québec qui n’a pas signé la constitution?
Mais pourquoi diable Lévesque n’a pas tenu un nouveau référendum sur la souvereineté a ce moment la , a t’il eu peur de le gagner . L’énigme du PQ ….
@ Linda Hart (# 47):
Donc, si je vous comprends bien, Lévesque a nettement afaibli le Québec avec son référendum.
@ Robert Lefrancois (# 54):
Tout simplement parce que Lévesque venait de subir une dégelée lors de son référendum de 1980 et qu’il n’avait pas le goût d’en subir une autre.
D’ailleurs, il s’est fait montrer la porte par les Québécois aux élections suivantes et Robert Bourassa est devenu notre Premier Ministre.
Ce moment d histoire est révélateur du vrai Canada. Peut-être devriez-vous faire un document multimédia en ligne pour l expliquer clairement ?
Ce texte est clairement biaisé puisqu’il est écrit par un indépendantiste. Il démontre beaucoup trop l’opinion séparatiste du Parti Québécois surtout qu’il est devenu le chef du parti… Si le texte avait été écrit en tout neutralité, les conclusions tirées seraient bien différentes. On dirait qu’il s’attaque aux fédéralistes et aux canadiens en général, mais je vous rappelle que nous sommes tous des canadiens avant d’être des québécois. Vous possédez tous un passeport canadien, pas québécois, vous possédez tous la citoyenneté canadienne, pas québécoise. Vous êtes canadiens aux yeux de la loi internationale, pas québécois et vous allez devoir vous y accoutumer parce que l’idée d’un Québec indépendant s’efface de plus en plus de la société québécoise avec l’accélération de la mondialisation. Oubliez ça les idées des années 80, c’est le passé.