7 questions aux chefs – Philippe Couillard

L’actualité s’est entretenu ces derniers jours avec les chefs des quatre principaux partis. Nous leur avons posé les sept mêmes questions, afin de comparer leurs réponses. Voici celles de Philippe Couillard, chef du Parti libéral du Québec.

Pour comparer les réponses des quatre chefs, c’est par ici.

Quel est le grand enjeu de la campagne électorale ?

Améliorer la qualité de vie des Québécois tout en maintenant une économie en croissance, malgré l’incertitude ambiante. Je veux simplifier la vie des familles, leur donner plus de temps. Pour les détails, il faudra attendre notre programme électoral !

Y a-t-il un problème important dont on ne parle pas assez ?

En 2014, j’avais mentionné la démographie, notamment son effet sur la pénurie de main-d’œuvre. Encore aujourd’hui, le vieillissement de la population est un enjeu très important. Même dans des régions où il y avait un historique de chômage, c’est fini, ce temps-là. Il y a 100 000 emplois disponibles au Québec. Il faut pourvoir ces postes.

Y a-t-il un trésor caché, quelque chose qui va bien, dont on devrait parler davantage ?

En santé, le bilan de mon gouvernement est positif. Ça ne veut pas dire que c’est parfait, entendons-nous bien. Mais on a passé beaucoup de temps à débattre de la personnalité du ministre, alors qu’au-delà de ça, tous les indicateurs pointent dans la bonne direction en ce qui a trait aux services aux patients. Ça fait longtemps que je suis dans le domaine de la santé, j’ai été ministre de la Santé, et je lance le défi aux gens de trouver une autre période où il y a eu un mouvement positif aussi large pour les patients. Je suis fier des supercliniques, on est rendu à 49. On l’a fait. Je suis fier aussi du Carnet de santé, qui permet aux patients de tout le Québec d’avoir accès en ligne à leurs résultats de laboratoire, de radiologie et à la liste de leurs médicaments. Ça améliore la vie des gens.

Est-ce que le débat sur la place du Québec au sein du Canada est terminé ?

Il ne sera jamais terminé, mais ce débat, pour nous, débouche toujours sur les bienfaits de la fédération canadienne pour le Québec. Le Québec doit être un partenaire actif de la fédération canadienne et continuer à faire en sorte que son caractère particulier soit formellement reconnu.

Est-ce que l’identité québécoise est menacée ?

Non, elle est forte, l’identité québécoise. Je ne suis absolument pas dans le discours du déclin. Je suis, comme les jeunes, confiant envers la force de l’identité québécoise.

En tant qu’aspirant premier ministre, vous allez peut-être devoir composer avec un certain Donald Trump aux États-Unis. Quelle est son influence sur le Québec et la politique québécoise ? Et comment vous y pendrez-vous avec lui ?

On a multiplié les visites aux États-Unis. On a fait 45 déplacements ministériels et ça va continuer. Trump apporte de l’incertitude, et l’incertitude, ce n’est jamais bon pour l’économie, parce que ça peut retarder les investissements des entreprises. On a annoncé un ensemble de mesures pour aider la productivité et la compétitivité de nos entreprises pour qu’elles puissent fabriquer des biens au meilleur coût possible afin de faire face aux pressions qui viennent des États-Unis.

De nombreux citoyens ne font plus confiance aux politiciens. Pourquoi devraient-ils vous croire pendant cette campagne ?

En 2014, j’ai pris des engagements, et la très vaste majorité de ces engagements ont été tenus. L’Université Laval a calculé que 80 % de mes promesses ont été respectées ou sont en voie de l’être. On n’a pas vu ça souvent. C’est honorable. J’ai fait exactement ce que j’ai dit que je ferais.