
Kelly Knight Craft deviendra sous peu la nouvelle ambassadrice des États-Unis au Canada. Originaire du Kentucky et proche de l’administration Trump, cette femme d’affaires dans la cinquantaine remplace l’ancien ambassadeur Bruce Heyman, qui a démissionné en janvier, à l’invitation de Donald Trump.
Femme engagée
Directrice d’une boîte de consultants dans le milieu des affaires à Lexington, au Kentucky, elle est aussi membre du Conseil des gouverneurs de l’Université du Kentucky ainsi que du conseil d’administration de l’Armée du Salut.
Une influence certaine
Elle est l’épouse du magnat du charbon Joe Craft, PDG d’Alliance Resource Partners, qui exploite 10 mines dans cinq États. Les deux sont présentés comme les personnes non élues les plus puissantes du Kentucky. Fervent républicain, le couple milliardaire a versé plus de cinq millions de dollars à Donald Trump et aux membres républicains du Congrès dans les dernières années.
Une bonne nouvelle pour Trudeau…
Ottawa pourrait profiter des nombreux contacts de l’ambassadrice auprès des poids lourds du Congrès et de la Maison-Blanche pour faciliter la renégociation de l’ALENA, qui doit commencer à la fin août.
… ou pas ?
Que Trump nomme ambassadrice au Canada la femme d’un magnat du charbon a de quoi faire sourciller. Alors que le Canada demeure engagé dans la lutte contre les changements climatiques, Kelly et Joe Craft se sont toujours opposés au plan de diminution des émissions de gaz à effet de serre de l’administration Obama, qui touchait de plein fouet l’industrie du charbon. La suite est connue : Trump a mis la hache dans ce programme puis a retiré les États-Unis de l’accord de Paris.
Cet article a été publié dans le numéro d’août 2017 de L’actualité.