Arthur Porter et la culture d’impunité

L’imputabilité renvoie au principe de responsabilité et l’impunité, à son contraire.

Quel étrange paradoxe tout de même. En cette ère où les mots «intégrité» et «transparence» sont lancés à tous vents comme des incantations dès qu’il est question de gestion des fonds publics, le «cas» d’Arthur Porter continue de participer de la plus parfaite impunité auprès des pouvoirs politiques.

L’absence de responsabilité et de responsabilisation est en effet parfaite. Du moins, pour le moment.

Rappelons qu’Arthur Porter est l’ex-patron du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) – un personnage trouble aux multiples amitiés politiques en hauts lieux, au Canada et de par le monde.

Une véritable «pieuvre politique» pour reprendre le mot juste de mon collègue de La Presse.

En novembre 2011, Arthur Porter démissionnait soudainement de son poste de directeur du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS). Porter y avait été nommé par le bureau du premier ministre Stephen Harper. Le CSARS, en passant, est rien de moins que l’organisme en charge de surveiller les opérations du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), lequel a accès à des informations ultra confidentielles et est par conséquent imputable au Parlement du Canada.

Arthur Porter démissionnait en fait suite à un reportage dévastateur du National Post sur ses relations financières énigmatiques avec un lobbyiste international aux contacts douteux avec des régimes autoritaires, incluant en Sierra Leone, la patrie d’origine de Porter avec laquelle il a continué à faire des affaires.

Rappelant qu’Arthur Porter était un des très rares à avoir été nommé par le président Ernest Koroma «His Excellency, Ambassador Plenipotentiary of Republic Of Sierra Leonne»,  le Sierre Leone Telegraph le décrivait d’ailleurs comme «one of president Koroma’s most trusted and globally connected movers and shakers».

Le National Post faisait ici le récit étonnant de ce qui aura mené à sa démission controversée du CSARS.

Moins d’un mois plus tard, Porter quittait également son poste de grand patron du CUSM – un poste prestigieux et influent qu’il occupait déjà depuis 2004.

Au CUSM, Arthur Porter avait eu entre ses mains le projet de construction le plus onéreux à jour au pays : un chantier d’au moins 1,3 milliards de dollars pour le «super» hôpital anglo-montréalais.

Un scandale financier. Eh oui, un autre…

Depuis, le dossier de la construction du CUSM ne cesse de prendre les airs d’un scandale financier dont on commence à peine à soupçonner l’ampleur.

– À l’automne 2012, l’UPAC effectuait des perquisitions au CUSM alors que l’ex-président de SNC-Lavalin était arrêté par l’Unité permanente anticorruption (UPAC). L’ex-président était soupçonné de complot de fraude dans une enquête portant aussi sur des allégations à l’effet que SNC-Lavalin aurait obtenu le mégacontrat du CUSM en échange d’un pot-de-vin de 22 millions de dollars dont le récipiendaire pourrait être Arthur Porter.

– En décembre 2012, La Presse rapportait que l’UPAC avait «été appelée à la rescousse pour scruter un nouveau volet du feuilleton du (CUSM): les transactions immobilières entachées d’irrégularités qui ont fait perdre une fortune au centre hospitalier».

– Un mois auparavant, l’Université McGill poursuivait elle-même Arthur Porter pour plus de 300 000$, incluant pour le «solde d’un prêt consenti» à Porter en 2008 et en partie pour un salaire payé en trop.

–  Toujours en décembre 2012, The Gazette rapportait que sous Porter, le CUSM avait également commencé à faire affaire avec une compagnie privée de Montréal offrant des «secondes opinions» médicales rapides à des clients jouissant d’assurances privées. Pour ce faire, le CUSM et certains de ses médecins payés pourtant par le système public, recevraient des «royautés» payées par la compagnie.

Puis, vint la cerise sur le gâteau.

– Encore en décembre, le ministère de la Santé déposait un rapport cinglant sur la gestion du CUSM. On y découvrait un déficit sans précédent pouvant atteindre les 115 millions de dollars pour 2012-2013.

Le «dérapage majeur» identifié par le ministère sous l’administration d’Arthur Porter prenait tout à coup des airs de dérive.

Bref, lorsqu’en décembre, le Globe and Mail traçait ce portrait détaillé d’Arthur Porter en sous-titrant que le docteur avait laissé derrière lui «a financial mess in Montreal», la formule tenait presque de l’euphémisme.

Deux jours après la sortie du rapport dévastateur du ministère de la Santé, on apprenait aussi qu’Arthur Porter mettait en vente son «luxueux penthouse montréalais» acheté en 2007 «à un prix inférieur à l’évaluation municipale»…

Au royaume des palmiers, les muets sont rois

C’est que depuis sa démission en 2011, le docteur Porter – ah oui, l’homme est également oncologue -, est parti se la couler douce aux Bahamas.

Dans son paradis fiscal, il dirige une clinique d’oncologie – bien entendu, privée. Comme le rapportait La Presse, Porter y a également ouvert le «Space Nightclub, l’une des boîtes de nuit les plus sexy du pays».

Tant qu’à y être.

Bien franchement, il s’écrit des romans policiers à succès avec moins de rebondissements invraisemblables que la saga «Arthur Porter» – un véritable personnage digne des plus grands polars.

Monsieur Porter, vous avez un appel…

Or, le problème est précisément que l’homme n’est pas un «personnage» de roman. Il existe. Pour vrai.

Et ses frasques alléguées, entre autres, à la tête du CUSM, soulèvent les soupçons quant à sa gestion des fonds publics.

Le dernier rebondissement est en date de cette semaine alors qu’Arthur Porter accordait des entrevues au National Post et à la CBC dénonçant la chasse aux sorcières dont il se dit victime au Canada.

Pour le bulletin de nouvelles The National de la CBC, Arthur Porter était interviewé dans sa clinique privée aux Bahamas par le journaliste d’enquête Terence McKenna. Il y niait toute responsabilité, entre autres, quant aux problèmes financiers du CUSM.

Mais attention.

Autre coup de théâtre:  il y annonçait en même temps qu’il se serait diagnostiqué lui-même un cancer inopérable du poumon. Un cancer qu’il se traiterait, dit-il, lui-même, à sa propre clinique. Ah bon?

La gestion du CUSM sous Porter est fort probablement déjà l’objet d’enquêtes policières. Or, on sait que de telles enquêtes sont habituellement complexes et longues à compléter. Lorsqu’elles le sont.

Le problème est qu’à l’instar du scandale de l’Îlot Voyageur où même après une perte de plusieurs centaines de millions de dollars, personne à la direction ne fut tenu imputable, donc responsable, il est à craindre que l’ex-patron du CUSM ne finisse par profiter d’une impunité similaire.

Quoique selon La Presse, la commission Charbonneau aurait tout au moins l’îlot Voyageur dans sa mire…

Bref, que faire?

S’il est à espérer que des enquêtes déboucheront éventuellement à savoir s’il y a eu malversation dans le dossier du CUSM, il reste que son ex-patron controversé devrait tout d’abord être tenu imputable devant le parlement et les contribuables pour sa gestion des fonds publics de 2004 à 2011.

En cela, le gouvernement Marois pourrait commencer par le convoquer en commission parlementaire comme le gouvernement Charest l’avait fait en 2009 pour questionner Henri-Paul Rousseau sur sa gestion de la Caisse de dépôt et placement suite aux pertes colossales qu’elle venait d’essuyer.

Après tout, Arthur Porter gérait des fonds publics et non pas son portefeuille personnel d’actions.

S’il refuse l’invitation de venir s’expliquer devant les élus et les contribuables, sa décision s’ajoutera à sa feuille de route déjà passablement déroutante.

Quant au cancer, s’il s’avérait qu’il en a vraiment un, l’homme n’étant pas mourant, aucune raison sérieuse de santé ne saurait l’empêcher de témoigner à une commission parlementaire. En 1996, suite à une chirurgie majeure et deux jours après un traitement éprouvant de chimiothérapie, je présentais d’ailleurs moi-même un mémoire en commission parlementaire. La chose est tout à fait faisable.

Une autre avenue possible est la commission Charbonneau.

Comme je le demandais ici, le scandale du CUSM concernant le plus grand chantier de construction au Québec et des malversations possibles sur le plan de l’immobilier, la juge Charbonneau ne pourrait-elle pas prendre l’initiative d’ajouter ce dossier à sa liste?

Si oui, la commission ne pourrait-elle pas alors assigner l’ex-patron du CUSM à comparaître devant elle? Et ce, même si sa résidence principale venait à ne plus être au Québec et que par conséquent, une telle convocation à comparaître devenait un peu plus complexe à gérer sur le plan juridique.

***

Bref, que ce soit au gouvernement ou à la commision Charbonneau, quelqu’un, quelque part, en autorité, doit décider que «exil doré» ou non aux Bahamas, l’ex-patron du CUSM se doit de rendre publiquement compte de sa gestion de l’argent des contribuables.

S’il dit vrai en jurant qu’il n’a rien à se reprocher, qu’il vienne en faire la démonstration. Mais si le contraire s’avérait, les contribuables doivent le savoir.

Cette mauvaise farce n’a-t-elle pas assez duré?

 

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L’impunité, même les canonisés au panthéon de la sainteté ne devraient pas avoir ce privilège!

Sa photo nous montre tout son attachement pour le Canada. C’est notre Gomez financier, amis du PLQ en général et de M. Couillard, en particulier, selon nos médias.

Voila donc que ce meusssieux s’est auto diagnostiqué un cancer. La belle affaire. Plus tard, il pourra évoquer son fragile état de santé pour éviter de faire face à la justice.

Si le dossier du CUSM passe entre les mailles du filet de la Commission Charbonneau ce sera soit que les mailles du filet sont trop larges et qu’aucun politiciens n’a intérêt à les rapetisser ou qu’on sait très bien en hauts lieux qu’il y a des personnes qu’on ne doit pas toucher même de loin.

Y aurait-il des liens avec le monde des finances, avec des groupes qui ne tiennent pas à être éclaboussés ?

Par analogie, tout comme il m’apparait inconcevable à la limite fort peu probable que le phénomène de la corruption et celui de la collusion aient scrupuleusement les frontières du territoire québecois et que le ROC soit miraculeusement épargné, il m’apparaitrait extrêmement surprenant que cette peste ne touche que le monde des réseaux routiers. La mafia, aussi surnommée la pieuvre, diversifie elle aussi son expertise.

Il devient de plus en plus évident que la société doit se donner les moyens financiers de mener une guerre où, étant donné l’ampleur du mal, elle pourrait rapidement être confrontée à un manque de ressources. Aussi je crois que le temps est venu où les individus et les entreprises reconnus coupables d’activités de collusion ou de corruption, voient leurs biens purement et simplement confisqués et nationalisés au profit de la société civile qui de toute façon aura été le véritable payeur de ces biens payés par des activités criminelles.

Par exemple si une importante firme ingénierie, dut-elle être la plus importante du pays, devait être reconnue coupable de crimes apparentés à la corruption ou la collusion, on devrait être capable de la nationalisée, la gérée pendant un certain temps et le moment venu offrir les actions, via une coopérative de travailleurs, aux employés de la dite firme. Donc intervenir là où ça fait mal : les $$$ !

Porter est un mercenaire. Il a presque mit le Détroit Medical Center (DMC) en faillite lors de son passage comme directeur général à cette institution et fut obligé -là aussi- de démissionner pour, entre autres, des allégations de corruption et de conflits d’intérêt avec son associé Donald P. Ragan. Il semble bien que ce soit pour ces raisons qu’il fut embauché au Canada…

L’article « Arthur T. Porter – l’homme à tout faire » de Jocelyn Desjardins est disponible en format papier à la Grande Bibliothèque et là: https://www.facebook.com/notes/jean-faucher/arthur-t-porter-lhomme-%C3%A0-tout-faire/10150226630135523

Excellente idée d’interpeller le gouvernement du Québec afin qu’il convoque M.Porter et qu’il répondre à quelques questions. Le fera-t-il? Laisser moi en douter car il semble que la culture de l’imputabilité ne semble pas être une priorité pour ce gouvernement. Ce n’est pas assez glamour. Peut-être que la CAQ, si elle était logique avec elle-même, pourrait porter le flambeau.

J’ai écouté l’entrevue qu’il a accordé à CBC et mettons que d’exposer publiquement une copie de la radiographie, démontrant qu’il a le cancer,c’est un peu comme le jupon qui dépasse. Trop c’est comme pas assez. En plus l’ironie de dire qu’on veux le trouver responsable de la dernière tempête de neige, c’est vraiment de l’arrogance et du je m’en foutisme.

Si nous étions sérieux, une action immédiate serait prise afin de saisir avant jugement sa fameuse propriété à vendre et d’ainsi espérer récupérer un peu de cet arnaqueur professionnel.

Madame Legault,

Aucun doute, plusieurs auraient apprécié vos commentaires sur l’association entre le candidat Philippe Couillard à la direction du PLQ et cet escroc.

On aimerait savoir la nature exacte de ce «partenariat d’affaires» et s’il existe encore.

Merci !

Chère Madame, apprenez qu’on parle le plus de ce qu’on possède le moins. Il en est de même avec : l’éthique, l’honnêteté, la justice, la qualité des produits, l’empathie, la morale …

Il faut être bien naïf pour croire en la justice des hommes.

Ne venons-nous pas d’en avoir un exemple parfait cette semaine avec le jugement des trois accusés de Norbour? Un léger doute aurait existé quand à la volonté de nuire des trois accusés. Tiens donc! Pourtant, au départ, l’affaire semblait bien engagée. 🙁

La Couronne en appellera-t-elle?

Pendant toutes ces années, on enviait la communauté anglophone d’avoir été en mesure d’agir sans tergiverser pour construire son CHUM. Pourtant, il y avait anguille sous roche, un vers dans le fruit. Ça alors!

Je souhaite de tout coeur que les autorités compétentes aillent au fond des choses, quitte à remuer ciel et terre pour ce faire. Les coupables doivent casquer, payer leur dette, rembourser.

Nous en avons assez d’être les dindons de la farce. Ce qui est le plus révoltant, c’est que ce monsieur, avec toutes ses casseroles, ait trouvé des alliés aussi bien au fédéral qu’au provincial, peu importe les partis d’ailleurs. Les vases communicants ne sont pas tous en laboratoires.

Pourquoi le fédéral na l’a-t-il pas poursuivi? En reconnaissance de services rendus dans certains dossiers de sécurité nationales?

La justice, est une toile d’araignée : seules les bestioles s’y prennent. Les grosses bibittes passent à travers.

Si on veut mettre la Commission Charbonneau là-dessus, il faudra étirer son mandat ad vitam aeternam. Elle ne pourra pas tout faire sans la prolongation de son mandat.

Madame Legault, je crois que vos désirs de justice en ce qui concerne ce monsieur, sont un coup d’épée dans l’eau. M.Porter ne viendra jamais témoigner devant une commission et les québécois n’auront qua avaler une autre couleuvre. L’histoire a démontré dans le passé que les plus grands corrompus qui évolues dans la société québécoise se font souvent plus ériger une statue que des barreau de fer. Parlez-en à Duplessis.

En parlant de l’ex-maire de Mtl, Gérald Tremblay on parle facilement et avec raison d’aveuglement volontaire. Dit autrement, c’est l’homme qui ne voulait rien savoir.

Aux plus hautes instances politiques, tous les niveaux confondus, il est évident que le même mal a sévi et probablement sévi encore. Dans le cas de Porter c’est évident qu’il y a eu de l’aveuglement volontaire. Il serait donc impérieux d’identifier ces amateurs d’aveuglement volontaire.

Tant de par nos lois existantes et s’il le faut de nouvelles, que par des changements culturels à de profondes habitudes, nous devons exiger la fin de ces pratiques qui consistent à ne pas vouloir voir.

Les vedettes de la scène politique et économique sont particulièrement favorisées par cette absence chronique de volonté de regarder. Et en plus on leur permet de se cacher derrière des attitudes de vierges offensées et elles profitent d’un laxisme sévère quant au principe d’imputabilité par laquelle il n’y a plus personne de responsable en politique.

Bref notre société vit un sévère déficit de moralité politique et ce sont les politiciens honnêtes, si tant est qu’il y en a encore, qui sont les premiers à en payer le prix en raison de l’extraordinaire, mais compréhensif cynisme de la population.

«Les gens sont trop bien élevés, les méchants peuvent s’en donner à coeur joie.»
[Dan Powell]

Sur le plan politique les liens politiques assez avérés de P.Couillard avec A.Porter doivent cibler le candidat suffisamment pour rendre difficile son accession au poste de chef de parti.

Le point premier et fondamental selon moi.

La Sierra Leone, pays d’origine d’Arthur Porter, n’est-elle pas le modèle de république que le Liberull Party de John James voulait développer et implanter au Québec ?

La mise en oeuvre depuis 2003 du « Plan sud », la républicobananisation du Québec, a été suspendue le 4 septembre dernier. Nous ignorons l’ampleur des coûts des innombrables malversations commises durant le régime liberull ayant sévi pendant 10 ans; il ne serait pas étonnant que ces coûts surpassent même l’augmentation de la dette publique du Québec depuis 2003, soit 60 milliards($). De 170 milliards($) en 2003 la dette publique est passée à plus de 230 milliards($) en 2012. Quel gâchis !!!

L’adage dit : » Qui se ressemble s’assemble. »

Est-il nécessaire d’ajouter quoique ce soit?

Et Philip Couillard membre des services secrets canadiens avec Porter. La « switch » est où? Est ce nos médias vont se reveiller?

Avec Porter au Bahamas et son chum Ben Aissa VP SNCLavalin dans une prison en Suisse je crois que le poisson est noyer depuis un bon moment. Tout pour vous dire que notre société de DROIT fonctionne à merveille pour TOUT les petits amis!!!!

Stephen J Harper ne merite pas le poste de PM du Canada.
Nommer un tel individu a un poste aussi important sans investigation serieuse de ses relations passees nous montre un PM amateur et irresponsable.

Bonjour,

Bien sûr, ce que le magazine Macleans pouvait donc avoir raison l’an dernier avec sa UNE montrant des symboles particuliers du Québec, soit le Bonhomme Carnaval ainsi qu’une mallette pleine de beaux dollars Canadiens. Serait ce que cette culture québécoise de la collusion et de la corruption est contagieuse et attrape maintenant des citoyens de cultures différentes se disant : Les québécois le font, et bien faisons le aussi.

En terminant, serait ce cette mentalité sévissant au Québec de « quêteux né pour un p’tit pain Noirci » entretenu par la Charité Canadienne de la péréquation qui fait qu’au Québec, beaucoup de Pure Laine ont cette mauvaise réputation « d’avoir les doigts trop longs » devant une liasse de beaux dollars Canadiens. Les effets secondaires de cette situation peuvent fort bien inciter des citoyens venus d’ailleurs, l’exemple aidant d’avoir les doigts aussi longs car « only money talk » pour certains. Toujours vouloir le beurre, l’argent du beurre et la fermière qui « tire la vache » peut avoir des effets néfastes sur le long terme. Bien à vous, John Bull.

Bonjour Me Legault,
Je pense que toutes les magouilles sont possibles parce que les médias ne font pas leur travail. Journalistes, chroniqueurs, commentateurs, animateurs tous ces gens ne peuvent éclairer le peuple tout simplement que les boîtes qui les embauche font partis des magouilleurs.
Bien sûr qu’il existe plein de documentation pour aider à comprendre comment ces Porter, Couillard, Charest et autres, la liste est longue comment ils s’y prennent pour tromper toute une population. La majorité des québécois ne sont pas tous des intellectuels pour se taper les lectures nécessaires pour saisir la toile d’araignée.
Voilà pourquoi je dis que les médias ont une responsabilité là dedans. Trouvez moi une radio, un poste de télévision qui explique aux citoyens comme le faisait René Lévesque à l’époque non seulement pour informer mais éduquer aussi. Non chacun a ses intérêts particuliers et je dirais même qu’ils y a des commentateurs, journalistes etc qui se font un devoir de cacher la vérité, déformer les faits, rapporter des faussetés.
Alors nous sommes à la remorque de tous ces scandales même indignés on n’y peut rien sauf de descendre dans la rue. Nous avons eu une idée du fonctionnement de la machine au printemps. Je trouve encore odieux la manière que les médias ont traité l’information et ceux qui dénonçaient le système dans lequel nous vivons. Beaucoup d’hypocrisie et de désinformation.
Pourquoi ne pas utilisée TÉLÉQUÉBEC pour informer les gens cela serait tout à fait faisable alors pourquoi ça ne se fait pas? Poser la question c’est y répondre. Diviser pour règner, garder le peuple dans l’ignorance voilà le constat.

@ François 1 # 19

J’ai lu avec attention l’article que donnez en référence. Or, après sa lecture, rien ne vient contredire que l’ex-maire Tremblay n’est pas un adepte d’aveuglement volontaire.

Je n’ai jamais écrit que l’ex-maire Tremblay ment quand il affirme n’avoir pas su ce qui se passait à l’hôtel de ville de Mtl. Je prétends qu’il ne voulait tout simplement pas le savoir.

L’honnêteté intellectuelle consiste entre autre à ne pas faire dire à un autre ce qu’il n’a pas dit. Mais c’est bien ce que vous faites avec vos insinuations et vos sophismes.

En réalité, votre référence à l’article en question est un détournement de sens et une tentative de dévier mes propos. Je persiste à penser que l’ex-maire Tremblay fait preuve d’aveuglement volontaire. Et j’aimerais également vous faire remarquer que même si une affirmation est gratuite, ça n’implique pas nécessairement qu’elle est fausse.

Un peu de rigueur cher François 1.

«Il te montre la Lune et tu regardes son doigt.»
[Proverbe africain]

Dans le Devoir de samedi, il y a un article sur Jacques de St-Victor. Cet auteur et scientifique fait une relation entre le haut degré de corruption et la diminution du nombre de fonctionnaire et l’augmentation de la sous-traitance par les gouvernements.

Autrement dit, plus la montée du néolibéralisme est importante, plus il y a de la corruption. La mafia fonctionne très dans un contexte d’individualisme.