Ce n’est pas Jody Wilson-Raybould qui a fait le plus mal à Justin Trudeau

L’image de leader du premier ministre est sérieusement touchée, explique Alec Castonguay. Ce qui risque de créer des dommages plus importants, et sur une plus longue période.

Photo: La Presse canadienne/Justin Tang

« Ceux qui prendront l’épée périront par l’épée », peut-on lire dans la Bible (Matthieu 26:52).

Je ne sais pas pourquoi je cite un verset de la Bible, alors que je ne suis même pas baptisé ! J’ai suivi les cours de morale à l’école. Je n’ai jamais assisté à une messe, même de minuit. En voyage, je visite des églises pour leur architecture.

C’est pourtant l’expression qui m’est venue en tête en pensant à la gestion de la controverse SNC-Lavalin par Justin Trudeau. Je l’adapterais toutefois à sa manière de faire de la politique : « Qui est élu grâce à son image périra par son image. »

Au moment où s’écrivent les derniers paragraphes du feuilleton SNC-Lavalin–Jody Wilson-Raybould, il est trop tôt pour dire si le gouvernement libéral périra aux prochaines élections, le 21 octobre. Sept mois, c’est une éternité en politique.

Mais si la réélection du premier ministre ou la majorité libérale sont aujourd’hui dans la balance, ce n’est pas seulement en raison de la torpille envoyée par son ancienne ministre de la Justice. C’est surtout parce que l’image de leader du premier ministre est sérieusement touchée. Et les dommages risquent d’être plus importants, et sur une plus longue période.

Du début à la fin de cette histoire, Justin Trudeau n’a pas semblé maîtriser la situation, n’a pas été en mesure de prendre les décisions difficiles qu’impose son rôle à la tête du pays et de son parti. Il a été en réaction aux événements, hésitant, esquinté, ballotté tour à tour par la démission de son principal conseiller, puis le témoignage de Jody Wilson-Raybould, et par le départ de Jane Philpott. Enfin, par l’étrange impression que laisse le maintien des deux députées dans le caucus de son parti, malgré les torts qu’elles ont infligés aux chances de réélection de leur formation politique.

Alors que Justin Trudeau tirait son parti vers le haut il y a quelques semaines à peine, cet effet s’est estompé. Selon les données de la maison de sondage Abacus, 44 % des Canadiens avaient une impression positive du chef libéral en décembre dernier. Le 4 mars, c’était 33 %.

Source : Abacus Data

Les intentions de vote sont également parties en vrille, faisant passer les conservateurs en tête dans les intentions de vote à l’échelle du pays. Le Parti libéral du Canada (PLC) est toutefois encore premier au Québec et dans les provinces atlantiques.

Est-ce que le témoignage de Gerald Butts devant le comité de la justice et la conférence de presse de Justin Trudeau peuvent renverser la situation ? Probablement pas. Au mieux, le patient, le PLC, est maintenant stable, mais toujours aux soins intensifs.

Le passage de Gerald Butts devant les caméras du pays a pourtant été convaincant et crédible. Il a creusé plusieurs trous dans la version des événements de Jody Wilson-Raybould, démontrant, à coups de textos, de courriels et d’exemples précis, qu’il est possible d’avoir vécu les mêmes événements de manière complètement différente, sans qu’il y ait eu pour autant d’ingérence politique dans le système de justice.

Par exemple, cette série de dates aide à comprendre le désaccord au gouvernement quant à la marche à suivre :

  • Le 4 septembre 2018, les procureurs fédéraux écartent un accord de réparation avec SNC-Lavalin. Jody Wilson-Raybould est alors en voyage à l’autre bout de la planète, en vacances aux îles Fidji, avec un décalage horaire de 17 heures.
  • Elle revient au travail le 12 septembre.
  • Lors de son témoignage, elle affirme que le 16 septembre, sa décision était prise dans ce dossier : elle n’allait pas examiner d’autres options juridiques. Le procès aurait lieu.
  • Le 17 septembre, Jody Wilson-Raybould dit avoir fait part de cette « décision finale » au premier ministre lors d’une rencontre. Justin Trudeau affirme lui avoir demandé d’y penser de nouveau, ce qu’elle aurait accepté, selon ses dires. C’est la raison pour laquelle son équipe a continué à proposer des options, notamment un avis juridique externe pour éclaircir les voies possibles, puisque la loi qui permet des accords de réparation est nouvelle.

Il est plausible que le premier ministre et son entourage aient jugé que quatre jours, entre son retour au travail et sa prise de décision dans un dossier aussi délicat, mettant en cause des milliers d’emplois, de retraités, de fournisseurs et un siège social majeur au pays, ne soit pas une réflexion suffisante devant le risque pour l’économie canadienne. Et qu’on lui propose alors d’avoir un deuxième avis juridique qui ne soit pas uniquement celui de ses fonctionnaires, qui ont le nez collé dans la vitrine de la cause SNC-Lavalin.

Il est tout aussi plausible que la ministre Jody Wilson-Raybould ait jugé les pressions qui ont suivi « inappropriées », sans toutefois s’en formaliser outre mesure à l’époque, puisqu’elle n’a pas senti le besoin d’en avertir le premier ministre directement… jusqu’au remaniement ministériel de janvier 2019, où elle perd son poste rêvé de ministre de la Justice. Il est possible que cette rétrogradation teinte, comme l’a dit Gerald Butts, son interprétation de l’automne qui venait de passer.

Et ainsi de suite.

N’empêche, tout ceci n’aura qu’un effet marginal dans l’opinion publique, puisque le témoignage de Gerald Butts n’aura pas une incidence aussi importante que celui de l’ancienne ministre. Il n’est pas aussi connu que Jody Wilson-Raybould. Son passage a certainement été moins suivi et décortiqué, d’autant qu’il était plus prévisible.

Et dans l’inévitable casting de cette histoire politique, Gerald Butts joue, avec son ami Justin Trudeau, le rôle du vilain qui a tenté de faire plier la ministre de la Justice, alors que Jody Wilson-Raybould incarne l’héroïne qui a tenu tête aux puissants. La démission du cabinet de Jane Philpott renforce l’image de sa meilleure amie, celle d’une femme de principes. Peu importe les nuances — qui sont nombreuses —, c’est ce que l’électorat retiendra.

L’opinion publique a eu le temps de se cristalliser, puisque l’histoire dure depuis un mois, et que les versions plus étoffées de Butts et Trudeau arrivent à la fin. Il est tard. Beaucoup ont arrêté de lire le récit il y a quelques jours.

Les sorties de Butts et de Trudeau ont au moins le mérite d’offrir une version cohérente de l’histoire autour de laquelle les députés et ministres libéraux peuvent se rallier pour tenter de réparer les pots cassés, et tourner la page.

À cette étape du récit, il est difficile de mettre Jody Wilson-Raybould à la porte du caucus sans en faire une martyre et s’enfoncer davantage dans la crise. Surtout qu’elle quitterait probablement le caucus en compagnie de Jane Philpott. Deux départs, c’est fort de café. À moins que Jody Wilson-Raybould ne joue les trouble-fêtes et relance la controverse dans les prochains jours, il y a de bonnes chances que le caucus, bien que divisé sur son sort, décide de la garder au sein de l’équipe par crainte des conséquences qui pourraient suivre.

Dans toute cette saga, bien des électeurs retiendront que l’ancienne ministre de la Justice a été plus forte que son chef, et qu’elle a gagné le bras de fer entamé lors de la publication du premier article dans le Globe and Mail.

Justin Trudeau sait très bien que son leadership a été touché, autant aux yeux de ses troupes que des électeurs. Lors de sa conférence de presse, jeudi matin, il a insisté pour dire qu’il ne gouverne pas comme son père ou d’autres premiers ministres avant lui, qui auraient probablement été plus « coriaces » en mettant la dissidente à la porte du caucus rapidement, et seraient partis à l’offensive dans les médias dès les premiers jours de la crise. Il a dit préférer « écouter, apprendre et faire preuve de compassion » et laisser place à de « sains débats ».

« Ce qui est clair, c’est qu’il y a différents styles de leadership, a-t-il dit. Certains disent que les leaders les plus efficaces ont une approche agressive : ce n’est pas ma vision. » Il a ajouté : « Une chose centrale dans mon leadership, c’est de créer un environnement où mes ministres, mon caucus et les employés se sentent à l’aise de venir me voir quand ils ont des inquiétudes. Je m’attends à ce qu’ils le fassent. Mme Wilson-Raybould n’est pas venue me voir, et j’aurais souhaité qu’elle le fasse. »

Et la suite ?

Ce n’est toutefois pas la première fois que Justin Trudeau se retrouve plombé par son image et son style de leadership au cours de son mandat. Il y a un an exactement, il vivait les contrecoups de son désastreux voyage en Inde avec ses multiples costumes folkloriques. Les intentions de vote et sa cote personnelle en avaient souffert.

Et pourtant, il a remonté la pente, au point de revenir en tête des intentions de vote à l’été. Comment ? En l’espace de deux semaines, de la dernière semaine de mai à la première de juin 2018, le premier ministre a nationalisé le pipeline Trans Mountain, répliqué aux tarifs américains sur l’acier et l’aluminium et tenu tête à Donald Trump au G7 de Charlevoix.

Tous les Canadiens n’étaient pas d’accord avec ses décisions, mais Justin Trudeau a pris des décisions. Il a eu l’air d’un leader fort, qui accepte de courir des risques et qui explique ses choix clairement aux Canadiens. C’est généralement ce à quoi la population s’attend, même lorsqu’elle est en désaccord. Elle s’attend à ce que le premier ministre joue son rôle. Dans la crise à propos de SNC-Lavalin, ce n’est pas l’impression qu’elle en garde.

Est-ce que Justin Trudeau peut refaire le coup et se remettre sur les rails ? Ça reste à voir. La politique étant l’art de saisir les occasions imprévues, tout dépendra de ce qu’il y aura sur son chemin. Il a encore un budget à déposer, le 19 mars, et les tarifs américains sur l’acier et l’aluminium pourraient être levés sous peu, ce qui serait une bonne nouvelle. Il devra garder à l’œil la querelle avec la Chine.

Sans oublier les adversaires devant lui aux prochaines élections. En matière d’éthique, Justin Trudeau ne sera pas comparé au bon Dieu (pour reprendre mes références bibliques…) ou à la perfection, qui n’est pas de ce monde. Il sera comparé à ceux qu’il affronte.

Dans un récent sondage Nanos mené après le témoignage percutant de Jody Wilson-Raybould, un volet m’a frappé. Le sondeur a demandé aux Canadiens quel était le parti qui serait le plus éthique parmi ceux qui ont une chance de former le gouvernement, soit le PLC et le Parti conservateur (PCC).

Réponse : 34 % des Canadiens estiment que le PCC, s’il était au pouvoir, serait le plus éthique, alors que… 34 % jugent que c’est le PLC, pourtant au cœur de la tourmente. Les libéraux sont perçus comme ayant le plus d’éthique dans toutes les provinces importantes lors des élections à venir, soit celles où il y a le plus de sièges en jeu. Les conservateurs dominaient seulement dans les Prairies (même s’il faut faire attention à la marge d’erreur avec les sous-échantillons plus petits).

Source : Nanos

La leçon ? Le chef conservateur Andrew Scheer a encore du pain sur la planche pour convaincre et rassurer, et la controverse SNC-Lavalin ne sera peut-être pas suffisante pour couler Justin Trudeau dans sept mois.

Le bateau libéral est peut-être encore à flot, mais le capitaine sort visiblement amoché de la tempête. Lorsque Nanos a demandé aux Canadiens la cote d’éthique des chefs, Justin Trudeau a récolté 12 %, loin derrière Elizabeth May (29 %) et Andrew Scheer (21 %). Le pauvre Jagmeet Singh, qui n’a pourtant rien fait de mal, récoltait à peine 7 %…

En politique, l’image du chef, le leadership, est une grande variable de l’équation électorale. Personne n’est mieux placé pour le savoir que Justin Trudeau. Et pour mesurer les dommages.

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Le tiers exclus n’est-il pas le plus vil des sophismes en politique canadienne? Pourquoi nous faire croire que suel le PLC et le Parti conservateur (PCC) sont prêts à former un prochain gouvernement? N’est-il pas temps de s’en sortir après 150 ans? Soyons réalistes: exigeons l’impossible qu’un certain révolutionnaire disait…

Article drôlement bien écrit. Un français simple, limpide et sans fautes. BRAVO!

Bonjour,que fait il de la preuve,que fait il de la décontamination de SNC Lavalin,que fait il du déplacement de la procureure générale, mais il y a un mais ,le déplacement de la gouverneure générale,pour un autre gouverneur général,quand il est venu nous dire pour une vision plus élargi là, pour moi le geste inapproprié est là

Et si Jody Wilson-Raybould avait un agenda? Pourquoi les journalistes ne creusent-ils pas sur les raisons de sa fermeture dans le dossier de SNC-Lavalin??
Dans une vidéo on pouvait entendre son père, Bill Wilson, en 1983, informer Pierre Elliot Trudeau des ambitions de sa fille pour le poste de Premier Ministre..
Elle et son père sont contre le projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain..
Ce clan presse l’avocat de SNC-Lavalin, Iacobucci, qui sert aussi d’émissaire dans le dossier Trans Mountain, de démissionner en raison du conflit d’intérêt dans lequel il se trouve placé… SNC Lavalin pourrait décrocher des contrats si ce projet se concrétisait..
Ne pourrait-on pas voir là une possible motivation de la part de Jody pour son manque d’ouverture dans le dossier SNC-Lavalin??
On tend en ce moment à la canoniser et à diaboliser Trudeau.
Ce soir on apprenait que des chefs autochtones sont déçus que Jody Wilson-Raybould ait refusé le Ministère autochtone par principes. On dit que cela ne tient pas la route car le cas des autochtones dans le Ministère de la justice était tout autant questionnable!

Ho que je suis heureuse de lire ce que vous écrivez! Merci d’ajouter des informations à cette affaire.

Je crois comme vous que JWR a un agenda dans cette histoire. Votre idée là-dessus éclaire un peu ce pan obscur de l’histoire. N’empêche que JWR n’aurait pas fait autant de chemin vers son but secret si Trudeau avait expliqué clairement à la population ce qu’est un accord de réparation et comment on utilise depuis des années ce type d’outil de combat de la corruption ailleurs dans le monde.

Pour votre information, le gouvernement Trudeau a scindé le ministère des Affaires autochtones et du Nord canadien en 2: le ministère des Relations entre la couronne et les autochtones et le ministère des services aux autochtones. Le premier est responsable de la loi sur les Indiens (y compris des changements à y faire), des traités et de l’autonomie gouvernementale alors que le deuxième, celui que le PM aurait « offert » à Mme Wilson Raybould n’est responsable que des services aux autochtones et doit le faire selon la loi sur les Indiens mais n’est pas responsable des changements à cette loi.

On ne sait pas non plus ce qui a motivé la Procureure générale à entériner la décision des procureurs de la couronne, cette question était en dehors de la décision du gouvernement de libérer Mme Wilson Raybould du secret.

« Ce clan presse l’avocat de SNC-Lavalin, Iacobucci, qui sert aussi d’émissaire dans le dossier Trans Mountain, de démissionner en raison du conflit d’intérêt dans lequel il se trouve placé… »
Si tel que vous le dites est le cas, n’ont-ils pas raison de demander cette démission?
Pour ne pas m’étendre et donc simplifier ce que je n’aime pas faire, cherchons donc, un peu comme vous le dites aussi, à qui tout cela profite pour en découvrir plus sur les raisons de cette situation.
Pour ma part, je ne peux que m’imaginer qu’il y a ici un jeu de pouvoir dont Trudeau de par ses réactions de faux psychologue ne pourra pas sortir gagnant, malheureusement.
En disant malheureusement, ce n’est pas que je le plains, mais c’est que je ne crois pas aux actions et aux intentions blanches et pures de qui que ce soit.

On n’aime pas le manque de respect dans la fonction de PM. Mme Wilson Raybould aurait pu montrer plus d’ouverture pour les 9000 jobs chez SNC Lavalin et la nouvelle loi d’entente négociée dans un contexte de compétition mondiale. Elle voulait un procès couteux et aller fouiller pour des preuves en Libye. En même temps, faire dégringoler le prix de l’action et avoir une prise de contrôle rapide de SNC par une autre multinationale.ailleurs dans le monde. Moi je pense personnellement que Mme W. Raybould, petit bull unilingue, est un ego qui n’a aucun intérêt ou attache pour le Quebec. Pour le jugement économique ou politique, on repassera. Elle ne consulte pas selon ce qui se dit et aime prendre des décisions unilatérales comme un bon juge du Far West texan. Selon moi elle est finie autant que Trudeau..

C’est vrai que Justin Trudeau n’est pas du style de mettre à la porte ces deux ministres avec fracas. Madame JWR de refuser le poste en titre des Affaires autochtones parce qu’elle n’est pas d’accord avec la fameuse loi sur les Indiens, j’y vois là une belle contradiction. Primo, c’est une belle occasion de l’actualiser, ce qu’elle ne semble pas avoir l’intention de faire mais opte plutôt pour la porte de sortie pour éviter de se mettre la population autochtone à dos qui ne souhaite probablement pas l’amender. Alors d’agir ainsi, elle camoufle sa position et retourne la responsabilité vers le PM qui hier a été d’un calme olympien. La balle est dans le camp du caucus parce que tu ne peux affirmer être en désaccord et demeurer au sein de la même organisation, elle s’affaiblit davantage. Va-t-elle maintenant continuer son petit manège que seule sa vérité tient? À suivre……

J’avais beaucoup de mal à comprendre le comportement de Mme. JWR et je trouve votre analyse très plausible.
Quand aux deux chefs de l’opposition ils avaient l’air de deux idiots à radoter toujours la même chose.
Trudeau a perdu aux yeux des personnes qui ne prennent pas la peine de s’informer mais pas face à ceux qui ont pris la peine de lire le témoignage de M. Butts et de Mme. JWR .
Je ne suis pas d’accord avec tout ce que fait M. Trudeau (surtout les déficits) mais la façon dont il a tenu tête à Trump, l’achat du pipeline de transmountain et la négociation de l’accord de libre échange m’ont beaucoup plus. Ses deux adversaires ne sont vraiment pas de calibre, ils ne se comparent vraiment pas à ceux qu’ils ont remplacés.

Mme Wilson Raybould n’était pas libérée du secret en ce qui concerne l’offre présumée du PM du ministère des services aux autochtones; nous ne savons pas sa version de cet événement, les libéraux ne voulant pas la libérer du secret et encore moins l’entendre encore.

De plus, ce ministère n’est pas responsable des changements à la loi sur les Indiens mais c’est celui de Mme Bennett, le ministère des rapports entre la couronne et les peuples autochtones, qui l’est. Donc, l’offre du PM était plutôt ingénue car elle aurait été forcée de se plier aux conditions de la loi sur les Indiens pour déterminer des services aux autochtones sans avoir la possibilité de faire des changements à la loi.

Ce que j’ai compris, c’est que la fameuse loi est sur l’agenda des changements depuis longtemps, à la demande des peuples autochtones, mais qu’il sera difficile d’y arriver, dans l’harmonie de surcroit.
Mais qui de mieux placé que quelqu’un qui l’a combattue autant qu’elle pour mener un tel combat?
Déjà juste là il y a des incompréhensions à éclaircir.
Plusieurs leaders auraient aimé qu’elle accepte ce poste pour y travailler…avec eux et elles…!
Est-elle seulement capable d’écouter quoi que ce soit et qui que ce soit avant de décider?
On peut en douter avec ce qui c’est passé et ce qu’elle a dénoncé.
Que dirions-nous d’un juge qui d’emblée admettait avoir pris sa décision sur l’issue d’un procès qu’il préside en voyant le titre de la cause, écartant déjà plusieurs issues légales possibles, qu’il écarterait en déclarant ses désaccords personnels sur ses possibilités, et ne voyant et retenant donc, avant même d’avoir entendu les parties qu’une seule option?
Partialité!
C’est ce que je retiens de cette procureure en plus d’être une personne d’une rigidité extrême. En politique, à la justice ou ailleurs, les personnes en position de décider ne peuvent pas avoir ses deux défauts!
Malgré ce que j’en dis, sur la forme et des tergiversations malsaines, les dirigeants de compagnies comme SNC reçoivent des traitements de faveurs lorsqu’ils sont pris les mains dans des sacs de la malhonnêteté et contrairement même au petits vols à l’étalage, même pour manger, s’en tirent avec des sacs de bonbons en prime.
Mais ce n’est pas encore assez!
Avec la complicité de nos gouvernements, d’ici et d’ailleurs, on trouve des raisons de comparaisons « avec les autres » mais pire on place la noblesse de sauver les emplois des employés des compagnies concernées pour justifier l’inaction ou le peu d’actions conséquentes pour les bandits visés.
Pire encore « on fait des lois tellement légitimes, éthiques et honnêtes » que nos … dirigeants les cachent dans un flot de n’importe quoi sans rapport pour les adopter en catimini et en catastrophe à la dernière minute d’un session parlementaire!
Honneur ou déshonneur?
Éthique?
Je vous invite dans mon salon pour écouter ce que j’en pense avec les mots les plus vulgaires possibles qui jamais ne le seront assez pour égaler toutes ses magouilles!

Pourquoi pas une réaction de JNR au « mansplaining » qu’un Justin (ou un Gerald Butts) aurait pu tenter ?

Je lis tout, depuis le début. La semaine avant la crise, Justin Trudeau s’égosillait à rappeler la Chine que le Canada est un État de droit dans l’affaire de la VP arrêtée à Vancouver. Peut-être que c’est ça, la goutte d’eau, qui à motivé l’article du Globes and mail? La torpille que vous attribuée à cette dernière? Elle ne faisait que témoigner, vous vous souvenez? Bon, j’avoue, ça sens la fuite, je vous l’accorde, je ne suis plus si naïve.

Néanmoins, parlant témoignage, vous attribuez à Butts un témoignage convainquant et crédible. Selon vous, il aurait “démontré” qu’il se peut que Trudeau et son équipe n’ait pas pensé, deux secondes, que leurs démarches étaient inappropriées. Votre explication se termine le 17 septembre! Le remaniement a eut lieux en janvier, dois-je vous le rappeler? Ça fait un trou de 3, presque 4 mois…

Suit ensuite la litanie concernant les emplois, le siège social, etc.. Est-ce que la fin justifie les moyens Monsieur Castonguay? Ça me semble tout à fait hors débat: Y a-t-il eut ingérence du politique (ou du privé pourrait-on le supposer) dans le système de justice canadien?

En effet, vous l’avez certainement lu aussi, les démarches de SNC pour faire mettre en place cette fameuse possibilité d’accord de réparation? Accusant le Canada de ne pas être à jour dans sa législation. Le l’avocat de la firme qui appelle le PM sans être inscrit au registre des lobbyistes?

Butts et Trudeau joueraient les méchants dans cette histoires. Vous semblez même les prendre en pitié, comme si tout le Canada anglais se trompait. Vous continuez en faisant passer Wilson-Raybould et “sa meilleure amie”, (peut-être pour compenser le fait que Butts est constamment associé comme tel à Trudeau) Jane Philpott comme des intruses au sein du caucus Libéral.

Vous continuez en écrivant que les témoignages de Butts et Trudeau ont le mérite “d’offrir une version cohérente de l’histoire autour de laquelle les députés et ministres libéraux peuvent se rallier pour tenter de réparer les pots cassés, et tourner la page.” Laissant sous-entendre que les témoignages des deux ministres qui ont préféré quitter leurs postes pour le principe de l’intégrité de l’État de droit ne l’étaient pas; “une version cohérente de l’histoire”.

Vous semblez acheter la version du sain leadership du Trudeau. Mais n’a-t-on entendu une voix s’élever pour dire qu’elle avait très mal reçue au bureau du PM? Et ce n’était pas la voix de JWR.

C’est vrai qu’il a une bonne équipe et a su faire face aux résistances à l’achat du pipeline, à Trump.

Vous semblez associer intégrité et résultats électoraux. Mais ne vous ne vous souvenez pas que le PLQ était, selon l’opinion publique, le parti le plus corrompu à peine trois semaines avant de rentrer majoritaire à Québec avec Monsieur Couillard.

L’image, vous avez raison, c’est très important. On le voit d’ailleurs avec le peux de confiance que récolte le chef du NPD..

Des héroïnes, oui, ne vous en déplaise. Je terminerai en vous proposant une autre fin à ce conte. Trudeau sera exilé du caucus. Son preux chevalier, qui l’a si mal conseillé au final a déjà quitté le royaume.

C’est la première fois que j’ai honte d’être québécoise. Bon j’avoue, c’est la deuxième fous, depuis l’élection majoritaire de la CAQ, parti des affaires. À l’image de l’autre, qui mange dans la main d’une entreprise qui n’a pas hésité à offrir des bonus extravagants à ces dirigeants et mettre à la porte 5000 employés (bon, un peu moins au Québec), après avoir empoché des sommes importantes de fonds publiques. Vous vous souvenez?

Mais comme ma grand-mère disait: “tant qu’il y aura de l’homme, il y aura de l’hommerie.”

J’ai beau apprécié l’analyse faite de la situation, je demeure étonné de l’absence de référence au témoignage de la sous-ministre Droin, aussi sinon plus percutant que celui du conseiller Butts.
De l’intérieur et très bien placée dès septembre dernier pour connaître et juger la posture de l’ancienne ministre de la justice et procureur général, elle rappelle le fait que madame s’était déjà fait une idée (fixe?), au point non seulement où toute consultation devenait inutile, mais où cet enfermement justifiait l’interdiction de faire connaître à qui de droit les avis différents demandés ou existants.
Heureusement, Hélène Buzzetti du Devoir a été l’une des seules à mettre en lumière et tirer toutes les conséquences de ce témoignage.

Pourquoi est-ce que le sujet n’inclus pas/plus une discussion sur le paragraphe 3 de l’article 715.32 du Code criminel? : «(3) Malgré l’alinéa (2)i), dans le cas où l’infraction imputée à l’organisation est une infraction visée aux articles 3 ou 4 de la Loi sur la corruption d’agents publics étrangers, le poursuivant ne doit pas prendre en compte les considérations d’intérêt économique national, les effets possibles sur les relations avec un État autre que le Canada ou l’identité des organisations ou individus en cause.»

Est-ce que Me Jean-Claude Hébert était dans l’erreur lorsqu’il disait : «Cela est une espèce de veto qui empêchait de considérer un sauf-conduit pour SNC-Lavalin. Je ne sais pas qui a eu la bonne ou la mauvaise idée d’introduire cette disposition dans le Code criminel, mais une fois qu’elle est là, on ne peut pas l’ignorer». https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201902/14/01-5214828-entente-avec-snc-lavalin-les-efforts-dottawa-etaient-voues-a-lechec.php

Il est difficile de spéculer pourquoi Mme Wilson Raybould a décidé d’entériner la décision des procureurs du Service des poursuites pénales du Canada car elle n’a pas été libérée du secret professionnel sur cette question et elle n’est pas libre d’en parler. Par contre, la Directrice du SPPC, la DPP, pourrait nous éclairer sur cette décision mais elle a choisi de ne pas le faire. Il est probable que les procureurs ont appliqué la loi en décidant de ne pas négocier un accord de réparation; en d’autres mots, un tel accord ne dépend pas de l’humeur du procureur du jour mais de l’application de la loi et si le procureur n’applique pas la loi d’une manière raisonnable, cela pourrait donner l’ouverture à un abus de procédures révisable par un tribunal (en passant, la Cour fédérale a rejeté la demande de SNC-L qui prétendait justement que la couronne avait commis un abus de procédures dans cette affaire).

Donc, on ne sait pas ce qui a motivé les procureurs à prendre cette décision et on voudrait évaluer la décision de la PG de ne pas renverser leur décision? Ça me semble un peu présomptueux! Et si SNC-L ne remplissait pas les conditions imposées par la loi pour obtenir un tel accord? Est-ce qu’il faudrait que la PG donne une directive à la DPP de faire quelque chose d’illégal? SNC-L n’aide pas non plus: elle voudrait un accord de réparation mais elle ne veut pas avouer sa culpabilité disant qu’elle n’est pas coupable des crimes qu’on lui reproche, ce qui est son droit. Mais faut être consistant: ou bien on admet sa responsabilité et l’accord de réparation pourrait être considéré, ou elle n’est pas coupable et ce n’est qu’un procès criminel qui pourra trancher.

Et puis, il y a la question des emplois. C’est comme parler de pommes et d’oranges, ça n’a strictement rien à voir. La loi interdit formellement de prendre une décision en matière criminelle en se basant sur des avantages politiques, i.e. sauver des jobs pour aider le parti libéral. Le gouvernement pourrait fort bien exempter SNC-L (si elle était déclarée coupable des crimes qu’on lui reproche, ce qu’elle nie vigoureusement) de l’interdiction de faire affaire avec le gouvernement pendant 10 ans… mais il devrait en payer le prix politique. Au moins ce serait une décision courageuse et… légale!

Donc, sur le fond, est-ce que le PM et son entourage ont exercé des pressions INDUES (car des pressions il y a eues) sur la PG pour des fins politiques? À ce stade-ci, difficile à dire puisqu’on ne sait pas pourquoi la PG a entériné la décision des procureurs de la couronne. Par contre, on sait qu’elle n’a pas plié, ce qui tout à son honneur si elle a agi en vertu de la loi et de ses principes. A-t-elle subi des menaces voilées de la part de M. Wernick? Il semble que la preuve soit plutôt convaincante à cet effet car elle a été rétrogradée et a perdu son poste de PG et ministre de la Justice… C’est d’ailleurs ça qui a déclenché la controverse et le cafouillage qu’on connaît. Enfin, il faut admettre que le PM et son bureau ont agi en amateurs et en bouffons dans cette affaire rocambolesque et le PM devrait examiner son bureau car il a été fort mal conseillé ces derniers mois…

Petite question comme ça, si la chronologie rapportée dans cet article avait été la même : réponse de la directrice des poursuites pénales le 4 septembre, évaluation de Judy Wilson-Raybould le 17 septembre, 4 jours après son retour de vacances, MAIS que le conclusion est que l’on doit accordé un accord de réparation à SNC-Lavalin, est-ce que Gerald Butts, Justin Trudeau, Ben Chin (l’attaché de politique de Bill Morneau), Bill Morneau, Elder Marquis, Mathieu Bouchard ou Micheal Wernick demandent un second avis juridique, car après tout il s’agit d’un nouveau processus et que quatre jours pour évaluer une décision ce n’est pas bien long? Merci, c’est exactement ce que je pensais. Donc, Judy Wilson-Raybould est la seul à prendre la décision et le processus est définitif si on donne la bonne réponse. Mais non, il n’y pas d’ingérence.

Mais la vie est bien faîte, cet avis juridique est arrivé vendredi de la part la cours fédérale. Je ne suis pas juriste, mais je déduis de mes lectures, qu’à la base, c’est le renversement de la décision de la directrice des poursuites pénales qui serait le coeur de l’affaire, ces décisions seraient dures à renverser, même pour le procureur général. J’invite les lecteurs à lire cet article, je vous avertis toutefois il est clair que son auteur ne boit pas le cool-aid du PLC.
https://nationalpost.com/opinion/christie-blatchford-judgment-against-snc-lavalin-affirms-the-need-for-an-independent-attorney-general?video_autoplay=true

Finalement, est-ce juste moi, mais personne ne voit la politisation de l’appareil gouvernementale? Micheal Wernick qui devrait être un acteur neutre, un « civil servent » et qui devient le serviteur servile du PLC? Justement dans l’affaire indienne, un autre conseiller de Trudeau avait servi à accréditer les théories les plus délirantes du gouvernement. Si plein de staff politique n’ont aucune gêne à entrer au ministère de la justice qu’en est-il du CRTC, de la SRC, l’Office de l’énergie, etc…
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201804/09/01-5160423-voyage-de-trudeau-en-inde-les-allegations-dinterference-examinees.php

Les sondages nous donnant ses résultats sur l’éthique ont-ils été remplis par des robots?
C’est vrai que lorsqu’on lit les commentaires qui critiquent des films, des spectacles ou encore des achats je me pose la même question.
En effet comment aussi souvent un être humain peut-il décrire autant de négatifs sur un film, un spectacle ou un achat, et en même temps mettre 4 (presque parfait) ou même 5 (chef d’oeuvre, parfait) étoiles sur une possibilité de 5?
Pour ma part, à nos, nos gouvernements, et pas seulement à celui de Trudeau, peu importe à quel niveau, depuis plusieurs années déjà, mes notes sont les suivantes:
honnêteté: 0,
éthique: 0,
compassion: 0,
actions positives pour la population selon les besoins avec les nuances nécessaires et adéquates: 0,
ai-je besoin de continuer?
Dans le cas qui nous occupe:
-ne peut-on pas punir adéquatement (N.B.: je n’ai pas écrit: « plus adéquatement » mais « adéquatement » et c’est ce que je veux dire) les bandits concernés, et donc très (N.B.: …pas plus… mais très sévèrement) sévèrement, sans échappatoire (Jordan…)
-et préserver les emplois?
Manque d’intelligence?
(On n’en manque pas pour faire des entourloupettes malhonnêtes qui ne servent pas la population, les plus pauvres, mais favoriser les mieux nantis…)
Ou manque d’honnêteté?
J’opte pour une très grande malhonnêteté à préserver les avoirs des bandits qui permettent en même temps à nos décideurs d’en faire autant!
Sur un autre fait mais dans le même ordre d’idée, si je suis aussi dans le champ que certains même plusieurs le jugent sans aucun doute, pourquoi les représentants de Facebook entre autres n’ont pas été reconduit …. dans …. lorsqu’ils ont fait des représentations pour que le gouvernement Trudeau diminuent les contraintes de la loi sur la vie privée qui déjà n’ont seulement n’est pas adéquate mais est insignifiante?
Et quoi penser sur le peu de résultats dans la lutte à l’évasion fiscale? Pire qu’il n’y ait pas de loi claire et nette pour la rendre criminelle et contraindre les compagnies concernées qui s’y adonnent (Facebook, GOOGLE, APPLE, etc…) à envoyer des hauts dirigeants en prison?
Pourquoi une compagnie est-elle une entité ne pouvant être condamnée à la prison? À ce que je sache, derrière toutes ses entités, peu importe comment elles se nomment, comment elles sont légalement conçues et enregistrées, aucune d’entre elles ne portent aucune actions positives ou négatives? Mais ce sont des entités humaines qui le font!
Pourquoi Paul Martin d’une main coupait dans la participation par les transferts du fédéral en santé à cause d’un manque d’argent (???) et de l’autre faisait une loi rétroactive pour permettre aux grosses fiducies familiales possédées que par des très riches de les transférer dans des fonds étrangers, sans avoir à payer des impôts, des frais, des pénalités et des intérêts? Pourquoi ce même Paul Martin favorisait « des ti-zamis » à créer des entités, dont des succursales de banques canadiennes, dans plusieurs petites iles permettant aux plus nantis d’y mettre à l’abri du système d’imposition leurs millions et leurs milliards? Pourquoi ce même Paul Martin a-t-il favorisé les minières dans leurs exploitations canadiennes? Pourquoi ses bateaux (Canada Steamship Lines) étaient-ils enregistrés au Liberia (« L’ancien empire maritime de Paul Martin au cœur des Paradise Papers », re.: Radio-Canada: Publié le mardi 7 novembre 2017) , si non pour ne pas à devoir suivre les diverses lois canadiennes plus contraignantes, sauver de l’argent sur plusieurs fronts, dont celui de ne pas déclarer ses revenus associés au Canada, et pire aussi, odieusement, de ne pas avoir à payer un salaire minimum à ses employés?
Pourquoi nos gouvernements, votent-ils des lois, dont ils prévoient déjà à leurs adoptions des échappatoires à la discrétion d’un ministre ou pire ne les respectent tout simplement pas? Comme c’est le cas à l’environnement par exemple?
Je m’arrête ici, si non lundi matin je serai encore au clavier!
Honnêteté: 0,
éthique: 0,
compassion: 0,
actions positives pour la population selon les besoins avec les nuances nécessaires et adéquates: 0.

Selon moi, ici, c’est l’apparence de justice qui n’y est pas. Le simple citoyen ne veut pas ¨d’apparence de justice¨, il veut ¨LA Justice¨. Alors, s’il y a des crapules, des fraudeurs, des corrompus chez SNC Lavallin, il faut les traduire en justice, ils doivent répondre de leurs gestes, ils doivent payer leurs méfaits comme tout autre citoyen coupable de tel ou tel crime devant la loi. Peu importe leur rang de millionnaires; ils ne sont pas plus citoyens que le plus petit d’entre nous.
Que SNC Lavallin fasse faillite est peut-être très dommage, mais le principe ¨fumeux¨ du ¨être trop gros pour tomber¨ n’a aucune espèce d’importance ici. Le monde s’en remettra. Nos ingénieurs n’en seront pas moins des génies qui se trouveront un autre emploi au même titre que les travailleurs compétents s’en trouveront aussi. Ne tergiverse-t-on pas sur le manque de main-d’œuvre spécialisée ces temps-ci ? Des royaumes s’effondrent quand d’autres se lèvent.
Quant au ¨pauvre Jagmeet Singh, qui n’a pourtant rien fait de mal, récoltait à peine 7 %…¨ Non, il n’a rien fait de mal, certes, mais ce qui turlupine ici au Québec, c’est sa ¨tuque folklorique¨ qui ne passe pas. On n’en veut plus de ces symboles archaïques, hors du temps et révélateurs d’une volonté incontrôlée et incontrôlable de faire voir une appartenance à une secte, groupe ou pensée qui va à l’encontre des nouveaux principes de vie en commun. Peu importe en quel dieu tu crois, garde ça pour toi et cesse de vouloir l’imposer à ceux qui ont rejeté le leur; ILS N’EN VEULENT PAS…! c’est clair ?

Et moi qui pensais ressortir ma ceinture fléchée et la porter en tout temps à l’avenir…!!!
C’est que ma religion est ma croyance que Dieu est un Québécois qui reviendra pour nous présenter sa toute nouvelle soucoupe volante. D’ailleurs à l’avenir je revendique un espace réservé dans tous les lieux publics pour prier à 14h57 pour qu’il puisse présenter son nouveau vaisseau au prochain salon de l’auto…car il sera déjà arrivé!
Évidemment je ne suis pas chef d’un parti politique…
Et si j’étais enseignant, est-ce que je perdrais mon emploi si je refusais d’enlever mon protecteur personnel que mon Dieu m’a fait parvenir par soucoupezone? Il recouvre mon corps au complet. Mais il est transparent!

Et si je vous comprend bien C. d’Anjou, c’est que si le score de Jagmeet Singh est aussi bas au niveau de l’éthique c’est à cause de son turban?
Tant qu’à moi, depuis que je suis dans ce monde, j’ai constaté que ceux qui étaient considérés le plus souvent manquer d’éthique n’en portaient pas, mais arboraient habit et cravate, rarement un couvre-chef même s’ils ne l’étaient pas pour autant…chef!
Et donc à la question sur l’éthique pour JS je n’aurais pas mis 0 à cause de son turban et de sa religion mais à cause qu’il est un politicien. Quoi que j’aurais été tenté de lui donner une note plus élevé que les autres parce que j’ai la conviction profonde qu’il est plus éthique que les autres. Et ça n’a rien à voir avec la religion.
Cependant, en bout ligne, par des chemins différents nous arrivons au même point, et jamais je ne voterai pour un candidat, même pour le parti que j’apprécierais le plus, si on y acceptait que la représentation religieuse des candidats soit affiché. Tout comme même si je participe à chaque élection je vote que pour des candidats très marginaux que pour m’en amuser.
Les politiciens même si certains sont des croyants inconditionnels à leurs causes en se présentant, déchantent vite et peu demeurent fidèles à leurs convictions. Rapidement l’ambition personnelle prend le dessus, la parole devient celle des fabricants de craquer jack lors de mon enfance et celle des APPLE et cie en 2019!
Si vous ajoutez des croyances religieuses en plus, des croyances demeurant des croyances, il ne reste plus rien de sérieux et d’honorable au service des citoyens.
Et c’est pour ça, entre autres, qu’un politicien peut nous dire sans rire qu’on ne peut pas condamner des bandits de SNC entre autres et sauver la Cie et les jobs en même temps.

@ SirDecelle :
À quoi voulez-vous en venir avec votre propos ? Est-ce une satire à mon égard ou est-ce naturel chez vous d’être vague ?

Je croyais avoir été clair.
Dans ma première intervention, je m’amuse un peu de tout ce qui tourne autour de la religion, des accommodements, des lois et des règles que l’on voudrait et devrait changer alors qu’on l’on tergiverse tellement depuis aussi longtemps et qui concernent les religions et tout le temps qu’on perd pour des croyances, pour des croyances!
Croyez même que Dieu viendra en soucoupe volante bientôt si c’est ainsi que vous le pensez, mais que vos croyances à part d’avoir le droit légitime d’y croire sans subir de violences, ne vous apportent aucun privilèges, même pas des congés spéciaux et il en devrait être ainsi pour tous. Pour tous ça inclus les catholiques!
Et donc on se rejoint sur la religion lorsque vous dites: « Peu importe en quel dieu tu crois, garde ça pour toi et cesse de vouloir l’imposer à ceux qui ont rejeté le leur; ILS N’EN VEULENT PAS…! c’est clair ? ».
J’élabore juste un peu plus.
Dans ma deuxième intervention, entre autres, sur la même phrase et sur le même sujet je diffère complètement d’opinion avec vous lorsque vous faites un amalgame entre des signes religieux et l’éthique.
C’est d’ailleurs assez primitif de penser que si JS a obtenu un score aussi bas lors d’un sondage portant sur l’éthique, nettement plus bas que les autres chefs, ce serait à cause de sa religion et de son signe religieux qu’il porte sur la tête. Les gens qui le pensent ainsi et surtout ceux qui auraient répondu au sondage en gardant en tête cette optique mélangent pas mal de chose et même m’inquiètent!
Jagmeet Singh aurait dû avoir le meilleur score de tous les chefs de parti sur la base de ce qu’on sait de lui jusqu’à maintenant en ce qui concerne son honnêteté et son éthique. Malgré et parce que ce sont des croyances, les religions en tant que religion, elles ne sont pas des magouilles automatiquement et ça ne fait pas de leurs adhérents des gens malhonnêtes et manquant d’éthique! Il y a de tout dans tout et malgré ce que j’en dis, j’aurais d’emblée plus confiance à n’importe quel croyant qu’en n’importe quel politicien ou homme d’affaires que je ne connais pas…; bien que je conclu en premier, à moins de raisons de penser autrement, des individus en tant qu’individu, incluant un politicien ou une politicienne et d’un homme, ou d’une femme d’affaires du positif avant d’imaginer du négatif. Il faut voir avant de conclure!
S’exprimer en faisant des amalgames gratuites, sans rapport et sans nuance, c’est une tare inquiétante qui c’est manifesté surtout avec l’arrivée des ordinateurs, des blogues, mais encore d’avantage avec les réseaux sociaux que je ne visite quasi jamais. Pour rester dans la nétiquette je ne rajouterai rien de plus!

Et si on regardait le côté positif de la médaille. Les hommes étant ce qu’ils sont, exiger l’angélisme relève de l’utopie. Cela étant dit, le Canada se place en tête des pays les plus sécuritaires et pacifiques de la Planète. Le taux de chômage est faible et les inégalités moins marquées que partout ailleurs.
En ce moment, la plus grande menace pour l’humain d’aujourd’hui ce ne sont pas les magouilles de dirigeants de nos démocraties, c’est la montée de l’extrême droite et du racisme qui pourrait nous replonger dans la barbarie.
La démocratie est le moins imparfait des systèmes.. Le système judiciaire existe pour justement punir ceux qui transgressent les lois.
Nous devrions apprécier la chance de vivre dans un pays qui protège les droits et libertés des citoyens. Et dans ce contexte, entre l’élection du PCC qui se colle à l’extrême droite, comme dans le cas de Trump aux USA, je nous souhaite la réélection du PLC de Justin Trudeau.. Il est faux de prétendre qu’avec ce gouvernement ce soit la catastrophe.. Au contraire, cela représente un équilibre face au virage tout à droite en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, sans parler des provinces de l’ouest.. Après toutes ces luttes pour l’avancée des femmes, pour la tolérance face aux LGBT, pour protéger l’environnement, pour contrer la pauvreté. un retour à la bigoterie conservatrice anti-scientifique, climato sceptique? Pour moi, c’est non négociable!
Ce serait bien que pour les oppositions l’intérêt des citoyens passe avant les intérêts partisans. Une entreprise multinationale de l’envergure de SNC Lavalin, il n’en pleut pas au Canada ni au Québec. Que ce soit aux USA, au Royaume-Uni, en France ce sont les dirigeants qui sont punis et l’entreprise survit. Pourquoi au Québec faut-il toujours être plus catholique que le pape??

Vous voulez dire: si on regardait que, que le côté positif de la médaille?
Cependant toutes les médailles ont deux côtés!
Je suis incapable de m’abstenir de regarder ses deux côtés.
Les individus comme les situations ne sont pas comme le voudrait trop de gens, à sectionner que par ce qui nous convient, mais ils sont à prendre en totalité. Vouloir les sectionner que positivement ou que négativement équivaut à falsifier la vérité, à priver la réalité de ce qui la compose.
Mais je suis capable d’apprécier le positif des situations et des individus aussi, c’est d’ailleurs primordiale de le faire.
Cependant il y a des moments, pour évaluer plus un côté que l’autre.
Et c’est le cas lorsqu’un individu est accusé de magouilles, de vol, de violence, d’agression, de viol et de quoi d’autres qui sont toutes des formes d’abus envers des individus ou des populations.
Je pense que ça ressemble à ça aujourd’hui et ça doit être évalué au plus vite selon ce que l’on peut en savoir et agir en conséquence.
Il y a peu de gens qui sont foncièrement mauvais et que mauvais.
Mais ce que vous dites ça ressemble à ce que l’on disait aux femmes battues il n’y a pas très longtemps encore. Du genre: tu peux toujours te consoler, au moins c’est un bon catholique, y travaille pis y fume pas. Mais en plus regarde une telle, son mari y a pas que sacré une volée, y a cassé les deux jambes. Comptes-toi chanceuse d’avoir eu rien que ça!
Ça va faire! Surtout de la part d’une femme!
Mais aussi aimeriez-vous connaître toutes les qualités et surtout seriez-vous en mesure d’apprécier toutes les qualités de votre violeur lors d’un procès?
Ce que font tous ses genres de magouilleurs, avec notre argent d’ailleurs d’une manière ou d’une autre, même au privé, ça peut sous plusieurs aspects se comparer à un viol collectif de la population. Tout est là de la manipulation, de la violence, de l’abus, le viol de nos avoir et, ou la privation de ce qui nous reviendrait autrement, sans notre permission, sans compassion et sans égard.
Tant qu’à moi c’est comme ça que je me sens depuis longtemps avec nos politiciens et gens d’affaires profitant de nos largesses. Dans les faits j’ai commencé à voir ses actions politiciennes d’un autre oeil avec Paul Martin. C’est comme devenu plus évident (voir mon autre texte plus haut…)!
Êtes-vous une membre du parti libéral en mission?
Ou avez-vous qu’emprunter la ligne actuelle du parti avec plus de détails, ayant plus de temps pour le faire que dans un clip d’un ou d’une député ou ministre répondant à des questions des journalistes?

Je ne peux qu’ajouter ce que je retiens depuis le début de cette histoire, basé sur mes expériences dans différentes compagnies, alors que l’on parle de ne pas punir les pauvres employés de SNC qui n’ont rien à voir avec les magouilles de certains de leurs dirigeants.
Plus spécifiquement si on souligne les millions donnés en pots-de-vin en Libye mais pas seulement. Là comme ailleurs, mais même ici, au Canada quoi qu’en dise les commentateurs, journaux et journalistes, alors que selon eux il n’y aurait qu’au Québec ou que des Québécois qui feraient dans les magouilles, mais au Québec évidemment aussi, avec ou sans enquêtes, personne ne sait depuis longtemps, personne n’a jamais entendu parlé que ses magouilles existent depuis longtemps si non depuis que les « affaires » et les « gouvernements » existent et qu’ils transigent ensembles, autant dans la population que parmi les employés des compagnies concernés?
Naïfs ou enterrés par le Sahara?
Et puis dans les compagnies, partout c’est un silence de mort sur la façon de transiger des compagnies, de leurs dirigeants, vendeurs et représentants, et les employés sont tous blancs comme neige (pas à Montréal, autant dans la ville qu’à la ville en tout cas…) et ne savent rien du tout…???
Permettez-moi d’en rire et d’en douter!
Et donc, si t’acceptes de travailler pour une compagnie dont tu sais au minimum par des rumeurs qu’on fait dans les magouilles habituelles du secteur concerné, tu dois accepter les risques qui viennent avec et qui se manifesteront peut-être un jour!
Qui ne sait pas que dans des pays comme la Libye les magouilles sont encore plus omniprésentes qu’ailleurs…mais non seulement là?
Qui ne sait pas qu’en ingénierie on fait souvent dans la magouille?
Qui ne sait pas que plus les contrats son gros plus il est susceptible d’y avoir de la magouille?
Qui ne sait pas que lorsqu’il y a un gouvernement d’impliqué aussi?
Cessons tous de faire semblant de se réveiller d’un mauvais rêve!
Ce n’est pas un rêve!
C’est la réalité!
Ce qui est exceptionnelle c’est lorsqu’il n’y a pas de magouille!

Je persiste et je signe.. la démocratie est le moins imparfait des régimes inventé par l’homme pour le prémunir contre la barbarie.
La démocratie au Canada et au Québec ne se porte ni mieux ni pire qu’ailleurs.
La corruption était établie en système au Québec depuis l’époque Duplessis.. L’opposition péquiste avait forcé la tenue d’une enquête publique.. L’opposition avait beau jeu puisque l’enquête s’étendait en partie sur les années libérales.. Cette culture de retour d’ascenseurs avait aussi été le fait des péquistes (anciens libéraux) et des conservateurs.
Suite à la Commission Charbonneau les règles d’éthique pour les partis politiques ont été resserrées et on ferme moins les yeux sur les fraudeurs du système que ce n’était le cas auparavant.
Il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas voir l’amélioration des normes sociales au Canada et au Québec..
Aussi, grâce aux programmes sociaux le Canada se situe en tête des pays les plus égalitaires de la Planète.. Et c’est avec les impôts des plus riches qu’on peut se les payer.. (En Haiti, il n’y a pas de riches)
Le capitalisme est responsable des avancées technologiques, numériques et de notre confort moderne. La charte des droits et libertés universelle demeure la soupape contre ses inévitables dérives.
La politique ne va pas sans les lobbys. Je n’y vois pas de problèmes.
Paul Desmarais valait à lui seul, selon Bernard Landry, plus de dix ambassadeurs pour le Québec en raison de ses nombreux contacts à l’international et autant les gouvernements péquiste que libéral nouvellement élus requérait ses conseils.
Idem pour Brian Mulroney dont on a célébré les 80 ans en fin de semaine dernière en Floride devant une centaine de personnes d’influence, dont les Bronfman et Péladeau.. Il conseille et Trudeau et Péladeau.
SNC Lavalin est une entreprise québécoise d’envergue internationale qu’on ne peut laisser tomber. On semble oublier que Francois Legault a rencontré en décembre dernier les dirigeants de la Caisse de dépôts et Investissements Québec pour organiser un plan de sauvetage de ce qu’il appelle un fleuron québécois. Aussitôt élu il avait fait des pressions sur Justin Trudeau..
J’avais voté Harper aux dernières élections mais cette fois-ci je vais voter Trudeau pour faire contre poids à la montée de la droite radicale en Occident.. il faudra plus que la tentative maladroite de Trudeau de sauver SNC Lavalin pour me fair changer d’idée.

Bravo pour ce beau plaidoyer pro libéral, parti libéral, démocratie, avancées de notre Québec et de notre Canada en tellement de matières et en avance sur les autres pays de la planète, des magouilles qui dénonçaient surtout les libéraux québécois mais qui existaient déjà sous les Péquistes et le reste!
Quoi de neuf à part ça?
En fait, avez-vous quoi que ce soit de neuf?
Je reviendrai seulement sur toutes les histoires des magouilles qui appartiendraient sans aucun doute aux deux partis mentionnés, en écrivant qu’une chose est certaine à part que pour des peccadilles, la majorité des allégations et des accusions connues jusqu’à maintenant et celles en attentes visent surtout et de loin des acteurs libéraux.
C’est aussi la même chose à Ottawa tout en précisant et c’est ce que j’ai souligné à plusieurs reprises et de différentes façons, il n’y a personne de blanc comme neige.
Même un Coderre que j’ai apprécié malgré tout plus que la Plante actuelle, sous son court règne à la mairie de Montréal, déjà certaines de vieilles habitudes teintées libéral fédéral ont été soupçonnées et constatées durant sont mandat, puis dévoilées après son départ!
Tout ceci dit comme entre parenthèses puisqu’à mes yeux ça ne change rien sur ma position sur le sujet concerné, ce ne sont que des amuse-gueules faisant diversions pas plus que ça change quoi que ce soit sur mes autres positions.
Je rajouterai pour terminer, que je crois sincèrement qu’il est évident que la loi « d’accommodement » adoptée en catimini, en sourdine et sournoisement insérée dans un bill fourre-tout n’ayant aucun rapport avec l’ensemble et à la dernière minute d’une dernière session parlementaire ne l’a pas été pour sauver des emplois d’abord, mais surtout pour trouver un moyen de soustraire des dirigeants d’entreprises et des biens nantis magouilleurs aux condamnations qu’ils auraient été susceptible de subir autrement. Je rajouterai en plus que tout cela était déjà prévu, alors même que notre premier ministre actuel, en campagne électoral nous promettait de protéger les canadiens justement de la vermine d’abuseurs sur le dos de la population et promettait des actions en conséquence. Pour ce faire une fois élu il a fait adopter avec tambours et trompettes la loi privant les compagnies condamnées de contrats pendant 10 ans, sachant qu’il déferait ses effets en catimini aussitôt que possible, sans tambour et sans trompette cette fois là, la loi qui fait problème et qui a conduit au scandale actuel et qui fait tant frapper les touches des claviers!
On peut marcher et réfléchir en même temps, puis une fois dans les lieux appropriés changer ce qui doit-être changé!
Et donc, ne récompensons pas mais ne punissons pas les compagnies et ainsi ce ne sera pas une raison de perte d’emplois.
Mais en même temps punissons très sévèrement les magouilleurs, sans faux-fuyants, sans échappatoires à la Jordan, sans possibilité de libération sans avoir fait la totalité de la peine doublement plus sévère que pour n’importe quel quidam démuni, pour ce genre de crimes qui privent la population de ce qui lui appartient!