Charte des valeurs québécoises : ballon politique ou bouée électorale? (I)

La pré-campagne électorale est bel et bien commencée au Québec. Impossible d’en douter. Les partis politiques fourbissent déjà leurs armes et leurs messages.

Ce mercredi, le chef caquiste François Legault dévoilait même son autocar de tournée pour mieux vendre son Projet Saint-Laurent. La Coalition avenir Québec est troisième dans les sondages, mais le premier parti à monter à bord de l’autobus pré-électoral…

Comme indice d’une élection possiblement printanière, rien ne rivalise par contre avec la petite bombe politique plantée savamment à la une du Journal de Montréal de mardi:

«Le gouvernement Marois veut non seulement bannir le foulard islamique et les autres signes religieux apparents de la fonction publique et des tribunaux, mais également des CPE, des écoles et des hôpitaux».

Et l’article de poursuivre :

«la Charte des valeurs que présentera le ministre Bernard Drainville sous peu va beaucoup plus loin que ce que préconisait le rapport Bouchard-Taylor, selon des sources sûres. L’État doit être neutre, estime le gouvernement péquiste, qui entend bien reprendre le flambeau de la question identitaire.

Croix ostensible, voile intégral comme le niquab ou la burqa, le hidjab (voile couvrant les cheveux), le turban sikh et la kippa juive seront tous interdits dans les ministères, organismes, sociétés d’État, tribunaux et corps policiers.»

Le pavé avait beau peser lourd, le même ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, est resté muet toute la journée.

Comme je l’expliquais ce même mardi à l’émission Pas de midi sans info, en refusant de confirmer ou d’infirmer l’article du Journal, le ministre semblait confirmer par défaut que le tout risque fort d’être un gros ballon politique. Et que sa source viendrait probablement de ses propres rangs.

Si tel était le cas, le service de monitorage des médias du Bureau de la première ministre a dû faire du temps supplémentaire cette semaine. Question de suivre tout ce qui se disait et s’écrivait sur le sujet. Sans compter les sondages internes qui se feront au Parti québécois. Question de vérifier si le «ballon» fait bouger ou non vers le haut le thermomètre des intentions de vote pour le PQ.

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Un pavé annoncé d’avance

Dès la fin mai, Bernard Drainville indiquait pourtant déjà que le gouvernement abandonnait son engagement électoral de présenter une vraie Charte de la laïcité pour la remplacer par une Charte des valeurs québécoises appelée, par définition, à ratisser nettement plus large.

En entrevue avec Le Devoir, tout en remettant le «débat» à l’automne, le ministre jurait même que cette Charte pourrait devenir la Loi 101 des valeurs. Vaste programme, en effet.

(La deuxième partie de ce billet abordera le fond de la question du port des signes religieux. Cette première partie s’attardera aux tactiques et stratégies derrière ce choix possible du gouvernement.)

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Avec la forte possibilité d’une élection printanière et malmené dans les sondages, comme le ferait n’importe quel gouvernement dans la même situation, celui de Pauline Marois – minoritaire de surcroît -, se cherche une «bouée électorale» potentielle depuis plusieurs mois.

Même si ce mercredi, un sondage CROP-La Presse indique une légère embellie estivale et post-Mégantic pour la première ministre Marois et le PQ, à 29% dans les intentions de votes, ses appuis demeurent fragiles et insuffisants. Quant au Parti libéral du Québec (PLQ), il reste en tête et fait même quelques gains avec ses 40%. Ce qui laisse la CAQ avec à peine 20%. Chez les francophones, le PQ mène avec 35%, mais le PLQ y augmente aussi ses appuis avec 28%.

Traduction : pour les troupes de Mme Marois, à moins que les sondages de l’automne ne leur soient plus généreux, l’inquiétude est toujours de mise.

Bref, pour le gouvernement Marois, cette possibilité d’une Charte des valeurs québécoises plus musclée a de bonnes chances d’être à ses yeux à la fois ballon et bouée. Un ballon politique pour sonder ses appuis dans ce dossier controversé couplé d’une bouée électorale qu’il souhaite apte à faire remonter ses intentions de vote d’ici les prochains mois.

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Le jour de la marmotte

Or, en fait, on se croirait en plein jour de la marmotte.

À preuve, reprenons le début de l’article du Journal de Montréal de ce mardi:

«Le gouvernement Marois veut non seulement bannir le foulard islamique et les autres signes religieux apparents de la fonction publique et des tribunaux, mais également des CPE, des écoles et des hôpitaux».

Puis, comparons-le avec le début de cet article paru dans Le Devoir:

«Le Parti québécois veut que la fonction publique et parapublique ait une tenue vestimentaire exempte de tout symbole religieux, obligeant les employés de l’État à laisser leur turban, kippa ou hidjab sur le pas de la porte des écoles, hôpitaux, centres de la petite enfance et autres ministères.»

La ressemblance entre les deux extraits est impressionnante.

Or, cela n’est pas du «plagiat», loin s’en faut, mais simplement l’histoire qui se répète…

L’article du Devoir remonte en fait au 18 octobre 2007. Soit, il y a de cela presque cinq ans déjà.

Comme par hasard, les recettes proposées se ressemblent et les circonstances politiques pour le PQ, sans être parfaitement identiques, se ressemblent aussi.

Rappelons qu’en 2007, la situation pour le Parti québécois était bien pire encore. Il croupissait à l’Assemblée nationale au rang de 3e parti depuis l’élection du 27 mars sous la direction d’André Boisclair. Le PQ n’avait récolté que 28% des voix alors que l’ADQ de Mario Dumont lui ravissait le statut d’opposition officielle.

Après la démission attendue de M. Boisclair, Mme Marois lui succédait en juin et opérait un double choix stratégique important:

1) La mise de côté de tout échéancier ou engagement référendaire dans l’éventualité d’un retour au pouvoir.

2) En lieu et place, le PQ adoptait un positionnement moins pro-actif sur la souveraineté, mais plus nationaliste.

Sa recette : se présenter à l’électorat francophone comme l’ultime défenseur de l’identité québécoise. Au PQ, c’était l’heure du grand retour du vocable «Nous» comme leitmotiv – un Nous avec un N majuscule…

Dès l’automne 2007, Mme Marois concrétisait ce virage en présentant le projet de loi 195 dont le titre était «Loi sur l’identité québécoise». Rien de moins.  Ce projet de loi promis de toute manière à ne jamais être adopté voyait grand, très grand. Il proposait, entre autres choses, une constitution québécoise, une citoyenneté québécoise, un contrat d’intégration de trois ans pour les immigrants, et tutti quanti. Bref, le Québec serait une province, mais se prendrait pour un pays.

La raison de ce choix tactique sautait aux yeux de tous les analystes. Relégué au rang humiliant de 3e parti,  la stratégie du «Nous» visait surtout à tenter de reprendre à l’ADQ le terrain «identitaire» qu’elle avait monopolisé sous Mario Dumont sur la fameuse question des accommodements raisonnables. Lesquels touchaient surtout dans les faits des histoires d’accommodements dits religieux.

Également devenu le substitut à une souveraineté mise en veilleuse, au PQ, cette politique du «Nous» visait aussi à rassurer la partie plus nationaliste et conservatrice de sa propre base découragée par l’ère Boisclair.

Le projet de loi 195 avait fortement divisé l’opinion publique, mais réussissait néanmoins à remettre le PQ sur la «carte» nationaliste. Si plusieurs autres facteurs ont certes contribué à son retour à l’opposition officielle en décembre 2008, son grand «Nous», malgré les controverses et l’amateurisme qu’il laissait parfois transpiré, y aura tout au moins contribué un tantinet.

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Courtiser les orphelins politiques

Aujourd’hui, le PQ tente à nouveau le coup. Au pouvoir, mais fragilisé par sa minorité, sa gouvernance décevante et l’arrivée d’un nouveau chef au PLQ dont les appuis montent lentement chez les francophones, Mme Marois persiste et signe.

En jouant aussi fortement la carte identitaire/nationaliste, c’est non seulement à une partie de sa propre base déçue que le PQ s’adresse, mais aux francophones tentés par le PQ et la CAQ – deux partis peinant à répondre à leurs sentiments nationalistes.

Qui plus est, le gouvernement Charest n’ayant rien fait de concret dans le dossier pour ses propres raisons électoralistes, certains sondages plus récents montrent toujours une opposition marquée d’une majorité des répondants à toute forme d’accommodements de type religieux. Cette opposition étant encore plus forte chez les francophones – l’électorat même que se disputent le PQ, le PLQ, la CAQ et Québec solidaire.

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Du «wedge politics»?

Le renforcement promis et nécessaire de la Loi 101 n’étant plus que l’ombre de lui-même, à l’instar de Jean Charest face à la grève étudiante, le Parti québécois aurait-il trouvé avec son projet de Charte des «valeurs» québécoises sa propre «politique de division» électoraliste – son «wedge politics issue», comme disent les Anglais?

Rappelons que le «wedge politics» – ou stratégie de division – est un grand classique bien connu des analystes et des stratèges politiques. Comme je l’expliquais ici :

«La «politique de la division», c’est tenir une position inflexible sur un sujet fort et contentieux qui divise et polarise l’opinion publique; qui oppose le parti la défendant à celle des partis adversaires; et, enfin, qui l’aide à consolider sa propre base. (…) cette stratégie, lorsque utilisée, l’est souvent par un parti quand une élection se pointe à l’horizon et qu’elle se promet d’être une lutte serrée.»

Qui plus est, même si la position contentieuse en question vient à être adoucie avec le temps, son effet sur l’opinion publique peut également se faire sentir. Du moins, théoriquement. Et comme la politique n’est pas une science exacte…

De toute manière, les prochaines semaines sauront confirmer ou infirmer deux choses. À savoir si: 1) le ballon politique coulé dans les médias ressemblera vraiment ou non à la proposition présentée en septembre par le ministre Drainville; 2) si le gouvernement choisira ou non de jouer son projet – son vrai projet -, comme d’une véritable stratégie de division.

Une chose, par contre, est certaine. Si le volet «signes religieux» du projet d’une Charte des valeurs québécoises ressemblait à ce que le Journal de Montréal en rapporte – le «si» étant important -, le débat promettrait en effet d’être non seulement difficile, mais acrimonieux.

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À venir : dans la deuxième partie de ce billet, nous aborderons le fond de la question d’une Charte des valeurs québécoises et d’une interdiction possiblement élargie des signes religieux.

 

Les commentaires sont fermés.

Je vous avoue que je suis très consternée par ce ballon politique, si tel est le cas. C’est un manque de respect envers toute la population et surtout, envers ceux que nous avons invités et accueillis chez nous pour leur offrir une vie meilleure. C’est une très mauvaise stratégie politique de sonder l’opinion publique sur le sujet de l’identité et d’une charte de valeurs dite québécoise. Je ne comprends pas que madame Marois ait permis de lancer un ballon sous prétexte que le PQ porte l’étendard des valeurs québécoises et que c’est une façon de connaître les différentes positions de tout à chacun pour ensuite battre en retraite. S’il y a remontée dans les sondages cela pourrait tout aussi devenir un boomerang pour le PQ.

Je n’ai pas lu quoique ce soit sur le crucifix à l’Assemblée nationale. Y reste t’y ou ben y s’en va-t’y?

Parce que s’il reste, tout ce qui est écrit sur le projet de laïcité est de la foutaise.

Commençons par nettoyer notre propre maison. Dehors Jésus! A l’église. Allez Hop! Une, deux, une, deux… Et que ça saute!

Ce que je trouve de très remarquable concernant ce sujet hautement important pour une société c’est que chaque parti politique, chaque groupe de pression, chaque activiste pour une cause et son contraire, semble trouver là une occasion de s’adonner à un populisme douteux.

Pourtant, l’affaire devra être réglée un jour ou l’autre. On ne peut pas inlassablement balayer sous le tapis tout en laissant la pression monter dans la marmite. Car il ne faut pas s’y tromper elle continuera à monter la pression.

Les tenants d’une laïcité ouverte espèrent que les décideurs feront preuve d’ouverture. Mais ouverture à quoi, à qui ? C’est quoi au juste la laïcité ouverte ? Qui devrait mettre de l’eau dans son vin ? Et combien d’eau devrait-on s’attendre verser dans ce vin ?

Personnellement, je suis un fervent défenseur de laïcité dans les champs d’activité publique. Pour moi, la religion est une affaire strictement privée et doit le rester. À partir du moment où on exige de l’amèner, d’une façon ou d’une autre, sur la place publique, c’est qu’on tombe dans le prosélytisme. Accepter le prosélytisme sur la place publique c’est complètement une erreur. C’est ouvrir une boîte de pandore.

Si une personne pose sa candidature pour un poste du domaine publique, il ne devrait jamais avoir à préciser quelle religion elle pratique si tant est qu’elle pratique une. Ce n’est pas l’affaire de l’État. De la même façon, cette personne qui sera embauchée, doit accepter de ne pas afficher publiquement son appartenance à une religion ou à une autre. Cette approche n’est-elle pas équilibrée ?

«Lorsqu’une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu’elle appartient au domaine de la croyance et non à celui de la connaissance.»
[Voltaire]

Faut-il sans cesse rappeler que la liberté de conscience et de religion demeure un droit individuel qui s’exerce par choix personnel dans la vie privée de chacun(e); que la spiritualité et les religions ne doivent venir interférer d’aucune façon, ou sous quelques formes soient-elles, dans les affaires de l’État et de ses institutions.

Bravo au PQ !

Mme Marois se place, de plus en plus, les pieds dans les bons étriers.

Une perte de temps cette éventuelle nouvelle loi, car la cour suprême va probablement la désapprouver dans le futur, comme elle a émiettée la loi101. Ce genre de lois sont normalement votées dans un pays souverain comme l’Egypte,l ‘Arabie Saoudite, le Qatar. la France. Le Québec ne votera jamais ce genre de lois, c’est un gros ballon pour faire plaisir aux habitants des Hérouxvilles du Québec.
Un peuple qui affiche sur ses murs de ses enceintes démocratiques un instrument de torture (le crucifix), a besoin de se faire soigner.

Vous oubliez le possible emploi de la clause « nonobstant ». Il est temps de prendre nos responsabilités, de ne plus laisser le Rocanda, appuyé par les dépendantistes du Québec, nous imposer quoi que ce soit.

Trop de commentaires à teneur stratégique et tactiques ne servant qu’à alimenter le cynisme. Ce gouvernement a voté des lois contre la collusion tout en étant décevant sur les points des promesses. Il a premièrement bien réagi sur la catastrophe de Mégantic. À lire l’article, tous les membres du gouvernement Marois seraient des adeptes maniaques de Machiavel!

Stratégie de la division de la part d’un PQ qui dans l’histoire a raté la stratégie élémentaire de son premier référendum par un excès de prudence, de gants blancs

Stratégie de la division de la part d’un PQ qui dans l’histoire a raté la stratégie élémentaire de son premier référendum par un excès de prudence, de gants blancs par la voie de l’association.Reste à voir comment cette Charte en misant sur plusieurs aspects saura en conserver quelques uns puisque le gouvernement est dépendant de la CAQ pour faire adopter une Charte qui contienne au moins 5 mesures votées. Le gouvernement Marois est minoritaire. Stratégie Stratégie de la division de la part d’un PQ qui dans l’histoire a raté la stratégie élémentaire de son premier référendum par un excès de prudence, de gants blancs par la voie de l’association.Reste à voir comment cette Charte en misant sur Reste à voir comment cette Charte en misant sur plusieurs aspects saura en conserver quelques uns puisque le gouvernement est dépendant de la CAQ pour faire adopter une Charte qui contienne au moins 5 mesures votées. Le gouvernement Marois est minoritaire. Stratégie frontale en perspective électorale pour faire porter l’odieux du quasi échec du projet de laïcité à la CAQ et surtout aux libéraux lorsque certains médias feront une lutte idéologique contre le projet Drainville de tous les instants ce qui signifie que l’effet consensus en faveur du projet ne sera pas si grand que cela pour le PQ tout en se rappelant que la gauche solidaire est multiculturelle et ajoute, 6 ou 7% de voix à la moyenne de 36% de suffrages sondages pour le PLQ en divisant le vote de plus en plus éclaté d’un certain centre gauche nationaliste souverainiste plus confus qu’en 1976. QS qui continue d’être l’allié objectif des libéraux tout comme le NPD fédéral est un cousin pas si hostile que ça du PLC. Cette Charte sur papier aurait comme objectif louable de réduire la présence publique des religions qui contredisent l’égalité homme femme en premier lieu mais comme le multiculturalisme se veut une norme canadienne on connaît l’armada qui va le défendre. Évidemment deux erreurs du gouvernement à la source. Maintenir le crucifix au parlement qui n’a rien de patrimonial qui donne au catholicisme par symbolisme une supériorité implicite aux autres religions et évidemment parler de valeurs québécoises est déplacé lorsque c’est de laïcité normale ou classique ce dont il s’agit celle qui sépare le domaine public du religieux et de ses prétentions à la vérité indiscutable.

M. Bouchard pense que le PQ a raté son premier référendum par excès de prudence.

Je ne suis pas d’accord.

Afin de faire passer la pilule aux tièdes, M. Lévesque avait sorti son prudent projet de souveraineté-association afin de les rassurer, dans le but d’avoir une chance d’obtenir un OUI majoritaire, parce que des véritables séparatistes « séparer le Québec du Canada », il n’y en avait qu’environ 12 %. Fallait aller chercher le 28 % qui tenaient le maintient d’un lien avec le Canada ( Un Québec souverain…dans le Canada). La même chose s’est passé au référendum de 1995 avec la souveraineté-partenariat.

.M. Bourgault. homme très charismatique, n’était pas particulièrement prudent avec son « Québec libre » mais il n’a jamais reçu plus de 8 % des votes avec son RIN.

Dieu merci (…) cette loi discriminatoire et liberticide qui ferait notre honte et de nous une risée ne sera jamais votée. Oui il y aura des élections et le PQ, vu sa performance économique qui voisine le désastre, les perdra.

Bon débarras, mais quel dommage qu’il faille attendre le printemps!

Bonjour,

Tout à fait de votre avis ! Et moi aussi, non merci ……..

Au plaisir, John Bull.

Vous prenez vos désirs pour la réalité ? Bien que n’étant pas autonomiste-provincialiste péquiste mais indépendantiste je reconnais tout le courage politique de Bernard Drainville qui déposera un projet de charte protégeant la neutralité religieuse de l’État québécois, la langue commune d’usage au Québec, le français, et le principe d’égalité entre les hommes et les femmes du Québec.

Nous n’avons aucune balise, guide, ni cadre législatif assurant la cohésion et l’harmonie dans les rapports entre les citoyens lorsque surviennent les demandes « d’accomodements » religieux pour tout et pour rien. En cette matière, depuis dix ans, nous n’avons eu que de l’immobilisme, du laisser-aller, du laisser-faire et de la procrastination de la part du régime néo-libéral de JJ Charest et ses laquais, laissant le champ libre à tout citoyen ou groupe l’odieux de faire face à toutes sortes de demandes déraisonnables d’accomodements.

Il faudrait tout de même expliquer en quoi une charte des valeurs québécoises deviendrait «discriminatoire et liberticide». C’est de plus évident que beaucoup s’opposent, en principe, à une telle initiative car, en réalité, ils ne voient aucune valeur au Québec.

Nous parlons tous, autant que nous sommes, comme si nous avions le texte, noir sur blanc devant nos yeux. Donc, avant de lapider ce gouvernement en extrapolant, en supputant ce que sera cette loi, la logique devrait nous commander d’attendre le texte qui nous sera proposé.

Comment vous prendre au sérieux alors que vous condamner une loi hypothétique dont vous connaissez rien. Quelle objectivité ?

« L’esclave fait son orgueil de la braise du maître. »
[Antoine de Saint-Exupéry]

Cher Michel de Nostredame, avant de crier au feu, attendez au moins que le feu soit pris. On a pas encore vu une virgule de cette loi.

Vous avez parfaitement raison,on ne sait un traite mot de ce que contient ce projet. Mais qui a lancé ce ballon politique ? L’objectif n’était-il pas que tout le monde en parle ? Eh bien c’est chose faite !

Au moment ou la France a interdit le voile dans les écoles, le PQ de Bernard Landry l’a accepté.
Arguement de Landry: faut laisser le temps aux nouveaux arrivants à s’intrégrer

Dix ans plus tard, la question est réglée en France: pas de voile à l’école. Pas de turban ni de kippa.
Ici, allez faire un tour dans une école montréalaise. Non seulement le l’arguement de Landry n’a pas prévalu, mais au contraire les islamistes ont vu cette faiblesse comme une ouverture pour faire avancer leur cause.

Bref, rien comme la ligne dure, comme en France (on parle même de l’interdire dans les universités)

@ jack2 :

Vous fustigez les français quand ça vous arrange et vous les encensez quand cela vous chante. Vous soufflez le chaud quand le vent est au sud et le froid quand il nous vient du nord. N’a-t-on pas trouvé un terme au Québec pour définir cela ? Si : girouette.

Si vous pensez que les français ont réglé tous les problèmes une bonne fois pour toute avec une loi, pas une charte. Vous êtes dans l’erreur.

Les français ne peuvent être parfaits en tout. J’imagine que l’opinion qu’on peut avoir des Français dépend du sujet dont il est question. Il n’y a pas lieu de reproche la dessus.

«L’idéologie, c’est ce qui pense à votre place.»
[Jean-François Revel]

@ Denis Drouin :

Vous écrivez : « Les français ne peuvent être parfaits en tout. » Pour une fois, je suis exactement du même avis que vous 🙂

Vous citez souvent Jean-François Revel, un libre penseur certes, mais plutôt rendu libéral de droite ; il estimait entre autre ceci : « le socialisme n’est viable que dans une économie performante, car l’État-providence ne peut vivre que soutenu par une économie productive. »

Pour moi, la priorité au Québec, c’est la prospérité ; pas de savoir si on doit porter ou bien pas une burka dans l’espace public ; c’est précisément ce genre de balises (pour reprendre une expression de Bernard Drainville) qui relèvent des idéologies de l’État dans lesquelles dans ce cas je ne souscris pas. Je croix de préférence dans l’intelligence, dans le libre-arbitre et la liberté de comprendre ce qui commande le bien public, et je croix aussi dans les vertus de l’instruction civique. — Devrais-je m’en excuser ?

Pour revenir aux propos énoncés par Jack2, c’est son manque d’informations qui le fait parler. Pratiquement comme la laïcité existe en France depuis Jules Ferry soit depuis le début des années 1870, elle introduisait l’école publique obligatoire et gratuite pour tous. En contrepartie, les enfants apprenaient les valeurs de la République par le cours prodigué d’Instruction-Civique. Après les évènements de 1968 (journées insurrectionnelles), le pouvoir public a décidé d’abolir l’instruction civique.

À la place on préfère désormais légiférer et imposer à des minorités des interdits sans s’apercevoir que tous les jeunes sans exceptions ignorent les valeurs républicaines, allant jusqu’à considérer les signes ostentatoires non pas comme des signes religieux et plutôt comme un signe d’appartenance et de ralliement qui justifie toutes les formes d’affrontements y compris quelquefois violents.

— C’est le laxisme politique qui est la cause du problème et le relâchement de la mission de l’État dont la première entre toutes est l’éducation.

Au Québec comme ailleurs dans le monde, tout passe par l’éducation et non pas par la coercition, par des lois, quand bien même ces lois seraient admises par la majorité d’entre nous.

« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. » Victor Hugo

Un dossier à la fois svp.
Dans le cas du voile, les Francais ont fait ce qu’il fallait faire: pas de voile à l’école. (les élèves ont moins de 16 ans, c’est évident que les fillettes se font imposer le voile par les zélés). Nous, on a laissé faire. On a échoué. L’épidémie de voile à Montréal (et ailleurs) au Québec en témoigne
Il fait changer le message: NON AU VOILE

@Jack 2 :

Bien qu’on ne connaisse pas encore la mouture définitive de la Charte qui pourrait s’appliquer au Québec, d’ailleurs je pense que le gouvernement ne sait pas encore ce que sera le texte définitivement soumis à l’appréciation de l’Assemblée nationale (on joue encore sur plusieurs scénarios), une chose néanmoins est certaine, c’est que ce qui est visé, c’est : la neutralité de l’État québécois. Tous les signes religieux seront soumis au « factum » ; ce qui veut dire aussi le port de crucifix autour du cou pour les personnes catholiques et pas seulement les voiles, les turbans et puis les kippas. Ce ne sera pas comme vous le mentionnez pour la France réservé aux seules mineures dans les écoles, ce sera tout le monde, toutes les personnes qui travaillent au service de l’État québécois et préférentiellement ceux qui travaillent pour les fonctions publiques municipales. Cela inclurait aussi des organismes privés recevant des subsides de l’État : CPE, cliniques médicales, associations sans but lucratif subventionnées, etc.

Il y aura certaines exemptions — lisez d’autres de mes commentaires sur ce sujet — si vous avez le temps. Une chose néanmoins ne sera pas visée par la Charte : la fonction publique fédérale. Aussi les membres de la GRC au Québec feront tout ce qu’ils veulent, Revenu-Canada idem, Service-Canada itou, les douanes pareillement, les Forces évidemment, même les compagnies affiliées à l’État canadien comme Poste-Canada ne seront pas visées par la Charte tandis que Loto-Québec et Hydro-Québec si !

Deux poids, deux mesures en quelques sortes donc. — Où est-ce que vous voyez une quelconque neutralité et une quelconque égalité pour tous chez-nous ? Il n’est pas ici question de protéger les mineurs, tout cela s’adresse à vous et à moi, des personnes adultes en principe majeures, toutes vaccinées mais pas toutes obligatoirement consentantes.

« Un groupe de loups, c’est une horde. Un groupe de vaches, c’est un troupeau. Un groupe d’hommes, c’est souvent une bande de cons. » Philippe Geluck

Si on abolit les signes religieux dans les lieux publics, le Québec devra logiquement changer de drapeau à cause de la grande croix blanche de ceci. J’aimerais voir la réaction(naire) de Pauline Marois.

Voici les pays dont les drapeaux affichent une croix : Australie, Danemark,Dominique, Fidji,Finlande Géorgie, Grèce,Islande, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, République Dominicaine, Royame-Uni, Serbie, Slovaquie, Suède, Suisse, Tonga, Tuvalu, Vatican.

Au total 20 pays ont un drapeau où on peut remarquer une croix. Je n’ai pas poussé ma recherche aux provinces, aux villes et territoires des Pays.

Alors je crois que votre remarque est un peu farfelue.

«L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.»
[Gandhi]

Objectivement, je ne vois pas comment on peut espérer augmenter les intentions de vote avec un projet de loi encore invisible qui s’il s’avérait conforme à ce qui s’en dit, ressemble à peu de choses prêts au genre de projets que pourraient nous pondre dans un pays comme la France le Front National de Marine le Pen.

Comme valeurs ultranationalistes mets-en ! Le problème, c’est que si un parti nationaliste comme le Front National est de plus en plus populaire certes, son poids dans l’hémicycle (l’Assemblée nationale) est plutôt faiblard.

Ce qui n’est pas le cas de notre Front National québécois, bien représenté à l’Assemblée nationale, lequel de toute évidence souhaite désormais emprunter la voie d’un nouvel intégrisme national, imprimer sa marque par un conservatisme économique antisocial puisque la croissance est essentiellement fondée sur l’accroissement inexorable et constant de toutes sortes de prélèvements fiscaux qui mettront bientôt exsangue toute la classe populaire à laquelle j’appartiens.

En mai en effet dans une entrevue sur les ondes de Radio-Canada-Télé, le ministre Drainville nous révélait que la charte sur laquelle il planchait serait une Charte de la laïcité à nous, bien à nous les québécois. Pas comme celle dans les autres pays (libres). Usant non sans talent du verbe, d’une intonation et d’un trémolo tout goebbelsien qui ne pourrait que nous faire craindre le pire, advenant le «Grand Jour ».

L’introduction d’une telle charte n’aura pour seul effet que de laminer toujours plus les libertés individuelles de tous les québécois, la liberté d’être ce que l’on est partout et à tous les stades de la vie. Une forme de laïcité qui n’a de laïque que l’orthographe lorsqu’elle ne cherche qu’à briser dans sa coquille le caractère sacré de l’homme au même titre que sa pudeur naturelle.

On veut nous faire entrer dans un nouvel obscurantisme laïc. Mettre progressivement en place une forme d’athéisme institutionnel qui peu à peu se substituera à l’ancienne liberté de choix. Ce qu’on veut nous faire avaler tranquillement pas vite, c’est une nouvelle religion d’État. L’État devient neutre dans ce cas, puisqu’il est tout et en tout. Dieu est neutre par définition.

Nous sommes sur le point d’assister aujourd’hui à la démolition pure est simple de toute forme de liberté individuelle au profit d’un régime de la répression de l’intégrité psychologique ; une tentative de coup d’état qui met en péril toute liberté de croyance ; une attaque en bonne et due forme contre la spiritualité et le caractère sacré de l’individu. — I cry for you bella provincia !

Bonjour,

Et merci, Monsieur Serge Drouginsky pour l’immense rationalité de vos propos ……

Au plaisir, John Bull.

Je n’avais pas lu encore sur les blogues francophones un discours aussi hystérique prêtant des intentions fascisantes au peuple québécois, peuple des plus accueillants, ouverts et tolérants dans le monde. PATHÉTIQUE!!!

Vous êtes nettement excessif. C’est dommage car autrement vous seriez plus intéressant à lire.

N’est ce pas une forme de dictature, d’intégrisme ? Ça ressemble à cela. J’aimerais voir des articles de Mme Josée Legault et de M. Vincent Marissal sur ces 2 sujets .

Bonjour,

Bien sûr, tout comme disait Monsieur Jean Chrétien qui se servait du populisme pour faire grimper nos nationalistes québécois dans les rideaux ; Que voulez vous ? Un nationaliste québécois est un québécois qui se promène avec son éternelle poignée dans le dos. Et nos nationalistes sortent toujours déçus de « méchants bad trips » en s’était fait enfirouaper comme des gamins. Et cette bande d’innocents et de « têtes heureuses » se font toujours pogner par les « grosses balounes électorales, par les shows de boucane » à la mesure de leur crédulité, de leur naïveté envers la Cause Nationale gisant « avec la pantoufle à terre ». Mais c’est pas grave, nos péquistes avalent « d’une seule claque des couleuvres » depuis plus de 45 ans comme de vraies valises.

En effet, Notre Dame en Béton ainsi que le Parti Québécois prennent de façon électoraliste un virage d’extrême droite sur la question nationale avec un repli identitaire à faire pâlir les partis politiques d’extrême droite comme le Front National et sa France aux Français ainsi que le Vlaam Block. Tout à fait dans les mêmes balises et au travers des mêmes sillons. En cassant du sucre sur le dos des « Étranges » venus ici comme immigrants francophones en particulier du Maghreb, soit de l’Algérie, du Maroc ainsi que de la Tunisie. En plus de beaucoup de nouveaux venus d’Afrique Noire qui parlent un excellent français. Et dire que toute cette immigration francophone que le Québec choisit lui même est le résultat d’un immense marketing vantant les possibilités du Québec en le présentant comme un certain Eldorado pour faire comme d’habitude soit de pogner les nouveaux
venus comme « des homards ». Tout cette » trappe aux pièges tendus » se fait par les Délégations du Québec qui font du démarchage et une immense sollicitation pour attirer « avec du miel » . C’est ainsi qu’une grande proportion de maghrébins arrive ici bardés de diplômes de deuxième et de troisième Cycle qui sont condamnés à conduire une voiture taxi ou bien de faire la plonge dans la grande majorité des restaurants.

En outre, voilà pourquoi tout cet embrouillamini n’est que ballon politique afin de pogner les Pure Laine avec une poignée dans le dos que sont nos péquistes qui « n’en finissent plus d’être déçus » mais qui se font toujours pogner les culottes à terre par de beaux parleurs qui agitent tranquillement et mine de rien un petit Fleurdelisé pour jouer aux « trappeurs » dans ces grands espaces ou l’on pognait jadis le castor. L’expérience aidant, la trappe sert maintenant à « pogner le péquiste dans ses émotions d’extrême droite sur l’identité.

Par ailleurs, tout était écrit dans le Ciel Bleu depuis 2007 avec notre ADQ nationaliste de droite au trognon fit la preuve que cet acharnement sur les accommodements soit disant raisonnables pognent les nationalistes aux tripes et les virent comme y disent dans le dialecte provincial ( boutte pour boutte ). Qui peut croire que Madame Pauline Marois est aussi de droite ? Qui peut croire que Madame Pauline Marois qui avait totalement les deux yeux dans la graisse de binnes avec ses comparses du Canada alors que cette bande fraternisait dans de somptueuses libations de leur cru. Et que dire de Madame Pauline Marois qui comme Monsieur Jean Martin Aussant furent tout à fait (CONQUIS DE LEUR PLEIN GRÉ ) par les charmes de cet Angleterre et de Londres…….

En terminant, Madame Pauline Marois et son Parti jouent la carte nationaliste de droite tout comme notre ADQ de 2007. Un grand balayage de la province est fort possible en jouant sur la ( carte identitaire du NOUS ) versus EUX. Dans le Quebec profond sommeillent de fortes talles de nationalistes qui ( watchent le feu dormant sous les braises ). En jetant la Cause aux poubelles surtout et en tendant quelques trappes pour pogner le nationaliste, la victoire est dans la sacoche avec trois promesses soit :

1 Les binnes se mangent avec du gros lard partout dans la province.

2 Fini les accommodements raisonnables et les signes religieux des Autres ne sont plus permis, exceptés ceuze du NOUS.

3 Les sports se pratiquent sans le port du turban et du voile.

En conclusion, avec ces trois articles, une vague nationaliste va monopoliser tout le Québec des Régions ne laissant que Montréal l’impure dans les mains des Forces du Mal, soit dans l’Ouest de la ville bien sûr …… Au plaisir, John Bull.

Je constate que des commentateurs qui avaient l’habitude d’être posés dans leurs réflexions sont carrément devenus excessifs, voire même hystériques. À les lire, on se croirait rendu dans un goulag ou à la veille d’une quelconque nuit de cristal où les pogroms seraient organisés un peu partout sur le territoire.

Quelle folie ! Quelle haine ! C’est à ne rien y comprendre. «Loi discriminatoire et liberticide», «On veut nous faire entrer dans un nouvel obscurantisme laïc.», «une tentative de coup d’état qui met en péril toute liberté de croyance» ; «une attaque en bonne et due forme contre la spiritualité et le caractère sacré de l’individu.»

Tous ces beaux penseurs (du moins croient-ils en être) deviennent littéralement fous de haine et de rage tout en ne sachant absolument rien du contenu de cette hypothétique loi. Il faut être habité par une crainte phobique fondamentale pour sombrer ainsi dans la démesure à propos de quelque chose qui n’existe même pas, dont on ne connait rien.

Pour certains d’entre eux, on est maintenant habitué à leurs élucubrations et on connait leur motivation, c’est simplement la haine du Québec qui les motive. Mais pour d’autres, ceux qui semblaient plus intelligents, plus posés, mieux articulés, il est plus difficile de saisir leurs motivations. Peut-être nous ont-ils jusqu’à maintenant caché leur véritable nature. Mais aujourd’hui leurs affreuses grimaces nous laissent voir un visage qu’ils prenaient grand soin de nous cacher derrière un intellectualisme perverti, hypocrite.

D’échanges d’idées on en est maintenant à une lutte de bas-fonds fangeux et sans doute coordonnée.

On se croirait littéralement revenu au maccarthysme. Quand allumera-t-on les buchers ? Comment peut-on espérer un débat serein quand de tels énergumènes s’agitent si furieusement et si pitoyablement sur la place publique ? Sommes-nous revenus aux temps de l’inquisition ?

«La pensée idéologique est toujours contre quelqu’un. Elle est toujours un instrument de violence. Elle en est imprégnée, empoisonnée.»
[Francesco Alberoni]

@ Denis Drouin :

Vous écrivez ceci :
« Mais pour d’autres, ceux qui semblaient plus intelligents, plus posés, mieux articulés, il est plus difficile de saisir leurs motivations. »

Je ne vais pas écrire au nom des autres, seulement en mon nom personnel. Ma motivation : c’est la méfiance.

Vous écrivez ailleurs :
« On se croirait rendu dans un goulag ou à la veille d’une quelconque nuit de cristal où les pogroms… »

Vous êtes dans le vrai ! Lorsque le ministre Drainville dit que sa charte va « s’attaquer aux accommodements déraisonnables » (sic). Lorsqu’il prend pour exemple un différend privé entre le YMCA de l’avenue du Parc à Montréal et une synagogue hassidique toute proche, lorsqu’un accommodement a été trouvé (que demander de plus ?) ; lorsqu’il affirme qu’avec sa charte cela ne se produira plus. — Qu’est-ce qui définit un accommodement raisonnable d’un accommodement déraisonnable ? C’est que le premier peut se régler à l’amiable de bonne foi et que le second devra automatiquement faire son lot de perdants, fera triompher l’ordre public et la mauvaise foi.

Eh bien oui ! Il ne faudrait pas grand-chose pour que cela tourne en affrontement compte tenu du caractère vindicatif et plutôt chicanier de beaucoup de québécois. Dans ce cas-là, s’il devait y avoir mort d’hommes ou de femmes conséquence d’un de ces différents. Que fera l’État ? Eh bien il restera « neutre ». Comme Ponce Pilate le procurateur de Judée qui au lieu de rendre la justice en personne, préférât s’en laver les mains en remettant l’administration de la décision à d’autres, lui aussi il représentait la « neutralité » (Pax Romana) de l’autorité romaine. Depuis plus de deux mille ans maintenant, on connait la suite.

Malheureusement oui ! Monsieur Drouin, l’histoire, la mauvaise, est susceptible de se répéter. Si l’on ne reste vigilant elle peut se reproduire n’importe où, y compris chez nous au Québec.

Lorsqu’on apprend qui plus est par Radio-Canada, ce que n’a pas nié le ministre Drainville que quoiqu’il en soit, il y aura des dérogations pour ce qui est du port de symboles religieux ostentatoires, que l’une de ces exceptions sera l’Hôpital Juif de Montréal. Pourquoi faire une charte pour les uns qui ne s’appliquera pas pour d’autres ? Deux poids deux mesures en quelques sortes. Dans ce cas on ne peut plus parler d’égalité et moins encore de neutralité, cela s’appelle tout bonnement : diviser pour mieux régner.

« En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal. »
Nicolas Machiavel

— Alors essayons de nous dispenser du pire. Penser qu’une telle charte n’apportera pas sa part de frustrations, c’est rêver en couleur. Elle fera inexorablement des victimes.

Est-ce moi qui ne vois que ce je veux voir ? Mais à date sur ce blogue et sur d’autres ailleurs, les commentaires les plus violents, les plus extrêmes sont ceux qui, à priori et devant des hypothèses auto proclamées, s’affichent, je le répète, violemment contre une éventuelle charte de valeurs québécoise ou contre toute tentative de définir la laïcité de l’État.

Parler de loi liberticide, ce avec quoi vous êtes d’accord, m’apparait nettement exagéré, voire même extrême. D’autre part, vous écrivez : «Penser qu’une telle charte n’apportera pas sa part de frustrations, c’est rêver en couleur. Elle fera inexorablement des victimes.» Je vous rappel qu’au moment de l’adoption de la Loi 101, certains ont également crié au loup. Il en été de même lors de nationalisation de l’électricité et de la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Moi je vous demande qui seront ces hypothétiques victimes sinon des personnes qui n’auront jamais quelque bonne volonté pour en arriver à identifier un accommodement quelconque.

Alors, encore une fois je reviens à cette question à laquelle les opposants ne m’ont fourni aucune réponse. Étant donné que l’État n’a jamais prétendu exiger que les candidats et les candidates à un poste rémunéré par l’État, devraient faire connaître la religion qu’ils ou qu’elles pratiquent, pourquoi, en contrepartie les détenteurs de tels postes ne devraient-ils pas éviter de faire connaître la religion qu’ils pratiquent ? En quoi, une telle approche peut-elle nuire à la liberté ? Ne serait-on pas ici justement en présence d’un ACCOMMODEMENT ?

Donc, peut-être pourrez-vous démontrer que ma question n’est pas recevable. Je serais heureux de lire vos explications et d’échanger sur ce point.

Je suis persuadé que ce n’est pas en jetant de l’huile sur le feu qu’on travaillera pour le bien de la société. J’ai toujours énormément de difficulté à apprécier les boutefeux.

«C’est la marque d’un esprit cultivé qu’être capable de nourrir une pensée sans la cautionner pour autant.»
[Aristote]

@ Denis Drouin,

Vous partez d’un présupposé suivant lequel toute personne — y compris moi-même — qui produit des commentaires qui contredisent les vôtres sont : « violents », « haineux » (répété plusieurs fois « ostentatoirement » dans un de vos textes précédents), « extrêmes », « hypothèses auto proclamées », « s’affichent, je le répète, violemment », etc….. Bref, vous cherchez à humilier vos adversaires.

Mais oui ! Denis, vous avez entièrement raison. Quand j’écris mes commentaires, (incluant ceci) usuellement mes yeux sont injectés de sang, je bave convulsivement, devant mon ordinateur je frappe du pied et du poing spasmodiquement, je hurle également des borborygmes affreux incompréhensibles que je profère contre la galaxie toute entière. Je suis un fou vindicatif et provocateur ! Un monstre sanguin à défaut d’être sanguinaire.

Grâce à vous fort heureusement le masque est tombé. Et désormais où que je sois, les gens détournent leur regards accompagné d’un rictus repoussant inspiré par le seul dégoût naturel que leur inspire ma vue ; ce qui ne laisse aucun doute quant à l’acuité et la profondeur de votre jugement. Vous êtes un héros Denis et j’espère que l’État québécois saura bientôt vous récompenser ainsi qu’en tout état il se doit.

Bien sûr Denis, malgré ma démence, j’ai bien compris que cette future charte est une absolue bénédiction pour tout le Québec, tous les québécois et toutes les québécoises de toutes origines et de toutes conditions. Quel que soit le texte qui sera adopté, il ne pourrait en être de meilleur. J’espère que sur ce point vous ne me contredirez pas !

Indubitablement, j’ai eu grandement tort d’écrire toutes mes rédactions précédentes. Il était urgent que je procède à mon autocritique dans la pure tradition du stalinisme et de la « Révolution Tranquille » et culturelle de type maoïste. Oui je l’avoue. Je suis coupable, j’ai sombré dans le révisionnisme, remis en cause la primauté absolue de l’État québécois, c’est de ma faute, ma grande faute, rien que ma grande faute (nothing but my fault). Et désormais je n’aurai d’autre allégeance que celle dominante. En l’occurrence celle du Parti Québécois, jusqu’aux prochaines élections (après évidemment je change d’allégeance)….

Désormais je vais comme Franz Kafka dans la « Métamorphose », faire ce que les gens de mon ethnicité savent le mieux faire : ramper comme des cancrelats.

Enfin pour répondre à la question que vous « nous » posiez : « Alors, encore une fois je reviens à cette question à laquelle les opposants ne m’ont fourni aucune réponse. » — Voici ma réponse au moins vous en aurez une : je ne suis personnellement opposant à rien et ce pour une raison très simple, c’est que je suis très pauvre, je n’ai aucun horizon à venir, pas de retraite lorsque objectivement vous m’avez convaincu Denis, que je n’aurai jamais la moindre postérité au Québec. Aucune, hormis ramper bien sûr, ce que je sais faire très bien !

Je n’ai d’autre motivation dans la vie que ce qui me connecte à la vie : la foi. Si on me retire ma foi au nom de l’intérêt public ou si on la reprend à d’autres, eh bien je meurs, c’est aussi simple que ça.

— Est-ce que vous pouvez comprendre ce qu’est la foi Denis ? Pourquoi les gens de toutes conditions (et surtout les plus humbles) y sont attachés ? Pourquoi surtout votre absence de foi ne peut qu’inexorablement vous aliéner de moi ?

« La mélancolie est la nourrice de la frénésie. » William Shakespeare (La mégère apprivoisée)

Votre ironie n’est-elle pas quelque peu exagérée. La forme que vous y donnez rend, en tout état de cause, extrêmement difficile les échanges sur le sujet.

Mais vous me posez, cher Serge (je me permets cette familiarité que vous avez introduite) une question : «Est-ce que vous pouvez comprendre ce qu’est la foi Denis ?» Justement, il advient que j’ai quelque peu réfléchi sur le sujet. Bien que vous ne le précisez pas, on entend généralement par « avoir la foi » avoir la foi « religieuse », c’est à dire croire en une religion, ou du moins croire en un quelconque principe divin, qui règlerait l’existence selon des principes plus ou moins connus.

Les êtres humains, dans leur faiblesse et leur incapacité intellectuelle pour comprendre l’Univers et les lois qui le régissent, ont inventé Dieu pour faire face à ce qu’ils ne comprennent pas, à ce qu’ils ne peuvent appréhender : le néant et l’infini entre autres.

Les progrès de la science dans tous les domaines nous amènent de plus en plus près de l’ultime connaissance des secrets expliquant la nature et le fonctionnement de l’Univers. Ce faisant, le rôle historique attribué à l’une ou l’autre divinité inventée par l’homme se rétrécit proportionnellement.

Beaucoup de personnes sont affligées d’acrophobie c’est à dire la peur du vide. Certaines sont sévèrement atteintes, d’autres moins. La même affection se présente également au niveau intellectuel et spirituel. La foi, au sens large, apparait alors comme l’antidote idéale à l’acrophobie spirituelle. Je me rends de plus en plus compte que les « acrophobes » intellectuels et spirituels ont d’autant plus tendance à utiliser la religion comme garde-fou qu’ils sont plus sévèrement atteints.

La religion (en fait toutes les religions) est essentiellement un outil visant la sujétion des personnes où, un groupe organisé, généralement les prêtres de cette religion et tout le clergé, agissent pour imposer leurs vues à une population dupe et le plus souvent ignorante. Les humains, hommes et femmes, recherchent un sens à leur existence qui transcenderait les seuls aspects matériels de leur vie. On parle alors généralement de spiritualité. Mais la religion est à la spiritualité ce que l’alchimie est à la science. La magie, les arcanes, les secrets, les excommunications, la damnation occupent dans la religion un espace essentiel et deviennent des outils de pouvoir et de sujétion. La liberté dans toutes les sphères de la vie humaine est donc l’ennemi de toutes les religions.

Toutes les religions (sauf peut-être le bouddhisme) s’appuient sur la notion de Dieu. Dans la plupart des sociétés Dieu est l’Être par excellence. Il est omniscient, omnipotent et omniprésent. Dans la civilisation chrétienne, on qualifie Dieu d’infiniment bon et infiniment parfait.

La notion même de Dieu ne peut avoir de sens sans qu’on lui attribut ces qualités, ces caractéristiques. Pourrait-on concevoir Dieu autrement ?

Pourquoi l’humanité en est-elle venue à définir une telle entité ?

Dieu est-il nécessaire ? Cette simple question mène à la notion de liberté qui obligerait Dieu lui-même à accorder aux êtres (pour ne pas dire humains et perpétuer ainsi notre perpétuel anthropomorphisme) dotés de volition cette liberté elle-même nécessaire à l’existence-même de Dieu. N’est-on pas ici en présence d’une pensée circulaire ? La plupart des grandes théologies expliquent les contradictions apparentes entre l’expérience humaine (douleur, cruauté, barbarie, injustice, etc.) et la présence de Dieu par la notion de liberté octroyée par Dieu lui-même à ses créatures.

Mais avant ou à la place d’une réflexion sur l’existence de Dieu, nous devrions nous attarder plus longuement sur la genèse, dans l’humanité, de la notion-même de Dieu. Comment est née l’idée même de Dieu ? Nous pourrions aussi examiner quels sont les problèmes ou les questions auxquels la notion de Dieu répond.

Albert Memmi, dans Portrait du colonisé précédé du portrait du colonisateur publié en 1957, disait qu’il n’y a pas de meilleur colonisé que celui qui ne peut se passer du colonisateur. Par analogie, on peut retrouver le même phénomène chez les adeptes des religions. L’incapacité de beaucoup d’humains à vivre sans la religion est assimilable à une addiction où l’hypothèse de se libérer de l’opium religieux provoque une terreur telle qu’elle ouvre, chez plusieurs mais pas tous, la voie à toutes les exactions: les tueries, les guerres, les bûchers, les lapidations, les répudiations, les mises au ban.

Ne devrions-nous pas travailler à nous libérer de toutes nos entraves avec à la clé, la dignité humaine ? La religion est une de nos entraves, probablement la plus fondamentale, la plus subtile et la plus insidieuse.

En terminant, deux citations :
« Moins on croit en Dieu, plus on comprend que d’autres y croient.» [ Jean Rostand]

« Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même.» [ Bouddha ]

Alors bon courage cher Serge et puisse votre foi vous protéger encore longtemps.

Quel que soit l’objet politique soulevé au Québec, il y a toujours de ces irréductibles rocanadians hystériques vivant au Québec qui s’opposent à tout ce qui relève des responsabilités de son peuple, son existence et son affirmation politique, des charges toutes normales ailleurs chez d’autres peuples notamment chez les rocanadians.

Très bonne analyse. J’ai hâte à la suite. C’est vraiment un ballon politique. D’ailleurs M. Drainville n’est même pas capable d’expliquer le contenu. Il joue à la cachette ! N’est-ce pas le PQ qui parlait de « transparence » ?
En général, je pense que le PQ est « sans argumentaire », ceci voulant dire qu’il veut le « pouvoir » à tout prix et surtout « peut importe le contenu ». Je peux me tromper, mais pour le moment c’est l’émotion que j’ai.
par Paul-W Parent

Un projet de loi se dépose en cours de session parlementaire à l’Assemblée nationale, non lors d’un spin des journalistes sur le coin de votre rue.

Bizarre de reprocher à un gouvernement d’indiquer ce qu’il souhaite faire. Est-ce que vous auriez mieux aimé que le ministre responsable du dossier arrive, du jour au lendemain, sans avertissement, avec son projet de loi, qu’il bulldoze l’Assemblée nationale et enfin qu’il impose le bâillon pour faire adopter quoi qu’il arrive ledit projet de loi ?

Votre approche est sûrement aussi partisane que la mienne. Mais j’aime mieux celle qui permet aux citoyens, vous et moi, d’exprimer leurs points de vue avant que les jeux soient faits.

«Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n’en avez pas , c’est que vous n’avez rien fait.»
[Georges Clemenceau]

Bonjour,

Bien sûr, il n’y a pas plus aveugle qu’un nationaliste qui fait une mule de lui en refusant de voir et plus sourd qu,un nationaliste qui se refuse d’entendre. Le nationaliste se recroqueville dans ses chaînes de son nationalisme, ces entraves qui sont un lourd frein à cette « insoutenable légèreté de l’être ».

En effet, pour Ti Coune, vivre et laisser vivre ! Connais pas ! Et puisque sa devise est le Je Me Souviens, est ce que le nationaliste québécois sait que la Charte Canadienne des Droits et des Libertés fut mise en place pour protéger une forme de liberté d’être « contre la tyrannie de la majorité ». Tout comme la Charte Québécoise des Droits et Libertés promulguée par le Parti Libéral du Québec en 1975 sous la direction de Monsieur Robert Bourassa, ce grand libéral au sens littéraire du mot quoique dans tous les sens, morbleu. Et dans ce Québec tant fantasmé par nos nationalistes, ben sûr comme y disent dans le dialecte provincial, le Pure Laine incarne la majorité.

En outre, posons nous tous ensemble la question sur le pourquoi que nos nationalistes québécois ne se RÉCLAMENT jamais du Refus Global de 1948, cette amorce, ce catalyseur et ce déclencheur de la Révolution dite Tranquille car tranquille elle fut, n’est ce pas ? Et surtout lente, tranquillement et pas vite….. ? Car le Refus Global signé par une gang d’irréductibles pourfendeurs des deux religions nationales s’attaquait dans ses premières salves, dès ses premières strophes au nationalisme québécois et à son catholicisme dès plus conservateurs et ultramontain. Dans une strophe tonitruante du début, le Refus Global hurlait : Au diable la Tuque et le Goupillon !. soit en vulgarisant, dehors le nationalisme québécois et la religion catholique, ces deux « PHARES DANS LE NOIR » du Pure Laine nationaliste. Toutefois, et surtout tranquillement pas vite, cela prit une bonne quinzaine d’années à nos nationalistes québécois pour délaisser « souventes fois en apparence » leur religion Catholique qui représentait un de leurs deux phares dans le noir. En délaissant le phare du catholicisme, en délaissant le goupillon de leur enfance à l’eau bénite, cette bande de Pure Laine du pays croyaient ils se réfugièrent tous ensemble sous la « TUQUE NATIONALE », cet emblème dont la puissance évocatrice fut décuplée d’autant plus dans l’imaginaire collectif du nationaliste que la TUQUE devenait son unique refuge, son unique « REPAIRE ET REPÈRE ».

Par ailleurs, la Charte Canadienne des Droits et Libertés ainsi que la Charte du Québec laissent libre cours à tous ceux et celles qui veulent vivre en toute liberté leurs croyances et leur religion. Voilà de l’ouverture d’esprit par le multiculturalisme Canadien qui clame haut et fort à tous les habitants de la Terre de venir « parachever cette grande oeuvre monumentale » qu’est le Canada avec sa devise si accueillante et les bras tout grand ouverts d’Un Océan à l’Autre. Faites de chez nous votre chez vous et contribuez au parachèvement du Canada afin de marquer ce pays de votre contribution intrinsèque.

Tandis qu’au Québec dont la devise du Je Me Souviens attends l’Étranger de pied ferme. Vous Autres de la bande de péquistes, est ce que vous pensez que c’est accueillant pour un nouveau venu venant d’ailleurs et qui se cherche des points de repère de se faire accueillir par un telle devise lourde de tant de sens de misérabilisme ? Avec ce qui sonne dans la caboche du nouvel arrivant qui aperçoit un « GROS INDEX ACCUSATEUR » pointé sur lui qui semble dire : Je Me Souviens LÀ et « watche toué ben ».

En terminant, tout en étant non croyant depuis le début de mon adolescence, je préfère avoir cette humilité de m’affirmer comme agnostique en laissant toute la place au doute et à l’inconnu. Qui es tu mon Ti Coune pour t’afficher comme athée ? De quel bois te chauffes tu mon Ti Coune en écrivant avec plein de fautes tout en te prétendant un fier défenseur de la langue française ? Pour te prétendre athée ? Tout comme le fier bâtisseur de pays imaginaire que tu es par les assemblées de cuisine et le porte à porte ? Tout en me souvenant d’une formidable entrevue pour « une fois » avec Madame Denise Bombardier qui faisait une entrevue avec Monsieur Jacques Normand peu de temps avant que cet humoriste casse sa pipe en passant l’arme à gauche. Avec cette question posée au grand humoriste : Avez vous des regrets dans votre vie ? Et ce à quoi Monsieur Jacques Normand répondit avec les yeux plein d’eau : Ce que j’aurais donc aimé être croyant !

En conclusion, vivre et laisser vivre est une façon de vivre sereinement. Tout en étant non croyant, j’accepte et je considère grandement les gens qui croient et ce, peu importe la religion. En public ou pas, ce n’est pas ma tasse de thé de vivre en « ASSIÉGÉS » comme beaucoup de nos nationalistes québécois qui portent lourdement leurs chaînes de haine et de réprobation souvent dans leur « inconscient collectif », ces vieux relents de leur catholicisme délaissé pour une autre religion beaucoup plus radicale soit le nationalisme québécois dans son ensemble. Karl Gustav Jung se devrait d’être enseigné dans nos écoles pour y comprendre l’aspect séculaire que porte le nationalisme dans son « inconscient collectif »…… Avec plaisir, John Bull.

Bonjour,

Bien sûr, ce que nos amis les nationalistes québécois de droite en incluant les péquistes peuvent se compter chanceux car le terrain de jeu de l’extrême droite sur l’échiquier politique du Québec s’agrandit ostensiblement avec l’arrivée de la Coalition Avenir Québec dans le décor. Certes, en tant que Fédéralistes et fiers Canadiens habitant notre province de Québec, nous savions tous à l’avance que l’ancien parti ultra nationaliste qu’était l’ADQ sous la férule de Monsieur François Legault ne resterait pas impassible de s’être fait « CHIPER » son programme électoral par toute la gang des nationalistes du Parti Québécois. Car dès hier, la Coalition Avenir Québec par l’entremise de Monsieur François Legault annonce vouloir jouer dans le terreau de l’extrême droite afin de damer le pion à nos amis les péquistes. Y aura t’il surenchère dans cette lutte entre ces deux partis de droite que sont la Coalition Avenir Québec ainsi que le Parti Québécois ? Une chose est certaine, dans ce bras de fer sur l’extrême droite de l’échiquier politique, il y a fort danger de dérapage en jouant dans les fibres identitaires et en allant « manger de ce pain là ».

En outre, qui ne se souvient pas des dérapages causés par des nationalistes québécois lors des audiences de la Commission Bouchard Taylor, toutes ces audiences étaient diffusées en boucles sur les chaînes d’information continue partout sur la Planète. Et toutes ces épisodes du Code de Vie de la Municipalité d’Hérouxville montrées à la face du monde par Monsieur André Drouin, un ultra nationaliste québécois de droite qui se faisait un devoir de promouvoir ses idées d’extrême droite afin de museler « l’immigration surtout maghrébine. Quelle famille ? Et bien oui, quelle famille que cette famille d’Hérouxville tricotée très serré dans la laine de la nation québécoise ? Est ce que ces citoyens qui flirtaient avec l’ADQ à l’époque vont aujourd’hui se joindre aux rangs de nos combattants péquistes ou bien vont rester fidèles au Parti Originel de l’extrême droite québécoise qu’était l’ADQ ou bien vont rejoindre le Parti Québécois, ces opportunistes et électoralistes qui viennent de chiper les idées du Code de Vie de 2007.

En terminant, nos amis les péquistes risquent fort bien de chercher la chicane avec les nationalistes de la Coalition Avenir Québec. Car le Parti Québécois n’aimera sûrement pas que des « mains furtives » viennent tripoter le terreau identitaire, ce terreau fertile en émotions nationalistes qui risque de contenir des matières plutôt explosives. Tout en espérant que nos amis du Parti Québécois ne chercheront pas la chicane avec la Coalition Avenir Québec en jouant à « mon père est plusse nationaliste que le tien ». Car le spectre, cette hantise du nationalisme hérouxvillois avec le Code de Vie de Monsieur André Drouin plane depuis peu à nouveau dans les parages. Allez y avec modération, caquistes et péquistes car ce pataugeage dans l’extrême droite entre nationalistes québécois n’augure rien de bon ……. Au plaisir, John Bull.