Ce texte ainsi que les graphiques qui l’accompagnent ont été rédigés par un algorithme qui s’appuie sur les données du recensement de Statistique Canada, commandées par le Directeur général des élections du Québec.

Gaspé est l’une des circonscriptions qui ont souffert au cours des dernières années. Certains indicateurs clés sont dans le rouge et, pour beaucoup de résidants, c’est sans doute inquiétant.

Un point à garder en tête, toutefois : la circonscription a été redessinée deux fois depuis 1996, ce qui pourrait expliquer les variations de quelques indicateurs. Pour plus d’informations sur les modifications, vous pouvez consulter le site Web du Directeur général des élections du Québec.

Bien que tout ne soit pas rose pour cette circonscription, commençons par nous pencher sur les aspects positifs.

En ce qui a trait à l’éducation des résidants, le portrait de la circonscription s’est améliorée. En 1996, 50,1 % de la population âgée de plus de 15 ans n’avait pas de diplôme d’études secondaires. Des années plus tard, cette proportion est descendue à 34,1 %. Il y a quand même plus de décrocheurs scolaires dans Gaspé qu’en moyenne dans la province, mais c’est un bon début.

Malheureusement, il y a aussi nombre de mauvaises nouvelles pour Gaspé.

À l’instar de l’ensemble de la province, qui compte de moins en moins de couples avec enfants, Gaspé a vu son nombre de familles diminuer ces vingt dernières années.

Le revenu moyen des travailleurs, à hauteur de 34 141 $, se situe au-dessous de la moyenne provinciale, comme le montre le graphique ci-dessous. Les sommes ont été ajustées à l’inflation et converties en dollars constants de 2015.

Au fil des années, cet écart s’est creusé. Les revenus des résidants dans Gaspé ont augmenté moins rapidement que ceux des autres Québécois.

Le taux de chômage est aussi plus haut que la moyenne. Il a diminué au cours des dernières années, passant de 27,5 % en 1996 à 15,7 % en 2016. Mais pas suffisamment pour rejoindre la tendance générale du Québec.

Le nombre de personnes vivant au sein de ménages à faible revenu est à la hausse, par rapport à 2006. Le graphique ci-dessous le montre en proportion de la population totale. En absolu, il y a des milliers de personnes de plus qui vivent dans la pauvreté dans Gaspé.

L’ensemble de la province subit un vieillissement généralisé de sa population et cette circonscription n’est pas en reste. Avec 23,0 % de sa population qui est âgée de plus de 65 ans, elle est au-dessus de la moyenne provinciale, qui s’établit à 18,3 %.

La valeur moyenne des propriétés, évaluée à 151 111 $, a de quoi faire grincer les dents des propriétaires. C’est un écart de 139 373 $ avec les logements d’ailleurs dans la province. Et cet écart s’est creusé au fil des années ! La valeur des propriétés dans Gaspé a augmenté moins vite qu’ailleurs.

La circonscription attire peu d’immigrants internationaux. Sa population est composée à 0,4 % de gens qui ne vivaient pas au Canada cinq ans auparavant, ce qui est au-dessous de la moyenne provinciale. C’est la même chose pour les immigrants venant des autres provinces canadiennes. Peu décident de s’installer dans Gaspé. Seulement 0,3 % des résidants de la circonscription vivaient ailleurs au Canada cinq ans auparavant, ce qui est aussi au-dessous de la moyenne.

Et un dernier constat, qui n’est ni positif ni négatif en soi, mais quand même bien intéressant : les résidants dans Gaspé s’appuient davantage sur l’aide de tous les paliers de gouvernement que le reste des Québécois. En moyenne, ils reçoivent des prestations en espèces à hauteur de 11 482 $ par année.