Même par un vendredi saint, c’est jour de ma «citation de la semaine».
Ces citations, vous le savez, sont choisies pour ouvrir le débat à vos observations et vos analyses. J’ai toujours très hâte de vous lire.
Presque pascale, celle-ci est surtout inspirée par le beau printemps qui se pointe, enfin, à l’horizon. Et au Québec, qui dit printemps, dit soleil. Qui dit soleil, dit longues marches. Et qui dit longues marches, dit bord du fleuve. Enfin, pour les plus chanceux d’entre nous.
Bon, bon, bon. Vous me voyez déjà venir…
Et vous avez raison. La citation de cette semaine nous vient courtoisie du chef caquiste, François Legault.
En effet, elle portera sur son fameux «Projet Saint-Laurent», fraîchement lancé au conseil général de la CAQ des 23 et 24 mars derniers.

Pour faire concurrence au «Plan Nord» de Jean Charest et surtout, pour répondre à l’arrivée de Philippe Couillard à la tête du Parti libéral, François Legault tente de ravir à cet adversaire son titre devenu vaguement cliché de «parti de l’économie».
Son objectif d’ici l’élection: en faisant de l’économie son nouveau cheval de bataille – l’ancien était l’«intégrité» -, tenter de détrôner également le PLQ comme le parti de l’«alternative» de pouvoir au PQ.
Que le taux d’insatisfaction envers le gouvernement minoritaire de Pauline Marois frôle déjà les 70% six mois à peine après l’élection, s’inscrit tout aussi clairement dans cette dynamique politique à trois aux contours encore indéfinis. Sans oublier Québec solidaire ou Option nationale, ce «trois» est celui des trois principaux partis – PQ, PLQ et CAQ – lesquels ont chacun le regard rivé sur une victoire espérée à la prochaine élection.
Avec la mise en veilleuse évidente des grands projets politiques comme la souveraineté ou un fédéralisme profondément renouvelé, les principaux partis s’en arrachent le substitut au goût du jour: la «création de la richesse».
Sa redistribution, par contre, c’est une autre histoire…
Cette course à la création de la richesse, le PQ semble de plus en plus la voir dans les ressources naturelles, dont la filière pétrolière. Ce qui, inévitablement, recoupe en partie le «Plan Nord» des libéraux.
Et maintenant, la CAQ a son «Projet Saint-Laurent». Pour François Legault, le fleuve pourrait devenir «une zone de créativité, de prospérité et de grande qualité de vie. Une Vallée de l’innovation!» Oui, oui. «Vallée» avec un v majuscule – du moins, dans les textes de la CAQ. Une «Vallée» prenant son inspiration, entre autres, de la Silicon Valley américaine.
Pour le «volet 1», c’est ici. Pour le «volet 2», c’est ici.
***
Et voici pour la citation de la semaine – reproduite telle qu’on la retrouve dans le texte du discours de M. Legault posté sur le site web de la CAQ. Notez également la petite note un tantinet «I have a dream»:
La Vallée du Saint-Laurent, ce sera le point de départ d’une nouvelle conquête, non plus à l’échelle d’un continent, mais de la planète. Mon rêve, c’est de faire de la Vallée du Saint-Laurent une Vallée de l’Innovation – un endroit où l’imagination et la créativité deviendront le moteur de notre relance économique. Nos voisins du sud, en Californie, ont créé la Silicon Valley. Nous inventerons la Vallée de l’Innovation! Elle parlera français, elle aura quatre saisons, elle s’articulera autour du Saint-Laurent et offrira à ses habitants un milieu de vie exceptionnel. Ce rêve, on l’a baptisé le Projet Saint-Laurent.
Bon. Elle parlerait peut-être français, cette «Vallée», mais on dirait tout de même que chez les rédacteurs caquistes, on a également pris l’habitude de mettre des majuscules un peu partout comme en anglais… Mais ça aussi, c’est une autre histoire…
Alors, cette idée d’un «Projet Saint-Laurent» visant à conquérir rien de moins que la planète, ça vous inspire?
Slogan électoral ou projet prometteur?
***
Sur ce, vous me permettrez de vous souhaiter à toutes et tous de très Joyeuses Pâques!
Votre citation du Vendredi Saint nous rappelle qu’il y en a encore qui croient aux miracles.
Comment s’imaginer faire de très grandes choses sur un territoire donné, le Québec en ce qui nous regarde, sans contrôler tous les outils, tous les leviers que normalement une nation libre contrôle.
S’imaginer pouvoir le faire sans ces contrôles, sans ces pouvoirs revient à croire que nous pouvons marcher sur les eaux ou encore revenir à la vie après la mort. C’est peut-être gentil pour la fin de semaine de Päques. Mais mardi, on revient à la réalité …
M. Legault croit sans doute au paradis. Mais pour vérifier celà, il devra mourrir. Qu’il cesse de faire le curé prêcheur. M. Legault serait mieux avisé de prendre les moyens nécessaires pour «établir son royaume». On n’établit un «rayaume» en quéméndant à gauche et à droite la permission.
«La bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence. L’intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n’en a pas.»
[Claude CHABROL]
Il me semble que ce ne serait pas tellement la vallée que…les rives du Saint-Laurent. M. Legault parle d’aménager les rives, en nommant l’affaire…la vallée.
Est-ce que la CAQ se concentrerait sur les rives ou irait aussi dans les terres que Sherbrooke, St.Jérôme et Saguenay ? Tout le Québec ? La Gaspésie mais pas l’Abitibi ? Ou quoi ? Ils vont voir ?
Comme pour le Plan nord ? Une idée à développer ?
Il n’y a rien de pire qu’un petit comptable qui se met a rêver . Le Plan Sud est l’appât suprême dans le coffre a pêche de Legault pour taquiner l’électeur naîf . Il serait commandité par le Conseil du Patronat et défendu par l’Institut économique de Montréal que je ne serais pas surpris .
Legault est en manque d’appuis . Le dernier sondage Léger Marketing réalisé quelques jours après l’annonce de son Plan Sud nous confirme que la CAQ fait du surplace . La CAQ devrait normalement être en avance dans les sondages face a un gouvernement Marois qui n’arrête pas de fournir des armes a ses advesaires et un nouveau chef libéral très proche du bon docteur Porter et leader d’un parti politique usée a la corde par une décennie de gouvernance incompétente et mahonnête . La petite avance de Couillard dans les sondages nous démontre encore une fois que Pauine Marois chausse des souliers trop grands pour elle et que la CAQ et ses opportunistes ne sont pas pris au sérieux par la majorité de la population .
Bonjour,
N’oublions jamais que Monsieur François Legault est un ancien péquiste du côté Pur et légèrement Dur. Et comme celui ci semble avoir encore un peu « de péquiste dans le corps » , voilà une occasion pour l’honnête homme de se démarquer des idées grandiloquentes du Parti Libéral.
M’enfin ? Mais que feront nos amis de la talle des péquistes dans tout ÇA ? Le nationalisme québécois survivra ou bien périra en surfant ou bien en ne surfant pas sur son « FOLKLORE ». Car essayer de « dévisager le Saint Laurent » comme veulent faire les péquistes mènera le nationalisme québécois à sa perte. Car pour exciter le nationalisme québécois et lui redonner la flamme, ça va prendre « tout un pétard » et bien sûr en ramenant le bon vieux folklore où nos amis nationalistes s’en faisait moins avec « l’ARGIN »……… C’est su les bords du saint Laurent, PI PAN PAN c’est l’amour qui m’attend, c’est su les bords du Saint Laurent, y avait trois jolies filles, y avait trois jolies filles. C’est su les bords du Saint Laurent, PI PAN PAN c’est l’amour qui ATTEND……. Monsieur François Legault, afin de récupérer les nationalistes, il vous faut toujours revenir à la base, soit par le bon vieux folklore tout simplement. Vous allez voir que comme un « DOCTEUR au Québec », le folklore pogne « itou » dans la langue de Bergeron, Tremblay et CIE……… Avec plaisir, John Bull.
Le St-Laurent. Quand j’entends ce mot, je pense souvent à Jacques Cartier qui a navigué sur le fleuve dans les années 1500. J’essaie d’imaginer la beauté qu’il y a vue dans ce temps là. Autant ses rives que ses profondeurs maritimes.
Le progrès. Le progrès a fait que bien qu’ayant habité toute ma vie près du fleuve, je ne m’y suis jamais baignée. Trop insalubre. Du moins dans mes quartiers de résidence.
J’ai entendu M. Legault cette semaine aux nouvelles, parler de son plan St-Laurent. Il veut décontaminer les rives pour attirer des industries.
Il nous a annoncé ça dans son vocabulaire de PDG:
«une grande corvée nationale » pour décontaminer au cours de la prochaine décennie les terrains pollués sur les rives du fleuve St-Laurent.
Ce grand nettoyage des terres est nécessaire pour y aménager de nouveaux « milieux de vie » propices au développement d’entreprises à haute valeur ajoutée”
L’angoisse m’a prise pendant qu’il parlait. Le fleuve St-Laurent est en mode survie et des gens visionnent de faire du développement industriel sur ses abords.
Jamais au grand jamais je ne voterai pour la CAQ.
Je trouve que la plupart des commentaires à date sont très intéressants. Mais comme certains dinosaures aiment bien se complaire dans le folklore, je dois dire qu’il est toujours bon de constater qu’il y en a qui s’évertue encore à jouer au «clown» sur la place publique, ne reniant pas ainsi la très vieille tradition des Mystères joués sur les parvis de nos églises lors de la Semaine Sainte.
Mais savent-elles seulement qu’elles ne sont que les échos lointains d’une pensée obscurantiste qui les attachait fermement aux injonctions des maîtres qui, en contrepartie acceptaient des nourrir et de pourvoir à leurs besoins ?
La Laurentie
En 1937, Lionel GROULX définit sa « Laurentie » comme un État distinct, français et catholique. Laurentie dérive du nom latin de saint Laurent, Un grand rêve qui ne date pas d’hier celui de créer autour de ce fleuve, de cette vallée fertile, un centre unique de développement de notre nation.
Je trouves inspirant ce projet présenté par F.Legault. Certains réduisent ce projet en une initiative de nettoyage des berges du fleuve, c’est beaucoup plus que ça, disons un rêve de développer l’immense potentiel innovateur de notre peuple dans un projet à la grandeur de nos ambitions.
Concernant le fleuve, approprions nous en. Nous sommes à genoux devant le fédéral pour qu’ils nous construisent un nouveau pont Champlain. Bâtissons le nous-même, Beau et unique et il deviendra notre symbole d’innovation. Nous imposerons des frais de $100,000.00 par bateau qui passe sous sa structure (c’est ce qu’ils font au Panama pour le canal) et il se paiera bien assez vite.
Le problème, monsieur Drysdale, c’est qu’il faudra encore demander la permission à Ottawa pour réaliser votre beau projet. La vraie question est jusqu’à quand allons-nous laisser Ottawa ramasser notre argent et nous imposer des solutions qui ne nous satisfont pas ?
On ne s’en sort pas. Si les Québécois veulent créer une société telle qu’elle réponde à leurs particularités et leurs souhaits, ils doivent se rendre compte qu’Ottawa est de trop. Évidemment les parasites fédéralistes qui souhaitent continuer de abreuver du sang «Canadian» s’opposent à cette vision réaliste de l’existence de la société québécoise.
«J’aurai toujours les yeux plein d’eau mais je les aurai toujours ouverts.»
[Paul Piché]
Je répètes, concernant les 3 à 5 milliards requis pour le pont Champlain. Le ROC sera impressionné d’apprendre que nous n’avons pas besoin d’eux pour le construire. Ce sera la panique quand leurs bateaux auront maintenant à payer pour emprunter le fleuve. Ils finiront par réaliser que le Québec mérite d’être considéré à sa juste part. Le respect attire le respect!
Bonjour,
Bien sûr, excepté quelques « grippettes » frustrés au maximum voyant le nationalisme québécois aller à vau-l’eau tout comme leur Rivière des Prairies et celle boueuse des Mille Îles , ceux ci par esprit de contradiction ne peuvent même pas s’imaginer que c’est bien le folklore qui mit le nationalisme québécois en grande partie au monde. Et ce folklore s’esquintait sur le Fleuve Saint Laurent et de ses berges où naquit le nationalisme québécois. Et non pas en face des eaux brunes de la Rivière des Prairies et celle des Mille Îles qui charroient bien des saletés tout comme certains nationalistes frustrés jusqu’au trognon.
En effet, Monsieur François Legault est un ancien péquiste qui sait surfer sur les « émotions nationales » . Dont une des plus grandes qui pogne le nationaliste et le vire à l’envers comme le Fleuve Saint Laurent et ses berges. Car il est bien dur de s’exciter le « patriote intérieur » en vivant tout à côté des deux rivières citées plus haut. Et en grande majorité du temps, l’environnement naturel colore fortement le nationalisme de l’indigène.
En outre, tout comme nos amis qui entrèrent chez les péquistes veulent parler d’économique en « dévisageant le Fleuve Saint Laurent par des projets gaziers de toutes sortes, Monsieur François Legault sait parler aux nationalistes québécois en « zigonnant autour des beautés du Fleuve », ce que nos péquistes oublient tout comme le folklore qui les propulsa dans les nuages. Il est bien évident que le Parti Québécois en tant que parti de droite n’ira pas enfourcher les ritournelles du bon vieux folklore comme Monsieur François Legault sait faire en améliorant la qualité de VIE des alentours en excitant par la bande et de façon feutrée le nationaliste québécois. Et quoi de mieux que de le pogner par les valeurs émotives du Saint Laurent. Tout comme cette vieille toune : C’est su les bords du Saint Laurent, PI PAN PAN c’est l’Amour qui attends, c’est su les bords du Saint Laurent, y avait trois jolies filles, y avait trois jolies filles……. C’est su les bords du Saint Laurent PI PAN PAN, c’est l’amour qui t’attends….
Finalement, afin de renverser la tendance qui semble se maintenir, le nationalisme québécois court à sa perte si personne ne « l’ARTROUSSE EN L’AIR » grâce au folklore. Et croyez en vos yeux et vos chastes oreilles , Gens du Pays, seulement le folklore va vous sauver de la mouise dans laquelle baigne inexorablement la pauvre CAUSE selon les Vrais Independantistes de Option Nationale qui osent se prononcer sur cet usage du folklore pour aller VARNOUSSER dans les coins de nationalistes qui furent beaucoup plus ouverts dans le bon vieux temps quand ceux ci acceptaient le port du voile…… Son voile qui volait, qui volait, son Voile qui volait au VENT…….. Et encore BEN MIEUX SU el bord du fleuve comme disent certains dans le dialecte provincial….. Au plaisir, John Bull.
Bonjour,
Certes, nous sommes devant cette évidence au Québec du raz le bol généralisé et de cette morosité dans l’air ambiant qui baigne partout. N’ayant jamais pu être berné dans mes rêves en ayant pas ce temps à perdre, une grande frange émotive de la population nationaliste du Québec vit présentement ce ressac en s’étant toujours refusé ce droit de « voir les choses en pleine face » . Et tout comme disait Monsieur Mario Dumont, sans contredit le roi du clip, soit : les nationalistes québécois ne veulent pas savoir, ils VEULENT CROIRE . Tout est là dans cette courte phrase, une sorte d’aphorisme bétonné de long en large.
Après avoir tant et tant rêvé, que reste t’il à nos pauvres nationalistes du Québec alors que leurs lubies et leurs rêves fantasmés tombent les UNS après les Autres alors que même « l’arbre qui cache la forêt n’a plus rien à cacher ». L’évidence de cet arbre qui cachait jadis la forêt des rêves perdus est une image implacable.
En terminant, il y a une bonne dizaine d’années alors que Monsieur Bernard El Latino Landry était « premier ministre DÉSIGNÉ », dans un congrès de péquistes où El Latino aimait bien pour faire son « JARS » lancer à la volée des locutions latines pour « éberluer les nationalistes québécois » qui n’y voyaient que du FEU tout en n’y comprenant « RIEN QUI VAILLE » mais El Latino aimait bien faire son show de boucane pour se valoriser en jouant au « chien savant ».
En conclusion, comme une tonne de briques qui s’écroulent avec un immense fracas, « NE V’LA T’Y PAS » comme disent bien des péquistes en régions que Monsieur Jean Herman Guay, la sommité en Sciences Politiques qui était invitée « en tant qu’expert » dire dans quelques mots à la gang des péquistes sens dessus dessous et abasourdis cette phrase lapidaire ; EMBALLEZ VOS RÊVES CAR CELA NE RESTERA QU’UN RÊVE ! Et les péquistes tous bleus de rage chassèrent Monsieur Jean Herman Guay en le foutant DEWORE manu militari. Avec sa large expérience en politique comme expert constitutionnel et de Docteur en Sciences Politiques, ce pauvre professeur de l’Université de Sherbrooke avait oublié cet ESSENTIEL si cher à Mario Dumont que notre talle de péquistes ne veulent pas SAVOIR MAIS JUSTE CRAIRE……… Au plaisir, John Bull.