
Civitas — « citoyenneté », en latin. Le mot ne vous dit sans doute rien. C’est pourtant le nom d’un regroupement d’intellectuels qui, discrètement, a contribué à insuffler le vent de droite qui balaie le pays depuis quelques années. Si les Canadiens sont plus nombreux à réclamer des baisses d’impôt, à critiquer les syndicats, c’est en partie parce que, depuis bientôt 20 ans, ce groupe est en mission.
« Civitas a eu une influence certaine sur la vie politique au Canada », dit son fondateur, l’homme d’affaires ontarien William Gairdner. « Si vous avez ouvert la télévision au cours des huit dernières années, vous avez vu beaucoup de membres ou d’ex-membres de Civitas dans le gouvernement », ajoute l’auteur de The Trouble With Canada, paru en 1990 et dans lequel il dénonçait l’interventionnisme de l’État.
Du 1er au 3 mai prochain, quelque 150 membres et invités de Civitas assisteront, à l’hôtel Delta Bow Valley, à Calgary, à la 19e grande rencontre annuelle du seul groupe du genre au Canada. Pendant trois jours, les discussions risquent de tourner autour de la prochaine campagne électorale fédérale, à quelques mois du scrutin prévu en octobre. Car même si les administrateurs de Civitas se défendent d’avoir quelque lien que ce soit avec les partis politiques, reste que la campagne se déroulera en grande partie sur un terrain délimité au fil des ans par les membres du groupe : diminution de la taille de l’État, baisses d’impôt des entreprises et des particuliers, opposition aux écologistes…
Civitas fait partie d’un mouvement plus vaste, qui s’affaire à structurer et à promouvoir le discours de droite au pays de même que, plus largement encore, dans le monde. Certains de ses 300 membres travaillent d’ailleurs dans des groupes de recherche — comme l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal (IEDM) — ainsi que dans des groupes de pression — la Fédération canadienne des contribuables, par exemple. D’autres sont actifs en politique. Leur ambition : influencer l’opinion des Canadiens.
Parmi les membres de Civitas ont figuré au fil du temps des noms connus, comme le premier ministre Stephen Harper, son ancien chef de cabinet Tom Flanagan, le ministre Chris Alexander (Citoyenneté et Immigration), Michel Kelly-Gagnon (directeur de l’IEDM), Joanne Marcotte et Ian Sénéchal (à l’origine du mouvement de droite Réseau Liberté-Québec), Preston Manning (fondateur du Parti réformiste) et Danielle Smith (ex-chef du parti Wildrose, en Alberta).
Les membres se réunissent une fois l’an. La prochaine rencontre se déroulera tout près de la circonscription de l’influent ministre de la Défense, Jason Kenney, un des membres initiaux du groupe. « C’est une occasion d’avoir un peu de fun du côté intellectuel », dit-il en entrevue. Il y retrouvera ses « compagnons de route », avec qui il aime prendre du recul pour réfléchir. Un peu comme dans différents congrès professionnels, la fin de semaine comprendra des conférences, l’assemblée générale de l’organisation et une rencontre des administrateurs.
Les règles du groupe, strictes, veulent par exemple que ceux qui exercent des fonctions dans une formation politique soient exclus de la direction. Ainsi, Stephen Harper a dû démissionner de son poste d’administrateur lorsqu’il est devenu chef de l’Alliance canadienne, en 2002. Même chose pour Jason Kenney.
Pour faire partie de Civitas, il faut y être invité, et la candidature doit être approuvée par la quinzaine d’administrateurs. Les séances de brassage d’idées et de réseautage sont interdites au public et aux médias. La discrétion est requise quant à l’identité des participants. L’actualité est tout de même parvenu à obtenir une liste de membres, dont certains ont accepté de parler de l’organisation.
L’idée de fonder un club privé pour intellectuels conservateurs est venue à William Gairdner, aujourd’hui âgé de 74 ans, après qu’il eut assisté, en 1996, à la première tentative ratée d’unifier la droite canadienne — le Parti progressiste-conservateur et le Parti réformiste —, lors de la conférence « Winds of Change » (vents de changement).
Au cours des mois qui suivent, William Gairdner invite quelques personnes à sa ferme de King City, au nord de Toronto, afin de jeter les bases d’un groupe voué aux idées et aux débats, à l’abri de la partisanerie. Il espère que les intellectuels — qu’ils soient conservateurs fiscaux, libertariens, chrétiens de droite ou libéraux classiques — sont prêts à s’unir dans une telle organisation.
« Après un verre ou deux, nous sentions que nous organisions une révolution tranquille conservatrice ! » écrit William Gairdner aux membres de Civitas en 2007, dans un texte retraçant l’histoire du groupe. « Nous avons terminé la rencontre avec un sentiment d’enthousiasme doublé d’une certaine paranoïa, lit-on aussi. Il y avait beaucoup de réputations et d’emplois à protéger » — certains craignant de voir leur nom associé à ce type d’organisation. Quelques « commentaires stupides » en public pourraient tout gâcher, écrit Gairdner, qui se méfie également des médias. « Que faire si des fauteurs de troubles de gauche se présentent à notre première conférence, prévue pour le printemps 1997 à Toronto ? Imaginez les titres hystériques de journaux, l’attaque d’apoplexie au Toronto Star et les caméras de la CBC à la porte ! » ajoute William Gairdner.
Dix ans plus tard, le 5 mai 2006, quelque 230 membres de Civitas sont rassemblés dans la salle de banquet de l’hôtel Brookstreet, à Ottawa, pour leur conférence annuelle. Soudain, des agents de la Gendarmerie royale du Canada font irruption, raconteront des participants. Ils scrutent la foule, le regard sévère, avant l’arrivée du plus connu des membres du groupe : Stephen Harper.
Portée au pouvoir trois mois plus tôt, lors des élections fédérales, cette star du mouvement conservateur vient de mettre un terme à 13 années de domination du Parti libéral du Canada. Pendant plus d’une heure, ce soir-là, le premier ministre se mélange à la foule, engageant la conversation avec des dizaines de personnes. La grande famille conservatrice célèbre. Dans la salle, William Gairdner regarde la scène avec fierté.
« Les idées changent les gens et les pays », me dit-il aujourd’hui, dans la première entrevue qu’il accorde à propos de Civitas.
C’est lors d’un discours prononcé dans une réunion de Civitas à Toronto, en 2003, que Stephen Harper a pour la toute première fois exposé la façon dont il voulait ramener le pendule politique canadien vers la droite. « Rééquilibrer le programme conservateur demandera un jugement politique de tous les instants, a-t-il dit. Nous devrons choisir nos enjeux avec attention. […] Les vrais gains se réaliseront de manière progressive. Les autres approches échoueraient certainement. » Il s’agit de l’une des rares allocutions prononcées dans un rassemblement de Civitas à se retrouver dans les médias.
Carl Vallée*, porte-parole de Stephen Harper, précise que « le premier ministre n’a pas pris part à une activité liée à cette organisation depuis de nombreuses années » et que celle-ci « n’a joué aucun rôle dans les campagnes électorales du premier ministre ». Il refuse cependant de confirmer si le premier ministre a déjà été membre de Civitas.
Civitas est le pendant canadien de la Société du Mont-Pèlerin, un regroupement international d’intellectuels fondé en Suisse en 1947 par l’économiste autrichien Friedrich Hayek, Prix Nobel d’économie en 1974. Son objectif : faire triompher le libéralisme économique dans l’opinion publique.
« Fondamentalement, la vraie game se joue sur le plan du climat des idées », croit aussi Michel Kelly-Gagnon, président de Civitas en 2012 et un des rares Canadiens membres de la Société du Mont-Pèlerin. Si le climat idéologique « va dans un sens plutôt que dans un autre, tout le reste de la classe politique va suivre », explique Kelly-Gagnon, PDG de l’IEDM, un groupe de recherche qui fait la promotion du libre marché.
« Les idées sont plus puissantes que toutes les armées du monde », me résume dans un français impeccable Brian Lee Crowley, président de Civitas de 2007 à 2009, qui dirige l’Institut Macdonald-Laurier, à Ottawa. « Si vous arrivez à expliquer une idée de façon qu’elle devienne attrayante pour d’autres, l’auditoire changera volontiers de comportement », dit ce titulaire d’un doctorat sur la pensée de Hayek.
L’existence de sociétés comme Civitas ou le Mont-Pèlerin, qui prêchent des convertis, n’est toutefois pas suffisante pour gagner la guerre des idées, selon la philosophie de Hayek. Il faut convaincre les leaders d’opinion — journalistes, professeurs, écrivains, artistes, etc. — afin qu’ils influencent à leur tour la population.
C’est là qu’entre en scène le Britannique Antony Fisher. Ce millionnaire, qui a fait fortune dans la production industrielle de poulets, financera la lutte des idées à partir des années 1950.
Fisher fonde l’Institute of Economic Affairs en 1955, première organisation britannique vouée à la défense du libre marché. Celle-ci jettera les bases intellectuelles de la révolution conservatrice de Margaret Thatcher en Angleterre dans les années 1980. L’homme d’affaires voit grand. Il veut ouvrir une nouvelle ligne de front dans la guerre des idées, où les centres de recherche — les think tanks — seront les chars d’assaut.
Fisher aide à mettre sur pied des centres de la trempe de l’Institute of Economic Affairs en Amérique du Nord, dont l’Institut Fraser, fondé en 1974 à Vancouver. Ce dernier demeure à ce jour l’organisme du genre le plus puissant au Canada, avec un budget annuel qui oscille entre 9 et 11 millions de dollars. Plusieurs membres de Civitas, dont l’actuel président, Mark Milke, y travaillent.
Pour accélérer la multiplication de ces organisations, Antony Fisher crée en 1981 la fondation Atlas, dont le siège se trouve aujourd’hui à Washington. « Contrairement aux plantes d’intérieur, les instituts que nous soutenons ne peuvent être cultivés n’importe où puis déplacés facilement d’un endroit à l’autre. Ils sont plutôt comme des oliviers, qui mettent de nombreuses années à croître », écrit en 1998 le président d’Atlas à un représentant du fabricant de tabac Philip Morris pour le remercier de ses contributions financières. « Chaque institut doit avoir de solides racines dans sa collectivité s’il veut un jour produire des fruits abondants et de qualité. »
La fondation Atlas regroupe aujourd’hui plus de 400 instituts de recherche et groupes de pression dans quelque 80 pays. Plusieurs ont pignon sur rue au Canada, comme l’Institut Fraser et l’Institut Macdonald-Laurier, et sont dirigés par des membres de Civitas, aussi partenaire d’Atlas.
Si les petits groupes fonctionnent avec des budgets restreints — environ 20 000 dollars par année pour Civitas, provenant des cotisations des membres —, les grandes organisations conservatrices ont davantage de moyens. Les instituts de recherche sont financés par des fondations, des entreprises et des particuliers. Les donateurs peuvent profiter d’avantages fiscaux, puisqu’il s’agit d’organismes de bienfaisance reconnus par l’Agence du revenu du Canada.
L’IEDM est l’un des oliviers d’Antony Fisher et un allié de Civitas au Québec. Il a obtenu un coup de pouce financier d’Atlas dans ses premières années.
Le Québec est un environnement hostile aux idées conservatrices, selon des membres de Civitas. Le groupe compte d’ailleurs peu de francophones dans ses rangs. Il a tout de même tenu deux conférences à Montréal depuis ses débuts, dont celle de 2012, au Centre Sheraton. Le député fédéral Chris Alexander et Ian Brodie, ex-chef de cabinet de Stephen Harper, ont notamment pris la parole à cette occasion. Sur la liste des invités, on retrouvait aussi l’animateur et producteur télé Robert-Guy Scully de même qu’Adrien Pouliot, aujourd’hui chef du Parti conservateur du Québec.
L’organisateur de cette rencontre, Michel Kelly-Gagnon, se compare à un missionnaire. Il veut changer la société. Les intellectuels et les leaders d’opinion du Québec sont surtout favorables à l’intervention de l’État, déplore ce libertarien de 43 ans. « L’intelligentsia artistique et les Guy A. Lepage de ce monde » veulent « plus d’impôts, plus de réglementation et plus de gouvernement », tout comme le militant étudiant Gabriel Nadeau-Dubois et les syndicats, avec leurs centaines de millions de dollars en cotisations annuelles, ajoute Kelly-Gagnon. « Ça, c’est du firepower. Nous, on est des pygmées à côté de ça ! » dit-il d’un ton enflammé, dans ses bureaux de l’IEDM.
Reste que l’IEDM compte sur un budget annuel de deux millions de dollars et profite d’une appréciable couverture dans l’ensemble des médias du Québec. Son conseil d’administration est dirigé par Hélène Desmarais, de la famille propriétaire de Power Corporation.
L’animateur de Tout le monde en parle, Guy A. Lepage, estime que Michel Kelly-Gagnon utilise des « raccourcis intellectuels » qui « frôlent l’imbécillité ». « Honnêtement, j’aimerais ça recevoir plus de conservateurs à l’émission », dit-il, en ajoutant que ces derniers refusent les invitations.
Le camp conservateur était en bonne voie de remporter la guerre des idées dans les années 2000, mais la contre-attaque est puissante depuis la crise financière de 2008, selon le patron de l’IEDM. « Toute cette gang-là [de gauche] qui avait un petit peu perdu son gaz à la suite de la chute de l’Union soviétique, elle a été ragaillardie », dit-il.
À ceux qui seraient tentés de croire que Civitas régit le programme politique au pays, Michel Kelly-Gagnon réplique : « Si je contrôlais le monde, il serait pas mal différent ! Il n’y a pas de “conspiration de la droite”. » Civitas est un réseau informel et décentralisé.
Le regroupement d’intellectuels a permis au fil des ans d’établir des ponts au sein de la droite, croit Tasha Kheiriddin, chroniqueuse à Radio-Canada, à la CBC et au National Post, et administratrice de Civitas de 2006 à 2010. « Pour bâtir un mouvement, il faut que les gens se connaissent, il faut une certaine camaraderie », explique la journaliste, qui n’est plus membre de l’organisation.
Pour Tom Flanagan, professeur émérite de sciences politiques à l’Université de Calgary et ancien chef de cabinet de Stephen Harper, Civitas et les instituts de recherche conservateurs ont contribué à influencer le climat idéologique, notamment grâce aux médias, maintenant plus ouverts aux opinions de droite. Le mouvement conservateur est « beaucoup plus puissant » qu’il y a 20 ans, estime le professeur, qui se défend toutefois de crier victoire.
Les ténors de la gauche canadienne, qui regardent Civitas d’un œil suspicieux depuis deux décennies, souhaitent maintenant s’inspirer de son succès. « Le réseau conservateur est très impressionnant », avoue Rick Smith, directeur général de l’Institut Broadbent, né en 2011 d’un besoin de mieux étoffer et faire circuler les idées progressistes. « Nous avons beaucoup à apprendre d’eux et nous avons beaucoup de travail à faire pour les rattraper — ils y travaillent depuis 20 ans », ajoute-t-il. À bien des égards, Rick Smith dit admirer le mouvement conservateur pour ce qu’il a accompli.
Lors de son rassemblement annuel, qui avait lieu en mars à Ottawa, l’Institut Broadbent a d’ailleurs invité la chroniqueuse Tasha Kheiriddin à venir parler du succès de la droite. L’objectif : « Nous botter les fesses ! » dit Rick Smith le plus sérieusement du monde.
Pour le politologue Tom Flanagan, si les progressistes ont pris du retard dans la structuration d’un réseau pour mener la guerre des idées, c’est qu’ils ont été au pouvoir trop longtemps. « Les libéraux avaient leur propre think tank : ça s’appelait le gouvernement. Ils faisaient leurs recherches aux frais du public », dit-il.
Malgré la montée du mouvement conservateur ces dernières années, le destin du Canada n’est pas joué, selon lui. « La guerre n’est jamais terminée. »
Les réunions de Civitas se déroulent selon la règle de Chatham House — autre nom du Royal Institute of International Affairs, de Londres, créé en 1920 — afin d’assurer la confidentialité des échanges. « Les participants sont libres d’utiliser les informations collectées à cette occasion, mais ils ne doivent révéler ni l’identité ni l’affiliation des personnes à l’origine de ces informations, de même qu’ils ne doivent pas révéler l’identité des autres participants », stipule cette règle.
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Quelques membres actuels ou passés de Civitas
Stephen Harper
Premier ministre du Canada

Jason Kenney
Ministre de la Défense nationale et du Multiculturalisme
Monte Solberg
Ex-ministre des Ressources humaines et du Développement social

Joanne Marcotte
Auteure et cofondatrice du Réseau Liberté-Québec

Chris Alexander
Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration
Brian Lee Crowley
Directeur de l’Institut Macdonald-Laurier, fondateur de l’Atlantic Institute for Market Studies et membre de la Société du Mont-Pèlerin
Michel Kelly-Gagnon
PDG de l’Institut économique de Montréal (IEDM) et membre de la Société du Mont-Pèlerin
Jasmin Guénette
Vice-président de l’IEDM

Preston Manning
Fondateur du défunt Parti réformiste et président du Manning Centre

Tom Flanagan
Professeur à l’Université de Calgary et ex-chef de cabinet de Stephen Harper
Ian Brodie
Ex-chef de cabinet de Stephen Harper

Danielle Smith
Députée du Parti progressiste-conservateur de l’Alberta et ex-chef du parti Wildrose
David Frum
Ex-rédacteur de discours du président américain George W. Bush

Tasha Kheiriddin
Chroniqueuse à Radio-Canada, à la CBC et au National Post
Ezra Levant
Chroniqueur conservateur et auteur d’un ouvrage sur le « pétrole éthique »
Niels Veldhuis
Président de l’Institut Fraser
Michael Walker
Cofondateur de l’Institut Fraser et membre de la Société du Mont-Pèlerin
William Gairdner
Fondateur de Civitas
*AJOUT: Le bureau du premier ministre Stephen Harper précise que Carl Vallée a quitté ses fonctions en mars. Il est maintenant à l’emploi du Comité olympique canadien. La nouvelle porte-parole du premier ministre, Catherine Loubier, confirme la validité des informations transmises par Carl Vallée à L’actualité en février.
Je trouve cette organisme de gauche dommage pour la vraie démocratie. C’est une infime partie d’élites qui ne représente pas les réelles préoccupations des citoyens du Canada, et ils ont une trop grande proportion d’influence sur Harper. Power to the people….not to private secretive organisations.
J’imagine que tu voulais dire un « organisme de droite » pas de gauche
Excellent article, merci! Je serais en effet curieux moi aussi de questionner certains de ces membres pour comprendre leurs motifs ultimes. La droite, c’est bien beau mais quel est le but à atteindre?
« « Honnêtement, j’aimerais ça recevoir plus de conservateurs à l’émission », dit Guy A. Lepage, en ajoutant que ces derniers refusent les invitations. » Un bon journaliste aurait ajouté: « mais Guy A. Lepage ne s’est pas demandé pourquoi tant de conservateurs refusent de se présenter à son émission. » »
Fidel Castro aurait également aimé recevoir plus de chefs d’états occidentaux à Cuba. Mais devinez pourquoi si peu sont venus le visiter…