Déchiffrer l’élection de 2012

Nous avons quelques éléments, à cinq jours du vote, pour dégager de la masse de données fournie par les électeurs, quelques données essentielles. Voici mon tri:

74,6%

C’est le taux de participation, très élevé pour une campagne estivale. Après un niveau historiquement catastrophique de 57,4% en 2008, nous sommes revenus dans la zone de bonne santé démocratique. C’est excellent. Un des principaux effets des élections à dates fixes, promises par le PQ et la CAQ, est d’habituer les jeunes électeurs à voter, pour freiner ainsi la tendance à la baisse de la participation. Les scandinaves ont beaucoup à nous apprendre là-dessus.

5 %

Ou plus précisément 5 points de pourcentage, c’est la sous-évaluation faite par les sondeurs du vote libéral. Nous avions vécu ce phénomène lors de l’élection de 1998 et, pendant la dernière campagne, je lisais avec inquiétude les analyses de Claire Durand, de l’Université de Montréal, qui estimait sur son blogue que ce vote était en effet sous-évalué. Les nombreuses corrections qu’elle a introduites n’ont pas permis de prédire avec précision le niveau de cette sous-évaluation, mais c’est elle qui s’est la plus rapprochée de la marque finale. Cette sous-évaluation est essentielle pour la suite des choses.

65/34

Le premier chiffre, 65%, est la proportion des électeurs qui ont voté pour leur parti de leur choix, de celui qui répond le mieux à leurs aspirations, selon le sondage Léger/Devoir/Gazette de ce samedi. C’est même 70% chez les électeurs francophones. Mais le tiers (35%), ont voté pour empêcher un autre parti de prendre le pouvoir. Une proportion qui monte à 56% chez les anglos.

20%

Un électeur sur cinq a pris sa décision de vote soit la fin de semaine précédant le vote (5%), soit le jour de l’élection (9%) soit dans l’isoloir lui-même (6%). Dans une lutte serrée, rien n’est donc vraiment joué avant la toute fin !

11

C’est le nombre de circonscriptions supplémentaires que le Parti québécois aurait pu emporter, n’eut été de la division du vote souverainiste. Il aurait donc obtenu un gouvernement majoritaire, avec 65 députés. Ce calcul est celui de Bryan Breguet, du site Too Close to Call:

Dans ce billet, je regarde le nombre de comtés où le PQ a perdu et l’écart a été moindre que 50% des votes QS+ON. J’y vais à 50% car c’est une bonne approximation des deuxièmes choix des électeurs de ces partis. Il serait faux d’aller à 100% car si QS et ON n’existaient pas, ce n’est pas vrai que le PQ récupérerait 100% de leurs votes.

Alors, combien? La réponse est 11! C’est très proche des simulations que j’avais faites durant la campagne. Eh oui, si QS et ON n’existaient pas (sauf dans Mercier et Gouin), il est vraisemblable que le Parti Québécois aurait remporté 65 sièges, le PLQ seulement 42 et la CAQ 16. On pourrait même ajouter 4 comtés où bien que l’avance soit supérieure à 50% des votes QS+ON, cela aurait été proche (Groulx, Mégantic, Nicolet-Bécancour et Montarville).

Les 11 comtés en questions sont: Jean-Lesage, La Prairie, L’Assomption, Laurier-Dorion, Maskinongé, Papineau, Richmond, Saint-Henri-Saint-Anne, Saint-Jérôme, Trois-Rivières et Verdun.

La division du vote a donc bel et bien nuit au PQ davantage qu’en 2008.

 

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N’en déplaise aux défenseurs du vote de «conviction» qui se sont empressés la semaine dernière de dire que le vote pour les petits partis n’avait en rien joué un rôle dans l’élection du PQ minoritaire, leurs propos sont faux et rament à contre-courant des FAITS.
Quant aux sondages, je considère qu’une loi devrait les interdire carrément pendant le temps des élections. Non seulement ils sont erronés la plupart du temps, mais je suis certaine qu’ils influencent le vote. Et je ne leur reconnais pas ce droit. Je serais curieuse de savoir quel aurait été le résultat des élections si les électeurs n’avaient pas su que le prochain gouvernement allait être péquiste…

On pourrait dire la même chose comme ceci:
Si le PQ et QS n’avait pas diviser le vote des souverainistes Option Nationale serait peut-être au pouvoir.

Un gouvernement minoritaire c’est une belle occasion de réunir tous les partis afin de définir un mode de scrutin proportionnel pour les prochaines élections.

Pourquoi pas une Commission parlementaire sur le sujet ?

C’est 22 comtés de plus que les forces « progressistes » auraient pu aller chercher si on additionne les votes pour le PQ, QS et ON (voir ici: http://fredericgouin.blogspot.ca/2012/09/une-majorite-possible-pour-le-centre.html). Bachand, Legault, Duchesnau auraient pu être défaits. Laurier-Dorion aurait pu être gagné. Jean-Martin Aussant aurait pu garder son siège.

QS soutient qu’une offre de front uni avait été soumise au PQ qui n’aurait même pas daigné répondre. Si les programmes de ces partis présentent des différences importantes, ils ont suffisamment en commun (à mon avis) pour qu’on eut espéré une alliance qui aurait permis une majorité comfortable à l’Assemblée nationale.

Vous avez oublié une partie importante du texte de l’auteur :

« Je voudrais cependant exprimer un avis un peu plus personnel ici: s’il est vrai que le PQ a souffert de la division du vote hier soir, il faut aussi se souvenir que le PLQ et la CAQ se divisent le vote fédéraliste (et de droite) dans bien des comtés. Aussi, le Parti Québécois serait mal placé de se plaindre de cette division du vote alors que ce parti refuse une réforme du mode de scrutin ou un accord électoral avec ces formations. Si j’étais Pauline Marois, je tenterais au moins d’approcher ces deux partis et de proposer des retraits mutuels de candidats dans des comtés ciblés pour les prochaines élections. Ce n’est pas traditionnel en politique Québécoise, mais il faut bien que quelqu’un essaie pour une fois. »

Alors, QS et ON doivent-ils s’excuser d’exister? Portez-vous la responsabilité de la défaite morale du PQ sur les épaules de ces partis?

Ou alors, ce sont les électeurs qui ont voté QS ou ON qui sont fautifs à vos yeux, imbéciles qu’ils sont d’avoir voté pour un parti qui les représente?

Ou finalement n’est-ce pas l’arrogance du PQ, qui n’a pas su faire front uni avec les autres partis souverainistes, ou simplement conclure quelques ententes de non-agression dans quelques comtés serrés, qui est lui-même responsable d’avoir « échappé » sa majorité?

Je crois que les québécois sont à un cheveu d’être prêts à voter OUI, et à se donner un pays. Je crois cependant qu’ils ne sont absolument pas d’accord pour donner ce mandat au PQ et à Pauline Marois. Le parti traîne une image xénophobe, alimentée par ces folies de français obligatoire au CEGEP ou de tests de français pour les candidats aux élections municipale.

D’autre part, la « dame de béton » est un boulet supplémentaire pour ce parti. Je ne suis pas personnellement un détracteur de Mme Marois, mais force est de constater que sa cote de popularité est dangereusement basse, et qu’elle ne réussi pas à rassembler les québécois autour de son projet. Et tant qu’à ça, quel projet exactement? Le PQ n’a jamais été aussi flou, avec son programme de nationalisme provincial, saupoudré de souverainisme cosmétique.

Ne pas oublier que 68% des électeurs n’ont pas voté pour le PQ et ses idées et que 58% ont voté libéral et CAQ !

Alami, tu en as marre de la locution: » division du vote souverainiste »?

Bien. Alors en voici une autre: LA division du vote souverainiste.

En exemple; dans la circonscription de Verdun, le candidat péquiste a perdu par 500 voix.

Nombre de votes octroyés à Option Nationale dans la circonscription de Verdun? R: 500.

L’ère olympienne
J’ai de mauvaises nouvelles pour les québécois, les élections minoritaires à l’italienne, c’est loin d’être fini.
La différence entre une médaille d’or et une de bronze se départage en fraction de seconde et de millimètre, comme dans une course d’automoblie F-1.
Les souverainistes ont le désavantage du fardeau de la preuve contre les fédéralistes bien assis sur leur chaise mais combien peu enthousiasmants.
Une parti majoritaire, c’est possible en 2014, mais avec un chef charismatique digne de mention, ce qui n’est pas le cas présentement.

À Monsieur Lisée,
À mon député de Rosemont,

Dans cette perspective où que les Québécois pourraient retourner en élection générale d’ici 12 à 18 mois environ où les gouvernements minoritaires sont réputés les plus efficients et favorables aux citoyens,croyez-vous réaliste de réunir en si peu de temps et de toute bonne foi, les conditions tant au PQ, qu’à QS ou ON pour mieux planifier un réel Front Uni souverainiste?

Je vous pose la question en tant que probable ministre (des Relations internationales? de la Culture et des Communications?) et spécialement, selon mon analyse du peu d’empressement qu’a accordé Madame Marois et l’establishment du Parti Québécois vis-à-vis untel Front, convaincus qu’ils ont toujours été de former cet actuel gouvernement?
Est-il légitime de croire que ce gouvernement minoritaire péquiste osera entreprendre de réelles démarches pour satisfaire (la politique est l’art du compromis, non?) les revendications légitimes de ces partis émergents comme une réforme du scrutin, l’exploitation des ressources naturelles comme ces gaz de schiste, la gratuité scolaire et une meilleure gestion du financement des universités (par une plus juste part et de nouveaux paliers d’imposition des richesses) ou même de cette gouvernance souverainiste, ce concept plutôt vague et flou – dont Madame Marois n’a aucunement prononcé les mots durant la dernière campagne électorale – et qui a été déjà prestement remis en question, même par d’ex Premiers ministres péquistes comme MM. Landry et Parizeau?

Révélateur peut-être qu’une partie des électeurs voudrait un retour du PQ à des valeurs plus à gauche? En ce qui me concerne, j’ai voté pour vous car j’habite Rosemont, mais ce fut déchirant car mon coeur allait vers QS. Peut-être absurde de ma part, mais j’ai la nostalgie du PQ d’antant qui prônait des valeurs de solidarité, valorisait le communautarisme et des valeurs sociales plus à gauche. Depuis il a beaucoup changé, et pas pour le mieux à mon avis. Mon vote en fut un stratégique pour débarquer le parti Libéral. Je rêve pourtant du jour ou le PQ se remettra au travail pour nous proposer un vrai projet de société autre que néo-libéral, avec des valeurs de justice sociale et de tolérence. Alors seulement, à mon humble avis, je pourrai à nouveau croire en l’indépendance….

Je pense que d’argumenter que le problème est que les gens ont l’option de voter pour des partis qui défendent leurs idées est très décevant. C’est en espérant que les électeurs seront contraints de l’appuyer que le PQ se nuit et trahit ses idéaux. Monsieur Lizée devrait user de son intelligence, de son honnêteté et de ses talents de communicateur pour convaincre le PQ de réformer le mode de scrutin. Espérer d’y être contraint par un référendum d’initiative populaire est une bien triste approche

11 = le chiffre fatal… Pour cette élection du moins. Après ce sera autre chose. Les forces du statu quo sont incommensurables.

Force est de constater aussi que les medias sociaux où l’on militait pour un vote utile n’auront eu qu’une petite influence. Le vote stratégique est tombé à plat.

Si seulement 65% des électeurs ont voté pour leur parti. Ça veut dire que peut-être une bonne partie de 35% de ces gens on voté PQ, pour bloqué le PLQ, mais ils auraient probablement voté Qs ou ON qui se rapproche plus de leur valeurs. Il faut faire attention à ce que l’on souhaite M. Lisée.

Dans Jonquière, j’ai voté ON par conviction et je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir divisé le vote. Le Péquiste Sylvain Gaudreault était certain de l’emporter.

Commençons par le début. D’abord, le vote des indécis. Ce vote n’existe pas, du moins à l’échelle que l’on prétend. Ce vote est marginal et somme toute peu signifiant. Les véritables indécis, ce qui excluent les votants PLQ mais qui n’osent pas l’avouer, vont toujours voter pour le moindre risque ou le parti plus drabe et c’est la raison pour laquelle le vote Libéral est toujours sous-estimé dans les sondages. Je m’étonne qu’une personne de votre envergure n’ait pas encore compris cela.

Tout le reste de votre analyse est basé là-dessus. Voire si la décision finale se prend dans l’isoloir. Ben voyons donc ! Quelle idée absurde. Ça fait 30 jours qu’on en parle ! Ben ché pas, je vais attendre de voir les photos sur le bulletin …

En terminant, à cause de la division du vote, le PQ a peut-être perdu 11 comtés, mais il en a gagné combien avec le partage PLQ-CAQ ?

Maintenant que votre analyse démontre les faits il est nécessaire de poser la question suivante. Pourquoi? Je pense que les plus pressés de voir enfin la naissance d’un Pays est un élément dans la réponse mais je crois qu’il y a un manque de solidarité entre les souverainistes. Mon exemple le plus frappant est M. Aussant qui a répété à maintes reprises que les jeunes avaient des nouvelles idées en opposition aux vieux partis??? Donc il a mobilisé beaucoup de jeunes avec de tels propos alors que l’indépendance est possible avec tous les souverainistes, les vieux, les jeunes, les je ne sais trop. Alors qu’il est rare que les fédéralistes, eux, ne feront pas cette division. Je n’ai jamais entendu les jeunes libéraux dire de telles choses. Moi cela me frappe, en plus si on veut discuter de ce manque de cohérence nécessaire pour enclencher un référendum, c.à.d. que tout le monde doit converger vers un objectif commun, là l’adrénaline monte. Pourtant il faudra bien en parler, parce que je ne crois pas qu’en ayant trois partis indépendantistes on n’y arrive. Comme vous le dites si bien M. Lisée cela est mathématique.

M. Lisée, ne vous demandez pas ce qui serait si QS et ON n’existait pas, mais demandez-vous plutôt, pourquoi ils existent…

j’ai 65 ans et petite étude secondaire ,je suis loin d’être un as de la politique mais il me semble que la logique parle par elle même
Quand on est une personne qui veut un pays on vote tous pour LE partie indépendantiste puis une fois qu’on a notre pays et q’ il y a des élection
la on vote pour le partie de son choix si on comprend pas ça on mérite peut être pas de pays

C’est une chose de constater que le PQ a perdu une majorité en raison de la dispersion des votes souverainistes. Vous avez bien raison de nous alerter sur ce phénomène avant l’élection, mais votre appel et celui de Bernard Émond, cinéaste et de tant d’autres n’a pas été entendu. C’en est une autre de mettre fin à ce système dépassé du mode de scrutin actuel. J’espère que l’on ne revivra plus cette division des votes souverainistes pour la prochaine élection qui ne saurait tarder.

Quant à moi, ce qui me préoccupe davantage c’est que les trois partis souverainistes ont recueilli seulement 40% des voix ensemble. Le grand perdant dans cette élection est le projet de souveraineté. J’espère que tous les souverainistes en prendront acte et laisseront gouverner en paix Pauline Marois et sa formidable équipe de députés.

Bonjour Monsieur Lisée. Quelques remarques de mon cru sur le même sujet:

13

C’est le nombre de circonscriptions qui ont voté OUI en 1995 et où le PQ est arrivé troisième ou quatrième mardi dernier. Il est vrai que cela inclut Nicolet-Bécancour (Jean-Martin Aussant) donc le « vrai » total est de 12. Sans surprise, il s’agit de la majorité des comtés de la région de Québec et des comtés qui avaient voté OUI dans Chaudière-Appalache.

67

C’est le nombre de circonscriptions qui ont accordé au PQ un appui supérieur à son score global (31,9%). Ce nombre est en recul par rapport à ce qu’il était dans les années 1980-90. Ainsi le PQ a remporté 77 sièges avec seulement 0,4% de plus que les libéraux en 1994. La raison est en grande partie l’affaissement du vote péquiste auprès de l’électorat plus « conservateur », notamment en régions en dans les banlieues.

60

Nombre de circonscriptions qui ont accordé au PLQ un score supérieur à sa moyenne québécoise. C’est là une des clés du résultat de l’élection. Le PLQ a presque entièrement annulé le désavantage dont il jouissait par le passé quant à la répartition géographique de son vote, ce qui explique que le PQ n’a que 4 sièges de plus malgré le gaspillage de majorités libérales dans l’Ouest de Montréal (voir ci-haut).

29

Nombre de circonscriptions qui ont offert à Québec Solidaire un appui plus élevé que sa moyenne (6,1%). De tous les partis, QS a le vote le plus « concentré ». De plus, une partie de cette force est gaspillée dans des forteresses libérales (Outremont, Acadie, Bourassa-Sauvé, Viau, Mont-Royal, Westmount-Saint-Louis, Notre-Dame-de-Grâce) ou dans des comtés où les libéraux n’ont pas remporté la victoire depuis très longtemps (Gouin, Mercier, Rosemont, Hochelaga-Maisonneuve, Sainte-Marie-Saint-Jacques, Taschereau).

4

Nombre de circonscriptions où QS a devancé le PQ. Outre Mercier et Gouin, il s’agit de… D’Arcy McGee et de Notre-Dame-de-Grâce. QS est également assez proche du PQ dans Laurier-Dorion, Westmount-Saint-Louis, Mont-Royal, Jacques-Cartier et fait de bons scores (en relation avec le PQ et ON) dans plusieurs autres comtés à fortes proportions de non-francophones (y compris Pontiac en Outaouais). Cela semble confirmer que QS attire un certain nombre d’électeurs fédéralistes qui sont davantage attirés par le programme « de gauche » de QS que par la souveraineté. Toujours en s’en tenant au seul vote accordé aux partis souverainistes, Option nationale obtient ses meilleurs scores par rapport au PQ et à QS dans la région de Québec et dans Chaudière-Appalaches.

52

Nombre de circonscriptions qui ont accordé à la CAQ un score supérieur à sa moyenne québécoise.

0

Nombre d’élections québécoises au XXIe siècle où le total des partis souverainistes a dépassé 40% des suffrages.

Mon propos plus général est que le PQ souffre énormément de l’angle mort qui semble s’être développé, où il donne l’impression de préférer perdre 100 votes à droite qu’un seul vote à gauche. Je ne dis pas cela pour prôner de « virer à droite » mais plutôt que l’on tende la main aux « conservateurs souverainistes », qui sont de plus en plus orphelins. De plus, comment faire augmenter l’appui au OUI dans l’électorat plus conservateur si nous ne nous adressons aux seuls conservateurs qui sont déjà souverainistes? Je dis ces choses, car le PQ est le seul qui peut (éventuellement) rejoindre ces électeurs (ce n’est pas Françoise David qui va faire augmenter la cote du OUI dans Bellechasse ou le 450). N’oublions pas que pour gagner un référendum, il nous faut obtenir plus de 60% du vote des francophones. Il est mathématiquement impossible d’obtenir un tel résultat avec les seuls progressistes. Si c’était le cas, la seule présence de Stephen Harper aurait fait augmenter l’appui au OUI au-delà de 50% depuis longtemps.

Un vote perdu à QS (ou ON) est malheureux, car il « divise le vote », mais un vote perdu à la CAQ (ou auparavant à l’ADQ) est doublement problématique, car il fait diminuer le vote souverainiste (en plus de renforcer un adversaire beaucoup plus redoutable à l’échelle du Québec). Cette élection, avec la percée de la CAQ, est un troisième avertissement en 9 ans qu’il faut réviser certaines modalités du modèle québécois (sans pour autant le passer par pertes et profits), notamment au niveau des tarifs. Le message a déjà été envoyé en 2003 et en 2007. Dans le premier cas, le PQ s’est cru exempté d’un tel exercice quand Jean Charest est devenu très rapidement impopulaire dans son premier mandat. Dans le second cas, le PQ a surtout compris qu’il devait prendre un virage identitaire et arrêter de flirter avec le multiculturalisme. Il s’est d’autant cru dispensé de réviser certains éléments de sa plate-forme économique que l’ADQ a rapidement démontré qu’elle n’était pas prête à gouverner.

Comme je l’aie déjà indiqué, je ne prône nullement un quelconque « virage à droite ». Je crois cependant que les nationalistes conservateurs, s’ils peuvent appuyer un parti qui appliquerait vraiment le programme de la « gauche efficace » dont vous avez tracé les contours il y a quelques années, ils ne se reconnaitront pas dans un parti qui flirte de trop prêt avec les carrés rouges. Voilà pourquoi, le règlement de la crise étudiante est si important. On ne peut concevoir gagner un référendum dans une société polarisée sur un tel type d’enjeux. Les fédéralistes ont tout à gagner d’une telle situation, car ils défendent le statu quo. Les divisions et les « chicanes » au sein d’une partie de leur électorat prêtent donc beaucoup moins à conséquences. Ce dossier serait également un bon endroit pour commencer à appliquer les solutions que vous prôniez dans votre livre de 2008 et de dégager des propositions créatives et « audacieuses » pour réconcilier les Québécois. D’ailleurs, cette polarisation est également nuisible à l’option dans la mesure où elle renvoie aux Québécois l’image d’une société affaiblie, qui pourrait difficilement franchir une étape aussi délicate que de changer de pays.

Votre affirmation sur la division du vote souverainiste est pertinente: en effet, si tout le monde avait voté Option nationale, on n’en serait pas là…

Rappelons aussi à ceux qui mettent déjà en question la légitimité du gouvernement péquiste qu’il est plus légitime que celui de Jean Charest en 2008.

Je m’explique.

En 2008, 40 % des gens ont voté pour le PLQ alors que le taux de participation était de 57,4 %. Donc, 22,96 % de la population a voté pour les Libéraux.

En 2012, le PQ a obtenu 31,9 % des votes avec un taux de participation de 74,6 %. Donc, 23,79 % de la population a voté pour le PQ.

CQFD

J’oubliais !

Félicitations pour votre élection.

L’opposition doit déjà commencer à trembler à l’idée de vous affronter en Chambre.

Je vous verrais bien en ministre des Communications ou des Relations internationales.

Votre analyse m’amène à penser que ce serait un excellent pas pour le Québec de réaliser une coalition des partis souverainistes avant la prochaine élection. Si on suit votre raisonnenemt, avec le nombre de siège obtenus, nous pourrions alors concrétiser la souveraineté au plus vite et de ce fait nous donner les outils nécessaires pour bien gérer notre pays.

Une dernière remarque. Ceux qui critique le PQ de ne pas avoir conclut des accords de désistement doivent se souvenir que c’est QS qui a mis fin aux discussions l’hiver dernier. De plus, quand l’idée a été relancé le printemps dernier, QS a posé comme condition sine qua non l’adoption de la proportionnelle, système électoral qui rendrait dans les faits impossible l’élection d’un gouvernement majoritaire (le PLQ et la CAQ auraient 58% des sièges avec un tel système).

Bernard Landry en appelle à l’union des souverainistes et il a raison. Le projet de pays est plus important que l’idée que s’en fait chaque parti. Il faudra que chacun d’eux mette de côté son égo et collabore à la formation d’un mouvement uni qui travaille dans le même sens. Sans quoi, aussi bien oublier l’idée de l’indépendance. Sans s’unir, comment pourrons-nous rallier une majorité de Québécois, qui sont déjà trées divisés comme l’a montré l’élection du 4 septembre?

Il faut savoir perdre et également gagner Monsieur, je pense que les électeurs sont beaucoup plus sage que tous les sondeurs, experts etc, Déja d’avoir décrier que les élections en été ne sont pas approprié, regarder le taux de participation.
Je trouve que la composition des parties est a l’image des désirs des électeurs. Disons qu’une période politique ou les partis devront se parler pour faire transparaître les opinions de trois parties pour arriver a gouverner seras un période révélatrice sur la tolérance entre eux.
Si jamais durant ce mandat la loi sur les référemdums prend forme, j’apprécierais une pétition demandant de ne pas tenir un vote sur la séparation. Qu’arrivera t’il alors si les carribous étaient devancés par les autres espêces du troupeau.

@ Carole Savard # 2

Bien que moi aussi je n’apprécie pas les sondages plus qu’il ne le faut, je considère que le principe de la liberté d’expression doit être respectée le plus possible.

De plus,. toujours dans le respect des besoins des citoyens, beaucoup d’électeurs, justement les indécis, se fient sur les tendances pour prendre leurs décisions. Devrions-nous commencer à exiger que les électeurs répondent à nos propres critères pour leurs prises de décisions ? Personnellement je dis non.

En définitive, je préfère voir un citoyen influencé par les sondages pour voter que de voir un citoyen qui néglige tout simplement de voter.

«Le sondage est devenu une sorte de réalité supérieure ; ou pour le dire autrement, il est devenu la vérité.»
[Milan Kundera]

La venue prochaine du NPQ Québec pourrait brouiller certaines cartes…..mais aura l’avantage d’obliger certains électeurs de QS à se brancher sur la question de la souveraineté.

J’ai écrit ailleurs il y a peu de temps ceci qui prend bien sa place sur le sujet :

********
«J’ai écrit il n’y a pas longtemps que si le PQ devait être minoritaire il n’aurait que lui à blâmer. Je suis toujours du même avis.

Mme Marois et son parti avaient une chance en or d’offrir à QS et ON de faire une alliance stratégique pour certains comtés bien identifiés en contre-partie de quoi deux postes au conseil des ministres seraient donnés, un à QS et un à ON.

Ceci aurait démontré à la population que le PQ est capable de s’élever au-dessus de la partisanerie politique. Que le PQ est capable d’être inclusif et qu’il est capable d’accueillir des idées de l’extérieur. Ça aurait aussi démontrer que la cheffe du PQ a toute la force nécessaire et l’envergure voulue pour gérer les affaires de l’État, voire même d’un pays souverain.

Ça aurait évidemment permis à QS et à ON de démontrer également à la population leur capacité réciproque à travailler au plus grand bien des citoyens. Ils auraient eu la chance d’encore mieux faire connaître leurs valeurs et leurs objectifs. Bref, tant QS que ON y auraient trouvé leur compte.

Au final, nous pouvons aujourd’hui légitimement prétendre que si une telle alliance avait été faite le PQ aurait formé un gouvernement majoritaire.

De plus si ma fiction politique s’était avérée, peut-être qu’avec le temps nous aurions dit qu’une nouvelle façon de faire de la politique était née avec cette noble initiative qui aurait ouvert la porte à une réelle unification des forces progressistes et souverainistes.

Par contre je rejette complètement l’espèce de réaction de faire du PLQ et de Charest des héros bien que tous les deux soient des PERDANTS. Ce sont eux qui ne sont plus au pouvoir. C’est Marois et le PQ qui forment maintenant le gouvernement. Même que j’ai confiance de voir ce gouvernement faire un excellent travail malgré leur position de commande pas très confortable. Faudrait tout de même cesser d’encenser les perdants et de présenter les vainqueurs comme les vrais perdants. Même si on a tous de bonnes raisons d’être déçus, ça ne doit pas nous empêcher de vivre dans la réalité. Dans deux semaines c’est Mme Marois qui annoncera SON conseil des ministres, pas Charest.

«Il te montre la Lune et tu regardes son doigt.»
[Proverbe africain] »

********
Les citoyens ne sont les responsables de cette division du vote. Les seuls qui en sont responsables ce sont les partis et encore plus les partis qui déplorent le plus cette division du vote. C’est à eux à agir en conséquence.

«Celui qui désespère des évènements est un lâche, mais celui espère en la condition humaine est un fou.» [Albert Camus]

QS et ON ont le droit d’exister. Toutefois, j’ai pu constater que leurs critiques les plus sévères étaient souvent vis-à-vis le PQ, le « grand » parti pour lequel ils sont idéologiquement le plus proche ( que ça leur plaise ou on).

La logique de ces partis est loin d’être « solidaire ». C’est plutôt de dire « vous faites ce que l’on veut ou on va vous nuire, quitte à laisser passer un parti politique plus éloigné idéologiquement ». Il y a là une logique qui me dépasse et un absolutisme qui me fait peur plus qu’il ne m’attire.

En dehors de certains quartiers de Montréal, QS n’a montré aucun potentiel pour remporter un siège, mais un gros potentiel pour nuire au PQ. S’ils ont les valeurs à la bonne place, il me semble qu’il y a là un constat à méditer.

Il aurait été intéressant de faire l’analyse de la division du vote en enlevant la CAQ plutôt que QS et ON. Je pense que là aussi le PQ aurait récupéré pas mal de sièges. Autrement dit, s’il n’y avait eu que le PQ et les libéraux, le PQ aurait gagné avec une forte majorité!

En supposant que ce vote du 4 septembre en ait été un de premier tour, quels résultats pourrions-nous anticiper au deuxième tour (un mois plus tard comme en France )?

« La division du vote a donc bel et bien nuit au PQ davantage qu’en 2008. »

A qui la faute ?

Pendant tout le mandat de Charest, ce dernier a excusé toutes ses erreurs et tous ses problèmes en disant: « Ce n’est pas ma faute », c’est celle du PQ (Du temps où il était au pouvoir), c’est la faute de la crise économique, c’est la faute de la CLASSE, etc.

Depuis 2007, on entend du PQ l’argument: « C’est la faute de QS ».
Soyez plus responsables que Charest et prenez un peu vos responsabilités. Pourquoi est-ce qu’en 1998 et en 2003 nous étions nombreux à être des « orphelins politiques » ? Pourquoi aurions-nous été nombreux à annuler notre vote plutôt que voter pour le PQ cette année encore si QS et ON n’avaient pas existé ?
Pourquoi en tant qu’indépendantiste et social-démocrate ai-je l’impression que la direction du PQ est aux antipodes de mes valeurs ?

Pourquoi reste-t-il autant de gens qui ne sont pas allé voter cette année ? 74,6% c’est peut-être nettement mieux que le 57% de 2008, mais cela reste inférieur au taux de participation « normal » des élections québécoises. Pourquoi est-ce que depuis que Bouchard a passé au PQ y-a-t-il tant de gens qui ne votent plus ?

1960 : 81,66 %
1962 : 79,59 %
1966 : 73,57 %
1970 : 84,23 %
1973 : 80,38 %
1976 : 85,27 %
1981 : 82,52 %
1985 : 75,69 %
1989 : 74,96 %
1994 : 81,58 %
1998 : 78,32 %
2003 : 70,42 %
2007 : 71,23 %
2008 : 57,43 %

« QS soutient qu’une offre de front uni avait été soumise au PQ qui n’aurait même pas daigné répondre. Si les programmes de ces partis présentent des différences importantes, ils ont suffisamment en commun (à mon avis) pour qu’on eut espéré une alliance qui aurait permis une majorité comfortable à l’Assemblée nationale. »

QS avait posé quelques conditions de positions communes, comme l’abolition de la loi 12 (78) qui n’aurait pas posé problème au PQ. Mais celui-ci a achoppé sur une clause: la réforme du mode de scrutin.
En effet, le PQ l’a retiré de son programme, pour la première fois de son histoire, l’an dernier.
Et il semble que refuser de réformer notre vieil héritage colonial anglais « démocratiquement infect » (dixit René Lévesque) est plus important que n’importe quel « front uni ».

Peut-être, nous dirons les stratèges de salon, qu’au fond ces conditions n’étaient qu’un leurre de QS pour dissimuler leur manque de volonté de réaliser ce front commun. Mais si cette hypothèse était vraie, le PQ n’avait qu’à accepté publiquement les conditions qui n’auraient normalement pas posé problème à un parti « progressiste », laissant QS se dépêtrer avec un éventuel refus de sa part.

Mais non ! Si QS a clairement fait connaître ses positions (très normales, et même minimales, pour des progressistes), le PQ a simplement opposé une fin de non-recevoir, sans donner d’explication, sans faire connaître quels auraient été ses demandes.
La seule explication: « C’est la faute à QS ! »

(P.S. Je commence à être écœuré des politiciens qui rejettent toujours sur les autres les résultats de leurs propres décisions)

Peu importe les chiffres, la population du Québec est très nettement divisée. On peut toujours tirer quelques conclusions, mais un fait demeure: les événements du printemps étudiants divisent l’électorat. Car il ne faut pas oublier que les élections portaient là-dessus , selon M.Charest. La corruption et la gouvernance étant reléguée je ne sais où… Ça m’inquiète et m’interpelle.

Très mauvais début d’article…
74,6% : C’est le taux de participation, très élevé pour une campagne estivale

En fait, c’était la 7e campagne des cent dernières années à se tenir au cours de l’été:
1931: 77.01%
1936: 78.23%
1948: 75.21%
1952: 75.86%
1989: 74.95% * (l’élection a eu lieu le 25/9 donc l’automne, mais la campagne était durant l’été)
1994: 81.58%

Donc, 74,6% : C’est le taux de participation, le plus bas de l’histoire pour une campagne estivale, mais nettement mieux que le 57.43% de la dernière élection.

Ensuite, ce que Tooclosetocall ne dit pas, c’est que Québec Solidaire a réussit à mettre la main sur beaucoup de nouveaux votes, ceux qui n’avaient pas voté en 2008.

Par exemple, dans Laurier Ste-Marie, le taux de vote a augmenter de 40%, les libéraux augment de 10%, le PQ de 10% mais QS de 300% ! Dans Gouin, Francoise David a été cherché 80% du vote de ceux qui sont revenus voté.

Je trouve que l’affirmation QS = PQ un peu trop simpliste, je penche plutôt pour Pas de QS = Pas de vote pour de nombreuses personnes!

Au plaisir de continuer à vous lire.

Il n’y a pas eu de division du vote. Les gens ont voté pour un des candidats qui se présentaient dans leur circonscription. S’ils n’ont pas voté pour un parti en particulier, c’est qu’ils ne voulaient pas voter pour ce parti, fusse-t-il le parti québécois. S’il n’y avait pas eu des partis comme Québec solidaire ou Option nationale, il est probable que ces gens qui n’ont pas voté pour le Parti québécois n’auraient pas voté du tout. La division du vote, ce n’est pas une réalité, c’est une vue de l’esprit. Option nationale et Québec solidaire sont différents du Parti québécois et c’est pourquoi des gens ont voté pour eux. Et ça donne que le parti québécois n’a pas assez de députés pour former un gouvernement majoritaire. Questionnez-vou plutôt pourquoi madame Marois n’a pas réussi à attirer suffisamment d’électeurs à son parti et demandez-vous si elle doit être encore à la tête du parti lors du prochain rendez-vous. Ne me demandez pas de voter pour un parti si je ne partage pas son programme ou son leadership.

La démonstration est faite : QS et ON ont divisé le vote souverainiste, quoi qu’ils en disent. Le pouvoir a même failli échapper au PQ. Est-ce que QS et ON auraient été heureux de cette politique du PIRE ? Pour justifier leur existence, ils critiquent beaucoup plus souvent le PQ (qui n’est pas parfait d’autre part) qu’ils n’utilisent leur talent pour attaquer le PLQ et la CAQ. Il faut admirer le sourire béat de Françoise David, heureuse d’avoir vaincu un député péquiste de qualité (qui a dénoncé le scandale des garderies et qui a fait tomber Tomassi).
Incapables de convaincre l’opinion publique, QS et ON voudraient que le PQ, le seul en position de prendre le pouvoir (malgré eux) et de changer les règles, leur facilite les choses en leur accordant des députés supplémentaires par le simple jeu de la proportionnelle !!! Pourtant René Lévesque, père fondateur du mouvement souverainiste, n’a jamais demandé au gouvernement de changer le système électoral pour l’avantager, et il a accepté de n’avoir que 6 députés avec + de 30% d’appui !Leur appel à la « proportionnelle » semble beaucoup plus répondre à leur intérêt personnel et partisan qu’à un réel souci d’améliorer la vie démocratique québécoise ! Souffriraient-ils du défaut du « pouvoir pour le pouvoir » qu’ils n’ont de cesse de reprocher au PQ ?
Oui c’est très malheureux que des nationalistes, assommés par l’échec serré de 95, tirent à gauche (QS), tirent à droite (CAQ), courent en avant (ON) ou hésitent encore en votant PLQ, au lieu de reconnaître que l’atteinte des outils de contrôle ne peut se faire actuellement que par le véhicule du PQ, si inconfortable soit-il.
Si Aussant avait été moins pressé, il serait sans doute en bien meilleure position de faire avancer ses idées, en étant élu et en étant ministre des Finances, par exemple, au lieu d’avoir été battu par un caqiste. Quel mauvais calcul pour un si grand économiste !
Si David, qui se justifiait de se présenter contre Nicolas Girard, sous le seul prétexte fallacieux d »avoir toujours vécue dans le comté de Gouin, avait accepté de traverser 2 rues et de se présenter dans Laurier-Dorion, nous aurions un député du PQ de plus (dans Gouin) et un député libéral de moins dans Laurier-Dorion avec l’élection de F.David ! Quelle erreur stratégique inconcevable de sa part, elle qui se dit pourtant souverainiste ???

Laissons le caméléon François Legault fanfaronner sur tous les toits qu’il va défaire le gouvernement péquiste à la première occasion, c’est du bluff sans conséquence.
Après avoir usé de tous les clichés du bonhomme sept heures pour faire peur aux petits enfants qui veulent pas aller se coucher, je le vois très mal nous resservir le même refrein ce printemps du grand ménage en accusant ses adversaires de jouer le jeu du statu-quo à toutes les sauces quand lui-même se comporte comme une huitre à la poissonnerie.

Quel était le Cadre financdier des promesses électorales de QS ? Vous êtes assis/ses ! 7 millards et demi – 7,5 G$, c’est-à-dire dans la stratosphère pour les 05 années bugetées.

Budget que j’ai reçu main-à-main ; aucune référence, aucune signature de gens responsables de QS, y compris les graphiques des rentrées et sorties de ces 7,5 GS – sa répartition dans le temps : 2017.

Lors du Débat local dans le comté de Gouin avec 06
partis politiques présents, j’ai posé oralement la première question du débat dans une salle paroissale pleine à craquer (4 à 500 personnes):
Nous prenez-vous pour des valises Mme David ? Recul économique économique dans les 08 derniers mois au Québec et au Canada, aux É.-U., même chose.
Où sont nées les deux Crises mondiales de 1925-1927 – réglée, elle, qu’en 1949. Et celle 2005-2007/2008 qui perdure et qui contamine l’EURO de 17 pays européens. Enfin, le Canada, les États-Unis et l’Europe sont prêts à sortir la tablette à imprimer les billets d’emprunts ou des dettes que, seul, des États peuvent faire et encore rarement.
La Banque Centrale Européenne / BCE vient de garantir ces emprunts cette semaine – le 03 septembre dernier. Les États-Unis d’Amérique et le Canada vont suivre bientôt. Madame David ! nous prenez-vous pour des valises ? Bouche bée, aucune péponse n’est venue. Ce filon des 7,5 GS de promesses électorales n’a janais été exploité PAR AUCUN des partis politiques en campagne électorale. Domage. Les comtés de Gouin et de Mercier auraient changer de camp. À la prochaine.

Et si la CAQ n’avait pas existé, les Libéraux auraient formé un gouvernement majoritaire avec 69 sièges.

On s’y attendait……avec un meilleur taux de participation aux élections, les chances de changement de garde au gouvernement s’améliorait et le PLQ le savait très bien dans sa stratégie électorale……

74,6 et 5 %. Les Scandinaves ont beaucoup à nous apprendre mais à cette élection, la machine du PLQ a fait mentir les sondages de 5 points de pourcentage comme vous affirmez au paragraphe suivant.

20 %. Dans une lutte serrée, rien n’est donc vraiment joué avant la toute fin ! Serena Williams vient de m’en donner une preuve.

11. Je dirais 10 après vérification chez le DGE pour L’Assomption: QS 1475 et ON 667 font 2142. La majorité de François Legault est de 1078. En ajoutant 50 % de 2142 au candidat péquiste, 1071 François Legault demeure tout juste mais encore majoritaire.

Disons hélas que les partis qui ont été au pouvoir et espèrent y revenir ont une fortement tendance à INSCRIRE des propositions alléchantes dans leur plateforme, mais à ne pas se battre pour, si ces propositions les contraignent à affronter certains groupes puissants.

Les propositions, c’est bien, mais encore faut-il se battre pour les défendre, en prenant le risque d’être « stigmatisé » publiquement par les grands marchants et les investisseurs qui se sont appropriés les médias et qui en gros définissent les limites qui ne doivent jamais être franchies. (Autrement dit, les médias et les groupes d’influence financiers définissent, à toutes fins pratiques, les propositions qui seront discutées dans les médias. Les plateformes politiques sont parfois intéressantes mais demeurent des chiffons de papier. C’est la légion d’honneur des militants qui sont les seuls à les connaître car ce sont les médias qui décident de mettre l’accent sur un thème et pas sur un autre.

Personne ne reprochera à un parti de ne pas pouvoir appliquer son programme s’il s’est battu pour le défendre au lieu de ses limiter aux propositions dont la discussion est tolérée par les réseaux d’influence.

Et pour se battre sur ses propositions au sein de la population, il ne suffit pas de montrer sa bobine à la télé en période électorale.

… je n’aurais pas parlé de la division de moins de 5% du vote entre les gagnants et les perdants, j’aurais plûtôt basé mon analyse sur les comtés dont l’écart est de moins de 1000 voix, il y en a huit selon mes calculs savants (sic) et le ‘spread’ entre le PQ et le PLQ ou la CAQ est amplement couvert par le vote QS-ON; ce qui me fait dire que de douloureux post-mortem sont à venir chez les directeurs de campagne péquistes.

La stratégie d’absorption va devoir être efficace rapidement, cependant nous pouvons compter sur J-M Aussant et son égo surdimensionné y résister de toutes ses énergies avec sa désormais légendaire éloquence. L’enjeu de pureté idéologique et de clarté stratégique sera capital pour son ralliement au calendrier référendaire péquiste, si tant est qu’il y en ait un.

Du côté de QS la cohorte est composée d’électeurs frustrés par les postitions des factions de droite du PQ qui ont noyauté ce dernier entre 1985 et 2007 (Johnson-Landry-Bouchard-Landry derechef-Boisclair) et de lemmings paléo-communistes qui rêvent encore au Grand Soir de la révolution prolétarienne à venir et d’y entraîner au fond du précipice la cohorte insouciante qui l’a joint. Rien de bon à tirer de ce genre de jusqu’au-bout-istes rêveurs de dystopie. On peut donc les laisser de côté avec leur 6-7% jusqu’à temps qu’un leader pragmatique les saborde, comme au temps du R.I.N.

Il reste la CAQ qui a joué paradoxalement le rôle que tout nationaliste voulait enlever aux libéraux provinciaux, c-à-d de porte-étendard fédéraliste et fédératif des intérêts particuliers et corporatistes dans la promotion d’un Canada fort, recadrant le vote francophone conservateur nationaliste de droite dans un véhicule qui lui ressemble mieux, au lieu de celui du Parti Libéral du Quebec Liberal Party qui comptait sur un consensus mou entre francophones à-plat-ventristes bon-ententistes, allophones désintéresséEs au fait français et Anglais plus enclin à vivre leur existence dans un schème de pensée WASP que de vivre parmi Nous, les Québécois, tout ça dans un beau grand One-Canada-from-Coast-to-Coast-to-Coast. What French problem ?

Je crois que c’est ce déni de la réalité québécoise de certains Anglos et Allos dont certains francophones se sont enfin tanné en joignant leurs voix à la CAQ et c’est ce dernier qu’il faut abattre en tant que stratège péquiste, parce que ce sont certains de ces francophones qui composent son électorat qu’il faut reconquérir à tout prix, de là l’appel de Pauline Marois au vote conservateur nationaliste composé de bien des souverainistes mous et indécis entre un parti qui ne propose rien de constructif à part payer nos dettes et un qui est dans le paysage depuis presque 50 ans et qui garde le cap sur l’Objectif fondamental et fondateur, celui de faire du Québec un pays de plein droit.

Pour régler le cas du vote proportionnel, il faut donc le restreindre aux formations qui auront au moins 8% d’électeurs bien répartis territorialement, ou même envisager un vote uninominal à deux tours, qui permettra d’éliminer des partis marginaux en bas de 15% d’appuis, leur permettant de donner des consignes de vote ou de le libérer, il y aurait donc des votes blancs, et de proclamer un gagnant à 50% des suffrages exprimés. Le chef de parti sera élu au suffrage universel avec colistier, bien sûr.

Le sérieux de notre démocratie n’en sera que décuplé et on n’aura plus d’élections aberrabtes avec 80 votes d’avance pour 32% des suffrages pour la CAQ dans Laprairie ou 150 voix dans Brome-Missiquoi pour le PéLQ avec 35% des électeurs le 4 septembre dernier.

Je trouve assez amusant de voir Lisée se plaindre de la division des votes alors que la très mince minorité du PQ est du justement à la division des votes entre le PLQ et la CAQ.

Si les partis à la droite du PQ avait unis leurs votes, la droite aurait eu 58,3% des votes. Une écrasante majorité.

Je les les commentaires :

Et si on enlevait tous les partis, il n’y aurait même pas d’élection. Alors là nous aurions toutes les raisons de chialer. En fait, les chances sont que nous n’aurions même plus le droit de chialer.

Je continue …

Je les les commentaires : si on enlève QS; si on enlève l’ON; si on enlève la CAQ …

Et si on enlevait tous les partis, il n’y aurait même pas d’élection. Alors là nous aurions toutes les raisons de chialer. En fait, les chances sont que nous n’aurions même plus le droit de chialer.

Personne, aucun parti politique n’est habitué de vivre avec 2, 3 ou même 4 adversaires sérieux. C’est aux partis politiques de faire leurs devoirs. La solution pourrait être une modification du mode de scrutin, l’introduction d’un concept de proportionnalité, des élections à date fixe avec un abaissement des budgets, etc.

Cessons les suppositions et vivons dans la réalité que diable !

Il va falloir se mettre dans la tête que Québec solidaire de David et Khadir et Option nationale d’ Aussant sont des adversaires du Parti québécois.

Ces deux partis aspirent à vouloir prendre le pouvoir en lieu et place du Parti québécois.

Et ils se donnent bonne conscience en se disant que c’est plus démocratique qu’il y ait plusieurs partis qui visent la souveraineté du Québec.

Ils ne semblent pas se rendre compte qu’ils en retardent l’avènement, si jamais cela devait se produire, en se posant en adversaires du PQ.

Le problème avec ces gens-là c’est qu’ils tiennent davantage à essayer de faire triompher leurs idées qu’à la souveraineté.

Ils font preuve de sectarisme.

Et c’est s’illusionner que de croire que des alliances puissent être possibles entre eux et le PQ.

Ils n’en voudront jamais d’alliances parce que cela irait à l’encontre du but qu’ils poursuivent soit prendre la place occupée par le Parti québécois.

Nous devrons malheureusement vivre avec ça.

Inutile d’ajouter que je ne les ai pas dans mon coeur les David, Khadir et Aussant.

Je considère que les gens habitent dans Dorion entre autres ont été trompés par madame David et monsieur Khadir.

Si le PQ veut récupérer plusieurs de ces souverainistes, il doit changer.
Abandonner le référendum.
Nationaliser les ressources naturelles.
Ces deux changements inciteraient bon nombre de souverainistes à revenir au PQ. De plus, plus souvent qu’autrement, ce sont des militants.

En effet, le vote a été divisé chez les souverainistes et les fédéralistes. C’est la réalité et il faut faire avec. En effet le PQ n’est pas majoritaire à cause de la division du vote souverainiste. Les libéraux ont perdu également à cause de la division du vote fédéraliste. Ne pas oublier qu’une partie du vote pour le PQ est allé à la CAQ. À une certaine époque pas très lointaine le PQ s’est montré intransigeant envers sa gauche. Aujourd’hui, il paye pour. C’est bien beau de dire qu’il faut faire une coalition mais comment. Pour ma part si je ne peux pas voter pour QS dans mon comté, je ne voterai pas pour le PQ. Je ne voterai tout simplement pas. Je suis plus à gauche que le PQ.
N’oublions pas que bien des personnes auraient voté pour QS et qu’ils ont voté en vote stratégique pour le PQ. Il y a certainement une solution mais il ne faut pas que cette solution soit que le PQ gobe QS.

Une hypothèse à explorer: Se peut-il que le PQ est fait le plein du vote stratégique en provenance de QS et que les 6% restant se seraient soit, abstenus de voter, soit, auraient annulé leur vote en l’absence de QS? En conséquence, si l’on ajoute ce vote stratégique à QS, le parti obtiendrait entre 8 et 9% du suffrage. Cette hypothèse complexifie la question de l’unité des souverainistes.

Je voudrais simplement rajouter: En 1935, Maurice Duplessis et le parti conservateur du Québec a 16 députés, Paul Gouin et l’Action Nationale Libérale 26, le parti libéral 42.Le parti conservateur et l’Action Nationale Libérale forment une coalition : L’Union Nationale.En 1936, l’Union Nationale remporte l’élection. L’Action Nationale Libérale se fait entièrement gobée par Duplessis.

@ Jean Lapointe

Vous écrivez en évoquant QS et ON : «Ils font preuve de sectarisme.»

Mais comment appelez-vous votre attitude quand vous écrivez : «Je considère que les gens habitent dans Dorion entre autres ont été trompés par madame David et monsieur Khadir.» ?

Seriez-vous le seul à avoir le pas et à être assez intelligent pour débusquer les mensonges de David et Khadir ?

«C’est la marque d’un esprit cultivé qu’être capable de nourrir une pensée sans la cautionner pour autant.»
[Aristote]

On se fie aux sondages après élection pour expliquer les erreurs des sondages avant élection ?

Question: est-ce ceci s’agit d’une relancement de votre ancienne blogue avec l’Actualité? Ça fait une semaine depuis l’élection et la blogue du « candidat » est encore active… ?

Par mes propres recherches sur les résultats électoraux spécifiquement à partir des résultats pour le PQ qui est le parti qui forme un gouvernement minoritaire.

Ce que j’ai vu.

-Sur 54 députés élus du PQ, 52 ont été élus entre des majorités de 5,000 et plus ou 3,000 et plus, 2,000 et 1,000 et plus. Deux avec des majorités en bas de 500 de majorité.

-Les 54 députés de ce gouvernement minoritaire au total n’ont pas été si mal élus que ça sans pouvoir franchir la barre des 45% et 50% facilement en pourcentage.

-52 sièges bien gagnés par des majorités sur les partis adverses mais à travers une division du vote forte. Quoique 52 victoires sur 54 plus fortes que faibles qui n’effacent pas toutefois les 73 autres résultats qui sont des échecs souvent marqués dont au mieux ces deux comptés gagnés par la peau des dents Dont Saint François en Estrie.

– La division du vote francophone s’est renforcé pour le PQ comme premier parti ou second parti dans la plupart des circonscriptions par une nouvelle division du vote francophone mais précisément souverainiste.

-Chaudières Appalache, la capitale de Québec et dans d’autres circonscriptions, le PQ est troisième après le PLQ et la CAQ. Pas de division du vote là.

– Entre 14 et 20 comptés maximum perdus par la division du vote pour le PQ malgré la division entre la CAQ et le PLQ mais en déca des sondages. Par la division du vote donc entre PQ et CAQ, PQ et O.N, PQ et QS la plus forte celle ci.

Voici le total de mes observations centrés sur le PQ.

Total : Comptés PQ perdus division du vote :entre 14 et20.

Comptés PQ majorité 5,000 et plus :20

Comptés PQ maj 3,000 à 5,000 et plus :15

Comptés PQ maj 1,000 ou 2,000:17

Comptés PQ 80 à 400 de maj : 2

Notons que sans le Nord du Québec comprenant toute la Gaspésie comprenant aussi sa portion des Îles de la Madeleine, le Saguenay et L’Abitibi, la couronne de Montréal des Laurentides-Lanaudière à la Montérégie qui ont votés majoritairement péquiste n’auraient pu seuls faire la différence. Sans la contribution donc de la couronne de Montréal et le vote déterminant du Nord, ce gouvernement minoritaire n’existerait pas.

Le Nord du Québec dont le Saguenay, le Grand Nord, l’Abitibi et dont spécifiquement aussi la Gaspésie c’est oui définitivement le Nord qui a donné au PQ ses meilleurs résultats en termes de majorité pendant que le même PQ a connu des pertes non négligeables dans la couronne montréalaise face à la CAQ ce qui le prive aussi de majorité de par la percée caquiste pas seulement de par la division du vote souverainiste même si elle reste capitale.

La seule zone du Québec qui est proche de l’état d’être une forteresse pour le PQ ne se trouve que dans le Nord du Québec et que dans la partie la plus à l’Est de l’île de Montréal à partir d’une frontière Ouest-Est si l’on veut qui commence parallèlement à partir des circonscriptions Hochelagua-Maisonneuve et Rosemont jusqu’aux circonscriptions de Bourget et Pointes aux Trembles.

Ailleurs dans le Québec francophone, le PQ connaît des difficultés gravement dans la région de la capitale, la Beauce Appalache, l’Outaouais puis moindrement toujours dans l’ordre, le Bas du fleuve, l’Estrie, le centre du Québec, la Mauricie puis la région du 450 de la grande couronne qui reste la meilleure région pour le PQ après le Nord et l’extrême Est de Montréal.

Le PQ de Marois en connaissant une perte de ses suffrages dans le centre du Québec dont Nicolet-Bécancour, Drummond-BoisFrancs, Trois Rivières au profit de QS et de façon impressionnante au profit de O.N également connaissant la même perte moindrement en Montérégie face aux deux partis souverainistes prouve que sans stratégie d’alliance future des partis souverainistes.
Libéraux ou caquistes prendront le pouvoir plus rapidement que l’on ne croit.

Sans l’éclatement du vote francophone en soi puis l’éclatement du vote souverainiste, jamais, jamais les libéraux n’auraient réussis l’exploit après 9 ans de pouvoir de faire élire 50 députés.

Un avertissement pour le Parti Québécois: le quasi 2% obtenu par Option Nationale dans tout le Québec a fait mal plus qu’on ne pense. Dans Montarville, nouveau compté de Montérégie gagné par la CAQ de F.Legault, O.N a obtenu 877 voix pendant que le candidat solidaire a obtenu 2,010 voix contribuant à la victoire de la candidate caquiste qui a obtenu 16,083 voix contre 14,175 pour la candidate péquiste. Dans Sherbrooke, pourtant circonscription victorieuse pour le PQ; Q.S a néanmoins obtenu 2,586 voix pendant qu’O.N a tout de même obtenu 1,069 voix.

Bref, le gouvernement péquiste pourra difficilement se faire réélire malgré un bon gouvernement si advenant si une politique d’alliance n’est pas en vue. Face à une ADQ rénovée dans la CAQ, Q.S qui poursuit sa croissance, O.N qui luttera pour se maintenir en tant que nouveau parti émergent, le PQ ne pourra que compter difficilement sur ses propres forces.

Parce que le PQ n’aura jamais la puissance du PLQ qui règne dans le West-Island, presque complètement dans l’Outaouais et passablement en Estrie tandis que le PQ de fait n’est profondément ou fondamentalement, ultimement dominant que dans le Saguenay et maintenant la pointe Est de Montréal.

Voilà l’état des lieux électoraux de 2012 au Québec à partir de la performance du PQ.

Pour un grand démocrate comme vous, vous n’êtes pas sans savoir que le nombre d’élus pour la CAQ est disproportionnel par rapport aux gens qui ont votés pour eux. Lacune déplorable pour notre démocratie.

14 comme 14 circonscriptions du Québec à majorité ou moitié francophone qui ont procurés aux députés élus 50% des suffrages et plus. 14 circonscriptions sont très majoritairement non francophones et donnent des supers majorités au PLQ. Ainsi, sur 111 comptés plutôt francophones, 14 seulement ont donnés 50% aux candidats élus, de mémoire dans l’observation, 8 ou 9 autres de ces comptés donneraient 45% et plus aux candidats élus.

23 circonscriptions donc entre 45 et 50% pour les députés élus. Une moyenne de 36% de suffrages pour la majorité des députés élus dans des circonscriptions francophones.

Division du vote francophone à ce point égale un Québec dans son caractère de langue française perdu, suicidaire.

Recomptage dans St François, Laprairie?

Que la CAQ et ON soient nés de la cuisse de Jupiter indique que le PQ était déjà trop à droite et trop frileux de passer à l’action vers l’indépendance pour l’ensemble de ses électeurs naturels.

L’heure est à l’unification des forces de gauche. La vraie gauche. Pas la gauche-droite, ni la gauche- gauche…

En réponse à Bob,

« Et pour se battre sur ses propositions (propositions alléchantes dans leur plateforme) au sein de la population, il ne suffit pas de montrer sa bobine à la télé en période électorale. »

Je sens énormément d’expérience et de résilience.

Montrer sa bobine à la télé n’est pas complètement mauvais, Jean-Martin Aussant n’aurait pas réclamé légalement.

Personne d’autre que Jean-Martin Aussant est mieux placé pour ce faire maintenant, maintenant que Mme Françoise David a été élue et que Mme Marois est première ministre, je salue, mais minoritaire.

Grand bien nous fasse !

Bonjour Monsieur Lisée,

En premier lieu vous remercier pour votre approche unique, détaillée et développée.

Avec des si ( s ) on va à Paris dit-on … on pourra parler autant comme autant des résultats … maintenant on doit vivre avec et les accepter tels qu’ils sont.

En résumé ce que l’on doit retenir de cette élection est l’échec du PQ. Avec ses idées embrouillées le PQ a obtenu des résultats embrouillés. Vive le retour des idées claires !!!

On a parlé du risque de faire reculer le Québec avec un référendum perdant … et bien un référendum perdu par la peau des fesses représente mille fois mieux qu’une élection gagnée par un si faible pourcentage des électeurs.

Ce que je vois est que Madame Marois vient tout juste de faire reculer d’un très grand pas la cause souverainiste … d’ ailleurs ma foi … en parle t-on ces temps-ci dans les journaux …

Triste à pleurer …

Lisée pour Président !!!! ( sincèrement oui oui )

Bien à vous,

Stéphane Bélanger
Lévis

@Stéphane

Pas d’accord. Un référendum perdu, même par la peau des fesses, et c’est la fin du projet souverainiste. Ce serait une troisième prise et il est retiré! D’ailleurs, c’est en partie à cause de cette peur du référendum que le résultat a été si médiocre. Promettre un référendum « coûte que coûte », c’est peut être une « idée claire », mais c’est surtout suicidaire sur le plan électoral (et irresponsable quant au rapport de force du Québec et à la responsabilité devant l’histoire). Sans toute cette histoire de référendums d’initiative populaire qui fut mal expliquée, le PQ aurait peut-être aujourd’hui sa majorité, avec la latitude voulu pour lancer la machine référendaire au moment opportun. Comme le dit Monsieur Lisée, le Québec, dans la situation de faiblesse où il se trouve, se doit de garder son agilité stratégique et ne pas s’attacher les mains avec une stratégie toute écrite à l’avance.

Attention à la division du vote: l’argument s’applique aussi au vote de la droite. Si la CAQ, dont l’idéologie ne se démarque pas beaucoup de celle du PLQ, n’avait pas divisé le vote de la droite… La CAQ est simplement plus présentable que le PLQ… Avec des si, on refait l’histoire du monde!

Par ailleurs, les discrets, pour parler comme Claire Durand, avaient tellement honte de leur parti que la sous-estimation du vote PLQ a pu battre des records…

J’aimerais bien, quant à moi, avoir des ventilations du vote selon les catégories habituelles: classes d’age et de scolarité, langue d’origine, sexe, csp…

« … Un des principaux effets des élections à dates fixes, promises par le PQ et la CAQ, est d’habituer les jeunes électeurs à voter … »

Ces deux partis en modifiant la loi sur ce point pourrait faire d’une pierre deux coups partisans en s’entendant pour remettre à dans 4 ans la tenue de la prochaine élection et en rendant la venue immédiate d’une suite à Jean Charest au PLQ beaucoup moins intéressante pour M. Couillard.

L’électorat québécois se compose de 4 groupes générationnels disons : les quelque 1,5 million de moins de 18 ans qui sont privés d’exercice de leur droit de vote; les quelque 1,75 million de 18-34 qui l’exercent semble-t-il à environ 40 % plutôt qu’à 65-75; les 2,5 millions de 35-54 qui votent à plus de 65-75 %; les près de 2 millions de 55 et plus qui, PLQ aidant, en feraient autant. Ça donne comme âge électoral moyen effectif environ 55-60 ans. Il y a certitude maintenant que les seniors vont laisser aux juniors une Cadillac pas payée, le réservoir vide. Ce sont les juniors qui ont la plus longue espérance de vie. Chercher l’erreur. Il y a ici une sérieuse question d’équité intergénérationnelle dirait Éric Duhaime à considérer.

L’élection que nous venons de vivre démontre que l’électorat québécois est sous-vireur; c’est une expression que les pilotes de course automobile emploie pour qualifier une monture qui ne prend pas la piste là où elle devrait aller pour gagner. Notre électorat est trop lourd de l’arrière. Accordons aux parents, un ou deux, l’exercice du droit de vote de leurs enfants le temps qu’il faut pour rajeunir notre poids électoral. Il serait déplacé de l’enlever au plus de 65 pour atteindre un résultat comparable.

@ François Sarrazin # 71

Qui a décrété qu’après 3 prises on est nécessairement retiré ? La vie politique d’une nation ne peut pas se réduire à un match de baseball.

Quand j’ai participé aux référendums, jamais je n’ai réduit l’exercice à un match de baseball. Il faut cesser d’être réductionniste et simpliste.

C’est évident que si un troisième référendum était perdu, le quatrième serait plus difficile à organiser. C’est également évident qu’on n’organise pas un référendum pour le perdre à moins d’être complètement tordu.

Je réfute donc complètement l’idée selon laquelle perdre un troisième référendum signifierait la mort de la quête de la souveraineté. Cette idée n’est rien d’autre que de la propagande, de la désinformation venant de ceux et celles qui s’opposent à la souveraineté. C’est une campagne de peur.

« Un peuple qui a peur est un peuple qui est dominé. »
[Roch Carrier]

@Denis Drouin

On n’a qu’à regarder l’effet de démobilisation qui ont suivi les deux échecs référendaires pour comprendre que dans les faits, c’est exactement ce qui se passerait si on devait subir une troisième défaite. C’est d’ailleurs pourquoi de très nombreux électeurs ont « zappé » la question nationale. Ils ont peur comme la peste d’un troisième échec car les deux premiers ont fait très mal. Jean-François Lisée a très bien décrit le processus de déconnection par rapport à leurs propres intérêts que cela provoque chez beaucoup de Québécois dans Sortie de secours (2000).

Il y a une limite au nombre de défaites qu’un projet aussi exigeant que l’indépendance peut encaisser. De plus, un troisième « NON » ferait d’autant plus mal que l’on partirait de 49,4%. Il y aurait donc nécessairement une stagnation voire un recul alors qu’en 1995, on partait de 40,4%. Il était alors beaucoup plus « facile » de progresser. Le simple fait qu’après 17 ans nous soyons encore aussi loin d’un troisième référendum est en soit la preuve que les conséquences d’une autre défaite seraient terribles. C’est bien pourquoi il y a systématiquement moins d’appuis à un référendum qu’à la souveraineté comme telle depuis 1995.

PLQ : 2008 1 366 046
PLQ : 2012 1 360 965

PQ : 2008 1 141 751
PQ : 2012 1 393 765

ADQ : 2008 531 358
CAQ: 2012 1 180 261

QS: 2008 122 618
QS: 2012 263 120

Depuis 3 ans et demi, c’est le taux de participation de 74,59% plutôt que de 57,43% qui a permis la défaite du gouvernement libéral parce que le vote en suffrages du PLQ en passant de
1 366 046 à 1 360 965 de 2008 à 2012 n’a connu qu’une baisse de 5,000 voix.

L’augmentation brute de voix individuelles nouvelles a définitivement fait perdre le pouvoir aux libéraux mais de peu, de très peu. Étant donné que la CAQ contrairement à l’ADQ a su atteindre presque 600,000 nouveaux électeurs dont certains se sont révélés déterminants dans la capitale de Québec malgré ces milliers de votes gaspillés pour quand même défaire la moitié des sièges libéraux ayant contribué à procurer 66 députés au PLQ en 2008. Parce que si l’ADQ a obtenu en 2008, 531,358 voix, la CAQ a réussi à atteindre il y a une semaine, 1,180, 261 voix.
L’autre moitié de sièges perdus pour les libéraux provient du Nord du Québec et précisément de Sherbrooke en Estrie au profit du PQ cette fois. Toutefois contrairement à la CAQ, le vote péquiste s’est caractérisé dans cette élection par essentiellement sa fidélité autour d’un bloc de 31% et plus puisque de 2008 à 2012, le gain net en nouveaux électeurs pour le PQ se traduit par le chiffre de 250, 000 électeurs et des poussières absolument nécessaire pour battre les libéraux à Sherbrooke le comté du premier ministre prendre l’Abitibi au complet, un siège au Saguenay et trois dans la grande région de la Gaspésie d’autant il faut le répéter, que les libéraux ont seulement perdu par rapport à 2008, 5,000 voix d’électeurs dans l’élection du 4 septembre!

Si les libéraux n’ont pas retrouvés leurs 1 771, 858 voix de 1998 ou celles de 1 755, 863 de 2003 tout comme le PQ ses 1 744 240 voix citoyennes de 1998.
Les deux partis dominants n’en connaissent pas moins une résistance ou résilience envers les nouveaux partis malgré qu’elle soit relative et qu’en fait c’est surtout le PLQ qui maintient un bloc solide d’électeurs obtenus à travers la sollicitation des personnes âgées dans les CHLD et par l’instrumentalisation de toutes les peurs sans scrupules ni vergogne comme celle de la souveraineté référendaire sans oublier le vote anglophone.

Pour être précis, le PQ entre 2008 et 2012 est donc passé de 1 141 751 voix à 1 393 765 suffrages.
Face à la CAQ et autant face à QS d’une façon, le PQ n’a pu atteindre 300,000 nouveaux électeurs et plus par une diminution supplémentaire de l’abstention et par la récupération de la majorité des 141,000 nouveaux électeurs de QS par rapport à 2008. QS ayant passé de 122,618 voix à 263,120 voix.

En examinant les voix directement dans les partis établis en 2008 (la CAQ est la suite de l’ADQ) comme en 2012 sans passer par la lecture des pourcentages qui ne dit pas tout. Cela donne une lecture qui n’annule pas les pourcentages des partis mais qui en rapport avec le taux de participation de 74% donne un autre aperçu qui fait deviner un vote plus fort des jeunes pour le PQ, QS et O.N comme d’un vote féminin un peu plus accentué cette fois pour P.Marois tout en faisant comprendre comment les libéraux en termes de voix brutes en sont presque au même niveau qu’en 2008 profitant bel et bien de la division du vote francophone souverainiste pour faire élire 50 députés tout en perdant le pouvoir.

Perte du pouvoir d’abord par la victoire caquiste dans Québec qui paradoxalement fait gagner le PQ minoritaire malgré le rejet majoritaire marqué des Québécois de la capitale pour le PQ!

En gros, l’éclatement du vote dans un type de scrutin uninominal pur qui ne connaît pas 20% de distribution de sièges par une proportionnelle cela peut donner un tiers de députés, un tiers et un autre tiers de députés pour trois partis comme presque en 2007 ou autrement cette situation de deux blocs de presque 50-50 députés chacun dont la quasi marge donne 21 autres députés tirés de deux partis différents. Résultat aussi d’une absence de raz de marée ou tsunami pour un parti et son chef.

L’avenir ressemble à quoi avec ce type de résultats? Pendant que la division du vote entre les deux partis de droite fédéralistes peut s’accroître ou au moins se maintenir, la solution passe par une alliance entre les partis les moins réactionnaires, anti sociaux, anti nationaux à moins que la guerre des égos ne fasse sa loi.

Ça date déjà du 9 septembre, on est le 16. On imagine que la rédaction de vos lettres de créance prenne du temps, mais le sevrage est un peu brutal.

La division des votes n’est peut-être pas l’idéal, stratégiquement parlant pour un parti politique, mais pour la santé d’une démocratie, moi je la préfère. Si l’on s’entend que la concentration des médias, des communications, des usines à papier, du contrôle du prix, du pétrole, etc., aux mains de quelques acteurs est néfaste pour la collectivité, il en est de même pour la concentration du politique selon moi.