Karl Bélanger a travaillé pendant près de 20 ans sur la colline parlementaire à Ottawa, notamment à titre d’attaché de presse principal de Jack Layton et de secrétaire principal de Thomas Mulcair. Il a ensuite agi comme directeur national du NPD avant de mettre fin à sa carrière politique à l’automne 2016. En plus d’agir en tant que commentateur et analyste politique à la télé, à la radio et sur le web, Karl est président de Traxxion Stratégies.
Le nom d’Amira Elghawaby vous était probablement inconnu il y a quelques jours à peine. Avec raison.
Chroniqueuse pigiste, militante des droits de la personne, celle qui a tout récemment été nommée représentante spéciale du Canada pour la lutte contre l’islamophobie a également travaillé dans le milieu syndical canadien, en arrière-scène. Mais voilà qu’elle se retrouve au cœur d’une tempête politique qui marque la rentrée parlementaire autant à Ottawa qu’à Québec. Les demandes d’excuses, de démission, de congédiement pleuvent, et on se déchire la ceinture fléchée à qui mieux mieux. Comme entrée en matière à un nouveau poste, ce n’est pas réussi.
Ce dossier met surtout en relief la division qui existe entre la perception de la laïcité au Québec et dans le reste du Canada.
À la base de la polémique se trouvent des propos qu’Amira Elghawaby a tenus en 2019 et qui caricaturent le courant de pensée laïque québécois, celle-ci ayant déclaré que la majorité était « [influencée] non pas par la primauté du droit, mais par un sentiment antimusulman ». Des propos inacceptables et intellectuellement paresseux, comme les innombrables chemises déchirées cette semaine le rappellent. En 2013, Mme Elghawaby disait déjà que les Québécois étaient à l’avant-garde du retour d’un phénomène de « peur de perdre la pureté — la pureté du sang, la pureté de la race, la pureté des traits nationaux, des valeurs et des liens ». Difficile de voir là quelqu’un qui « contribuera à promouvoir le respect de l’équité, de l’inclusion et de la diversité, » comme l’a affirmé le premier ministre fédéral, Justin Trudeau.
Elle a fini par s’excuser mercredi, après plusieurs jours dans la tourmente, se disant « extrêmement désolée de la façon dont [ses] mots ont été reçus, de comment ils ont blessé les gens au Québec ». Des excuses immédiatement jugées insuffisantes par le gouvernement de François Legault, drapé dans son fleurdelisé, qui ne laissera pas Justin Trudeau tourner la page si facilement. Parce que dénoncer le mépris du Québec, la Coalition Avenir Québec l’a bien compris, c’est payant politiquement. De toute façon, Justin Trudeau lui-même a choisi de ne pas tourner la page. Il aurait pu reconnaître que la nomination d’Amira Elghawaby était une erreur et passer à autre chose. Il a préféré la défendre passionnément.
Il faut dire que de sacrifier une musulmane militante pour apaiser les nationalistes québécois n’aurait pas été bien reçu dans les milieux progressistes urbains, qui sont névralgiques pour les libéraux. Le chef du NPD — qui courtise le même électorat — s’est positionné rapidement en affirmant qu’Amira Elghawaby était une victime en tant que femme racialisée sur laquelle tout le monde s’acharne. Pour Jagmeet Singh, Mme Elghawaby n’a pas à démissionner : elle a clarifié sa position en soulignant que l’islamophobie était présente ailleurs qu’au Québec. Fin du problème à ses yeux.
Justin Trudeau aurait pu éviter cette crise politique en faisant ses devoirs avant la nomination, pour s’assurer que le passé de la nouvelle représentante n’allait pas nuire à sa mission de lutter contre l’islamophobie. C’est raté et, malheureusement, ça pourrait avoir l’effet contraire.
Dans les coulisses du Parlement, on montre du doigt le ministre Ahmed Hussen, responsable de cette nomination, qui n’en est pas à son premier faux pas dans sa bataille pour la diversité et l’inclusion — il avait entre autres tardé à couper les liens du fédéral avec le Community Media Advocacy Centre, une organisation de lutte contre le racisme, financée par son ministère et dont le consultant principal avait publié une série de messages sur Twitter sur les « suprémacistes blancs juifs
».
Mais au-delà de la performance de ce ministre, le malaise est palpable chez les libéraux fédéraux, notamment auprès des ministres québécois Pablo Rodriguez et David Lametti.
On pourrait croire qu’Amira Elghawaby n’est que le plus récent épisode du feuilleton du débat sur la laïcité qui divise le Québec et le reste du Canada — une autre illustration des deux solitudes. La question me semble toutefois beaucoup plus complexe.
Si l’appui à la laïcité est majoritaire au Québec, il est loin de faire l’unanimité, particulièrement sur l’île de Montréal. Ce n’est pas pour rien que la députée libérale Jennifer Maccarone a déclaré que la « CAQ démontre encore une fois une rigidité sans nom et un manque d’humanité en ne soutenant pas la nomination de Mme Elghawaby », au grand déplaisir du chef intérimaire Marc Tanguay, qui aurait aimé mieux ne pas avoir eu à gérer cette dissension (elle a fait son mea-culpa le lendemain, de son propre chef, sans doute !).
Ce n’est pas pour rien non plus que Québec solidaire a refusé d’appuyer la motion de l’Assemblée nationale réclamant que Justin Trudeau mette fin au mandat d’Amira Elghawaby (même si QS a dénoncé les propos de celle-ci). Manon Massé a même parlé d’un manque de sensibilité de François Legault dans le dossier.
Il y a aussi des nuances dans les positions au Canada anglais. Il est faux de prétendre que les Canadiens hors Québec s’opposent tous au concept de la laïcité. Selon un sondage Léger d’avril 2019, l’adoption d’une loi 21 par les autres provinces recueillait l’appui de plus du tiers des électeurs à l’extérieur du Québec, atteignant un sommet de 42 % en Ontario. Il n’est donc pas surprenant que le conservateur Pierre Poilievre ait été le premier chef à demander à Justin Trudeau de destituer Amira Elghawaby. Yves-François Blanchet, du Bloc québécois, a plutôt réclamé une rencontre, histoire de construire « une compréhension de la différence » — rencontre qui a d’ailleurs mené aux excuses d’Amira Elghawaby (mais pas à son absolution de la part du chef bloquiste).
En ce sens, Blanchet a raison. L’incompréhension est profonde dans le dossier de la laïcité, et ce, depuis les premiers accommodements raisonnables et tout le processus politique et juridique qui en a découlé. L’autorisation aux policiers sikhs de la GRC de porter le turban plutôt que le chapeau Stetson, en 1990, avait soulevé un tollé partout au pays.
Ont suivi dans les années 2000 le jugement sur le port du kirpan, Hérouxville, la commission Bouchard-Taylor. Puis le projet de loi établissant les balises encadrant les demandes d’accommodement, le vote voilé, la charte des valeurs, la loi sur la neutralité religieuse, la disposition de dérogation pour contourner la Charte canadienne des droits et libertés. Et j’en passe. Si c’était si simple, on n’en parlerait plus depuis longtemps.
Pour la CAQ, cette affaire arrive à point nommé, coupant l’herbe sous le pied du Parti québécois, qui avait le vent dans les voiles depuis l’élection. La CAQ peut tirer la couverture nationaliste de son côté, et François Legault ne se gêne pas pour présenter Justin Trudeau comme l’ennemi du peuple du Québec et se dresser en rempart devant cette énième « attaque frontale ».
À l’inverse, l’affaire Elghawaby survient à un mauvais moment pour Justin Trudeau, qui semblait avoir retrouvé un peu d’épine dorsale en affirmant l’intention de son gouvernement d’intervenir à la Cour suprême concernant la loi 21. Il en avait rajouté dans une entrevue accordée à La Presse, en ouvrant la porte à un renvoi à la Cour suprême sur l’utilisation péremptoire de la disposition de dérogation. Mais la nomination d’Amira Elghawaby pourrait avoir affaibli sa position, au Québec comme au sein de son propre caucus.
Le vrai problème qui agit dans les deux sens…
« la culture agit directement, profondément et de manière durable sur le comportement »
« On ne peut pas enseigner la culture comme on enseigne le langage »
Citation de: Hall,Edward T. « Le langage silencieux. » Éditions du Seuil, 1959
L’article viens de dire que même au Québec dans le monde civilisé, la loi 21 n’est pas vue de façon positive. Aussitôt que les gens ont accès à une éducation supérieure, ils ne l’appuient pas.
Monsieur vous faites définitivement fausse route. C’est justement l’accès à l’éducation supérieure qui permet au gens de comprendre la nécessité de la loi 21. Les valeurs d’une société, c’est très différent des croyances religieuses.
Le langage utilisé par cette femme me rappelle la réaction qu’on obtient souvent lorsqu’on a affaire au service à la clientèle d’une l’entreprise: au lieu de dire je m’excuse d’avoir commis X erreur, on dit je regrette que vous vous sentiez offensée. Ainsi on rend la victime responsable. C’est génial!
Attention, le fond de cette histoire c’est la manipulation éhontée de la notion de racisme et le Quebec bashing qu’on retrouve dans le ROC.
D’abord, l’islam est une religion, pas une race et une grande partie des musulmans sont de race blanche si on se fie à la notion de race. Ce qui est visé par la loi 21 c’est le port de symboles religieux et cela n’a absolument rien à voir avec le racisme mais tout à voir avec l’étendue des droits des confessions religieuses protégées par la constitution. Quand on amalgame la religion avec race, on en arrive à des extrêmes d’un côté, comme ceux qui attaquent les femmes portant un hijab dans un lieu public, ce qui est carrément un crime, et de l’autre quand on accuse tout un peuple d’être préoccupé par la «pureté de la race» et qu’on l’accuse d’islamophobie.
Mme Elghawaby est issue de cette mouvance torontoise qui se complaît dans le Quebec bashing à chaque occasion où on peut casser du sucre sur cette province indisciplinée qui a le front de se croire distincte. C’est vrai qu’on trouve aussi ce malaise de ce côté-ci de la rivière des Outaouais alors que l’on se sent souvent supérieurs aux autres en matière d’environnement et de culture alors que notre société n’est ni meilleure ni pire que celle du Canada anglais. D’ailleurs si on parle d’une opinion négative de l’islam, les résultats des sondages sont sensiblement les mêmes ici que dans le ROC, surtout depuis 2001 et les attaques terroristes au nom d’Allah qui ont suivi.
Finalement, Mme Elghawaby est une personne aux qualités indéniables mais elle n’aurait jamais du avoir été nommée à un poste où il est important de reconnecter les gens avec l’islam pacifique, l’islam de tous les jours. Elle a démontré une incapacité à analyser froidement les situations et à en tirer des conclusions fondées sur les faits et non sur les préjugés et les stéréotypes. Les musulmans eux-mêmes ont des idées très variées sur le port du voile et sur leur religion et une personne neutre aurait pu faire progresser la société québécoise mais jamais Mme Elghawaby ne pourra relever ce défi compte tenu de son radicalisme au sein même de la communauté musulmane et canadienne anglaise.
Son mandat au Québec est foutu malgré la lettre d’une trentaine de penseurs, surtout de la mouvance anglo-canadienne, et elle pourra consacrer ses efforts à améliorer les rapports entre musulmans et la société dominante dans les autres provinces – c’est déjà un gros défi.
Quant au PM Trudeau, il est l’auteur incontournable de cette débâcle très prévisible et il est certain que cet incident causera une tache indélébile sur la popularité des libéraux fédéraux au Québec. C’est du pain béni pour les conservateurs qui pourront capitaliser sur cette erreur monumentale d’un PM qui se dit québécois mais qui l’a tellement mal compris. Malheureusement, Mme Elghawaby se retrouve la victime directe de l’incurie libérale à Ottawa et sa réputation en a pris pour son rhume ici, au Québec. Le prix de consolation pour elle c’est de savoir que dans les milieux anti-Québec du ROC elle est devenue une star!
Très bon condensé de situation de NPierre. Mme Elghawaby est le symptôme de ce mouvement woke anti-Québec dans le ROC multiculturel.
Même en faisant abstraction de l’aspect inconciliable du principe de laicité dans la société québécoise avec la primauté de la religion dans le Canada anglo-saxon, la nomination de madame Elghawaby est une preuve de l’impérialisme culturel et du mépris de la culture québécoise par la gouvernement libéral du Canada. Premièrement, créer un groupe de défense d’une religion en particulier, c’est en soi même de la discrimination. Deuxièmement, nommer une militante de cette religion comme présidente de ce groupe, c’est enlever toute crédibilité aux travaux qui seront faits.
On réalise qu’une certaine frange activiste du ROC (rest of Canada) fait tout son possible pour élever la religion au dessus de tous les autres droits et libertés et ceci contre la Charte des droits et libertés tout en se servant de cette Charte.
Des études objectives dirigées par une ou un président d’un groupe contre la discrimination devraient examiner en profondeur les atteintes à la liberté de conscience et à l’égalité des hommes et des femmes, ainsi que la coercition morale et la violence psychologique exercées par un grand nombre de religions et en particulier les religions chrétiennes, musulmanes et juives.
Tellement bien dit Dominique Lefebvre. Votre propos rencontre mon opinion. J’en suis ravie.
La loi 21 encadre la publicité religieuse indirecte faite par les personnes en autorité, en abolissant le port de symboles religieux par ces derniers. Mais Mme Elghawaby est en position d’autorité dans son nouveau poste. Bien que les ministres ne soient pas touchés par la loi 21 au Québec, on peut voir dans la nomination de cette femme musulmane portant un hidjab un geste politique fort contre l’esprit de la loi 21.
Si elle voulait vraiment se montrer crédible aux yeux des québécois, si elle voulait vraiment engager un dialogue contre l’islamophobie, un geste intelligent de sa part serait d’abandonner son hidjab, pour montrer qu’elle n’appartient pas à une frange fondamentaliste de l’Islam, qui considère les femmes comme subordonnées aux hommes. Il ne fait pas oublier que les bases de l’islam sont très critiquables : cette religion est porteuse de plein de discours haineux envers les apostats et les non musulmans.
Par ailleurs, un tel abandon de ce bout de tissu pourrait être vu comme un support à ces iraniennes qui se battent pour l’enlever.
Quant à l’islamophobie… il fait bien faire la distinction entre la critique des religions et la haine des personnes. L’un n’entraine pas l’autre. On doit respecter ceux qui pensent différemment de nous, mais ça ne veut pas dire qu’on ne devrait pas analyser de façon critique leurs croyances et leurs dogmes.
Michel Belley, Sceptiques du Québec
Dans un Québec laïc, cette femme symbolise le summum de l’auto-discrimination.
Ce texte n’est pas inintéressant. Mais son auteur confond constamment appui à la laïcité et appui à la loi 21. Il s’agit pourtant de deux choses bien différentes. La plupart des gens sont en faveur de la laïcité, que ce soit au Québec ou dans le reste du Canada. Encore faudrait-il savoir de quelle laïcité il s’agit : ouverte ou fermée? On peut être pour la laïcité, c’est mon cas, sans pour autant s’attaquer à la liberté de religion. D’autant qu’il n’y a pas péril en la demeure.
Deux solitudes, deux blocages.
Deux vues, deux aveuglements.
Autant le « Canada » ne voit pas les Québécois français, leur historique;
autant le Québec français s’avère incapable de comprendre comment il
se fait qu’on ne puisse, au Québec, comprendre que la loi 21 comportait
un excès, sans lequel cette « Tempête » ne serait jamais advenue ou en
tout cas qu’eût été plus qu’incongru et malvenu d’monter ça en épingle…
L’excès Q en question ayant été d’avoir inclus les enseignantes comme
‘personnes en autorité’ ne pouvant plus arborer de signes religieux au
secteur public.
Qui, en effet, peut convaincre et démontrer que s’avère plus préjudiciable
pour de tout petits de se voir exposés à un fichu sur tête d’enseignante
que d’n’en pas avoir d’enseignante ?
Or est-ce, exactement, cela qui se joue en ce moment;
qui se jouait déjà, il y a quatre ans; et qui se jouera encore pendant quelque
temps; i.e. le temps qu’il y ait suffisamment d’enseignantes dans le réseau
pour que n’ait-on plus besoin d’embaucher des non qualifiés pour enseigner.
Qu’il s’avérait excessif d’aller jusqu’à inclure des enseignantes dans l’Interdit
cela se voyait d’emblée crûment en ce que ni Mtl ni les députés montréalais
n’étaient d’accord avec cette loi; alors qu’est-ce essentiellement là que ça
se passe.
Point d’« ‘islamophobie’ », aucune, en ladite loi ? Laquelle s’applique à toutes
également ? Toutes religions confondues ?
Allez-y voir. Comptez… Écoutez…
Laissons là ‘chicane’ sur mots ou concepts; laissons là « ‘l’islamophobie’ ».
Regardons seulement.
QUI cela ‘impacte’-t-il, cette loi ?
POURQUOI tenait-on mordicus à la promulgation de telle loi ?
Rép. à dernière question : un p’tit malin, analyste futé, a opiné
qu’n’avait été du fichu fichu, il n’y en aurait même pas eu de loi.
Et c’est vrai.
Quant à qui sont touchées, comptez et ne pourrez-vous ne pas
constater qu’il y a, au total, plus de dix fois plus de musulmanes
touchées, que pour l’ensemble de toutes autres religions réunies.
Si bien qu’une maudite chance que ça ne visait pas une religion +
qu’une autre ou que d’autres… Qu’eût-ce été, en le cas contraire?
Enfin, s’en trouve, parfois, n’appréhendant pas de la dire tout haut
« la vérité » (à laquelle en appelait ici M. Fournier hier à ce propos).
Lors de la commission parlementaire sur le sujet, un Guy Rocher
(grand approbateur devant l’Éternel de cette loi), sera venu dire
que ce pourquoi une loi de la sorte s’imposait, c’était parce qu’il
y avait « inégalité » entre religions, au chapitre de leur visibilité
en raison, justement, d’c’fameux fichu fichu, qui « enterrerait »
(l’expression n’était pas sienne) tous autres signes du fait d’un
surnombre trop manifeste, apparent, engendrant « inégalité ».
Alors, voilà. C’est ça qui est ça.
Jamais, jamais n’avait-il été légiféré, au Québec, à propos de
du religieux. Pas même au cours de la Révolution tranquille
où, alors, tout s’était fait tout seul, sans loi contraignante
aucune.
Puis est arrivé « ‘ça’ »… Considéré « dépassant » / « trop ».
Les compagnies dépensent des milliards de dollars en publicité affichée sur des panneaux. Est-ce qu’elles dépensent cet argent pour rien?
Parce que penser que les symbôles religieux ne sont pas efficace comme publicité pour une religion, c’est la même chose que dire aux publicitaires qu’ils dépensent leur argent pour rien.
Et la publicité des religions, par des professeures, ça sert à quoi? À faire croire aux jeunes que dieu existe, que Muhammad est son prophète et que la religion est bonne.
Cette publicité n’a pas sa place dans les écoles, et surtout pas de la part des professeurs, enseignants et gardiennes d’enfants. Tout comme un professeur ne peut pas faire de prosélytisme politique, il ne devrait pas non plus faire de prosélytisme religieux.
Finalement, je vous recommanderais fortement d’étudier l’Islam. Ce n’est pas une religion comparable au catholicisme. Ces principes vont trop souvent à l’encontre de l’éthique développée et acceptée dans les sociétés développées.
Réveillez-vous!
« Réveillez-vous! », c’est un magazine — (et une maxime) — des Témoins de Jéhovah, ça… 😉
De fait, je ne connais pas exhaustivement l’Islam; mais le Coran, si.
Assez pour savoir que le voile n’y est aucunement prescrit; alors qu’en
la religion chrétienne (christianisme), oui…, là, formellement! (I Co 11).
Le Québec n’est pas l’Iran ou l’Afghanistan.
En garderie, loin de ne pas y être à sa place, le voile peut y faire office
d’apprentissage…
en reflétant le monde extérieur à ‘garderie; comme Passe-Partout, quoi.
Ne pourrai-je être d’accord avec l’interdit d’affichage de signes religieux
à l’école que lorsqu’y aura-t-il suffisamment d’enseignantes pour le faire.
A-t-on vu, en effet, abondance d’enfants pleurer pcq n’ayant pas de prof
ou trois, quatre, cinq enseignantes différentes, même semaine;
en a-t-on vu ne plus vouloir aller à l’école, en raison de cela;
mais plus que rarissimes sont ceux effrayés, traumatisés ou
dérangés à vue de simples fichus / s’en balancent ti assez !…
L’autre titre, avant-hier, ici, sur ce même sujet, débutait (en intro), aussi significativement qu’intéressamment, par :
« Les débats sur la place de la religion dans la société laissent souvent tout l’espace aux émotions, et aucun aux faits. »
et la conclusion de l’auteur était :
« Dépeindre les Québécois comme des islamophobes n’est pas seulement un outrage à la nation (comme l’ont affirmé certains), mais également une insulte à la vérité. »
Quoi de plus approprié qu’en appeler ainsi aux « faits » et à « la vérité »
en lieu et place d’« émotions »
là où n’y aurait-il eu que des « pas d’opinions », qu’ « émotions » jadis ?
Et « vérité » à laquelle ne saurait-on atteindre que moyennant « débat »
dixit ‘MAD DOC Barrette’, ici même aussi, il y a une douzaine d’années :
« Du débat naît soit la vérité, soit un compromis raisonnable.
Mais pas de débat, pas de vérité. »
Cela dit, au pays où le débat n’existe pour ainsi dire pas, étant considéré
‘chicane’… N’est-ce pas?
On voudra bien admettre que « les ‘autres’ » seraient souvent ‘pas fins’
vis-à-vis du Québec français
mais quid du Québec français lui-même eu égard à soi-même ou par
rapport au reste du monde ?
Ce week-end, le ‘Journal’ présente deux chroniques assez éloquentes
où en l’une, le chroniqueur dit que le Québec se définirait tjrs par ‘non’
où en l’autre, le chroniqueur se dit outré, à l’extrême, de ce qu’aucun
Québécois ou francophone ne figure au match des Étoiles de la LNH.
Pourquoi, comment se fait-il qu’on soit, quasi tjrs, au Québec français
dans une sorte de culture d’indignation-dénonciation ou de ressentiment
plutôt qu’en mode affirmation (positive), au lieu d’être tjrs en «nonisme»? **
Ah, c’est arrivé, déjà, qu’on le fût – ‘affirmatifs’ -, lors de la Révolution tranquille
ainsi qu’au lendemain de la Victoire du PQ de 1976 avec la loi 101 du doc Laurin.
Mais là encore n’en était-on pas à ‘se défendre’ de?
De la religion, puis de l’envahissement anglophone.
Exception faite de Maurice Richard, nos héros, de tout temps, comptent
éminemment plus d’agents de défaite, de perdants, que de gagnants;
incluant le plus illustre et aimé d’entre eux, René Lévesque.
Céline Dion? Ne compterait pas au nombre des chanteuses les plus
valeureuses de l’heure. Et c’est vrai. Sa voix, extra+, n’en a pas fait
une «personnalité» de la chanson. Comme l’excellence de Maurice
Richard ne le qualifiait pas pour que le pont Champlain fût nommé
à son nom…
Bref, notre nation en serait une bcp d’ostinations,
de crispation identitaire religieusement marquée
au point d’en oublier l’essentiel qui est le français.
La langue n’est pas qqch secondaire relativement
à l’homo quebecensis.
Laurin, lui, l’avait bien compris.
Qu’est-ce ceci et non cela l’Important.
À partir du moment, en effet, où le français mourra
là, oui, c’en sera fait de notre être, de notre culture.
Ce n’est pas rien la langue et la culture françaises..
C’en sont de grandes, très très grandes, éminentes.
Or, pour que demeure le français au Québec, faudra
le parler, imaginez-vous;
faudra… l’apprendre = apprendre à le parler, l’écrire,
l’aimer, en être fiers (porteurs et locuteurs).
Tel n’est pas le cas actuellement.
Le français québécois ‘dépérit’ pcq le Québécois
français n’intéresse ou ne séduit pas en français.
Trop « complexe » le français? (Qu’est-ce) QUI
empêche de le rendre moins « complexe » tout
en en conservant le sens, l’esprit, le prix, l’âme?
Bref, le jour où aura-t-on appris à discourir en la
langue « du ‘pays’ », intéressamment; ce jour-là
en aura-t-on moins à passer en lamentations au
sujet de-du religieux passé date ou ‘pas rapport’.
** Le nonisme Q évoque assez bien le stade anal
ayant lieu à 2 ans, qui en est un d’«opposition»