Sentez-vous la vague verte ? Non, non, pas un problème d’algues : un engouement pour l’environnement.
Même la CAQ se prend pour Greenpeace. Ce dimanche, François Legault a conclu le conseil général de son parti en promettant d’électrifier à peu près tout ce qui bouge. Les bâtiments vont être électrifiés, les entreprises vont être électrifiées, le transport va être électrifié… Legault était un vrai Oprah de l’électricité. « You got de l’électricité, you got de l’électricité, pis you aussi you got de l’électricité ! » On raconte même que le troisième lien va être construit entièrement en électricité.
Parallèlement, on assiste à une montée du Parti vert au Canada. Lui qui était à 6 % des intentions de vote au début de l’année, le voici rendu à 10 %. Je sais pas quel compost mange Elizabeth May, mais ça marche.
Serait-ce donc le temps d’enfin parler du Parti vert ? Je le crois, et c’est pourquoi je vais consacrer la présente chronique entièrement au Parti vert. On ne va parler que du Parti vert.
Mais, oh… attendez… on m’apprend à l’instant que Maxime Bernier vient de faire quelque chose. Qu’est-ce qu’il a fait encore ? Il a choisi un œuf dans le vinaigre comme candidat à Québec ? Ce serait déjà mieux que ce qu’il annonçait la semaine dernière.
Il a dit quoi !? « S’il y a un gouvernement du Parti populaire, il y a un risque — un beau risque — qu’il y ait un débat sur l’avortement. »
Ben non, il ne peut pas être sérieux. Un « beau risque », c’est commander un risotto au restaurant. Tu ne sais jamais s’il va être réussi ou pas. C’est un peu excitant.
L’interdiction de l’avortement, ce n’est pas ça. Se demander s’il y a moyen de faire de l’argent en investissant dans une compagnie de cintres, en 2019, ce n’est pas un beau risque.
Bernier accuse les médias de déformer ses propos et d’inventer des « pseudos controverses ». Il m’est d’avis que si ce que tu reproches aux journalistes, c’est qu’ils te citent, le problème c’est toi. Pas les journalistes.
Ceux qui me suivent sur les médias sociaux, et même dans la vraie vie, le savent : je parle de Maxime Bernier chaque fois qu’il dit quelque chose qui n’a pas de bon sens. J’en parle donc à peu près une fois par jour.
Quand je le fais, un commentaire revient sans cesse : « Pourquoi tu lui donnes une tribune ? On ne devrait pas plutôt l’ignorer ? »
Ma réponse est toujours la même : j’en parle parce que ce qu’il dit n’est pas normal, et je ne veux pas que ça le devienne. Bernier est un politicien élu, et les chances sont bonnes qu’il soit réélu.
Ce. N’est. Pas. Normal.
Pour ne rien manquer de l’actualité politique, écoutez Esprit politique, un balado présenté par Marie-France Bazzo, avec Alec Castonguay, Philippe J. Fournier et Mathieu Charlebois… et un invité différent à chacun des épisodes !
« Parlez-en en bien, parlez-en en mal », je ne crois pas à ça. Demandez à Éric Salvail s’il était content qu’on parle de lui en 2017. Je pense au contraire qu’en politique, le silence peut parfois être le meilleur ami du politicien. Pour Justin Trudeau, par exemple, les problèmes commencent généralement quand on commence à lui parler, entre deux photos.
Le Parti vert s’est rendu à 10 % d’intentions de vote alors qu’on ne parle pratiquement pas d’eux. Qui sait, peut-être que si on parlait d’eux, ils seraient restés à 6 %.
On me dit aussi que je devrais être rassuré que le Parti populaire ne ramasse que 3 % des voix au Québec. Vraiment ?
Si j’invite 100 personnes à mon mariage et que j’apprends qu’il y en a trois dans la salle qui sont d’accord quand Ken Pereira dit que des extraterrestres pédophiles engagés par George Soros ont financé la campagne de Hillary Clinton, je ne suis pas rassuré !
Alors je vais continuer à parler de Bernier. Je ne lui consacrerai pas toujours des chroniques au complet, mais je ne fermerai pas les yeux devant un politicien (élu !) qui tente d’importer le pire de la politique ici, à grands coups de phrases codées pour ne pas qu’on puisse dire qu’il est sexiste, intolérant ou même dangereux.
Je ne peux pas, parce que je sais que ceux à qui il veut parler comprennent très bien. C’est subtil comme d’épeler un mot pour ne pas que ton enfant comprenne. « Il serait temps que Simon aille au l-i-t. Au Parti populaire, on n’aime pas beaucoup les é-t-r-a-n-g-e-r-s. »
Et finalement, j’aimerais dire qu’on est tous responsable de ce qu’on décide d’amplifier. Vous avez le choix de partager ou pas sur Facebook. Si vous trouvez qu’on parle trop de Bernier, n’en parlez pas.
Et soyons sérieux : si je faisais vraiment un texte sur le Parti vert, personne ne le partagerait.
Vous êtes bien chanceux les journalistes, vous, d’avoir une tribune comme vous avez pour étaler votre vérité sur la place publique. Votre vérité que vous considérez évidement comme ‘’LA’’ vérité.
Sans enlever le droit à une femme de tuer l’enfant qui est dans elle si elle le désire, il y a des gens qui pensent, à mon avis avec raison, qu’il est grand temps que les enfant non nés soient reconnus en tant que tel, et qu’ils arrêtent d’avoir le statut de déchet qu’ils ont actuellement dans notre société, dite, moderne.
Aussi, veuillez indiquer à votre dirigeant informatique que pour laisser un commentaire dans votre système, ce n’est pas facile. Il y a des ‘’bugs’’ qui se doivent d’être corrigés.
Mathieu Charlebois dans une chronique sans sens ni tête …
Soit écrire des sottises pour pour insinuer des velléités , une perte de temps pour les lecteurs
qui espèrent mieux de l’actualité…
Comme l’écrivît Jean Cocteau en son temps : « Il n’est pas de chef-d’œuvre sans ambiguïté : il faut laisser quelque chose à penser au lecteur. »
Je ne sais si ce panégyrique que nous offre aujourd’hui Mathieu Charlebois, lequel mêle avec une habileté inégalée : les verts, Maxime Bernier, le débat sur l’avortement et ces « aliens » (E.T.) qui comme l’on sait, sont un peu partout… pour nous envahir bientôt !
Je ne sais si dans sa verve habituelle avec laquelle il s’est une fois de plus absolument surpassé…. Si ces propos constituent un chef d’œuvre d’ambiguïté qui devrait être placé « religieusement » au Temple de la renommée de l’art journalistique ou s’il faut se moquer de ce texte iconoclaste qui révèle plus les carences affectives de l’auteur et non point d’un talent particulier pour aborder des sujets sérieux avec humour, légèreté et comme il convient de l’esprit.
Alors je dois dire que le lecteur que je suis ne sait vraiment que penser. Là s’arrête sans doute cette forme alambiquée que par grandeur d’âme j’avais voulu prendre initialement pour quelque chef d’œuvre qui ne nous soit pour le moment pas encore entièrement et pleinement révélé.
Merci pour ce rappel que ce n’est pas normal que Bernier et autres conservateurs purs et durs aient autant d’échos au Canada. Inquiétant qu’il y ait encore plusieurs nostalgiques du passé. Ils ont oublié pourquoi on a évolué, oublié les broches à tricoter qui ont tué tant de femmes et de futurs bébés, les quasi lynchages des « étranges », et autres travers de la société religieuse, coincée et inégalitaire d’avant les années 70.