Enfin, une politique de l’interculturalisme

Le Québec se targue d’avoir élaboré un modèle d’intégration — l’interculturalisme — en principe différent du multiculturalisme canadien. Mais ce modèle s’est avéré davantage une déclaration d’intention qu’une véritable politique publique, dit Jocelyn Maclure.

PolitiqueLes classes politique et médiatique québécoise attendent avec impatience le projet de loi sur la laïcité ou la neutralité religieuse de l’État du gouvernement Couillard.

Cette pression est justifiée. On attend que le gouvernement du Québec dise quelque chose sur la laïcité et la place de la religion dans l’espace public depuis la publication du rapport Bouchard-Taylor, en 2008. La publication d’un Livre blanc sur la laïcité était d’ailleurs l’une des recommandations principales de la Commission.

Ce qui est étonnant, toutefois, c’est le peu d’attention accordée à la présente consultation sur la nouvelle politique québécoise en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion.

Ceux qui nous mettent en garde contre les amalgames entre la laïcité et l’intégration ou entre la lutte contre l’extrémisme religieux et l’immigration ont parfaitement raison. La laïcité concerne autant la prière à l’hôtel de ville de Saguenay et le crucifix à l’Assemblée nationale que le port des signes religieux par des employés de l’État. Et les demandes d’accommodement fondées sur des croyances religieuses ne viennent pas seulement d’immigrants — pensons au Collège jésuite Loyola, qui veut enseigner sa propre version du programme Éthique et culture religieuse.

De plus, les actes de violence à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa n’ont pas été commis par des immigrants, et on peut vouloir tuer pour toutes sortes de motifs, comme nous l’ont démontré Richard Bain, Kimveer Gill, Marc Lépine et Denis Lortie.

Cela admis, la question de l’intégration des nouveaux arrivants est délicate dans tous les pays d’immigration, et le Québec n’est pas en reste. En outre, des craintes subsistent au sujet des répercussions de l’immigration sur le sort du français, sur la cohésion sociale et sur les «valeurs communes».

De façon surprenante, étant donné l’importance des débats identitaires au Québec, notre politique d’intégration n’a pas été rénovée de façon significative depuis longtemps. Le Québec se targue d’avoir élaboré un modèle d’intégration — l’interculturalisme —, en principe différent du multiculturalisme canadien, mais les chercheurs s’entendent pour dire que ce modèle s’est avéré davantage une déclaration d’intention qu’une véritable politique publique pour l’instant.

C’est ce qui explique pourquoi la commission Bouchard-Taylor a aussi recommandé l’adoption d’une politique de l’interculturalisme.

Le document de consultation déposé par la ministre Kathleen Weil est substantiel et fort prometteur. (Par souci de transparence, je souligne que j’ai lu et commenté, comme plusieurs autres chercheurs, le document de consultation à la demande de l’équipe de rédaction du ministère de l’Immigration, de la diversité et de l’inclusion.)

L’interculturalisme est une politique d’intégration que l’on qualifie généralement de «pluraliste». Ce qu’on veut dire par là, c’est que la diversité est vue comme une richesse, un atout pour la société, et non comme une tare ou un phénomène qui doit graduellement s’estomper.

L’interculturalisme n’est pas un modèle d’intégration «assimilationniste». Le message lancé au nouvel arrivant n’est pas qu’il devra un jour ou l’autre délaisser complètement sa culture d’origine et se fondre dans la culture majoritaire. Il n’est pas non plus confronté à l’injonction de s’identifier à sa culture d’origine. Ses choix identitaires lui appartiennent.

Une des grandes craintes à propos des modèles pluralistes est qu’ils encouragent le repli identitaire, le communautarisme et la fragmentation du corps politique en une multiplicité de «communautés culturelles». Rien de tel avec l’interculturalisme.

D’abord, l’interculturalisme vise plutôt à promouvoir les contacts, le dialogue et les rapprochements entre les citoyens de toutes les origines. Son pari est que des contacts interculturels naîtront une plus grande compréhension mutuelle, de nouveaux liens de solidarité et un sentiment d’appartenance à une identité commune inclusive.

Ensuite, l’interculturalisme est une politique d’intégration et non de ghettoïsation. Il fait l’hypothèse qu’une société hospitalière par rapport aux différences raisonnables favorisera la participation des nouveaux arrivants et de leurs enfants aux grandes institutions sociales, politiques, culturelles et économiques. La «participation pleine et entière» des Québécois issus de l’immigration est d’ailleurs l’une des visées principales poursuivies par le ministère de l’Immigration.

Enfin, l’interculturalisme viendrait s’insérer dans la culture publique commune façonnée, entre autres, par la Charte québécoise des droits et libertés et par la loi 101. Le statut du français comme langue publique commune est réaffirmé, et le respect des différences n’est pas vu comme une raison pouvant justifier la violation des droits fondamentaux.

L’interculturalisme n’est pas relativiste. Ainsi, ce n’est pas parce que les Shafia étaient d’origine afghane que leur peine devait être allégée. En contrepartie, la lutte contre le racisme et les discriminations fondées sur l’ethnicité doit faire partie de toute politique interculturelle.

Personne ne pense qu’une politique de l’interculturalisme serait une panacée qui règlerait tous les problèmes inhérents aux sociétés diversifiées. Une politique interculturelle bien conçue, équilibrée, serait néanmoins une contribution utile à la construction d’un cadre civique commun en phase avec la diversité de la société québécoise d’aujourd’hui.

* * *

À propos de Jocelyn Maclure

Jocelyn Maclure est professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval. Il a publié, avec Charles Taylor, Laïcité et liberté de conscience (Boréal), qui a été traduit en plusieurs langues.

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(0)

Le probleme est dans les non dit comme si on tentait d’induire en erreur les gens …

« L’interculturalisme n’est pas un modèle d’intégration «assimilationniste». Le message lancé au nouvel arrivant n’est pas qu’il devra un jour ou l’autre délaisser complètement sa culture d’origine et se fondre dans la culture majoritaire. Il n’est pas non plus confronté à l’injonction de s’identifier à sa culture d’origine. Ses choix identitaires lui appartiennent »

Mais de qui ont parle au fond …

Du nouvel arrivant …

De ses enfants ? sont-ils libre de leur choix …

Des petits enfants …

Qu’arrive-t-ils des immigrants de 2e ou 3e generation ont le dit pas mais on le devine ….

Sur le fond pour en revenir au probleme du multuculturalisme … les memes qu’avec l’interculturalisme …. des immigrant de 2e ou 3e generation qui se referent d’une culture d’un pays qu’ils n’ont jamais habite, jamais reside, jamais peut etre visite …

Le reel le multiculturalisme autant que l’interculturalisme mene au nationalisme ehtnique …. definition ethnique de l’identite …. c’est de l’ordre des liens de la tribu et du sang avant une identite civique ….

(1)

A nouveau on nous induit en erreur …

« Une des grandes craintes à propos des modèles pluralistes est qu’ils encouragent le repli identitaire, le communautarisme et la fragmentation du corps politique en une multiplicité de «communautés culturelles». Rien de tel avec l’interculturalisme. »

Donc l’interculturalisme … il n’y aurait plus de communaute culturelle …. ?

Parce qu’au fond dire que ca va pas multiplier le nombre de communaute culturelle il me semble que ca induit le lecteur volontairement en erreur.

(2)

Il est etonnant de voir les intellectuels se servir des mots pour induire en erreur …

(a)

Ils evoquent la neutralite plutot que laicite …. pour induire en erreur …

Ils evoquent laicite fermee vs laicite ouverte …. pour a nouveau induire en erreur …

et puis dernierement

on est parti d’une discussion de l’integrisme pour faire devier le debat vers le radicalisme …

Et maintenant un blogueur nous sort a nouveAU l’interculturalisme en lien avec une politique du gouvernement

(b)

Faudrait se questionner sur le role des intellectuels …

Comme si leur utilite n’etait plus academique, le savoir … mais qu’on se serve d’eux ou ils se servent du poltiique ou danse le tango a deux.

Et que leur trouvaille langagiere est utilise pour un combat ideologique et politique.

(c)

Moi j’invite les internaute a regarder de plus pres les interactions entre des intellectuels et le politique la maniere dont cette semaine le mot radicalisme a completement evacuer la discussion sur l’integrisme de la semaine derniere et que le gouvernement contrairement a Fatima nous prepare quelque chose de mou non pas sur l’integrisme mais le radicalisme …

Faut voir qu’il y a des gens qui se parle c’est pas un hasard si les liberaux evoquent dans un point de presse par le premier ministre « le radicalisme » et que certains blogueur, emission de radio Canada reprennent la ligne Durant toute la semaine …

C’est un maniere de tasser la discussion qui etait sur l’integrisme … un concept probablement trop religieux a leur gout …

(d)

Et donc pour l’interculturalisme qui est sorti dans le cadre de Bouchard Taylor …. et que le blogueur sort a nouveau dans le cadre d’un projet de loi des liberaux …

c’est a nouveau le politique et les intellectuels qui font la danse du bacon ensemble …

(3)

A nouveau on nous induit en erreur …

« c’est que la diversité est vue comme une richesse, un atout pour la société, et non comme une tare ou un phénomène qui doit graduellement s’estomper. »

Ici a nouveau aucune critique aucune limite … aucune nuance …

On lance le mot … diversite … richesse …

Dans le vide …

Comme si la diversite sous toute ces formes etait une vertu … meme quand la diversite enferme, se fait integriste, fondamentaliste …. une diversite c’est de la richesse

une diversite qui enferme les femmes, s’occupe de leur pudeur … serait une richesse …

Une diversite qui enferme l’esprit des enfants , respecte pas leur liberte de conscience …. une richesse …

La ceremonie du voile … de la richesse ….

Ces sectes ou confession religieuses qui dans le fond ne permettent pas les unions interconfessionnelle ou a l’exterieur de la communaute une richesse …

Ces discours sur la virginite des femmes une richesse …

(4)

Aux intellectuels qui font la danse du bacon avec nos amis liberaux et qui leur viennent en aide sur le plan de la rhetorique …

Les liberaux ont chocker deux fois avec le projet de loi 94 … et 16 …

Meme en etant majoritaire … meme avec Charest ….

Leurs projets de loi qui devaient etre deposer ( une promesse ) au printemps 2014, puis l’automne 2014 … puis soi disant a la fin de 2015 ….

Je pense que vos efforts rhetoriques vont a nouveau etre vain … je pense que les liberaux ont bien peur de lancer des discussions sur ces enjeux …

Parce que les quebecois ont une pensee assez Claire c’est de laicite, d’integrisme qu’ils veulent parler et l’interculturalisme ils savent que c’est la meme affaire que le multiculturalisme.

Ils veulent que les gens s’integre en arrivant au Quebec.

. L’interculturalisme est du multiculturalisme déguisé, point à la ligne. La frontière a été tracée une fois pour toutes. Le cadeau qui pue de pierre elliot trudeau (PET) le multiculturalisme…elle est bien belle… les ghettos multiculturel de Montréal, Toronto et Vancouver…quand a parler de séparation, le multiculturel a développé la séparation des cultures et l’interculturel ne fera pas de mieux. Nous ne forçons aucune personne à venir s’établir dans notre pays, alors c’est aux nouveaux-arrivants de s’intégrer complètement ou de rester dans leur misérable petit pays contrôlé pas des tyrans. A mort le multiculturalisme, non a l’interculturalisme et bienvenue a se qui a profiter pleinement l’ouverture dans le monde l’identité intégration judéo-chrétienne.

Dites-moi, à partir de combien de générations un immigrant devient-il un québécois? Car la vérité est qu’il y a les immigrants, point. Si leurs enfants naissent ici, ils sont québécois, pas immigrants de 2ème génération.

Vous ne faites pas trop dans la nuance non plus avec point 3. La diversité EST une richesse, pas l’intégrisme. Vous faites un malheureux amalgame.

Et dans votre point 4, comment le PLQ aurait-il pu en toute logique déposer un projet de loi au printemps 2014 alors qu’ils ont été élus le 7 avril et que le conseil des ministres à été formé des semaines plus tard. Soyez réaliste. Qu’on se retrouve en février 2015 avec un document solide, riche en arguments, revus par des intellectuels qui ont pu guider les auteurs me semble déjà un accomplissement sérieux, surtout si on compare à une charte de 5 points, légère et superficielle, populiste et électoraliste telle que présentée par le PQ il y a un an. On en a fait du chemin depuis ce temps… Nous aurons enfin de quoi à débattre, basé sur une réflexion sérieuse et ambitieuse. Bravo!

« Car la vérité est qu’il y a les immigrants, point. Si leurs enfants naissent ici, ils sont québécois, pas immigrants de 2ème génération. »

Il y a des gens nés sur le territoire québécois qui ne se considèrent pas comme Québécois. Comme être Québécois n’est pas reconnu légalement comme une nationalité distincte. « Être Québécois » réfère à l’auto-détermination. C’est donc l’individu qui décide s’il est Québécois ou pas, plutôt que son lieu de naissance.

« Comme si la diversite sous toute ces formes etait une vertu … meme quand la diversite enferme, se fait integriste, fondamentaliste …. une diversite c’est de la richesse ».

Une critique est toujours plus pertinente et riche lorsqu’elle se donne la peine de considérer de manière sérieuse et honnête la thèse contre laquelle elle prend position…

J, Maclure parle bien d’une « société hospitalière par rapport aux différences raisonnables ». Différences RAISONNABLES = richesses.

Jocelyn Maclure: «D’abord, l’interculturalisme vise plutôt à promouvoir les contacts, le dialogue et les rapprochements entre les citoyens de toutes les origines.»

De toutes les cultures, plutôt. Car pour ce qui est de l’origine, il n’y a toujours eu qu’une seule origine commune à tout le genre humain, quoi qu’en aient dit les préadamites et leur successeurs les polygénistes. Certes, le rapport Bouchard-Taylor dit le contraire : car les deux co-auteurs ont beau avoir constamment le mot « culture » à la bouche, l’un via « interculturalisme » et l,autre via « multiculturalisme », en même temps le mot « culture » leur brûle les lèvres .Chose inouïe, le fait d’être canadien-français y est expliqué non par la culture, mais par une sornette naturaliste, « l’ascendance », comme dans « ascendance canadienne-française », comme si c’était quelque chose d’héréditaire. Et bien sûr « ascendance » y est utilisé en alternance avec « origine », comme dans « origine canadienne-française ». Pas croyable, quel antiracisme est-ce là? Il suffit pourtant de tomber sur une dame canadienne-anglaise qui s’appelle Laframboise ou sur un monsieur canadien-français qui s’appelle Harper pour tout de suite saisir, si ce n’était déjà le cas, que le fait d’être canadien-français ou canadien-anglais ou les deux n’a rien d’héréditaire. Comme il suffit de tomber sur une dame haïtienne qui est blanche ou un monsieur canadien-français qui est noir pour tout de suite comprendre, si ce n’était déjà fait, que l’haïtianità, que la francesità ou les deux, si vous excusez mon italien, est comme pour tous les peuples un fait de civilisation et non fait un fait racial : quelque chose que chaque individu devient de son vivant et qu’il n’était pas à sa naissance. Car à la naissance, nous sommes tous de la même origine. C’est ensuite seulement que nous devenons d’un peuple ou d’un autre, d’une nationalité ou d’une autre, d’une culture ou d’une autre, au gré des influences,, de l’éducation, de la société qui nous entoure, et ce, bien sûr, dans la spontanéité et le hasard les plus grands. C’est pourquoi mettre un isme au bout du mot culture – comme dans multiculturalisme, interculturalisme ou culture publique commune – reviendra toujours à vouloir aligner l’inalignablle, à vouloir ranger en piles bien nettes – majorité d’un côté, minorités de l.autre – des choses qui se croisent à des degrés variables au coeur de chaque individu. Les cultures étant ce qu’elles sont – c’est-à-dire acquérables et transmissibles par chaque individu – la dviersité culturelle ne saurait être alignée par un isme d’État.

On n’aimera pas l’interculturalisme prôné semble-t-il par la ministre Weil, parce que c’est un concept qui nuance, relativise, complique la réflexion. Cela nous éloigne trop de la pensée binaire, qui domine les médias et le monde politique. On doit être bon, ou méchant.

« L’interculturalisme est une politique d’intégration que l’on qualifie généralement de «pluraliste». Ce qu’on veut dire par là, c’est que la diversité est vue comme une richesse, un atout pour la société, et non comme une tare ou un phénomène qui doit graduellement s’estomper. »

alors que le « multiculturalisme » est une politique d’intégration que l’on qualifie généralement de «pluraliste». Ce qu’on veut dire par là, c’est que la diversité est vue comme une richesse, un atout pour la société, et non comme une tare ou un phénomène qui doit graduellement s’estomper.

Enlever la protection du français et l’interculturalisme devient le clone du multiculturalisme canadien là où la protection de la langue n’est pas nécessaire: http://m.ledevoir.com/politique/quebec/324083/interculturalisme-l-interculturalisme-y-est-pour-peu-dans-l-integration

Voilà un bel exemple de pensée binaire, où l’entre-deux n’est pas permis. L’interculturalisme est du multiculturalisme déguisé, point à la ligne. La frontière a été tracée une fois pour toutes. Reste à savoir où commence et où finit le l’identité québécoise: en 1759, 1791, 1837, 1867, 1960, ou 1976? Parce que pour être net, pour circonscrire la « mêmeté », il faut bien s’arrêter quelque part. L’agrégation d’identités diverses, c’est dangereux comme le diable. L’avenir incertain, c’est épeurant.

Vous aurez beau jouer sur les mots, la politique actuelle d’immigration vise à métisser notre peuple et à rendre tout prochain référendum impossible à gagner pour le OUI.
Si vous pensez que je délire:
1) Promenez-vous dans le centre-ville de Montréal, prenez le métro et rappelez-vous ce qu’était Montréal en 1965. Montréal n’est plus une ville québécoise. Montréal est devenue une ville multiehtnique comme Toronto, NY, Londres, Singapour, Rio.
2) 93% des immigrants ont voté pour le PLQ le menant à une victoire majoritaire. Ils ont rejeté de façon quasi unanime le Charte de nos valeurs.

Amusant, vous dites qu’il s’agit là d’une stratégie pour métisser notre peuple et à rendre l’indépendance impossible, mais vous ajouter qu’on observe le même type de métissage ailleurs au Canada et dans le monde. Il faudrait vous brancher. Montréal et le Québec sont le reflet du monde dans lequel nous vivons en 2015. Ne restez pas figé en 1965.

@Gilles

(1)

« Et dans votre point 4, comment le PLQ aurait-il pu en toute logique déposer un projet de loi au printemps 2014 alors qu’ils ont été élus le 7 avril et que le conseil des ministres à été formé des semaines plus tard. Soyez réaliste. Qu’on se retrouve en février 2015 avec un document solide, riche en arguments, »

(a)

Le reel @Gilles est que les liberaux ont gouverner de 2003 a 2012 … les enjeux de laicite ( ou concept plus faible de neutralite ) et ceux relatifs a l »immigration et l’integration sont dans le decors depuis longtemps. Le reel c’est que la minister Stephanie Vallee a ete sur de nombreuse commission en lien avec les enjeux de laicite et que la minister Weil a ete minister … etant donne la longevite de l’ex gouvernement et que le meme monde est dans le décor c’est un peu faible et superficiel votre argumentation.

Le reel @Gilles ….

Le reel @Gilles c’est qu’ils ont deposer et chocker sur le projet de loi 94 que j’ai suivi en commission parlementaire

Le reel @Gilles c’est qu’ils ont deposer et chocker sur le projet de loi 16 que j’ai suivi en commission parlementaire.

Le reel @Gilles c’est qu’il avait fait le soi disant commission Ouimet … projet de Fatima …. plus recemment … et que durant le depot du projet de loi 60 les liberaux etait suppose avoir fait leur devoir et avoir leur proper projet de loi …

(b)

Le reel @Gilles c’est que les liberaux avait fait promesse en champagne electorale de deposer un projet de loi a la session de printemps 2014 … ensuite on a promi a l’automne 2014 … puis maintenant fin de la session de printemps 2015 ….

(c)

@Gilles

Je pense que vous etes un internautes manipulateur et aveugler par son amour du parti liberal ….

——-

(2)

@Gilles

Quand vous me dites en riant probablement derriere un clavier ….

Que ce document riche et solide …. je suis a suivre la commission parlementaire et a ecouter Bouchard et Taylor et la ministre Weil … le gouvernement s’apprete a faire sien l’interculturalisme mais alors que personne n’a de definition claire ….

Meme Bouchr et Taylor ont reconnu en commission parlementaire pas plus tard que cette semaine que la definition devrait etre clarifier.

La ministre semblait d’ailleurs fier d’avoir trouver le mot valeur democratique plutot que valeur commune … changement avec lequel Bouchard et Taylor n’etait pas d’accord d’ailleur ….

On le voit comme d’habitude on est dans les lignes d’une boite de communition et le superficiel …. dans le choix de mot a 2$ ….

—-

(3)

« Vous ne faites pas trop dans la nuance non plus avec point 3. La diversité EST une richesse, pas l’intégrisme. Vous faites un malheureux amalgame. »

Non non … @Gilles

Pas d’amalgame l’integrisme religieux fait bel et bien partie de la diversite dont parle les liberaux …

(3)

« Dites-moi, à partir de combien de générations un immigrant devient-il un québécois? Car la vérité est qu’il y a les immigrants, point. Si leurs enfants naissent ici, ils sont québécois, pas immigrants de 2ème génération. »

(a)

Le reel @Gilles c’est que les immigrants, journalistes, le gouvernement liberal, opposition et la ministre de l’immigration, expert, commission des droits de la personne etc …. reprenent les termes immigrants de 2e et 3e generation ….

(b)

Alors de quoi tu parles du parles de ce que tu aimerais que ce soit …

Si c’est le cas je suis d’accord les immigrants de 2e et 3e generation devrait se definir comme Quebecois point.

Mais le reel c’est pas ca Gilles les immigrant de 2e et 3e generation se definissent souvent de maniere ethnique et es liens du sang et par le pays du pere ou du grnad pere.

Ensuite … que penses @Gilles des politiciens comme le parti liberal du Quebec qui interpelle les communautes culturelles et qui s’adresse au immigrant de 2e ou 3e generation comme etant italien, haitien , etc … ?

—-

(4)

Avis a tous avant de jouer a rhetorique 101 avec moi, de m’asticoter pour la forme et parce que je vise votre parti politique preferer …. que les internautes s’assurent donc d’avoir les moyens intellectuels de leur ambition.

Maclure: «Les classes politique et médiatique québécoise attendent avec impatience le projet de loi sur la laïcité ou la neutralité religieuse de l’État du gouvernement Couillard. Cette pression est justifiée. On attend que le gouvernement du Québec dise quelque chose sur la laïcité et la place de la religion dans l’espace public.»

Sauf que voilà, il ne s’agit PAS de la place de la religion dans le soi-disant « espace public ».

La laïcité ne concerne pas la place de la religion dans « l’espace public ». Elle concerne uniquement la place de la religion dans la sphère spécifique et restreinte de l’État. Pas dans l’autobus, pas au centre d’achats, pas sur la rue, pas au café, pas sur un terrain de soccer, pas sur le Mont-Royal, pas à la cabane à sucre : car dans la vaste sphère de la vie sociale, le concept de laïcité, qui concerne uniquement les rapports entre les cultes et l’État, n’est d’aucun secours.

Cette notion d' »espace public » est sinon prétotalitaire, en tout cas foncièrement illibérale, puisqu’elle efface la distinction entre la société et l’État. Cette confusion entre la société et l’État, que l’on retrouve de part et d’autre, a été depuis le début un facteur d’extrémisation du débat, quelque chose qui sème inutilement la peur. Que ce soit délibéré ou non de sa part, monsieur Maclure sème la peur en laissant croire aux croyants qui le lisent que la laïcité vise la place des religions dans l’État ET dans la société – les deux étant fusionnés et confondus dans le concept défectueux d' »espace public » – ce qui reviendrait à restreindre, à confiner les cultes au seul « espace privé » et dans les lieux de culte. Alors qu’en réalité, la laïcité concerne uniquement les cultes dans la sphère restreinte de l’État, uniquement là où l’État en tant qu’entité administrative est dans ses pompes et ses œuvres, et certes pas dans la société en général.

La raison pour laquelle les croyants doivent, dans certains lieux et moments au demeurant pas si nombreux, faire le dur sacrifice de mettre chapeau bas, littéralement, devant la neutralité laïque de l’État libéral, est que c’est cette neutralité même qui permet que tous les cultes qu’on voudra coexistent et se croisent hors de l’État, dans la société civile. J’estime que seule, la neutralité laïque dans la sphère restreinte de l’État est à même d’assurer la concorde entre les différentes formes que prend la vie spirituelle des citoyens au sein de la vaste sphère de la vie sociale.