Entrevue avec Philippe Couillard: «Il faut libérer la prochaine génération»

Philippe Couillard veut relancer l’économie et redessiner les finances de l’État pour donner à ceux qui le suivront une vraie marge de manœuvre financière. Le Québec est aujourd’hui menotté, dit-il. Rencontre avec un premier ministre déterminé.

Photo: Jean-François Lemire
Photo: Jean-François Lemire

Le premier ministre du Québec est en mission. Et il n’a pas l’intention de reculer. Philippe Couillard a une vision claire de son mandat : d’abord redresser les finances publiques, puis faire jouer au Québec un rôle névralgique dans la fédération canadienne. Le plus urgent, c’est l’état précaire du budget. « En termes d’intensité et de gravité, on s’approche des épisodes de 1982 et 1997 », dit-il.

Afin de «redonner la liberté de choix» aux prochaines générations, des changements majeurs s’imposent. «Des décisions difficiles doivent être prises, je le crois fermement. C’est pour ça que je suis là. La simple gestion quotidienne, ça raterait la cible complètement. »

Philippe Couillard se défend d’agir par dogmatisme. « Ce n’est pas une fixation idéologique, je ne veux pas rétrécir la taille de l’État à tout prix. Je veux juste replacer celui-ci dans une situation où il sera viable pour la prochaine génération », affirme-t-il.

Le premier ministre est tout aussi déterminé lorsqu’il est question des relations Québec-Ottawa-provinces. En matière d’énergie, d’environnement ou de transferts en santé, il souhaite que le Canada « fonctionne ». « Par notre histoire, notre langue et notre démographie, nous devons jouer un rôle central dans les débats du pays, dit-il. Je n’aime pas le concept de la chaise vide. »

Au cours de cette entrevue, l’une des rares qu’il accorde depuis qu’il est au pouvoir, Philippe Couillard a abordé une variété de sujets, allant d’une possible réforme des congés parentaux jusqu’à une charte de la laïcité en passant par ses réflexions sur le pipeline Énergie Est.

L’actualité l’a rencontré à son bureau de Montréal.

Ça fait maintenant six mois que vous avez été élu. Qu’est-ce que vous surprend le plus ?

L’aspect canadien et international de la fonction est plus important que je ne le pensais. La fréquence et l’intensité des échanges internationaux est une surprise. C’est une demande exponentielle. La planète se rétrécit. Le rôle des États sous-nationaux ou fédérés, dans plusieurs dossiers, devient très important.

Pourquoi le gouvernement doit-il faire des compressions importantes dans les dépenses ?

Je répète souvent trois chiffres : 20, 23, 26. Le Québec ne génère que 20 % de la richesse canadienne, représente 23 % de la population, mais effectue 26 % des dépenses au Canada. C’est incompatible avec une bonne santé financière à long terme. On a pris la mauvaise habitude au Québec depuis quelques années de dépenser plus que nos revenus ne le permettent, et de se rabattre sur l’endettement et la fiscalité pour s’en sortir. On est au maximum. Si nous étions en Europe, ce serait peut-être différent, mais en Amérique du Nord, une dette qui atteint 54 % du PIB, c’est beaucoup. On ne peut plus augmenter les impôts si on veut rester concurrentiels.

Dans l’année qui a précédé les élections, une flambée de dépenses a fait exploser le déficit. Si on ne faisait rien, on avait un déficit de 5,8 milliards en 2014-2015 et de 7,2 milliards en 2015-2016. C’est considérable. Il faut agir de façon énergique, et sur une courte période, même si c’est difficile. Il faut aussi relancer l’économie. On regarde comment notre fiscalité peut être compétitive, on relance le Plan Nord, on lance la Stratégie maritime et on a aussi une stratégie pour les PME.

Je mets la Bourse du carbone dans la stratégie de croissance économique. C’est une occasion exceptionnelle de bâtir une nouvelle économie basée sur une faible empreinte en carbone. La Bourse du carbone, lancée avec la Californie, devrait nous rapporter d’ici 2020 près de trois milliards de dollars, qui seront placés dans un fonds dédié exclusivement aux initiatives environnementales et pour aider à bâtir de nouvelles entreprises vertes.

N’essayez-vous pas de trop en faire, trop vite, ce qui donne une impression de chaos ?

C’est le genre de message qui vise à nous faire arrêter. Et on ne fera pas ça. Mon premier passage en politique et mes réflexions avant d’y revenir m’ont permis de comprendre une chose : il ne faut pas arrêter au milieu d’une réforme. On la fait complètement et assez rapidement, ou on ne la fait pas du tout. En santé, par exemple, le projet de loi 10 est un changement majeur. Il y en aura d’autres. On n’est plus à l’étape des choix marginaux ou esthétiques. Des décisions difficiles doivent être prises, je le crois fermement. C’est pour ça que je suis là. Il faut modifier le cap en sachant que quelques degrés maintenant feront une grande différence dans quelques années. Ça va nous redonner la liberté de choix. On est menottés. Les agences de crédit nous surveillent. On emprunte 15 milliards de dollars sur les marchés chaque année. La moindre différence dans notre cote de crédit va accentuer nos problèmes financiers. Il faut redessiner les finances de l’État québécois et préserver ce qui est important pour nous : l’éducation, la santé et les familles. Quand j’en entends certains dire que nous voulons faire reculer nos programmes importants au Québec, c’est plutôt le contraire !

Dans votre discours d’ouverture, le 21 mai dernier, vous avez cité Montaigne, qui disait : «La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute». On entend la grogne dans certains milieux avec les compressions budgétaires à venir. Écoutez-vous suffisamment le mécontentement de certains milieux ?

J’écoute. Mais j’écoute aussi le silence, ce qu’il faut savoir faire en politique. Oui, il y a de la grogne, des manifestations, et c’est tout à fait légitime. Je suis franchement heureux de vivre dans un endroit où l’on peut s’exprimer. Mais il y a aussi la population qui travaille, qui s’occupe de sa famille et qui vaque à ses occupations, mais qui n’en pense pas moins. Il faut savoir, à travers le bruit, percevoir la signification du silence.

En 2003, Jean Charest a tenté une « réingénierie » de l’État qui n’a pas fonctionné. Vous étiez alors ministre. Qu’avez-vous appris qui peut vous servir ?

D’abord, on a clairement exposé nos objectifs pendant la campagne électorale. On veut revoir les programmes, la fiscalité, la place du gouvernement dans l’économie. Ensuite, il y a la façon de faire. Confier l’examen à un groupe indépendant, qui se demande si nos programmes sont pertinents et cohérents, et qui regarde ce qui se fait ailleurs, c’est nouveau. Ce n’est toutefois pas la commission qui prend les décisions, c’est le gouvernement élu.

Je fais partie d’une génération qui a eu tous les choix. En 1970, quand [le premier ministre Robert] Bourassa a lancé le chantier de la Baie-James, personne au Québec ne s’est demandé si on avait les moyens de le réaliser. Aujourd’hui, est-ce qu’on pourrait lancer une autre Baie-James ? Imaginez les discussions qu’on aurait ! On était alors une société jeune, riche, avec un endettement minime. La génération qui nous suit, et qui va diriger le Québec, doit aussi avoir le choix. Et pour ça, ça prend une marge de manœuvre financière.

Pendant la campagne électorale, on n’a pas entendu parler de mesures particulières, comme la modulation des frais de garde. Le moment n’aurait-il pas été bien choisi ?

Notre plateforme électorale misait sur une réduction des dépenses d’environ 1,3 milliard de dollars. C’était nettement insuffisant à la lumière des informations reçues depuis qu’on est au gouvernement. Ensuite, les gens souhaitent avoir nos orientations générales, nos principes, et c’est ce qu’on a fait. On n’avait pas, à ce moment-là, les détails. On poursuit la réflexion. L’objectif n’est pas de diminuer les services de garde, un programme que le monde entier nous envie. Mais il faut le rendre viable pour que les familles de demain puissent continuer d’en profiter.

Certains ont été surpris de voir que les congés parentaux étaient remis en question…

Rien ne dit que c’est ce qu’on va faire. On est conscients des avantages que ce programme apporte à la société. L’aide aux familles est primordiale à la vitalité du Québec. On est également conscients des coûts supplémentaires, en services de garde, si on diminuait le congé parental. Mais on se garde le droit de retourner toutes les pierres. Les gens font toutes sortes d’hypothèses et les présentent comme des faits accomplis. C’est surréaliste.

Les conventions collectives des employés de l’État arrivent à échéance en mars. Doivent-ils s’attendre à un gel des salaires et des pertes d’emplois ?

Au contraire, c’est une occasion de revoir le rôle de la fonction publique. Il y a combien on paie les gens et il y a combien de personnes on paie. C’est évident que si les effectifs continuent à augmenter au rythme des dernières années, on va avoir un problème. Ce n’est pas valorisant de ne pas rétribuer les gens et de ne pas leur donner une augmentation qui couvre au moins le coût de la vie. Mais au nombre actuel d’employés, c’est difficile. La chance que nous avons, c’est que 15 000 personnes par année vont quitter les services publics de façon naturelle, avec la retraite. C’est une occasion en or de bouger, d’échanger avec les syndicats et de construire un partenariat permettant des augmentations de salaire raisonnables. La situation financière du Québec est sérieuse. En termes d’intensité et de gravité, on s’approche des épisodes de 1982 et 1997. On ne refera pas les mêmes choses, mais en termes d’acuité, on est dans les mêmes eaux.

Avez-vous encore l’intention de présenter votre propre charte de la laïcité ?

L’erreur en politique est de penser qu’un enjeu qui n’est plus au centre de l’actualité a disparu. Que c’est réglé. Ce n’est pas le cas. Au Québec comme ailleurs, on doit compter sur l’immigration pour faire croître notre population. La question des valeurs communes se pose. Notre approche est différente de celle du Parti québécois. Interdire tout port de signes religieux allait trop loin. Je n’ai pas changé d’avis. Mais il faut clarifier certains principes. Par exemple, il faut donner des balises aux institutions publiques en ce qui concerne des accommodements religieux. L’autre aspect, c’est l’obligation d’avoir le visage découvert pour donner ou recevoir des services de l’État. C’est tout ce qui mérite d’être fait.

Il y a un peu plus d’un an, vous me disiez avoir des doutes sur le projet de pipeline Énergie Est, de TransCanada. Ce projet est-il bon pour le Québec ?

Des enjeux environnementaux concernant le port projeté à Cacouna doivent être résolus correctement. Il n’y a pas de projet économique qui va se faire à l’encontre des lois et règlements environnementaux du Québec. Il faut également que les retombées économiques soient quantifiées. Être uniquement la voie de passage d’un pipeline, ça ne crée pas beaucoup d’emplois. Mais une installation portuaire qui se construit, un approvisionnement pour nos raffineries, c’est mieux. Il faut d’abord une évaluation environnementale. Il y aura des audiences devant l’Office national de l’énergie et nous allons y contribuer par nos propres analyses du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement [BAPE].

Donc, vous n’avez pas pris de décision ?

Non. J’attends de voir les résultats du BAPE. Je veux aussi plus d’informations sur les retombées économiques. Mais il faut dire que le Québec bénéficie de la richesse dans l’ouest du pays, richesse associée à l’exploitation des hydrocarbures. Il faut être logique. C’est normal de vouloir les acheminer vers les marchés extérieurs. Et le Québec peut faire partie de ça. Mais il faut s’assurer de respecter l’environnement. Et s’assurer que les normes de sécurité sont très élevées.

L’un des problèmes dans ce dossier semble être le port à Cacouna, qui est projeté dans un endroit important pour la reproduction des bélugas. Ne serait-il pas plus simple de demander à l’entreprise d’envisager un autre site ?

La meilleure façon d’avoir cette conversation, c’est par le processus de consultations de l’Office national de l’énergie et du BAPE. Je ne suis pas un expert en biologie marine, mais c’est une possibilité qui me semble logique. Peut-être qu’il y a un endroit plus sécuritaire où installer le port. Mais ce n’est pas au gouvernement de décider ça unilatéralement.

Pendant votre course au leadership, vous avez dit qu’il faudra un jour que le Québec signe la Constitution. On vous sent maintenant plus tiède. Souhaitez-vous signer la Constitution ?

J’aimerais que cela se produise, mais je ne vais pas y accoler une échéance. Ce serait mettre de la pression au mauvais endroit. Ce que je ne ferai jamais, c’est mettre le Québec en position de faiblesse, alors je ne vais pas lancer les discussions. Mais si le sujet s’impose, par exemple autour d’un débat sur l’avenir du Sénat, je vais répéter les conditions historiques du Québec pour signer la Constitution. Tout revient à la reconnaissance du caractère spécifique du Québec dans le Canada. C’est une richesse. Le Québec fait du Canada un meilleur endroit où vivre, et vice versa.

Comment voyez-vous le rôle du Québec dans la fédération ?

Nous faisons preuve de leadership. Par notre histoire, notre langue, notre démographie, nous devons jouer un rôle central dans les débats du pays. Nous voulons créer des alliances, notamment avec l’Ontario, mais aussi avec les autres provinces. L’alliance Québec-Ontario est particulièrement stratégique. Ensemble, on est plus de 20 millions d’habitants, on a un poids économique considérable, alors il faut avoir un poids politique tout aussi considérable.

Il y aura un sommet sur l’environnement à Québec le printemps prochain, avec les autres provinces. Est-ce le type de coopération qui représente le fédéralisme à la Couillard ?

En matière de lutte aux changements climatiques, nous ne sommes pas seuls à vouloir agir. C’est une vision partagée par les autres provinces. On peut avoir une stratégie pancanadienne en matière d’énergie, mais elle doit inclure la lutte aux changements climatiques. C’est dans l’intérêt de tout le pays. Regardez la Norvège, par exemple. C’est un grand producteur de pétrole. Elle pompe des millions de barils par jour. Pourtant, il ne viendrait à l’esprit de personne de dire que la Norvège ne se préoccupe pas d’environnement. Ils sont actifs sur les deux fronts. C’est possible.

Le fédéral a décidé unilatéralement de modifier les transferts en santé à partir de 2017, ce qui créera un manque à gagner de plusieurs milliards pour les provinces. Où vous situez-vous dans ce dossier ?

Il y a deux dossiers à surveiller : la péréquation et les transferts en santé. Lors du dernier conseil de la fédération, les provinces n’ont pas demandé un retour à un facteur de croissance de 6 %, parce que, on le voit ici comme dans les autres pays de l’OCDE, la croissance annuelle des dépenses en santé a diminué beaucoup dans les dernières années. Elle se situe autour de 4 % par année. Ce n’est donc pas le plus gros problème. Ce qui ne fonctionne pas, et je l’ai dit à Stephen Harper, c’est le modèle du financement. Je ne connais pas d’endroit où l’on transfère les sommes sur la base du nombre d’habitants. Tous les modèles tiennent compte de la caractéristique de la population, et le principal déterminant est l’âge. Ne pas inclure une modulation liée à l’âge est une erreur. Il faut compenser l’effet du vieillissement. Ce serait plus équitable, et mieux pour le Québec, l’Ontario et les Maritimes.

Jean Charest a vite appris qu’il ne gagnait rien en s’alliant de trop près avec un Stephen Harper souvent mal-aimé des Québécois. Avez-vous l’impression que pour M. Harper, l’intérêt du Québec lui tient à coeur?

Oui. J’ai de bonnes relations avec M. Harper. Est-ce que ça veut dire que nous sommes d’accord sur tout ? Non. Mais il faut garder de bonnes communications avec le premier ministre du Canada. Nous pouvons démontrer que le fédéralisme fonctionne.

Plusieurs personnes qui entendent ça vont se dire que Couillard, c’est la démission face à Ottawa. Un « cocu content »…

C’est l’une des choses qui doit changer. Défendre les intérêts du Québec à l’intérieur du Canada n’est pas incompatible avec la pratique du fédéralisme. C’est pourquoi les demandes traditionnelles du Québec sont toujours les mêmes et je ne vais pas faire de compromis sur ça.

Certains disent que vous êtes le premier ministre québécois le plus canadien de l’histoire récente. C’est vrai ?

Je suis québécois avant tout. Il y a une tendance chez mes adversaires à diaboliser ceux qui ne pensent pas comme eux. Comme si le fait de penser qu’on bénéficie de notre relation avec le Canada faisait en sorte qu’on a une allégeance inférieure au Québec. C’est faux et même insultant. Finalement, c’est quoi le point de division ? Ce n’est pas la fierté du Québec. C’est la question suivante : est-ce que ça doit mener à une citoyenneté différente ? Je suis de ceux qui pensent que ce caractère distinct, unique, peut être préservé et renforcé dans la fédération canadienne. Et on est encore une majorité au Québec à penser ainsi. Il faut l’affirmer davantage.

Les provinces s’appuient sur un rapport du Conference Board pour dire que le déséquilibre fiscal avec Ottawa est de retour. Or, n’y a-t-il pas un déséquilibre dans les finances entre Ottawa et les provinces parce que le gouvernement fédéral a fait le ménage dans ses finances publiques, et que les provinces tardent à le faire?

Je réagis mal aux commentaires qui disent qu’on ne fait pas notre part pour assainir les finances publiques. Il suffit de lire les journaux ici pour se rendre compte qu’on y travaille sérieusement. Il y a un déséquilibre fiscal, pas de doute. Mais il faut aussi faire le ménage dans notre cour et arrêter de dire que c’est la faute aux autres. 

Hors Québec, les Canadiens ont l’impression que le Canada anglais, surtout l’Ouest, finance les programmes sociaux du Québec, qui sont nettement plus généreux. Cette analyse est-elle valide?

C’est injuste pour plusieurs raisons. D’abord, la situation change au fil des ans. Sur un horizon de 50 ou 100 ans, je préfère avoir les réserves hydroélectriques que nous avons, plutôt que des ressources non renouvelables. Présentement, la prospérité de l’Ouest est forte. Est-ce que ce sera encore le cas dans 50 ans ? Ça peut changer drastiquement. Ensuite, personne en Alberta ne fait un chèque au Québec. Ça provient du système de taxation fédéral, auquel le Québec contribue aussi. Nous recevons un gros montant de péréquation parce que nous sommes huit millions de Québécois, mais per capita, ce n’est pas le Québec qui en reçoit le plus. Finalement, nous avons de généreux programmes parce que nous avons aussi un niveau de taxation supérieur.

(Entrevue réalisée le 29 septembre, publiée dans le numéro du magazine en kiosque et sur iPad depuis le 10 octobre.)

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Par moments, on croirait que Couillard et Justin Trudeau sont du même moule. Seulement des belles phrases. Les Libéraux provinciaux poursuivent là où ils ont laissé il y a deux ans. Ils parlent, ils parlent, ils parlent, mais ils ne feront pas grand chose. Et la population les croit. C’est pathétique.

Le Québec est menotté par divers problèmes intérieurs ; alors si le gouvernement de M. Couillard a la clé pour ouvrir les menottes , tout le Québec va en profiter. A mon avis M. Couillard a une grande honnêteté intellectuelle.

Ne lâchez pas M. Couillard; il faut vivre selon nos moyens et la majorité silencieuse est derrièrevous pour appliquer les mesures nécessaires qui s’imposent d’urgence,non oseulement au niveau des bénéfices sociaux coûteux que nous nous sommes payés, mais surtout au niveau de la fonction publique

Je partage votre avis M. Lavigne. Il est temps de faire du ménage si on veut repartir du bon pied. Ayant déjà travaillé dans le parapublic, on peut constater que les subventions qui sont données pour ces services on peut également s’en servir pour autre chose… et cela peut se camoufler facilement….Les silencieux dont vous entendez le silence M. Couillard, sont sûrement vos meilleurs alliés.

Bien que je ne doute pas que monsieur Couillard soit animé des meilleures intentions qui soient, je dois dire que ses propos me laissent un peu sur ma faim. Je me contenterai ici de « disserter » sur deux exemples quoique j’aurais certainement pu par le menu aborder plusieurs autres sujets….

1. La bourse du carbone :
Monsieur Couillard dit en l’occurrence ceci : « La Bourse du carbone, lancée avec la Californie, devrait nous rapporter d’ici 2020 près de trois milliards de dollars, qui seront placés dans un fonds dédié exclusivement aux initiatives environnementales et pour aider à bâtir de nouvelles entreprises vertes. »

Notre chef du gouvernement provincial entend avec raison ne pas vouloir continuer de taxer les citoyens plus que déjà ils le sont. Ce qu’il ne précise pas, c’est que les entreprises qui achèteront les quotas de carbone dont elles ont besoin, vont immanquablement refiler la facture aux consommateurs. Il n’y a donc aucune incitation pour les entreprises à réduire leur empreinte carbonifère.

Si monsieur Couillard souhaite bâtir avec raison une économie plus verte, comme il l’entend, il devrait plutôt aller mettre son nez dans le dossier de la cimenterie de Port Daniel qui en termes de pollution sera probablement une fois mise en opération, une des très bons clients de cette bouse carbonifère précisément. Si tant est que ce bel ouvrage ne devienne pas un de ces beaux «éléphants blancs » dont on a le secret au Québec justement.

Si vraiment nous souhaitons une économie plus verte, il faut mettre en place des cibles contraignantes secteurs par secteurs, des cibles réalistes il s’entend, et donner les moyens financiers s’il le faut, pour permettre à chaque entreprise d’atteindre ses cibles. Et puisque monsieur Couillard entend agir rapidement. C’est sur ce simple sujet : aujourd’hui et maintenant. Alors dans ce cas, nous pourrons parler d’investissements productifs pour l’avenir.

S’il faut attendre qu’on pollue toujours plus pour constituer des fonds permettant d’investir dans les entreprises vertes dans le futur. Cela consiste un peu à mettre la charrue avant les bœufs.

2. Les agences de notation :
Le Premier ministre dit en substance ceci : « Les agences de crédit nous surveillent. On emprunte 15 milliards de dollars sur les marchés chaque année. La moindre différence dans notre cote de crédit va accentuer nos problèmes financiers »

Hormis le fait que les agences de crédit sont à toutes fins pratiques des agences de notation, ce ne sont pas elles qui délivrent le crédit. Il convient de préciser que les agences établissent leurs notations fondées sur un ensemble de paramètres. Le montant du déficit public et moins encore le montant emprunté chaque année ne sont que deux paramètres parmi d’autres. Le taux de chômage par exemple est tout autant pris en compte par les dites agences. Ce sont donc plutôt les données mises-à-jour régulièrement qui révèlent des tendances sur de longues périodes de temps ou toutes ruptures dans cette tendance qui vont influer sur la notation.

Ainsi un pays ou une région où tout le monde travaille durablement, peut même s’endetter allègrement, car les perspectives de remboursement sont dans ce cas excellentes. La notation sera à l’avenant.

Les conditions d’emprunt sont quant-à-elles conditionnées à la loi du marché financier. Actuellement le Québec emprunte à des taux compétitifs. Sa cote de crédit aura peu d’incidence si les taux devaient augmenter, ils augmenteraient alors pour tout le monde. La note des agences dans ce cas n’a une incidence que pour le facteur de risque qui est pris en compte par tous les préteurs. Heureusement pour nous, notre appartenance au Canada fait en sorte que le risque pour les préteurs reste encore assez faible… pour ne pas dire nul. Lorsque les différents avoirs que Québec détient, restent à ce jour toujours conséquents.

À ce titre, même un accroissement constant, contenu et raisonnable du déficit public n’aura aucune incidence sur la notation.

— En conclusion : La question pourrait être de savoir si actuellement le gouvernement du Québec dispose bien de toutes les datas indispensables pour entreprendre ses réformes de façon consistante tambour battant. Ou s’il n’est pas encore contraint par une forme d’improvisation.

Si monsieur Couillard et ses ministres étaient astreints à une obligation de résultats, comme c’est le cas dans certaines entreprises privées ; je n’ai pas de difficultés à concevoir que tous et toutes se montreraient certainement plus prudents quant à leurs déclarations.

En termes d’intensité et de gravité, on s’approche des épisodes de 1982 et 1997 », dit-il

Bullchite!
En 1982, le taux de chomage était de 12% et les taux d’intérêt étaient à 19%!!!!
En 1997, le financement de la dette représentait 15% du budget du Québec. Aujourd’hui c’est à peine 12%
Qu’on arrête de nous remplir avec une fausse crise budgétaire.

Malgré mes 13 ans je peux déduire que Monsieur Couillard n’est pas un très bon politicien. Il dit des choses et ne les fait pas! Ce n’est pas bon pour la société!! Pourquoi faut-il un politicien qui coupe de l’argent dans Presque tout les domaine! Si j’aurais 18 ans j’aurais votée pour la caq ?? Legault!! Lui il ne fesais pas de promesse donc ne pouvait pas les tenir! merci d’avoir lu se commmentaire et en passant je ne juge pas c’est un avis.