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- Philippe Couillard (PLQ)
- Jean-François Lisée (PQ)
- François Legault (CAQ)
- Manon Massé (QS)
Quel est le grand enjeu de la campagne électorale ?

Philippe Couillard (PLQ) : Améliorer la qualité de vie des Québécois tout en maintenant une économie en croissance, malgré l’incertitude ambiante. Je veux simplifier la vie des familles, leur donner plus de temps. Pour les détails, il faudra attendre notre programme électoral !
Jean-François Lisée (PQ) : La crédibilité. Tout le monde va dire du bien de l’éducation, de la jeunesse, de l’immigration ou de l’environnement, mais la crédibilité de nos propositions va être facile à démontrer. Quand Philippe Couillard dit qu’il peut baisser les impôts et les taxes scolaires sans qu’il y ait de l’austérité, il n’est pas crédible, parce qu’il pense qu’il n’y a pas eu d’austérité dans son mandat, ce qui est complètement faux. François Legault dit qu’il va baisser encore davantage les taxes scolaires, qu’il va augmenter les dépenses et qu’il n’y aura pas d’austérité. Ce n’est pas crédible. On en appelle au gros bon sens des Québécois, en leur disant que les autres partis essaient d’acheter leurs votes. Nous, on est directs, on regarde les Québécois dans les yeux et on leur dit : on a besoin de chaque dollar pour offrir des services.
François Legault (CAQ) : L’économie au sens large est l’enjeu le plus important, comme la qualité des emplois, la menace protectionniste aux États-Unis et le portefeuille des Québécois. Évidemment, on va aussi parler de santé et d’éducation, mais si je dois choisir un sujet, j’irais avec l’économie. Je vais me présenter, de manière bien humble, comme un premier ministre économique. Je veux avoir sur mon bureau un compteur des investissements des entreprises dans toutes les régions du Québec. Il faut que ça augmente. Il faut revoir le rôle d’Investissement Québec et être beaucoup plus proactif auprès des entreprises, les convaincre de réaliser leurs projets d’agrandissement plus rapidement et de faire croître leurs exportations, notamment en Europe, en Asie et en Amérique latine, parce qu’on est trop dépendant des États-Unis. Il faut mieux orienter nos délégations du Québec à l’étranger afin qu’elles aident nos entreprises à trouver de nouveaux clients.
Manon Massé (QS) : La santé. Les budgets d’austérité des 20 dernières années, depuis Lucien Bouchard, ont nui au système de santé et ont diminué la qualité des services. Mon récent passage dans le système de santé public, lorsque je me suis cassé la jambe, ce printemps, m’a fait comprendre à quel point on manque de personnel. On souhaite que la porte d’entrée du système soit les CLSC, que ce soit là qu’on traite les petits bobos, pas aux urgences de l’hôpital. On veut que les CLSC soient ouverts sept jours sur sept et 24 heures sur 24. On veut aussi changer le mode de rémunération des médecins pour récupérer de l’argent, et mettre sur pied Pharma-Québec, pour économiser sur le coût des médicaments.
Y a-t-il un problème important dont on ne parle pas assez ?
En 2014, j’avais mentionné la démographie, notamment son effet sur la pénurie de main-d’œuvre. Encore aujourd’hui, le vieillissement de la population est un enjeu très important. Même dans des régions où il y avait un historique de chômage, c’est fini, ce temps-là. Il y a 100 000 emplois disponibles au Québec. Il faut pourvoir ces postes.
Les salariés non syndiqués. Un sondage de la Commission des normes du travail montre que 37 % des salariés non syndiqués n’ont pas été payés adéquatement pour leurs heures supplémentaires, ont été payés moins que le salaire minimum ou n’ont pas été payés pour leurs vacances. Ça signifie que chaque mois, au Québec, 100 000 salariés se font escroquer, ce qui représente 20 millions de dollars. Personne n’en parle ! On a ici un patronat exemplaire quand on le compare au reste de l’Amérique du Nord. On a des patrons généralement progressistes. Mais il y a des patrons, quelques centaines ou quelques milliers, qui volent chaque semaine leurs salariés, souvent des femmes, des jeunes et des immigrants.
Le taux de diplomation au secondaire. On a pris un grand retard sur l’Ontario. C’est très inquiétant. J’aimerais que l’éducation soit un enjeu majeur de la campagne électorale. On va proposer beaucoup de mesures, comme le dépistage systématique des enfants à risque de difficultés avant l’âge de quatre ans et la maternelle quatre ans pour tout le monde. On va proposer d’ajouter cinq heures de cours au secondaire pour faire plus de sport, plus d’arts et plus d’aide aux devoirs. On va certainement être le parti qui va proposer le plus en éducation, comme en 2012 et en 2014, mais ma gang en communication n’arrête pas de me dire qu’on ne gagne pas des élections sur l’éducation ! C’est malheureux.
Le mode de scrutin. Ça n’a pas de bon sens qu’au Québec des gens votent et que leur vote ne compte pas, parce qu’ils sont dans une circonscription décidée d’avance ou parce que le gagnant rafle tout, même s’il n’a pas la majorité des voix. Moi, j’ai gagné dans Sainte-Marie–Saint-Jacques, mais il y a plus de gens qui n’ont pas voté pour moi que de gens qui m’ont appuyée ! Leurs votes ont été perdus. Ça alimente le cynisme. Ce n’est pas bon pour une démocratie.
Y a-t-il un trésor caché, quelque chose qui va bien, dont on devrait parler davantage ?
En santé, le bilan de mon gouvernement est positif. Ça ne veut pas dire que c’est parfait, entendons-nous bien. Mais on a passé beaucoup de temps à débattre de la personnalité du ministre, alors qu’au-delà de ça, tous les indicateurs pointent dans la bonne direction en ce qui a trait aux services aux patients. Ça fait longtemps que je suis dans le domaine de la santé, j’ai été ministre de la Santé, et je lance le défi aux gens de trouver une autre période où il y a eu un mouvement positif aussi large pour les patients. Je suis fier des supercliniques, on est rendu à 49. On l’a fait. Je suis fier aussi du Carnet de santé, qui permet aux patients de tout le Québec d’avoir accès en ligne à leurs résultats de laboratoire, de radiologie et à la liste de leurs médicaments. Ça améliore la vie des gens.
Il y a plein de trésors au Québec. J’étais dans le Bas-Saint-Laurent récemment, avec des petits producteurs bios et la remarquable chef Colombe St-Pierre, au Bic, et c’était merveilleux. Il y a un appétit des produits locaux et authentiques qui se développe. On a un goût pour le goût ! On a eu notre phase pizza pochette, et là, on veut que nos fruits et légumes goûtent quelque chose ! Il faut donner plus de moyens et de visibilité aux producteurs locaux.
Le fleuve Saint-Laurent, sur lequel j’ai même écrit un livre ! C’est un bijou. C’est beau. C’est important pour le tourisme, notamment avec les croisières, mais aussi pour le transport des marchandises. On est les champions du camion au Québec, mais il faudrait faire plus de transport maritime, comme en Europe. On a la chance d’avoir un cours d’eau qui va jusqu’aux Grands Lacs et qui donne accès à près de 100 millions de personnes en Amérique du Nord. Il y a aussi des investissements à faire dans les usines d’épuration.
Oh, bonne question ! Je dirais le cri des régions. Ce cri fait mal, parce que certaines régions souffrent, mais il témoigne aussi d’une volonté de s’en sortir, d’une vitalité de nos régions. Ces gens disent : on existe et on contribue au Québec ! Ils sont dans le tourisme, l’agriculture et l’innovation. Ils ont juste besoin d’un petit coup de pouce, notamment dans le transport, pour faciliter l’accès à leur coin de pays. La moindre des choses serait de leur fournir Internet, torrieux !
Est-ce que le débat sur la place du Québec au sein
du Canada est terminé ?
Il ne sera jamais terminé, mais ce débat, pour nous, débouche toujours sur les bienfaits de la fédération canadienne pour le Québec. Le Québec doit être un partenaire actif de la fédération canadienne et continuer à faire en sorte que son caractère particulier soit formellement reconnu.
Non. C’est comme si vous me demandiez si les tremblements de terre en Californie sont finis parce qu’il n’y en a pas eu depuis trois ans. Ben non ! Jacques Parizeau disait qu’on ne peut pas demander à un peuple d’être toujours tendu comme une corde de violon. Ça n’empêche pas le violon d’être désaccordé ! Le Québec n’est pas reconnu dans le Canada. On ne fera pas l’indépendance dans un premier mandat, on va la faire dans un deuxième mandat, mais dans un premier mandat, je vais rappeler l’incroyable injustice qui fait que le Québec est privé de trois à quatre milliards de dollars d’investissements productifs par année.
Non. On a la proposition qui a le plus de chances de faire avancer le Québec au sein du Canada. Un projet nationaliste qui vise à aller chercher plus de pouvoirs à Ottawa. À la fin, il y a la reconnaissance du Québec comme nation dans la Constitution canadienne. Mais avant, il faut changer d’approche. Dans le passé, on a essayé de tout régler lors d’un grand soir, mais ça n’a pas fonctionné. Il faut y aller par étapes. Et la première étape est d’aller chercher plus de pouvoirs en matière de langue, de culture et d’immigration. On veut notamment avoir les rênes du volet sur la réunification familiale en matière d’immigration, parce qu’il n’y a aucune obligation d’employabilité ou de connaissance du français. On souhaite y arriver par des ententes constitutionnelles bilatérales.
Non ! Et ce n’est pas parce que le Canada n’est pas fin, on n’est pas là-dedans. Notre aspiration indépendantiste, c’est une volonté profonde de donner aux Québécois les moyens de rêver, et de rêver à ce qu’ils veulent en écrivant la Constitution du Québec. Par exemple, si on veut protéger notre eau potable, on va l’inscrire dans la Constitution. Notre langue ? On la met dans la Constitution, et ainsi de suite.
Est-ce que l’identité québécoise est menacée ?
Non, elle est forte, l’identité québécoise. Je ne suis absolument pas dans le discours du déclin. Je suis, comme les jeunes, confiant envers la force de l’identité québécoise.
Elle est sous pression. Le recul du français dans la région de Montréal est documenté. Il y a de plus en plus de gens qui parlent le français comme langue seconde, et il y a de plus en plus de gens qui parlent l’anglais comme seconde langue aussi, et on applaudit aux deux. Mais la prédominance de l’un sur l’autre est problématique. Quand 60 % des offres d’emploi à Montréal exigent la connaissance de l’anglais, même pour des « pelleteux » de neige, c’est inacceptable ! La connaissance et la légitimité de l’histoire du Québec sont aussi sous pression. Notre histoire ne semble plus avoir de poids dans le débat. Il y a aussi un progrès du trudeauisme dans la société québécoise et montréalaise. C’est le temps de retrouver un sain équilibre entre l’ouverture, la confiance, la fierté et le respect pour l’histoire et les valeurs du Québec.
Le français sera toujours menacé, en particulier à Montréal. Le Québec est un village gaulois dans une mer d’anglophones et il faut toujours être vigilant. Il faut certainement être plus vigilant que ne l’a été le gouvernement libéral. On souhaite faire diminuer l’immigration, qui passerait de 50 000 à 40 000 arrivants par année. Dans la dernière année, 59 % des nouveaux arrivants ne parlaient pas le français et la majorité des adultes ne suivent pas de cours de français, alors à moyen terme, si on continue d’en recevoir autant, l’effet sera important. C’est pour ça qu’on souhaite instaurer un test de français obligatoire dans les trois années suivant l’arrivée d’un immigrant au Québec, avant de lui accorder le certificat de sélection qui permet d’obtenir la citoyenneté. On veut aussi ajouter un test des valeurs québécoises, afin de s’assurer d’envoyer le bon signal. Je sais que ce serait plus facile de tricher sur ce test que pour un examen de français, mais au moins, le signal serait fort sur l’égalité hommes-femmes, la laïcité et la démocratie, par exemple. Je veux aussi que les clients soient reçus en français dans les commerces à Montréal.
Menacée ? Non, je ne pense pas. C’est certain qu’avec l’anglicisation de la planète, il y a un enjeu pour notre langue. Mais si on investit dans la culture et qu’on se redonne la fierté d’être différent, la menace ne sera pas très présente. Si la question sous-entend l’arrivée des immigrants, j’ajoute que les personnes qui viennent s’installer chez nous pour contribuer à notre société et à notre vie collective en acceptant certains principes, tels que le français comme langue commune, sont les bienvenues. L’immigration n’est pas un problème. C’est l’intégration qui a parfois été un problème dans les dernières années.
En tant qu’aspirant premier ministre, vous allez peut-être devoir composer avec un certain Donald Trump aux États-Unis. Quelle est son influence sur le Québec et la politique québécoise ? Et comment vous y prendrez-vous avec lui ?
On a multiplié les visites aux États-Unis. On a fait 45 déplacements ministériels et ça va continuer. Trump apporte de l’incertitude, et l’incertitude, ce n’est jamais bon pour l’économie, parce que ça peut retarder les investissements des entreprises. On a annoncé un ensemble de mesures pour aider la productivité et la compétitivité de nos entreprises pour qu’elles puissent fabriquer des biens au meilleur coût possible afin de faire face aux pressions qui viennent des États-Unis.
Il n’y a pas de preneurs pour le trumpisme au Québec et c’est très sain. Même François Legault, qui avait eu une tentation de se coller sur Trump au lendemain de sa victoire, a repris ses sens. On a été épargné par la publicité mensongère au Québec, alors qu’aux États-Unis, ils mentent carrément. J’espère qu’on ne verra pas ça et que les médias seront intraitables envers un parti ou un candidat qui passerait le cap de la critique vers le mensonge. Comme premier ministre, comment fonctionner avec Trump ? Il faut être unis, comme les pays du G7 et Trudeau l’ont été. Ensuite, ça prend de la patience. Le temps passe, et peut-être que les élections aux États-Unis vont faire que ce problème va s’amenuiser, qui sait ? Mais que Trump soit là ou non, le nationalisme économique est toujours une réponse pour renforcer le Québec. Par exemple, que les trains du REM soient construits en Inde, alors qu’on en construit ici, c’est scandaleux !
Ça montre l’urgence de diversifier nos marchés d’exportation. On n’a pas réussi à le faire dans les dernières années. Le Québec ne peut pas continuer à être aussi dépendant des États-Unis. En six ans, nos exportations vers les États-Unis sont passées de 68 % à 71 %. Il faut aussi continuer de convaincre les Américains, et surtout les États du Nord-Est, que c’est avantageux de garder les frontières ouvertes. Donald Trump est imprévisible, alors il faut un plan B pour conquérir de nouveaux marchés. Ça se fait entreprise par entreprise, de manière très concrète. Il faut aider nos entreprises à y arriver. Il faut un secteur manufacturier innovant qui augmente sa productivité. On doit moderniser l’équipement et s’intéresser à la robotisation. On est en retard.
Les accords de libre-échange qui nous lient aux États-Unis nous ont rendus très dépendants de notre voisin, alors quand un Donald Trump arrive et remet tout en question, le réflexe est de protéger les ententes commerciales. Dans un Québec indépendant, nous souhaiterions renégocier plusieurs de ces accords-là. Il faut qu’on mette en place une économie qui ne soit pas tournée vers l’exportation, mais tournée vers le peuple québécois. C’est vrai sur le plan alimentaire, c’est vrai sur le plan énergétique aussi. On doit développer l’économie locale, les circuits courts ou l’économie circulaire. Nos producteurs agricoles exportent, mais ne sont pas capables de vendre à l’épicerie à côté de chez eux, parce qu’elle achète les produits à l’étranger. Il ne faut pas que les produits franchissent des océans avant d’arriver ici. Pour ce qui est du bois d’œuvre, il faut vendre plus près de chez nous et forcer les promoteurs à utiliser plus de bois dans leurs constructions.
De nombreux citoyens ne font plus confiance aux politiciens. Pourquoi devraient-ils vous croire pendant cette campagne ?
En 2014, j’ai pris des engagements, et la très vaste majorité de ces engagements ont été tenus. L’Université Laval a calculé que 80 % de mes promesses ont été respectées ou sont en voie de l’être. On n’a pas vu ça souvent. C’est honorable. J’ai fait exactement ce que j’ai dit que je ferais.
C’est une réalité qui n’est pas que québécoise, mais internationale. Avoir vécu 15 ans de règne libéral, avec des enquêtes de corruption qui n’aboutissent pas — on va aller voter alors qu’on ne connaît pas la conclusion sur les suspects libéraux, je trouve ça très grave —, ça ajoute certainement. Ça nuit à la crédibilité de la classe politique en entier, même si personne au PQ ne fait l’objet d’une enquête. En disant aux Québécois les choses telles qu’elles sont, notamment sur l’impossibilité de baisser les impôts si on veut augmenter les services, parce qu’on a plus d’enfants en difficulté qu’avant, qu’on a plus d’aînés qui ont besoin de soins à domicile, qu’on a plus d’érosion des berges qu’avant, qu’on a plus de canicules qu’avant, alors il faut climatiser… C’est difficile de ne pas céder à la tentation de dire ce que les gens veulent entendre. Je vais traiter l’électeur comme une personne qui a du bon sens, intelligente et qui ne se fait pas avoir.
D’abord, il n’y a jamais eu un gouvernement de la CAQ ! Il faut l’essayer. Ensuite, j’ai fait une bonne partie de ma vie professionnelle hors de la politique, et dans notre équipe, on a seulement trois personnes qui ont été ministres, alors on offre une nouvelle équipe. J’ai aussi pris l’engagement qu’il y aurait une évaluation de tous les sous-ministres par une entité indépendante, comme la vérificatrice générale. À l’avenir, tous les sous-ministres et les dirigeants des sociétés d’État seraient soumis à une commission parlementaire avant d’être nommés, pour que tous les partis puissent leur poser des questions et qu’on s’assure de leur compétence avant de les embaucher. Ça aiderait à réduire le cynisme. On veut arrêter le copinage.
Parce que Québec solidaire dit la même affaire depuis 12 ans. On est d’une constance irréprochable. On souhaite répondre à des besoins concrets du monde, comme l’assurance dentaire gratuite pour tous. Même chose pour la diminution des tarifs du transport en commun ou la hausse du salaire minimum. On va montrer où on va prendre les revenus pour nos dépenses.
Les chefs ne se mouillent encore pas trop !
1— Pour ce qui est des propositions innovantes, constructives, rassembleuses, l’avantage va selon moi indubitablement à Manon Massé.
2— La palme du discours démagogique va (on pouvait s’y attendre) à monsieur Legault. Ma citation préférée (relativement au test des valeurs pour les seuls immigrants et pas pour tout le monde) : « Je sais que ce serait plus facile de tricher sur ce test que pour un examen de français, mais au moins, le signal serait fort sur l’égalité homme-femme, la laïcité et la démocratie, par exemple. »
Je pense essentiellement que le « signal fort » que nous allons envoyer aux nouveaux arrivants c’est que tricher pour tricher au Québec c’est complétement permis. Voici un slogan pour la CAQ (entièrement libre de droits, je n’en réclame pas) : Le Québec, c’est la voie et la voix pour l’hypocrisie sans compromis !
Aucun doute que la destination du Québec sera bientôt très populaire pour les tricheurs et pour les fraudeurs de tous acabits.
3— Je trouve courageux de la part de monsieur Lisée qu’il évoque la problématique de ces personnes qui travaillent et qui sont souvent loin de recevoir le revenu et les avantages sociaux qui devraient leur être dévolus pour leur travail effectif réellement effectué. Est-ce que la syndicalisation soit la solution ? J’ai un petit doute, comme je doute pour le moment de la crédibilité de son programme. Un peu d’audace ne nuirait sans doute probablement pas.
4— Les propos de monsieur Couillard manquent encore un peu de conviction. Pour moi son bilan est globalement très bon. Il détient la possibilité désormais d’amener le Québec dans une nouvelle dimension, j’aimerais franchement qu’il se mette désormais en mode « propulsion » éco-énergétique préférentiellement. Et lorsqu’il s’adresse en public, je préfèrerais qu’il avale un peu moins ses mots, cela ne nuirait pas à la portée et au pouvoir de sa communication.
5— Je déplore nonobstant qu’aucun de nos chef-fes vénéré-e-s n’aient abordé, ni vu comme une priorité la question de la transition énergétique, de la protection de nos écosystèmes, la lutte aux changements climatiques. Le Québec a pourtant l’opportunité de s’imposer comme leader dans ces domaines là ; et puis qu’on ne se leurre pas, cela est susceptible de générer de la richesse ajoutée et un très grand nombre d’emplois.
Avantage encore pour Québec Solidaire qui par la voix de Manon Massé a l’intelligence de parler d’économie circulaire notamment. Nous avons des ressources, sachons aussi mieux les développer pour nous. Elles ne s’en exporteront que mieux ailleurs soit dit en passant.
Conclusion :
Sur la ligne de départ aucuns des jeux ne sont faits. En quelques 39 jours tout peut être fait ou bien alors… irrévocablement défait.
J’aime votre analyse, il n’est pas trop partisan.
Vous avez bien peu analysé, QS, plus d’un paragraphe pour chacun et moins de deux lignes pour le petit dernier, n’oublions pas que ce n’est pas seulement le chef qui propose les pistes d’études ou d’enjeux se sont l’ensemble des participants de qui inclus la population de part l’informations qui vient du bas de la pyramide, même si elle est minime à être entendu. Bizarrement, pour ce qui me regarde QS se ou tente de se distinguer à ce niveau là. Le fait d’avoir deux portes paroles et des revendications bien au rat des pâquerettes, comment vont-elles , ils vont traversé de feu est présentement non visible delà mon « se ou tente de ».
Cela dit, tous partent sur la même ligne, « temps d’élection » et « temps de règle » sont des notions distinctes comme les provinces canadiennes elles sont toutes différente et unique. L’histoire nous démontre que le « baptême » de feu, est dans l’action en court de mandat, car il est bien maudit ce baptème la population est pris entre gérer le quotidien et tenter de rappeler à l’ordre le gouvernement en place qui sais si bien s’en laver les mains.
Fait à noter, les fameuses bornes de rechargent ne sont que pour les voitures, pourtant il y a probablement plus de vélo et mouillette électrique et depuis plus longtemps que des voitures. Comment se fait-il que personnes penser à ma connaissance du moins à cela? Je dis ça, comme ça, je suis de cette minorité silencieuse du fait que j’ai bien peu droit d’être entendu. J’ai une question pour les chefs comment pourriez-vous changer ça???? La majorité d’entre eux sont convaincus que cela n’existe pas . Tous comme ceux qui crois qu’il n’y a pas des gens qui vivent dans les conditions de vie comparable aux « ROMS », ici comme ailleurs.
Les réponses les plus logiques sont données par François Legault.
Cela me fait réfléchir à mon vote
Ah, en quoi elle vous font réfléchir, du point de vue économique uniquement, d’un point vu global je vois pas car ce n’est que sa seule cible. Des gens aux services de l’économie alors que la vrai solution est mettre l’économie au service des gens. M. Legault utilise une tonne de sophismes, avec plus d’aissance que M. Couillard et moins de raffinement que M. Lisée. Ce qui est très vendeur, ce qui illustre qu’il n’y pas grand chose d’autre que l’économie actuellement, promus dans les faits. Donc, les changements seront où au juste… Je ne fais qu’émettre un opinion qui en vaut d’autre je suppose…
J’en reviens tout simplement pas… aucun mot sur un enjeu VITAL… nous sommes en plein dans les changements climatiques annoncés depuis 40 ans si nous ne changions pas de genre d’énergie… en effet, l’énergie fossile, c’est pour les vieux fossiles dégradés et non pas pour notre époque… Au Québec, au Canada, il y a un laxisme patenté pour ne pas changer… et j’oserais dire que cela va de mal en pis car notre fabrique de CO2 est encore plus élevée qu’il y a 30 ans et non pas seulement à cause des naissances mais bien du mode de vie déjanté que notre société débridée se permet… 4×4 VUS, QUAD, quatre-roues, MonsterHouse, CigaretteBoat… tout ce qui pue, pollue, demande davantage d’énergie… Le monde court à sa perte… Et tous les partis du Québec ne touchent aucun mot à propos de cet élément vital… Je n’en reviens juste pas… On joue à la cachette… Encore une fois… Déprimant…
C’est vrai qu’il n’y a pas de mention de l’environnement dans cet article, mais QS en fait un de ses plus important cheval de bataille et Manon Massé a insisté sur ce point dans plusieurs entrevues. Je vous invite à aller jeter un œil à la plate-forme à ce sujet.
https://plateforme.quebecsolidaire.net/Pour%20l'avenir%20de%20la%20planète
Merci Monsieur Castonguay pour cet article qui aide à rassembler et comparer les positions des chefs de parti.
Éclairant.
Il faudrait trouver un truc pour que la politique, les elections et la chambre des communes servent a quelques chose.
De là, l’idée de faire une constituante, pas une étude, une véritable consultation à tout le moins des groupes exclues des tables habituelles. Les groupes de femmes qui n’ont le droit à peine d’exister en autant de ne pas faire de bruit, de locataires vs les proprio. si présent etc…. la clé demeure toujours dans le but d’être à l’écoute vraiment pas un simulacre comme la plus part des enquêtes, commissions, …
Il y a un immense trou dans ces réponses, et c’est peut-être parce que la question n’a pas été posée vu que on ne la trouve pas assez importante. Et c’est l’environnement. pas de planète B, n’est-ce pas ?
Il n’en demeure pas moins que cette lutte est tellement évidente qu’elle passe sous le radar. Dans le cadre d’une élection, le mode scrutin il a été bien peu nommer, aussi. N’oublions pas que sans Humains bien informés près à agir à identifier l’état de danger dans lequel nous sommes. Le mode de scrutin n’est pas une solution pour l’environnement. Il l’est pour organiser et mobiliser la population, c’est déjà ça… Dans le fond, ce ne sont pas les engagements, promesses d’élection qui changent quoi que soit ce sont les actions entre les élections… Les bouteilles de plastiques d’eau non-récupérables sont une plaie d’Égypte, puisse qu’elles ne valent rien économiquement elles nous empoisonnes ainsi que toutes les pneus usager, les pièces d’auto électrique ou à moteur et bien d’autre. Le recyclage volontaire n’est plus suffisant. Avec un vrai mode de scrutin, du moins mieux adapter aux besoins qui va bien au-de-là du mode représentatif donnera ( je le souhaite et j’y travaille de mon mieux de part les voies non-électorales comme, ici) des dents donc un pouvoir au population de faire valoir leur voix non pas individuelle, plutôt collective de part les instances des groupes citoyennes,NS sont exclus des comités décisionnels et ministériel.
La CAQ est en opération, le PLC est plus en démagogie, le PQ encore dans l’idéologie et QS se cherchent .
Tout le monde se cherche, QS ne demande qu’à être entendu ce qui se fait un peu plus présentement, Il représente l’éléphant dans la pièce n’est jamais nommé plus tôt. Le vrai enjeu est de mettre en évidence que l’action demeure entre les élections, elle est là la vrai démocratie. Voter au quatre ans sans droit de changer les décisions autrement que part des mobilisations polarisées (en exemple 2012, manif du jour de la terre au dix ans pour ne nommer que ceux là, car des luttes moins entendu tout aussi légitime comme le 1E mai, contre la brutalité policière ont lieu aussi et tant d’autres… qui ont des impacts direct sur les gens au quotidien) Plus les politiciens, NES disent que nous vivons dans une démocratie et plus il faut regarder de près les actions et décisions qu’ils, elles font pour les rappeler à l’ordre du bien commun.
C’est intéressant de connaître le point de vue des chefs de partis.
Pour moi, l’enjeu important pour un québécois c’est le souci permanent de conserver notre langue et nos coutumes.
Je pense que de diminuer le nombre d’immigrants dans un contexte d’un manque de main d’oeuvre n’est pas une bonne idée. Cependant, on doit avoir à l’esprit d’assimiler le plus grand nombre à la société francophone.
La crise climatique, c’est l’éléphant au milieu de la pièce, et vous n’avez posé aucune question à ce sujet! Et aucun candidat n’en a parlé. Toutes les autres préoccupations vont devenir secondaires si nous détruisons notre milieu de vie. Nous sommes privilégiés, au Québec, à ce chapitre, mais le reste du monde va nous appeler à l’aide, et nous serons encore en train de courir après le mirage de la croissance en laissant des pétrolières et des gazières forer chez nous et en achetant toujours plus de gros chars!
Je cherche désespérément dans chacune des réponses mais rien … rien de rien sur les enjeux climatiques ! Vivons-nous sur une planète différente ? Décevant !
Je suis d’accord avec les autres commentaires… Pourquoi aucune question n’a été posée sur un des enjeux principaux en 2018, soit l’état de l’environnement et de notre planète? Nous sommes des cancres à ce niveau et ce serait intéressant de savoir ce que les principaux partis proposent pour les 4 prochaines années. Il est plus qu’urgent d’entamer un vrai virage vers la « durabilité » et de commencer nos efforts en ce sens.
Les propositions énoncées ci-dessus par les différents chefs (surtout ceux qui ne sont pas présentement au pouvoir) me semblent intéressantes, et en grand nombre souhaitables et réalisables… Quant à « l’éléphant dans la pièce », soit l’environnement et l’avenir de notre Planète… Oui, oui, mais qu’en est-il de l’avenir de la santé de nos jeunes, avec cette fumeuse légalisation ( promotion ) du pot à Trudeau?… Ah, je me suis trompé d’élection? Pas si sûr que ça : pourquoi personne n’en parle, jamais? Peut-on espérer par là « faciliter la vie de nos citoyens »? Pas sûr non plus… Et ça nous concerne, ou pas? Quel bel avenir on nous annonce, avec ce « problème de plus » : on n’en avait pas suffisamment comme ça? Que va-t-on inventer, après, pour aider à « désengorger nos urgences », ou « régler les problèmes de santé » au Québec?… On ne parle pas d’un danger « virtuel » ou hypothétique : on est en plein dedans… et personne ne s’en soucie le moins du monde…
Je vais dans le même sens que André Martin (du moins ce que j’en ai compris), plus de gens qui sont entendu, respecter, répondu adéquatement et plus les décisions d’État seront plus fidèles aux besoins et inspiration de la population. Je ne suis pas en accord avec M. ou Mme. Martin (car, ben toi, il y des femmes qui ne mettent pas de « e » dans leur prénom, je pourrais être une femme à l’écrit le sexe n’est pas visible, qu’en savez-vous!!! hi, hih, ih, ih ) face au pot entre autre il n’en demeure pas moins que le débat est peu vraiment discuter comme d’habitude la politique est ainsi pratiqué que mise à part le côté lucratif, les politiques ne consistent que l’aspect économique en 1 er lieu, la sécurité et la compréhension de ses mêmes politiques nous ai rentré dans la gorge. Tout est un problème et tout est une solution, le problème est présentement énorme la question de la lutte des drogues est un puis sans fond, soit dit en passant.