Une campagne électorale, c’est pas mal-beaucoup-énormément l’affaire des chefs. Vous allez voir et revoir à satiété François Legault, Philippe Couillard, Jean-François Lisée et Manon Massé pendant les six prochaines semaines.
Pourtant, dans notre système politique, les électeurs ne choisissent pas directement un premier ministre, comme c’est le cas aux États-Unis, où le nom du candidat à la présidentielle apparaît sur les bulletins de vote. Ici, on vote pour un député, et le parti qui en fait élire le plus grand nombre a le privilège de former le gouvernement, avec à sa tête l’homme ou la femme que ses membres ont choisi.
Influencées par la politique « made in USA », mais aussi par notre époque qui aime personnaliser les débats, les prochaines semaines seront le théâtre d’une course entre chefs. Les électeurs vont se décider en fonction d’une série de critères, mais d’expérience, l’appréciation des leaders se retrouve en tête de liste. Les études montrent que le candidat local n’influence le vote dans sa circonscription qu’à hauteur de 5 % — ça peut monter jusqu’à 10 % pour les candidats-vedettes. Le reste du résultat repose sur la force de la campagne nationale, et sur les épaules du chef.
Il est donc approprié de comparer leurs forces et leurs faiblesses sur la ligne de départ — j’aborderai les enjeux à la fin du texte. En commençant par le chef sur qui repose toute la pression d’être le favori de la course, le premier dans les sondages.
François Legault
Forces : Quand il parle, les gens comprennent. Ce n’est pas une syntaxe parfaite, loin de là, mais il a un langage direct et clair. De Gatineau à Gaspé, les citoyens n’ont pas l’impression que le chef de la CAQ les prend de haut, avec un petit air suffisant. Le dernier sondage de Léger, paru en fin de semaine dernière dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec, était révélateur à ce sujet. François Legault est le chef de parti avec qui les gens ont davantage le goût de prendre une bière, et il est perçu comme celui qui comprend le mieux la réalité des gens. Il est aussi perçu comme le plus compétent, probablement grâce à ses succès comme fondateur d’Air Transat. Une telle connexion est un avantage en campagne électorale. Il est à l’aise dans les bains de foule.
Le chef de la CAQ est persévérant. Il y a une prime pour quelqu’un qui s’accroche contre vents et marées, et Dieu sait que la CAQ, depuis 2011, a traversé plusieurs tempêtes. Il est toujours là. Assez pour que ses idées soient parfois reprises par les autres partis au fil du temps, notamment par le PLQ (baisse de la taxe scolaire, maternelle quatre ans, etc.). Legault est un réformateur dans l’âme. De son passage à la tête des ministères au PQ jusqu’à la création de la CAQ en passant par son Projet Saint-Laurent, détaillé dans un livre, il aime brasser des idées… et la cage. Un atout certain pour incarner le changement. Il n’a pas peur de dire non. En 2014, il était contre le projet de cimenterie McInnis, même si cette position allait inévitablement nuire à ses chances de succès en Gaspésie. En 2018, il a dit que le projet de ligne rose du métro de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, n’était pas une priorité et que la création de nouveaux parcs éoliens devait cesser en raison des surplus d’électricité d’Hydro-Québec.
De plus, François Legault a su s’entourer d’une équipe de candidats de grand calibre. La CAQ, si elle est portée au pouvoir, ne sera pas un « one man show » de François Legault, ce qui était une faiblesse il y a à peine un an. Il a réussi à mettre son égo de côté.
Faiblesses : Sa difficulté à garder le cap, alors qu’il a un tempérament pressé. Il aime saisir le sujet du jour, quitte à dévier de son message. Il va parfois trop loin pour marquer l’imaginaire, comme lorsqu’il a promis aux résidants de Québec que le troisième lien routier avec la rive-sud serait construit dans un premier mandat. Il a dû par la suite préciser que le début de la construction serait dans un premier mandat, mais qu’achever les travaux aussi rapidement était impossible. Il lui faudra de la discipline pour remporter cette élection.
La patience n’est pas sa principale vertu, et ça remonte à ses années dans le monde des affaires. Il aimerait que tout le Québec saisisse son message sans avoir besoin de le répéter pendant des semaines, alors que la politique est justement l’art de se répéter sans trop que ça paraisse, afin que la proposition percole dans l’opinion publique.
Il a parfois tendance à postuler pour l’emploi de chef de l’opposition plutôt que celui de premier ministre. Lorsqu’il critique fortement l’idée d’un adversaire, sa voix grimpe et l’émotion prend le dessus, ce qui nuit à son image de premier ministre en attente. Lorsqu’il n’aime pas la question d’un journaliste ou qu’il ne l’a pas prévue, il a de la difficulté à le cacher. Son visage se crispe, ses sourcils se froncent, et son sourire disparaît.
Philippe Couillard
Forces : L’habit de premier ministre lui fait. Il n’a pas à démontrer, contrairement à ses adversaires, qu’il est apte à remplir son rôle. Il était un ministre de la Santé calme qui avait la situation bien en main, et il aura été un premier ministre dans le même moule. Les Québécois savent qu’il ne nous fera pas honte devant la visite, notamment sur la scène internationale. Ce côté rassurant est un atout quand on souhaite faire une campagne sur le thème de la stabilité. Il est difficile à déstabiliser en point de presse, ce qui limite son potentiel de gaffes.
Entre son arrivée à la tête du PLQ et sa victoire comme premier ministre, il a simplifié son langage et raccourci ses phrases, pour être mieux compris. Ça fait de lui un bien meilleur communicateur. Il doit toutefois être conscient de ses limites. Si François Legault ou Manon Massé échappent un juron ou balancent des « torrieux » ou des « maudits », ça ne sonne pas étrange, mais lorsque Philippe Couillard a lancé aux employés de Bombardier : « Je suis fier en tabarnouche », ça ne sonnait pas tout à fait juste.
Cultivé, intelligent — et perçu comme tel par les électeurs, selon le dernier sondage Léger mentionné ci-dessus —, le chef libéral comprend les enjeux de notre temps. Un atout en campagne électorale.
Faiblesses : Revers de la médaille de son intelligence, il donne trop souvent l’impression aux électeurs qu’ils ne sont pas assez brillants pour comprendre ce qui est bon pour eux et pour la société québécoise en général. Il a un côté moralisateur sur certains sujets, notamment l’immigration, l’identité et la langue, qui peut agacer rapidement ceux qui ne pensent pas comme lui. C’était visible dans le débat qui a précédé la consultation sur le racisme systémique. Il ne comprenait pas qu’autant de gens repoussent cette idée.
Le neurochirurgien n’est jamais bien loin. Il a tendance à chercher un problème à résoudre, comme un médecin qui retire une tumeur, plutôt que d’imprimer une vision cohérente d’ensemble. Il va s’informer à fond sur un sujet et maîtriser tous les détails — par exemple, la Bourse du carbone et les changements climatiques — sans se soucier du message global que son gouvernement souhaite transmettre à la population sur ce même sujet, alors qu’il est le « vendeur » en chef de la direction du gouvernement. Par exemple, il a récemment avoué qu’il n’avait pas été assez efficace pour expliquer les raisons du retour rapide à l’équilibre budgétaire, qui a fait souffrir les grandes missions de l’État.
Il ne tisse pas facilement des liens, ce qui en fait un premier ministre distant par rapport à son caucus, ses ministres et ses candidats — contrairement à Jean Charest, par exemple. Ça peut lui jouer des tours… ainsi qu’à ses troupes. Parlez-en à l’ancien député François Ouimet, tassé de manière cavalière dans Marquette…
Jean-François Lisée
Forces : Il comprend magnifiquement le paysage politique auquel il doit faire face, ce qui lui a toujours permis de surprendre. Et il aime surprendre. C’était sa force comme stratège politique auprès de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, et c’est encore sa force comme chef. C’est de cette manière qu’il a réussi à doubler Alexandre Cloutier lors de la course à la direction : il a mieux compris ce que souhaitaient les membres du PQ. Pourra-t-il le faire avec l’ensemble de la population ?
Il a des idées. Beaucoup d’idées. Dans les cabinets Parizeau et Bouchard, les collègues de Jean-François Lisée s’amusaient à dire qu’il a 10 idées par jour et que la difficulté consistait à trouver la bonne ! Il y a 18 mois, lorsque je lui ai soumis cette boutade, il a souri et a répliqué : « Moi, j’ai plutôt l’impression qu’ils disaient que Jean-François a 10 idées par jour et que le plus difficile était d’éviter la mauvaise ! »
Aucun des chefs en campagne n’est un bon tribun, mais Lisée est probablement le meilleur orateur. Il n’est pas en mesure de faire lever une foule comme Jean Charest ou Lucien Bouchard, mais il est très à l’aise sur scène. Il est capable de faire montre d’humour sans que cela ait l’air plaqué ou imposé. Les attentes sont élevées pour les trois débats des chefs de la campagne. Peut-être trop, d’ailleurs.
Faiblesses : Il a l’air d’un stratège politique qui cherche la meilleure combine pour marquer des points politiques. Un petit côté Nicolas Machiavel qui fait douter les gens de sa sincérité. C’est l’effet « AK-47 sous les burqas ». Les citoyens se disent qu’il est prêt à tout pour gagner, même à exagérer. Il est d’ailleurs perçu comme le chef le moins honnête dans le sondage Léger, même si son nom n’a jamais été associé à une controverse personnelle sur ce plan. Les gens n’aiment pas avoir l’impression qu’ils sont manipulés. Il devra travailler sur son authenticité.
Il est à la tête d’une marque politique amochée par plusieurs années de bisbille et une option en perte de vitesse (ce qu’il reconnaît en repoussant le référendum). Incarner le changement est très difficile. Lui-même est dans le paysage depuis longtemps.
Comme Philippe Couillard, il est perçu comme intelligent et cultivé, mais il traîne l’image d’un homme prétentieux que ses blagues n’ont pas encore réussi à estomper.
Manon Massé
Forces : Elle est près du monde. Ça sort parfois carré, avec quelques acrobaties de langage, mais personne ne va lui reprocher son manque d’authenticité. Sur ce spectre, elle est à l’opposé de Couillard et de Lisée, ce qui plaît à bien des Québécois. Son expression « Il n’est pas le pogo le plus dégelé de la boîte » est devenue un classique. Elle est d’un naturel désarmant avec la population. Une personne qui la croise dans la rue a l’impression de la connaître depuis toujours.
C’est une battante. Elle a fait campagne lors de cinq élections avant de finalement l’emporter dans Sainte-Marie–Saint-Jacques, à Montréal, en 2014. Comme pour François Legault, les électeurs donnent souvent une prime à quelqu’un qui s’accroche à ses idéaux.
Son tandem avec Gabriel Nadeau-Dubois est efficace. Pendant qu’il organise le parti pour l’avenir et le fait progresser sur le plan technologique, Manon Massé s’occupe de projeter une image différente de QS par rapport aux grands partis — et bien des électeurs cherchent une solution de rechange à l’alternance PLQ-PQ qui a cours depuis plus d’un demi-siècle. Parce qu’elle n’a rien à perdre et qu’elle n’aspire pas véritablement à gouverner dans le prochain mandat, elle a de bonnes chances de remporter les débats des chefs en français, comme Françoise David avant elle.
Faiblesses : Il est difficile de l’imaginer dans le siège de première ministre. Elle n’a pas le raffinement de Françoise David, que tout le monde appréciait, y compris ses adversaires. Son capital de sympathie sera plus difficile à traduire en votes. Son anglais risque de la faire souffrir au débat des chefs organisé par les télés et radios anglophones.
Elle apprend vite, mais son manque d’aisance sur les questions économiques, alors que ça demeure un thème important en campagne, nuira au parti. Il faut du doigté pour expliquer un virage aussi important que la « socialisation des activités économiques » du Québec, comme le stipule le programme de QS.
Qui domine les enjeux importants ?
Sur une autre note, il est toujours intéressant de regarder à qui les électeurs font confiance sur certains enjeux qui risquent de retenir l’attention durant la campagne. Au départ de la campagne de 2014, le PLQ dominait la plupart des catégories économiques, même s’il avait perdu du terrain dans les sondages. Le PQ dominait dans les autres catégories et la CAQ était loin derrière. Voici ce que Léger publiait au début de la dernière campagne.

Voici maintenant ce que Léger publiait en fin de semaine dernière, donc au déclenchement de la campagne 2018. Le portrait est passablement différent.

À suivre.
J’aimerais apporter quelques appoints sur l’introduction d’Alec Castonguay qui envoie selon moi un message apocryphe sur le mode de scrutin des Américains, je cite : « Pourtant, dans notre système politique, les électeurs ne choisissent pas directement un premier ministre, comme c’est le cas aux États-Unis, où le nom du candidat à la présidentielle apparaît sur les bulletins de vote. »
Aux États-Unis, le système s’est fondé sur la base d’un « suffrage universel indirect ». Les électeurs ne choisissent pas directement le président ou la présidente puisqu’à toute fin pratique ils désignent un « collège électoral ». Le nombre des membres du collège est calculé en proportion du nombre d’habitants, ce qui introduit de profondes distorsions entre le nombre de « grands lecteurs » suivant qu’ils proviennent d’États peuplés ou les petits États. Ainsi tous les collèges électoraux ne sont pas égaux.
Chaque État peut déterminer la manière de répartir les membres du collège. Ainsi dans la plupart des États, c’est le collège qui arrive en tête qui rafle le privilège du choix du candidat. Ce qui rejoint précisément le système électoral canadien (premier arrivé, premier servi). Peu d’États hormis le petit État du Maine répartissent le collège électoral en proportion des suffrages obtenus par chaque candidat.
Pour certains spécialistes des États-Unis, ce mode de scrutin est un « archaïsme » hérité du 18ième siècle. Les dernières élections américaines ont démontré la dysfonctionalité du système. Tant au niveau des primaires (choix des candidats) qu’au terme des résultats du vote populaire lors de l’élection.
Dans le passé, plusieurs incidents se sont produits dans l’attribution des « grands électeurs », on peut penser à l’élection en 2000 de George W Bush qui l’a emporté face à Al Gore grâce à la Floride malgré des votes frauduleux avérés dans plusieurs comtés. Même les élections d’Harry Truman ou encore de John Kennedy furent controversées.
Ce qu’établit Alec Castonguay, c’est que le système électoral en vigueur au Canada (et dans les Provinces), qu’il est presque aussi dysfonctionnel que le système américain. Bravo pour cette démonstration ! Il serait pourtant techniquement facile de voter séparément pour le choix du député par circonscription et celui du Premier ministre en même temps. Cela se fait bien dans plusieurs municipalités, ce qui en principe oblige tous les conseillers à collaborer et/ou aux électeurs de se choisir une véritable majorité.
— Finalement :
Aristote considérait que la démocratie était une déviation de ce qu’il appelait un « gouvernement constitutionnel » dès lors que la population subissait l’influence des démagogues. La question que je me pose, c’est de savoir si la façon dont sont configurés certains sondages, je pense notamment au sondage Léger, si tous relèvent des sciences mathématiques ou si quelques-uns seraient plutôt des formes actualisées de ce qui dans l’antiquité relevait de la corruption des vertus constitutionnelles ?
Évidemment, je n’ai pas de réponse à cette question.
Les grands lecteurs aiment bien vous lire mais ce sont les grands électeurs qui votent, évidemment… Notre système électoral ne laisse pas assez de place aux candidats locaux, ni même aux futurs ministres, et c’est bien dommage. Des débats thématiques plus diversifiés serait souhaitables afin que l’on puisse voir au-delà des chefs de partis. Enfin, sur la question des sondages, il me semble clair qu’ils ne sont plus conçus et réalisés pour traduire l’opinion publique mais bien plutôt pour l’influencer. L’ordre des questions d’un sondage peut à lui seul donner des résultats très différents. Heureusement, les indécis décident aussi…
@ Pierre Vincent,
Merci pour vos commentaires. Votre vision des choses rejoint en quelques sortes la mienne.
Il faudrait que les forces du parti viennent camoufler les faiblesses du chef.
Il est juste d’affirmer que derrière un Chef, il y a une équipe. C’est ce qu’on doit considérer. Mon père décédé depuis une trentaine d’années suivait les aléas de la politique avec passion et discernement mais votait la tête comme il disait. Vers la fin de sa vie, il se désolait de ne pouvoir voter pour le comté et la tête sur un même bulletin de vote afin d’élire le meilleur candidat à ses yeux dans les deux cas plutôt que d’avoir des candidats poteaux. Très politisé, je me demande qu’elle serait sa lecture aujourd’hui?
Maintenant, il serait intéressant de faire le tour de toutes les candidates et de tous les candidats et de faire la même opération. Scruter leur passé, voir leurs réalisations, les secteurs d’activités dans lesquels ils ou elles évoluent. Nous aurions des surprises… bonnes ou moins bonnes. Le tout dans le but de voir quelle sera l’ÉQUIPE la plus apte à diriger le Québec.
Manon Massé; une battante? Si elle l’était vraiment, elle n,aurait pas tenté de se faire
élire autant de fois avec autant de défaites. elle et QS sont des protégés de la SRC et de tous les partis fédéralistes afin de faire du tort le plus possible au PQ.
À force de taper sur le clou du PQ, ils ont réussi à prendre 3 comtés sur le Plateau. Leur projet de souveraineté est seulement un accessoire . Comparons QS au parti fondé par René Lévesque en 1968, le PQ. Huit ans plus tard. le PQ prenait la victoire avec 80 députés (devenait majoritaire). En 2018, QS n’a que 3 députés élus et cela fait 12 ans d’existence. Si ce n’était pas de l’hypocrisie de la majorité des journalistes dont le jupon fédéraliste dépasse, QS aurait débarrassé le plancher aussitôt après le 1er scrutin. Et voilà que notre Manon »vient dans le ska » Massé vient de faire une gaffe monumentale, hier, en proclamant anglais langue officielle au Québec. Y a -t-il un patriote dans la pièce pour réagir ???
Tous les sondages, TOUS sans exception démontrent que l’option séparatiste caracole dans les bas fonds et pas seulement dans le Plateau.
Il est fini le temps où tous devaient se définir comme séparatiste ou fédéraliste. FINI!!! Les Québécois en ont soupé de votre cage à homards. Le parti québécois est devenu un champ de ruines dixit votre Parizeau lui-même!
Lâchez les Plaines d’Abraham et venez nous rejoindre dans le XXIe siècle. Vous verrez…c’est stimulant.
Pour ce qui est de QS et Rad,-Can. je vous donne raison. Ils fournissent à ce parti une galerie ouverte sans commune mesure avec leur réel impact dans la population. Personnellement, je crois QS ne devrait même pas être present lors du débat des chefs, le taux d’électeurs de ce parti se situant presque dans les marges d’erreurs.
Suivant ce qui se fait sur internet, il faudrait avoir une politique ouverte sur le monde entier plutot que de la politique de village.
Ce qui fait la force du Québec depuis toujours, enfin depuis très longtemps mettons, c’est la menace que nous faisons pesé sur le Canada. La menace de séparation est et sera toujours la garantie pour le peuple francophone et avec 30% d’appui stagnant, l’élection qui s’en vient est une bénédiction.
D’après les sondages et les médias fédéralistes nombreux, trop nombreux, les séparatistes sont pratiquement morts et le Canada n’a plus à se soucier de nationalisme car selon eux on va tous rentrer dans le rang, le projet est mort.
Et bien tant mieux car on devient séparatiste après avoir essayer le Canada.
Legault avec ses troupes et ses électeurs s’en rendront vite compte quand ils quémanderont des pouvoir au ROC mené par Bay Street. Avec quel monnaie d’échange vont-ils négocier devant ceux qui veulent seulement un pays uniforme anglais de l’Atlantique au Pacifique. Vous allez mangé vos bas mes amis et comprendrez à ce moment là qu’il n’y a rien à tirer de ce pays qui veux nous assimiler.
Le projet n’est pas mort et c’est quand même drôle que ce sera Legault et ses troupes qui lui redonnera son second souffle avec l’aide des anglais qui veulent notre assimilation aux anglo-saxon victorieux sur les plaines depuis 258 ans.
Le Québec n’est pas mort, la souveraineté non plus et l’avenir me donnera raison.
dans peu, même le libéral Couillard s’est fait virer par Ottawa avec ses demandes.
Vive le Québec libre!
Alors, voilà, dans un mois, un jour, c’en sera fait. Si la tendance se maintient…
Que faut-il souhaiter? Peu facile à déterminer. Par contre, qui sait si le mitoyen, l’entre-deux (‘feux’ ou… «faux»?) ne serait ce qu’il y a de mieux.
Entre-deux, qu’est-ce ou qui est-ce? Eh bien, ce pourrait être ce qui exclut le moins.
Voyez, à Montréal il est des aires électives où le vote peut être considéré soit comme inutile ou… impossible démocratiquement parlant. C’est-à-dire, où c’est a priori coulé dans le ciment. Où ce sera aussi invariablement qu’inaltérablement non pas un tel une telle qui l’emportera, mais bien LE libéral, indépendamment que ce fût qqn ou… quelque chose valable ou valeureux. Ça, ‘mes amis’, ce n’est pas, vraiment pas sain. Ni sage ou sensé. Ainsi qu’assez démotivant pour ne pas dire désespérant, merci; puisqu’en prime s’avère-t-il en même temps impossible de voter pour qu[o]i que ce soit d’autre qui vaille, e.g. pour celui ou celle qu’on voudrait voir PM, au moyen d’un vote à part.
Si bien que cela est tellement rebutant, à terme, à la longue, que c’en disqualifie quasi à soi seul le PLQ quant à la souhaitabilité de sa reconduction au pouvoir. En raison de tel enclavement. De tel bétonnage indélébile immodifiable. Et ce, c’est sans parler de l’inédite distance, en forme d’insigne hautaineté, non moins redondante et cristallisée, émanant récurremment de ce parti lorsqu’au pouvoir (et il l’a été longtemps/souvent!). Comment avoir confiance que…?
D’l’autre bord, le pressenti favori pour l’emporter, la CAQ. Pas mieux. Et pour l’exacte même raison, en grande partie. C’est-à-dire, parce qu’enclavée, elle aussi, mais… à l’extérieur, elle, de Montréal. Pas de présence sur l’Ile. Oùsse qu’on s’en irait avec «ça», dites? Eh quoi! : la ‘tête’, le «moteur» principal du Québec, la métropole, devra-t-elle se séparer ou être considérée déjà telle, séparée, parce qu’entre autres dépourvue, totalement ou presque, d’élus nationaux? Aucun sens, ça non plus. Aucun. Des «amanchures» de même — (i.e. enclavement libéral ou exclusion caquiste) — ne tiennent pas la route. Ni l’une ni l’autre.
Voilà pourquoi semble se présenter quelque alternative. Plus rationnelle. Une. PQ… ‘Pus’ ‘menaçant’ maintenant, relativement au ‘Projet’, à l’«Option», à court terme du moins; en sus d’avoir en son sein les ressources humaines idoines pour composer une gouverne qui vaille — (e.g. quelqu’une apte à investir humainement et avec compétence la névralgique fonction de ministre de la Santé, un autre éminemment qualifié aux Finances, etc.) —, ne serait-ce pas là LE compromis/‘milieu’ idéal pour éviter d’avoir à se retrouver avec l’un ou l’autre des camps extrêmes, enclaviste ou exclusionniste, libéral ou caquiste?
N’est-ce pas qu’il se trouverait davantage d’ouverture(s), de possibilités, de ‘malléabilité’, de plasticité, pour ainsi dire, avec un gouvernement péquiste? Et que dire, alors, d’un gouvernement péquiste minoritaire, d’une soixantaine de députés, où QS détiendrait la « balance du pouvoir » ?… Wow!