Ce lundi, les députés fraîchement élus ont prêté serment dans le majestueux Salon rouge du Parlement d’où le drapeau canadien – l’unifolié – avait été retiré pour la cérémonie.
Quelques réactions et controverses ont suivi, ici et là. Pourquoi? Comment? Que se passe-t-il? Pauline Marois cherche-t-elle à provoquer? À diviser? Etc., etc., etc..
Eh non. Point de «scandale» à l’horizon…
En fait, cette décision de retirer le drapeau canadien du Salon rouge n’a rien de bien nouveau dans l’histoire récente du Québec. Elle ne «provoque» pas. Elle ne «divise» pas.
Cette décision s’inscrit tout simplement dans ce qui, depuis 1976, marque les relations PQ-PLQ, souverainistes-fédéralistes, quant à l’usage des drapeaux québécois et canadien au Parlement du Québec.
Pour clarifier la petite histoire des drapeaux au Parlement, j’ai téléphoné lundi soir à Gaston Deschênes, auteur et surtout, ex-historien à l’Assemblée nationale.
Voici, en résumé, ce qu’il me précisait.
Avant 1976, autant dans le Salon Bleu qu’au Salon rouge, il n’y avait aucun drapeau. Ni du Canada, ni du Québec.
En 1976, le gouvernement de René Lévesque faisait installer un drapeau du Québec pour la première fois dans le Salon Bleu. En 1983 ou 84, il fit de même pour le Salon rouge.
À la fin de 1985 ou début 86, le gouvernement de Robert Bourassa faisait ajouter un drapeau canadien au Salon rouge, mais pas au Salon bleu.
En 1994, le gouvernement de Jacques Parizeau retirait le drapeau canadien du salon rouge.
En 2003, le gouvernement de Jean Charest réinstallait le drapeau canadien au Salon rouge.
En 2012, le gouvernement de Pauline Marois retire le drapeau canadien du Salon rouge.
Bref, avant 1976, aucun drapeau, ni québécois, ni canadien, n’était présent au Salon bleu. Le drapeau canadien n’y fut donc jamais «retiré».
Le drapeau du Québec est au Salon bleu en permanence depuis 1976. Donc, autant sous les gouvernements péquistes que libéraux.
Quant au drapeau canadien, il n’aura été présent qu’au Salon rouge. Et ce, seulement depuis 1985-86 sous les gouvernements libéraux de Robert Bourassa et de Jean Charest.
Fin de l’histoire.
Du moins, pour le moment…
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N.B.
Le Salon bleu est la salle où siègent les députés de l’Assemblée nationale.
Le Salon rouge sert aux commissions parlementaires et pour diverses activités officielles, protocolaires ou autres. Par exemple, ici, pour le Colloque sur la démocratie, les députés et les médias, tenu en octobre 2011, et auquel j’ai eu l’honneur de participer.
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Addendum:
Et cette histoire, en effet, se poursuit…
En ce mardi, 18 septembre, la décision fut prise de replacer le drapeau canadien au Salon rouge pour les assermentations des députés de la CAQ et du PLQ.
Et pour après?
L’attaché de presse de l’aile parlementaire de Parti québécois me confirme que la décision du gouvernement Marois n’est pas encore prise et que ça pourrait même, peut-être, prendre quelques semaines…
Sur le même sujet, on a également entendu, ici et là, questionner la «légitimité» pour un gouvernement minoritaire de retirer l’unifolié du Salon rouge.
Pourtant, en 2007, lorsque le gouvernement de Jean Charest fut reconduit, mais minoritaire, il a quand même décidé de garder le drapeau canadien au Salon rouge. C’était SA décision.
Pourquoi? Parce que minoritaire ou majoritaire, un gouvernement demeure néanmoins «légitime»…
«Légitime», par contre, ne voulant pas dire qu’il pourra faire ce qu’il veut en Chambre. Minoritaire, il ne le pourra pas. Par contre, pour ce qui est du drapeau, la prise de décision risque plutôt de se transporter au BAN. Voir ici.
De fait, au Bureau de l’Assemblée nationale (BAN), la partie gouvernementale compte 5 membres sur 9, qu’elle soit majoritaire ou minoritaire. Ce faisant, même minoritaire, elle conserve, si l’on peut dire, le «contrôle» du BAN.
Ce qui fut d’ailleurs le cas en 2007 sous le gouvernement libéral minoritaire.
Il resterait donc, en effet, au gouvernement Marois de décider s’il retirera ou non l’unifolié du Salon rouge pour le temps où il sera au pouvoir.
Prenant en compte les précédents, il serait tout de même étonnant que le gouvernement Marois se comporte différemment des gouvernements Parizeau, Bouchard et Landry.
Pour écouter ce que j’en disais ce mardi matin en entrevue à l’émission Médium Large, c’est ici.
Or, selon ce que me dit le service de communications de l’Assemblée nationale, il resterait à savoir quelle serait la procédure à suivre pour ce type de décision – installer ou retirer un drapeau du Salon rouge hormis des situations ponctuelles comme les assermentations.
À titre d’exemple, à l’assermentation des députés adéquistes en avril 2007 – l’ADQ formait alors l’opposition officielle -, aucun drapeau canadien n’était présent dans le Salon rouge. Ce qui laisse supposer que l’ADQ préférait ne pas avoir d’unifolié pendant la cérémonie. En fait, c’était cinq drapeaux québécois qu’on pouvait y voir ce jour-là…
Quant à 2012, pour la suite des choses,il faudra tout d’abord qu’à l’Assemblée nationale, on voit comment, précisément, cette décision s’est prise par le passé lorsqu’un drapeau fut installer ou retirer du Salon rouge. Découlait-elle d’une pratique courante? Était-elle basée sur une série de précédents? Qui l’a prise lors des occasions où elle fut prise? Le président aurait-il aussi été parfois appelé à trancher?
Bref, ça demeure à suivre. Je vous garde au courant …
Merci pour le texte. Tres instructif.
Très bon article. Je crois qu’on devrait retirer le drapeaux canadien et ce même de toutes les institutions publics. Cela symboliserait notre fierté et signifierait que nous sommes capable de mener notre propre destiné.
Enlever un drapeau qui est là depuis 2003 est divisif. Cela tombe sous le sens commun. Tout comme enlever un crucifix qui est là depuis les années 40 est également divisif. Essayez de voir un peu moins avec votre imagination, Mme Legault
Merci pour ces informations. Merci à M.Gaston Deschênes également, gardien de notre mémoire collective. La preuve encore une fois qu’il vaut toujours mieux aller à la source que de monter aux barricades.
Au delà de la controverse qu’en est-il de l’origine canadienne (dans le sens que ce mot avait avant la Confédération) de le feuille d’érable du drapeau ?
Feuille qu’on retrouve verte sur les armoiries québécoises (honteusement recouvertes de la couronne anglaise).
La citoyenne Legault nous apprend que: « Avant 1976, autant dans le Salon Bleu qu’au Salon rouge, il n’y avait AUCUN drapeau. Ni du Canada, ni du Québec. »
Ah, c’était le bon temps ! Un peu comme c’était aussi le bon temps avant 1936: quand il n’y avait pas de crucifix au Salon bleu (et pas d’accords du Latran entre l’église catholique et le totalitarisme fasciste).
Surtout depuis la polarisation qui a suivi le référendum de 1995, je ne peux pas blairer les agités du drapeau, qu’ils soient du camp adverse – séparatiste – ou de mon propre camp, telle la tristement célèbre Sheila Copps, antifasciste de pacotille incapable de saisir la notion pourtant élémentaire de « trop de drapeaux » et qui, dans un accès de fièvre patriotarde, alla jusqu’à déguiser les enfants du primaire en drapeaux. (L’étape suivante aurait été de leur faire imiter un avion en lisant des poèmes de Gabriele D’Annunzio…).
Madame Marois a bien fait de retirer le drapeau rouge de l’AN car, comme le disait monsieur Charest lui-même, le rouge représente la violence. Ainsi, une AN sans drapeau rouge et sans Jean Charest sera une AN beaucoup plus paisible (du moins en principe).
Bravo madame Marois!
Le drapeau rouge et blanc canadien va très bien avec le décor du Salon rouge mais, ça manque un peu de « découpage ».
Il serait intéressant de savoir ce qui se passe dans les autres parlements des provinces canadiennes au sujet des drapeaux. Juste pour nous comparer.
Pourquoi ne pas endurer le drapeau canadien au Salon rouge ? Nous sommes encore une province canadienne. Nous pourrions alors promettre de l’enlever dès que nous serions séparé du Canada, du genre :
« Si vous voulez vous débarrasser de ce drapeau rouge et blanc canadien, à votre Salon rouge, votez OUI au prochain référendum» afin de sortir le Canada du Québec avec son drapeau à feuille d’érable d’automne.
Je trouve curieux que beaucoup d’angry anglos crient trahison en l’absence de l’unifolié, alors que, initialement, ceux-ci ne voulaient même pas de ce drapeau en 1965 et préféraient garder l’ancien drapeau, le Red Ensign, avec le petit Union Jack dans le coin. La mémoire est une faculté qui oublie…
Salons et chiffons…
Le drapeau rouge se doit d’être retiré du parlement de Québec, de la ville de Québec, et de tout le Québec …
J’en ai marre de cette propagande canadienne anglaise chez nous.
J’en ai marre de payer des impôts à Ottawa pour qu’ils prennent mon argent pour me faire avaler leur drapeau …
J’en ai marre des commandites qui continue de plus belle peu importe le gouvernement au pouvoir à Ottawa.
J’en ai marre de voir ces athlètes québécois aux olympiques déguisés en canadians au lieu de représenter leur pays comme il se doit.
J’en ai marre que le drapeau rouge représente le succès, la victoire, la prospérité, la détermination, le futur et que le drapeau bleu représente la défaite, la pauvreté, la contestation, le passé.
J’ai hâte que le québécois francophone devienne un travaillant, un ambitieux, un visionnaire, un riche, un puissant, un patron sur son territoire, au lieu d’être un employé, un locataire, un exécutant, un porteur d’eau, un cogneur de chaudrons sur son territoire.
J’ai hâte que les québécois deviennent intelligent, et que le Québec/Labrador soit un grand pays puissant, fier, riche, et bon …
Mais, il faut se dépêcher. Le bateau coule rapidement. Ce n’est pas le temps de s’occuper de la qualité de l’eau de l’océan …
C’est le temps de colmater le bateau pour éviter le naufrage … et de toute urgence
JL
on ne parle que d un drapeau ……
En complément à ces informations pertinentes, je ferai remarquer que lorsque les députés du PQ ont prêté serment après l’élection de 2008, l’unifolié était aussi absent. http://www.assnat.qc.ca/fr/video-audio/AudioVideo-5551.html
Où étaient donc tous ceux qui aujourd’hui crient à la controverse?
Le scandale, comme la division est essentiellement dans l’oeil (dans la tête) de celui qui regarde. Si il y en a qui se sente «divisé», ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.
Le Christ n’a t-il pas dit lui-même: « Si ton oeil te scandalise, arrache-le et jette-le au feu !» Autrement dit cesse de regarder ce qui te scandalise; porte ailleurs ton ton esprit afin que sa faiblesse ne nuise pas à ta quiétude ….
«La religion est la maladie honteuse de l’humanité. La politique en est le cancer.»
[Henry de Montherlant]
Merci de ces précisions. Ceux qui prétendent que c’est divisif sont dans l’erreur. Le nationalisme québécois ne se limite pas au PQ. Selon les derniers chiffres, 93% des québécois sont plutôt ou très attachés au Québec, mais seulement 59% au Canada. Cela signifie donc que le drapeau canadien est un symbole très divisif.
Je trouve ça très bien d’avoir enlevé le drapeau canadien. Mais quoi que l’on fasse, il y aura toujours des critiques, certaines étant même ridicules.
@ honorable
« Enlever un drapeau qui est là depuis 2003 est divisif (sic). Cela tombe sous le sens commun. Tout comme enlever un crucifix qui est là depuis les années 40 est également divisif (sic). »
Le mot « divisif » n’existe pas en français. C’est un calque du terme anglais « divisive ». Devrions-nous l’importer, celui-là ? Les langues sont pleines de manques et c’est pourquoi elles s’empruntent constamment des termes. Mais dans ce cas précis, je ne crois vraiment pas.
« Divisive », selon moi, traduit un état d’esprit unanimiste, un culte de l’unisson qui va à l’encontre de la démocratie, laquelle a besoin d’une pluralité de partis et d’opinions – donc de chicane ! La chaude unanimité des foules océaniques, non merci. La démocratie a été inventée pour canaliser les conflictualités dans un ordre acceptable: selon la magnifique définition (britannique ? américaine?), elle est « an agreement on how to disagree », un accord sur la façon d’être en désaccord. Alors, sans de belles grosses conflictualités (« disagreements ») à canaliser, la démocratie risque de s’étioler et de mourir.
Autrement dit – vérité de La Palisse – le pluralisme est « divisive ». C’était d’ailleurs une des marottes du Parti fasciste italien à ses débuts (1922-26, quand il subsistait des partis): les partis, figurez-vous, « divisent la Nation » ! À ce genre de bêtise, il faut savoir répondre: « Ouin, pis? »
Ennemi des séparatistes – élus à mon grand dam par une majorité (relative) de mes concitoyens – je m’attends toutefois à ce genre de choses de leur part, je trouve éminemment prévisible qu’ils fassent ce type de simagrées symboliques avec les drapeaux. C’est normal de leur part, en quelque sorte. Je ne vais donc pas déchirer ma chemise en hurlant.
Quant au crucifix installé par Duplessis en 1936, il symbolise d’abord et avant tout la victoire du duplessisme sur le principe de séparation de l’Église et de l’État, autrement dit… sur le laïcisme ! À mes yeux, c’est une véritable contrefaçon de la art des péquistes de se réclamer du laïcisme tout en voulant le maintenir en place. Il faut que chaque culte ait à faire un sacrifice équivalent (je parle des symboles religieux au Salon bleu proprement dit, et autres assemblées d’élus, certes pas de la sphère publique au grand complet !) sinon c’est une criante injustice, c’est vraiment inique. Je prône l’égalité de tous les cultes Il ne peut y avoir de crucifix au mur Parlement (pas plus que la chemise rouge portée par Arthur Buies lors de l’expédition des Mille, si vous voulez un symbole « laïcard »), pour la même raison qu’il ne peut y avoir de kirpan ou de col de clergyman (dans l’enceinte parlementaire elle-même, s’entend, pas forcément à la grandeur de l’édifice parlementaire: tâchons toujours de préserver un maximum de liberté).
Autrement dit c’est « divisive » de garder le crucifix et c’est « divisive » de l’ôter, ce qui est le train-train normal de la vie démocratique !
@Gilles Bousquet
Après vérification, le drapeau canadien flotte sur (ou devant) les parlements de toutes les provinces sauf pour le Québec et le Nouveau-Brunswick qui a récemment retiré tous les drapeaux de son toit. On peut même observé le Union Jack en Saskatchewan, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador.
À l’intérieur des chambres d’assemblée maintenant, on retrouve généralement le drapeau de la province et l’unifolié de chaque côté du fauteuil du Président. Les exceptions sont : le Québec (drapeau provincial seul), le Nouveau-Brunswick (aucun drapeau) et l’Alberta (les drapeaux des 9 autres provinces sont aussi attachés au mur).
Pour pousuivre cette histoire de drapeaux, je poserais maintenant la question : pourquoi les drapeaux des provinces et territoires ne flottent pas sur et/ou dans le parlement d’Ottawa??
Ça ne prouve qu’une chose encore une fois.. Les séparatistes sont des tricheurs et le tandem SRC-Le Devoir est corrompu: Samorny, Duchenes, Archambault, Drainville……..
@Marc Provencher, vous souvez-vous du malaise provoqué par le renfort important à la maison du Canada, d’un foisonnement de drapeaux alors que Sheila Copps était ministre du Patrimoine.
Plutôt que de parler de l’Unifolié de façon négative !
Pourquoi en la circonstance, ne pas parler tout simplement du drapeau du Québec qui unit notre Peuple?
Mais,de plus il y a beaucoup plus D’IMPORTANCE de discuter des enjeux économiques; ce qui tous nous fait vivre au quotidien et prospérer pour l’avenir!! ???
@honorable, je ne vois pas en quoi enlever un crucifix à l’Assemblée nationale est divisif comme vous dites.
Il faudrait peut-être savoir qu’avant 1976, aucun drapeau n’y trônait. Et personne n’y trouvait rien à redire.
Est-ce que le drapeau du Québec trône à la Chambre des Communes? Faites donc la recherche, avant de moraliser mme Legault! Ce serait plus sain et honnête intellectuellement.
Plus facile de mettre ou retirer un drapeau qu’un crucifix…
Étranges commentaires parfois… Le geste divisif fut, à l’Assemblée nationale du Québec, siège des élus et lieu de décision des citoyens du palier de gouvernement, d’accrocher un drapeau du Canada. Pas que les Québécois ne soient pas Canadiens, même sur un plan techniquement factuel. Mais simplement parce que ce n’est pas justifiable par la pertinence : ce sont les élus du gouvernement du Québec qui se trouvent dans ces lieux, et leur présence n’est liée qu’à l’existence de cette assemblée à laquelle ils représentent la population québécoise pour des affaires qui les regardent. Ce geste fut d’autant plus divisif qu’il a été posé en connaissance de cause, pour marquer une position dans un contexte social où apparaît à l’époque une division de l’opinion constitutionnelle. Donc un ajout purement partisan et revanchard qui ne sied pas à l’Assemblée nationale et n’est pas à l’honneur de Bourassa. La question est similaire pour le crucifix d’ailleurs : la question n’est pas justifiable pour les raisons techniques parfois invoquées, comme le fait que les Québécois sont historiquement catholiques. Le fait demeure que la religion et l’état sont présumés et doivent demeurer séparés, dans les faits comme dans les symboles. Que le PQ aie accroché le drapeau québécois, par contre, me semble une nécessité sidérante, tout comme je l’espère chaque État le fait dans ses propres « appartements », y compris à Ottawa. On ne peut justifier le simple fait d’être Canadiens ou d’avoir une histoire catholique pour se sentir légitimés d’en apposer les symboles aux murs de l’institution politique des citoyens du Québec où l’on prend les décisions qui leur sont propres comme résidents du Québec.
En ramenant le drapeau cdn au Salon rouge lors de son élection de 2003, Charest a démontré qu’il ne gouvernerait pas pour tous les Québécois.
Il gouvernerait «exclusivement» pour les «non-souvenrainistes». Comme le veut les règles de notre pauvre démocratie.
« Bref, avant 1976, aucun drapeau, ni québécois, ni canadien, n’était présent au Salon bleu. Le drapeau canadien n’y fut donc jamais «retiré». »
Avant 1975, aucun charte québécois de droits et libertés de la personne était adopté. Donc, nos droits légaux ne vaut rien car ils n’existaient pas il y’a 50 ans.
Très faible comme argument.
Moi, je suis Québécoise de souche et j’aime le Canada. On doit être fier de ce pays si grand et si beau. Certes, il n’est pas parfait mais il fait bon d’y vivre.
Les drapeaux, comme les religions, trop souvent divisent. En temps de guerre, les drapeaux servent de points de ralliement des troupes et au moral des civils. En temps de paix, il faut mettre la pédale douce avec ce symbole chargé d’émotions.
Des drapeaux, je veux bien, mais en temps et lieux. Il n’y en avait pas avant et on s’en accommodait très bien. Nous pouvons revenir à ces temps bénis où ils brillaient par leur absence.
J’ai toujours cru qu’il appartenait au BAN de disposer du crucifix à l’assemblée nationale.
Personnellement, bien que je sois agnostique, je ne ferais pas de guerre sur le crucifix, pas plus que sur le drapeau. Puisque nos gouvernements majoritaires n’ont pas eu le courage de démontrer un peu de logique dans ce dossier du crucifix à l’assemblée nationale ( on ne peut parler de laïcité et afficher en même temps son appartenance à la chrétienté. ), je souhaite qu’on profite du gouvernement minoritaire pour disposer de cette question.
Nous en avons du temps à perdre au Québec à parler des drapeaux! Pourquoi, en 2003, lorsque les Libéraux ont décidé de remettre le drapeau canadien au Salon rouge, il n’en a pas été question??? Pourquoi ce sont toujours les Péquistes qui sont visés par les décisions qu’ils prennent? Franchement, perdre de la salive et de l’encre à dire, ne pas dire, à redire pour des drapeaux à l’Assemblée nationale, c’est dont bien vrai qu’il ne se passe pas grand chose au Québec! Gueguerre de drapeaux, on a vraiment du temps à perdre!
Encore une histoire de «bouts de chiffons rouges»???
Curieux à savoir si les provinces et Teritoires qui ont leur propre drapeau affichent aussi le drapeau canadien?D’ailleur il est si laid et avec son rouge agressif,ses consepteurs devrait être poursuivi pour avoir conçu un tel drapeau pour une Nation…
Dans chaque assemblée législative, c’est le drapeau du pays qui est à l’honneur. Dans chaque état américain, le drapeau des États Unis y flotte. Il en est de mçeme dans chacune des provinces canadiennes ou c’est le drapeau canadien qui flotte.
Ceertains bornés qui joue encore au docteur croient que leur pays c’est le Québec; réveillez-vous, votre pays comme le mien c’est le Canada et gare à celui ou ceux qui essairont de le détruire.
« Pourquoi? Parce que minoritaire ou majoritaire, un gouvernement demeure néanmoins «légitime»… »
N.B. Ne s’applique pas au Parti conservateur.
Et, pendant qu’on s’occupe de ces questions cruciales, les provinces maritimes sont en train de nous dépasser économiquement.
Tant qu’à moi, cette histoire est un plat pour pas grand chose. Et étant donné que c’est les souverainistes qui sont au pouvoir, c’est le tour des fédéralistes de chialer parce que l’unifolié est retiré… Aussi simple que ça.
@ Sandra Lefebvre: « Marc Provencher, vous souvez-vous du malaise provoqué par le renfort important à la maison du Canada, d’un foisonnement de drapeaux alors que Sheila Copps était ministre du Patrimoine ? »
Ah, tout à fait ! Je me souviens aussi de la manière dont tant la presse anglophone que certains ténors séparatistes avaient falsifié – involontairement, ce qui est peut-être pire que volontairement – les raisons qu’avait eu le porte-drapeau du Canada lors des jeux d’hiver de Nagano, au Japon, de protester contre le foisonnement insensé de drapeaux du Canada.
C’était un athlète du Québec et on l’avait fait passer pour un/on s’en réclamait comme d’un séparatiste – ou un nationaliste québécois, à tout le moins – alors que ses motifs étaient tout autres: ayant des liens avec le Japon et des amis japonais, il savait que cet étalage « mur à mur » d’étendards serait jugé de mauvais goût par ses hôtes et se sentait terriblement embarrassé. C’est le manque de sobriété, la fièvre que ça évoque, voyez-vous ? C’est d’ailleurs une ressemblance historique-culturelle entre l’Italie et le Japon d’après-guerre: pédale douce avec les drapeaux, car on ne sait jamais ! Plus récemment, on me dit que cette mentalité s’est un peu estompée dans l’un comme l’autre pays (hélas !), mais à l’époque, elle avait encore cours et c’est de cela que parlait notre athlète en question – son nom m’échappe, malheureusement. Le malheureux était très gêné par tout ça et je me souviens comme je ne me mettais que trop aisément à sa place.
Évidemment, sa remarque – qui avait fait monter Sheila Copps aux barricades ! – est tout aussi applicable à une éventuelle « tapisserie mur à mur » de drapeaux du Québec, on s’entend…
Le patriotisme c’est aimer son pays, le nationalisme c’est détester celui des autres…
Charles de Gaulle.
Pourquoi un drapeau ? Il n’est que la relique qui servait à l’origine à guider les troupes au combat
Le drapeau symbole le plus ancien que l’on connaisse est vieux de 5000 ans. Il s’agit de l’étendard métallique d’Iran.
Les premières descriptions de drapeaux en Europe sont faites par les auteurs grecs à la fin du Vème siècle avant JC. Autrefois les drapeaux étaient de simples bannières et le drapeau tel que nous le connaissons aujourd’hui serait apparu en Chine vers 300 avant JC pour se répandre jusqu’en Asie mineure.
Les romains, quand à eux, faisaient usage du vexillum : un drapeau carré utilisé par la cavalerie 9encore un usage militaire).
A partir du XIème siècle l’emploi des drapeaux se répandit en Europe par l’intermédiaire des chevaliers chrétiens revenus des croisades. De nombreuses formes de drapeaux ont alors proliférées sur les châteaux, les navires et dans les villes.
C’est donc au Moyen-âge que le drapeau pris toute son importance grâce au système d’identification des personnes et des lignées et des collectivités par représentation des armoiries qui furent souvent représentées sur des drapeaux.
On a encore besoin de CA ?
Oh.là là que de mots pour une feuille et une fleur…Aux érables qui ont l’épiderme aussi sensible je vous pose la question où êtes-vous quand dans la ligue nationale de hockey que cela soit à Vancouver, Edmondton, Calgary, Toronto …..debout le regard sur la feuille on ne chante l’hymne nationale qu’en anglais bafouant ainsi toutes les minorités de ce si beau pays BILINGUE!
De toute manière, dans toutes les « guerres » les soldats ne disent-ils pas il faut sauver sa peau d’abord, pas son drapeau »!? Juste pour détendre l’atmosphère de certains commentaires… RIR³
Merci encore Mme Josée Legault, de vos propos qui sont toujours à-propos!
Le drapeau canadien avec sa feuille d’erable symbole
canadien represente TOUS les canadiens
Le drapeau du Quebec avec ses quatres (4) fleurs de lys symbole de la monarchie francaise represente les quebecois.
Et tous pretent serment a la reine d’Angleterre…
ALORS QUOI?
Bonne explication, Mais ses pas Le temps de enlever Le drapeau canadienne. Juste pour un jeste de respect pour tous Le québécois qui sont fire de être canadien. Je voyage souvent est he suis fire de être canadien est nous some aime. Si juste nous au Quebec pourais nous aime.
Un flag du Québec su’l hood de la limousine de Mme Marois. Comme si elle n’avait rien d’autre à faire. Ça n’augure pas bien. C’est dans la même veine quétaino-réactionnaire que Pierre Curzi qui déplorait la présence de Paul McCartney sur les Plaines d’Abraham. Arrivez en ville ! Sortez du 19è siècle.
Je crois fortement que par respect envers la démocratie, le drapeau CANADIEN doit être présent au salon rouge en permanence, peut importe le gouvernement au pouvoir. Nous sommes avant tout, canadiens, peu importe ce qui y est arrivé dans le passé. Il ne faut surtout pas oublié, les francophones ont aussi contribué à batir notre grand pays: le CANADA. Il faut bien lire l’histoire de notre pays, et ne pas seulement interpreter à sa manière ce qu’on veut interpreter…Bref, L’UNION fait la FORCE!
Les drapeaux,il ya ca et autres…mais en fait ca ne devrait pas de temps a reglé C est vraie que la bureucratie nous emmene-la,Je ne possede pas la science absolue,mais je crois que le drapeau canadian n as rien a faire a l assemblée,ni la croix du christ d ailleurs,hommage plustot aux compatriotes qui ont compris,c est comme mettre main sur la bible en cour j ai voyagé beaucoup et un drapeau signifie une adherence afin de defendre un pays tel qui nous ressemle,un pays qui voyage nos ideaux mais meme les frontiers universelles nous enseignent que la liberté,le droit de parle l equalité entre les gens …des principes certes mais commencons par un pas devant fini le mépris
Le Canada est un pays étranger pour la grande majorité des Québécois:
Étranger: » Qui est d’une autre nation »
Donc le Canada peut garder son drapeau nous garderons le nôtre…Tous les Québécois se reconnaissent dans leur drapeau , dans leurs moeurs , dans leur histoire alors laissez-nous célébrer notre démocratie avec nos propres symboles.
Ben voyons Josée, ta logique ne tient pas.
Vous dites: Bref, avant 1976, aucun drapeau, ni québécois, ni canadien, n’était présent au Salon bleu. Le drapeau canadien n’y fut donc jamais «retiré».
On peut conclure que L’unifolié n’a jamais été «retiré » du Salon bleu parce que le drapeau n’a jamais été installé là avant 1976 et ce MÊME SI, il a bel et bien été «retiré» (et ce plus d’une fois) depuis 1976?1!?
C’est une logique complètement insensée.
Cette question est binaire: Soit le drapeau a été là tout le temps depuis qu’on l’a installé, soit qu’on l’a retiré a un moment donné.
Ben voyons Josée !
Mais la question qui tue : Depuis le jour que l’unifolié a fait ses débuts à l’Assemblée Nationale, combien de fois est-ce que le Gouvernement du Québec du moment a «retiré» le Fleur-de-Lysée de l’Assemblée Nationale.
Et vous dites: En fait, cette décision de retirer le drapeau canadien du Salon rouge n’a rien de bien nouveau dans l’histoire récente du Québec. Elle ne «provoque» pas. Elle ne «divise» pas.
Sur quelle planète habitez-vous, Joseé ?!?
Le fait que cette histoire a rien de nouveau suffit pour conclure que l’histoire ne «divise» ou ne «provoque» pas?!?
À moins que vous considérez la possibilité que cette histoire a été divisive et provoquante des son premier chapitre, écrite par M Landry, en 1994, et que chaque surenchère depuis agit comme de la butane fraîchement «garochée» sur le feu.
Je me souviens que le fait que Mme Copps distribuait gratuitement des unifoliés en a fait sacrer plus d’un. Il me semble bien que ce geste a bel et bien été considéré divisif et provoquant par les mêmes gens qui prétendent que le fait de retirer l’unifolié du Salon Bleu n’est pas divisif et provoquant.
Le degré d’elasticité de ce que vous considérez provoquant et divisif semble changer considérablement selon qui dit: «J’accuse»
Ben voyons Josée !
Je ne vous prenait pas pour un malhonnête intellectuel.
Pour celles et ceux qui se demandent si l’unifolié est présent dans les autres provinces et territoires..
En Ontario, la réponse est oui : http://www.flickr.com/photos/sillygwailo/3633062361/
Aux TNO, la réponse est oui : http://www.flickr.com/photos/sillygwailo/3633062361/
À, l’IPE, la réponse est oui : http://www.flickr.com/photos/auvet/4846491979/
J’assumerais que ce les cas pour les autres provinces et territoires aussi, et que ce n’est que dans la province du Québec qu’on s’amuse à joueur aux drapeaux musicaux.