Il faut se parler d’Hydro-Québec

Le gouvernement Legault a promis une grande discussion collective sur l’énergie au Québec. Voici ce qui alimentera cette conversation, selon le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, Pierre-OIivier Pineau.

Oiseaux : art-4-art / Getty Images ; nuages : Ratchat / Getty Images ; montage : L’actualité

Les perspectives ont changé du tout au tout en cinq ans. « On est en surplus à Hydro-Québec pour les 20 prochaines années », disait François Legault en 2018. Aujourd’hui, son gouvernement reconnaît qu’il faudra trouver l’équivalent d’« une demi-Hydro-Québec » pour atteindre la carboneutralité en 2050. L’actualité a demandé à Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie (HEC Montréal), de commenter constats et propositions. 

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Ce qui a changé

L’ère des surplus achève. D’ici quatre ans, la société d’État aura besoin de nouveaux approvisionnements en énergie (la quantité d’électricité) et en puissance (la capacité de fournir de l’électricité à tous ceux qui en demandent au même moment).

« Nous avons en général une vision très myope de l’horizon énergétique, remarque Pierre-Olivier Pineau. Il y a cinq ans, presque personne ne prenait vraiment au sérieux la transition énergétique. » Depuis, il y a eu un éveil politique autour de la question. Les besoins énergétiques associés à la décarbonation du Québec ont été davantage intégrés dans les plans d’approvisionnement d’Hydro-Québec. Le potentiel économique d’industries vertes — comme la filière des batteries et l’hydrogène — est aussi apparu plus clairement.

La société d’État notait en février que les entreprises attirées par la faible empreinte carbone de son électricité (et ses tarifs bas) lui avaient transmis des demandes d’alimentation équivalant à… 13 complexes comme celui de la rivière Romaine. Il « faudra faire des choix », reconnaît Québec.  

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Ce qui est sur la table

La réflexion sur la provenance des térawattheures (TWh) nécessaires pour soutenir un Québec électrique repose sur deux possibilités principales, selon Pierre-Olivier Pineau : « réduire notre consommation par une grande corvée d’efficacité énergétique et une gestion de la consommation beaucoup plus serrée », ou « ajouter des capacités de production de plus en plus énormes ».

Dans ce débat, dit-il, la question du prix de l’énergie et des coûts de construction sera centrale. « L’éolien et le solaire sont présentement les options les plus économiques », mais il faudrait aussi « aller chercher de l’énergie dans la géothermie et la biomasse ». 

L’hydrogène vert, lui, « ne sera pas important dans l’ensemble, évalue l’expert : trop cher à produire, en matière d’énergie électrique et financièrement. Il faut ensuite le stocker, le transporter et l’utiliser… et on n’a aucun équipement pour le faire ». Les barrages dont rêve François Legault lui apparaissent comme la solution la plus lointaine, notamment à cause des coûts de construction et des enjeux d’acceptabilité sociale (à l’exception, peut-être, du projet de Gull Island, au Labrador). 

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Ce qui justifie les exportations

En 2021, Hydro-Québec a exporté 35,6 TWh d’électricité. Deux accords récemment signés avec les États de New York et du Massachusetts prévoient aussi l’exportation prochaine de quelque 20 TWh. Dans le nouveau contexte, le bien-fondé de l’exportation doit-il être remis en question ? Non, estime Pierre-Olivier Pineau.

« Les 30 à 35 TWh qu’on importe du Labrador [par la centrale de Churchill Falls, où Hydro-Québec a un contrat jusqu’en 2041] correspondent à peu près à nos exportations. On pourrait cesser de vendre de l’électricité aux Américains et garder cette énergie, cela créerait un sentiment d’abondance pendant près de 20 ans. Mais cela ferait aussi paraître futiles les efforts d’efficacité énergétique, causerait du tort aux réseaux électriques américains et ne développerait pas une coopération qui est extrêmement utile pour la gestion des réseaux électriques… » 

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Que l’on parle de chauffage ou de voitures électriques, deux questions me viennent à l’esprit. Dans les deux cas, des programmes de subventions sont disponibles et ma question est : les subventions sont-elles un cadeau ¨grec¨ ? Jusqu’à quel point les entrepreneurs mettent-ils une partie de ces subventions dans leurs poches du simple fait qu’elles sont disponibles ?
Outre les subventions, ma deuxième question concerne la limite de production électrique. Jusqu’où sommes nous prêts à aller (ou serons-nous capables d’aller) dans la construction de centrales hydrauliques sur le territoire du Québec (sans parler des éoliennes). La saturation des ressources est sur le point d’être atteinte et les distances sont devenues énormes, alors, imaginons les coûts des nouvelles constructions. Ajouté à cela la venue massive des voitures électriques, le chauffage au mazout remplacé par l’électrique, le point de rupture est à toute fin pratique atteint et il faudra faire des choix très difficiles, et l’un de ces choix, c’est l’augmentation faramineuse des tarifs d’Hydro. Un monopole ¨tout électrique¨ ne reste jamais avantageux longtemps. Les chantres du ¨tout électrique¨ vont eux aussi déchanter bientôt.

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Bien d’accord avec vous.En seulement 5 ans, le langage est complètement a l’opposé.Manque de connaissances? De plus, toutes les autos neuves devront être électrique en 2035.Avons-nous les capacités des ambitions de notre PM? Ne devrait-on pas retarder un peu la mise aux rebuts de nos systemes de chauffage et y faire des recherches pour qu’ils soient plus efficaces? Que ferons-nous lors de pannes électriques? Devrons-nous tous avoir des génératrices au pétrole pour faire fonctionner notre chauffage et nos autos électriques?Je penche plus pour ne pas mettre tous nos oeufs dans le même panier et faire beaucoup de recherches pour améliorer l’efficacité de ce que nous avons déjà.

Autrement dit, cessons d’être ambitieux, acceptons la défaite et arrondissons le dos.
Encensons l’industrie fossile et laissons-la détruire notre biosphère et nous faire les poches à la pompe à fric jusqu’à l’agonie de la civilisation.
Hummm!
N’auriez-vous pas d’autres solutions à proposer?
Si c’est ça votre interprétation d’être réaliste, vous allez faire peur aux enfants avec vos histoires.

Effectivement, si le point de rupture n’est pas déjà atteint, il le sera très bientôt et on peut s’attendre à une augmentation du coût de l’électricité comme tout le reste, du moins pour un certain temps. D’ailleurs l’électricité à bon marché est un mythe car cela repose sur un contrat inique pour Terre-Neuve et Labrador pour l’électricité des chutes Churchill. Les perturbations de coûts sont toujours le cas dans les contextes de grands changements et ces transformations ne se font pas sans heurts. Prenons la crise du verglas en 1998: qui eût cru que le réseau d’HQ pouvait s’effondrer aussi facilement et des gens sont demeurés dans le noir et le froid pendant des semaines.

Sauf que si on continue comme avant, comme le suggère la CAQ, on se dirige vers le mur à grande vitesse et, en cas de dérèglement climatique, la question de savoir si on a besoin d’une génératrice ne se posera même pas, la survie de l’humanité telle que nous la connaissons étant loin d’être assurée et les difficultés ne vont que s’additionner les unes sur les autres.

La seule qui puisse sauver l’humanité c’est la terre-mère, la nature. Ceux qui auront la chance de vivre dans la nature, en harmonie avec elle, auront des chances de survie alors que les autres vont trouver les temps très durs.

Oui, monsieur Anjou, les énergies de flux (EnR) sont gratuites, p.c.q. on n’a pas besoin de les créer, nous n’avons qu’à les récolter. Nous baignons dans les énergies propres, le vent, le soleil, la houle, les marées, la géothermie. Tout ce que nous avons à faire c’est de laisser la lune tourner tranquille autour de la terre.

J’aimerais attirer votre attention sur le développement durable des énergies, il y a la production et la consommation.

La consommation des énergies renouvelables est propre alors que la consommation des énergies fossiles est un gaspillage orgiaque et irresponsable sans commune mesure avec toute autre énergie.

La production, oui elle est polluante pour toutes les énergies, mais dans une société bien ordonnée cette pollution est contrôlable ponctuellement par des méthodes industrielles sur place. Je sais, une société bien ordonnée, ce n’est pas notre cas, mais en attendant la consommation des EnR est zéro émission.

La production d’énergies extractives provient d’un processus qui engendre la destruction de notre biosphère à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement en plus de sa consommation.
Alors que la production des composantes des EnR ne pollue qu’à la source, comme les mines et ça c’est contrôlable industriellement, ça nous prend une nouvelle industrie ENVIRONNEMENT INC.

Avec les EnR, il n’y a pas besoin de faire la guerre pour voler les ressources naturelles des autres et de les tuer (comme Shell dans le delta du Niger et plus près de chez nous Imperial Oil vient de déverser encore des quantités industrielles de produits toxiques provenant de leurs bassins de décantation dans l’Athabasca pendant 9 mois et ces crapules à cols blancs, criminels de l’industrie fossile n’ont prévenu personne de leur destruction et intoxiqué les Premières Nations de l’Athabasca sans prévenir ceux qui ont été intoxiqués ni le gouvernement.
https://www.nationalobserver.com/2023/03/10/news/tailings-scandal-puts-polluting-corporations-mp-crosshairs

Je doute qu’on voie ces criminels Lustucrus puants sortir de leur conseil d’administration menotté par la police et aller se faire juger pour leur crime contre l’environnement. Pourtant notre système de justice ne se gêne pas pour taper sur ceux qui manifestent pour avoir de l’air respirable, de l’eau buvable et de la terre pour se nourrir, mais ces criminels, on les laisse tranquilles.
Vous n’avez pas besoin de croire, le calcul vaut le travail, comparez ce que ça nous coûte en destruction avec les énergies sales du fossile, les EnR sont un cadeau du ciel.

Faites la comparaison entre le VE et le char à boucane:

https://www.nationalobserver.com/2023/02/24/analysis/gasoline-versus-electric-cars-life-cycle-emissions-compared-canada
Vous croyez encore au bonhomme 7 heures en pensant qu’on a fait des pas de géants avec les chars à boucane, j’aimerais vous rappeler Dieselgate et les magouilles de Toyota pour retarder toute réglementation pour réduire les émissions.

Dès les années 70 le roi visionnaire Fayçal de l’Arabie Saoudite prônait déjà le remplacement des combustibles fossiles par l’hydrogène. Je ne suis pas en faveur de l’électrification pour des raisons d’approvisionnement de tous les composantes de batteries, les Européens sont en avance et les Chinois vont investir dans l’hydrogène. Ne manquons pas le bateau sur l’hydrogène, il est le combustible le plus vert qui soit, aucune émanation, juste de la buée d’eau.

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Monsieur Emery, l’hydrogène pour remplacer les hydrocarbures utilisés pour la chaleur nécessaire dans la fabrication industrielle de produits nécessaire comme le ciment ou l’acier, ça va, mais la technologie existe maintenant pour créer cette chaleur par les arcs électriques.

Êtes-vous en faveur de l’inefficacité extraordinaire de la fabrication d’hydrogène vert? La seule justification serait de le fabriquer avec de l’énergie gratuite comme le vent et le soleil, surtout dans ce contexte de culpabilisation de gros utilisateurs d’énergie que nous sommes.

Il faut oublier l’H pour le transport, ce n’est qu’une tactique frauduleuse pour retarder la transition vers l’électrification des transports, les piles à combustion qui font scintiller la petite goutte d’eau au tuyau d’échappement c’est du charlatanisme, ‘foul cell’.

Si l’approvisionnement des composantes de batteries vous inquiète, comment pouvez-vous dormir tranquille avec les composantes nécessaires pour faire un baril de pétrole? En réalité, les composantes nécessaires aux batteries ne sont qu’une mince couche à peine visible à comparer avec les montagnes de composantes du baril de pétrole.

Faites la comparaison entre le VE et le char à boucane:
https://www.nationalobserver.com/2023/02/24/analysis/gasoline-versus-electric-cars-life-cycle-emissions-compared-canada

M. Grant: C’est bien d’être rêveur, mais il y a une différence entre ¨être ambitieux¨ et être réaliste. Je ne sais pas d’où vous tenez le fait de dire que le vent et le soleil sont des ¨énergies gratuites¨ ? Trouvez-vous que l’eau est une énergie gratuite aussi ?
Tout comme vous, j’aimerais bien me passer du pétrole, comme du charbon, comme du bois, comme du gas; mais loin de moi l’idée de ¨croire¨ qu’il existe des énergies ¨propres, propres, propres¨ comme vous semblez le croire. Ça n’existe tout simplement pas, tout comme ¨rien n’est gratuit¨.
Ce n’est pas parce que je dis qu’on ne peut pas éliminer complètement le pétrole maintenant que j’en suis un promoteur. Arrêtez de traiter ceux qui ne pensent pas comme vous de pollueurs et d’effrayer les enfants. On n’est plus au temps des ¨Lustucru¨ et des ¨bonhomme 7 heure¨.
La technologie a fait des pas de géant depuis la première voiture à essence, il y a encore place à d’autres progrès tout aussi énormes dans ce domaine d’ici à la production d’autres énergies encore moins polluantes et moins envahissantes.

Les 3 piliers de la transition énergétique sur une grande échelle:
– L’électrification des transports
– la génération d’électricité par les EnR (soleil et vent) et
– l’accumulation de cette énergie.

Sur un plan individuel:
– thermopompe + accumulateur de chaleur (ou fraîcheur)
– Cuisson à la plaque à induction (même une plaque portative à $55 peut faire l’affaire dans bien des cas)
– VE avec recharge bidirectionnelle V2X
– VPP centrale électrique virtuelle (locale, fini les pylônes et poteaux de transmission sur longues distances)

Si HQ ne se spécialise pas en autre chose que la génération d’hydro-électricité, les solutions du futur viendront de l’extérieur et dans le pire des cas pourraient très bien se passer de notre énergie propre par de l’énergie encore plus propre et moins chère comme le vent et le soleil.

Mes prochains achats sont PowerWall de Tesla pour accumuler l’énergie hydro-électrique de HQ et une thermopompe,
qu’est-ce qu’Hydro-Québec peut me proposer?

Au lieu de nous proposer des biénergies rétrogrades sans-génie avec du gaz mortel, scusez du gaz méthane faussement appelé naturel.

HQ doit savoir qu’à la limite les solutions du futur mènent à l’autosuffisance en énergie tellement abondante qu’elle deviendra gratuite, ce qui signifie la disparition d’HQ si elle ne fait pas partie des solutions du futur.

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Je conseille à tous ceux qui veulent un grand changement dans l’utilisation des combustibles , consultez les site H2mobile, un site indispensable pour comprendre tous les efforts déployés par les pionniers de l’utilisation de l’hydrogène, vous serez ravi tout en étant étonné.

Pendant plusieurs années des experts ont rentrés dans la tête d’Hydro-Québec que les usines de biométhanisation ne seraient jamais nécessaire. Résultat: on est en retard sur le reste du monde et on a besoin de diversifier ses sources d’énergie. Les éoliennes et les panneaux solaires ne sont pas en très grand nombre non plus.

On pourrait aussi construire mieux: c’est bien beau les « Hilo » de ce monde et les maisons intelligentes, mais si un bâtiment perd sa chaleur en hiver ou sa fraîcheur en hiver, ce n’est d’aucune utilité. Quand nos gouvernements vont-ils penser à faire une refonte du code du bâtiment pour que les nouvelles constructions aient une meilleure efficacité énergétique? Les maison dites écologique d’aujourd’hui (passives et net-zéro), qui sont encore trop peu nombreuses, représentent l’avenir de la construction résidentielle et sont une composante non négligeable de l’équation pour atteindre la carboneutralité. De plus, les propriétaires de ces bâtiments pourraient être doublement gagnant: ils économisent sur la facture d’électricité et, dans le cas d’une maison net-zéro, pourraient même recevoir un chèque pour l’électricité qu’ils produisent.

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On pourrait économiser beaucoup de TWh sur notre consommation d’électricité mais c’est pratiquement irréalisable dans le contexte de nos habitudes de consommation actuelles. L’électricité étant peu dispendieuse, les gens la gaspillent et ils ne voudront ou ne verront pas la pertinence de faire les efforts nécessaires pour l’économiser.

Si le coût du KWh était le double ou le triple comme ailleurs, les gens verraient un intérêt à l’économiser mais actuellement, le prix est trop bas et ça devient impossible de convaincre les gens de faire les efforts nécessaires. L’électricité ne grimpe que de 3% et ça crée un tollé généralisé. Ce serait la révolution si le prix doublait pour forcer les gens à économiser.

Le gouvernement devrait aussi instaurer la tarification différentiée de l’électricité (plus dispendieux aux heures de pointe, mons dispendieux aux heures creuses) pour amener les gens à avoir des comportements plus raisonnables et à réduire leur consommation comme ça se fait en Europe dans plusieurs pays. Mais on sait que cette mesure serait aussi rejetée par la population.

Contrairement à l’opinion de monsieur Pineau, je crois qu’il faut plutôt favoriser la filière hydroélectrique sur les filières éoliennes et solaires. Le gros problème de l’éolien et du solaire est leur intermittence et leur faible rendement qui n’est que de 20 à 25%. Il faut une installation en parallèle pour pallier les périodes où le vent ne souffle pas et la nuit dans le cas des panneaux solaires. De plus la durée de vie d’une éolienne n’est que de 15 a 25 ans alors qu’une centrale hydroélectrique va durer au moins 100 ans. Le coût du kW éolien est peut-être moins élevé que celui de l’hydroélectricité mais les éoliennes doivent être renouvelées à tous les 25 ans. Quant à l’acceptabilité sociale des éoliennes , je ne crois pas que ça va être automatique lorsqu’il y en aura des milliers dans le paysage un peu partout.

L’intermittence et la variabilité de la production des éoliennes et le rejet des allemands d’avoir ces équipements dans leur environnement visuel est un véritable problème pour cette filière actuellement dans ce pays. Le Québec devrait éviter de trop miser sur cette filière afin de ne pas commettre les mêmes erreurs que les allemands.

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M. François Renald.
Hydro-Québec produit 165 TWh (165,000 MWh), et elle arrive à son point de saturation avec ses contrats aux USA. Il devient difficile d’économiser 1 ou 2 TWh dans la situation actuelle pour les raisons suivantes. Sauf pour les constructions les plus récentes, le parc de maisons et d’appartements construit depuis 20 ans et plus est difficilement et dispendieusement améliorable . Il est là le problème. Les gens qui vivent dans ces maisons et appartements ne sont pas les plus fortunés du monde. Ils arrivent à peine à boucler leurs fins de mois, et on leur demande en plus de se serrer la ceinture davantage alors qu’ils grelottent déjà dans leur maison.
Même les maisons modernes atteignent la limite de l’efficacité. Quand ça nécessite un échangeur d’air parce que c’est trop étanche pour obtenir une aération adéquate, c’est encore de l’énergie de plus
Quant à la filière hydraulique, il reste très peu de rivières harnachables et elles sont de plus en plus loin, d’où des coûts excessivement élevés. Sans parler des ententes avec les autochtones qui veulent protéger leurs territoires, la flore et la faune. Rien n’est simple dans ce dossier.
Quant au solaire et éolien, j’abonde pas mal dans le même sens que vous et je vous ferai remarquer que le coût du KWh éolien est plus que le double du KWh hydraulique. Allez voir l’article suivant :
https://journalmetro.com/actualites/national/373955/quel-est-le-cout-des-differentes-sources-delectricite/

Vous amenez un bon point à propos de l’énergie solaire et éolienne. Non seulement cette énergie est difficile à accumuler, mais un problème de ces deux sources d’énergie, à mon avis, réside dans la manière dont ces technologies sont conçues ou exploitées:

Les éoliennes, par exemple: La plupart de celles en fonction actuellement ne sont pas recyclable à 100%. À la fin de leur vie utile, il va falloir trouver une autre solution que de les enterrer pour des milliers d’années (problème de conception). Pour le paysage, il y aurait toujours la solution de les installer « off-shore », avec les avantages et les inconvénients qui y sont reliés.

Pour les panneaux solaires, l’exemple du « parc » de panneaux solaires est un problème d’exploitation. On essaie de faire la même chose qu’un barrage hydroélectrique avec des panneaux solaires; ça va a l’encontre de toute logique. L’utilisation de l’énergie solaire devrait être concentrée sur un projet spécifiques (un bâtiment ou un système en circuit quasi-fermé). D’ailleurs, si on pouvait prendre une baguette magique et transformer toute les maisons du pays en maisons nette-zéro du jour au lendemain, notre bilan de GES serait grandement amélioré et la demande réduite en énergie donnerait plus de marge de manoeuvre pour favoriser l’électrification des transports, le secteur industriel et vente d’électricité.

Les avancées technologiques feront en sorte que l’énergie solaire et éolienne seront plus viables et rentables à long terme, mais comme vous dites, il va falloir se fier presque exclusivement sur l’hydroélectricité pour encore un bout de temps.

Monsieur DavidL
Vous savez ce qui n’est pas recyclable et qui est pire que votre fausse crainte des pales enterrées.

Chaque seconde que l’on brûle ou chaque seconde que l’on parcoure un kilomètre avec nos chaudières à mazout ou méthane ou nos chars à boucane, c’est le baril de pétrole que l’on vomit dans notre biosphère.

Quand on prépare des repas au gaz et qu’on réchauffe une maison au gaz, ce n’est pas p.c.q. vous allez conduire vos enfants à l’école en VUS à boucane, que les pitchounettes respirent par les tuyaux d’échappement, que vos enfants seront indulgents envers vous quand ils auront à vivre sur une planète pourrie par votre baril de pétrole.

Chaque seconde qu’une pale d’éolienne tourne c’est pour donner de l’énergie propre.
Où prenez-vous l’information que les palles ne sont pas recyclables?
En faisant une recherche sur le recyclage des palles. Hmm, quel lien choisir?

J’ai tendance à croire ceux qui ont des solutions.
Les trolls du fossile sont faciles à démentir, mais ils ont la force des irresponsables de l’industrie du fossile et des médias menteurs pour colporter ces mensonges sur les EnR.

Choisissons peu, mais choisissons mieux nos lavages de cerveau.

Pour donner le même rendement que LG2 un parc PV serait (<30km2) donc 94 fois plus petit que le réservoir hydroélectrique (LG 2 5616 MW = 5.6 GW avec un réservoir de 2835 km2)

Monsieur Renald
…Le gros problème de l’éolien et du solaire est leur intermittence et leur faible rendement qui n’est que de 20 à 25%… ah bon, toute une découverte!

Même avec un rendement semblable c’est encore mieux que le fossile pcq le baril de pétrole n’est pas mieux en rendement, mais le pire est que 75 à 80% du pétrole est perdu et pollue notre biosphère.
Et quant à l’intermittence appelée ‘facteur de charge’ par ceux qui sont dans le domaine des énergies, vous savez que toutes les énergies ont un facteur de charge.

La pluie est intermittente, même inexistante en hiver et pourtant, nous avons de l’hydroélectricité toute l’année.

M. Daniel Grant,
Ne vous emballez pas et arrêtez de me voir comme un opposants aux énergies renouvelables ou de me prendre pour un simple d’esprit aussitôt que je me permet de relever un problème ou de soulever un doute. Je ne suis pas un « lavé du cerveau » ou un « troll du fossile » qui ne voit que des problèmes avec les énergies renouvelables. Bien au contraire, plus tôt nous garderons au minimum l’utilisation des combustibles fossiles, mieux se sera.

Ce que je voulais dire, c’est que la transition énergétique n’est pas un parcours sans problème et est retardée par la manière dont certaines technologies ont été conçues (puisque rien n’est parfait du premier coup) et la manière dont nous exploitons l’énergie avec ces mêmes technologies.

Je suis parfaitement au courant que les nouvelles technologies pourront palier aux lacunes des précédentes. Par contre, tout ceci ne se fera pas du jour au lendemain et il faudra combiner l’utilisation de ces nouvelles technologies à une véritable vision globale et voir la transition énergétique comme un ensemble plutôt que de miser sur des secteurs spécifiques pour réglé le problème des GES, ce qui ne semble pas le cas de nos gouvernements, en ce moment. C’est pour cette raison que j’ai terminé en disant que, d’ici à ce que cette transition soit faite, il faudra se fier presque exclusivement sur l’hydroélectricité.

La fusion nucléaire s’en vient et tous les défis énergétiques de l’humanité et des voyages interstellaires seront résolus. Peace & Love

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Le meilleur exemple d’intermittence d’énergie est celui du fossile que nous vivons maintenant par la guerre en Ukraine. C’est ça l’intermittence du fossile, celle qui tue des gens, celle qui détruit notre environnement.
L’intermittence entre 2 guerres, entre 2 déversements, entre 2 explosions, entre 2 déraillements, entre 2 marées noires.
Appelons ça de l’intermittence en continu.
L’intermittence du fossile ne semble pas déranger ces guerriers de la justice sociale à faux-nez, vous savez ces pseudomouvements de citoyens concernés par les EnR commandités par le fossile (comme la War room de Jason Kenney) et qui colportent des âneries à propos de l’intermittence des EnR comme si le fossile était exempt de toute intermittence. Comme si le facteur de charge ‘délibérément appelé intermittence par les médias menteurs’ ne s’appliquait qu’aux EnR.

On dirait que l’HQ ne fait pas de calcul, ou elle inscrit des chiffres que dans les colonnes de tableurs fournis par le fossile L’HQ se laisse enfumer par les charlatans du fossile en proposant encore aujourd’hui un programme rétrograde et sans-génie comme la biénergie avec le gaz méthane polluant. Ces charlatans retardent la transition énergétique nécessaire et nous font perdre un temps précieux.
Cher HQ, calculez donc ce que ça prend en panneaux solaires pour alimenter toute la province de QC et devenez maître et fournisseur en énergie solaire et éolienne avant que le marché soit prit par les entreprises extérieures.
Pourtant vous devez savoir qu’il faut théoriquement l’équivalent de la production d’une surface photovoltaïque de 100 000 km2 (soit la superficie de l’Islande) pour couvrir la totalité des besoins mondiaux en électricité.

Le soleil nous donne gratuitement 1 GW par km carré) et l’accumulateur nécessaire en superficie de PV est dans un rapport de 8 à 1.
La surface nécessaire en PV est 100 fois moins que la surface des réservoirs hydroélectriques (vous pouvez me corriger si vous avez de meilleures références ‘scientifiques’).

Si le QC a besoin d’une puissance de 30TW, ça nous prend un accumulateur de 240 TWh.

Allez, le calcul vaut le travail.

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