La CAQ au seuil de la majorité

Donnée gagnante du scrutin du 1er octobre dans 90 % des cas, la Coalition Avenir Québec atteint ou dépasse le seuil de majorité dans un peu plus de la moitié des simulations. Le PLQ n’a toutefois pas dit son dernier mot : il remporte une simulation sur 10.

Photo : La Presse Canadienne

Deux sondages sur les intentions de vote au Québec ont été publiés au mois de mai. D’abord, la maison Ipsos pour le compte de La Presse publiait au début du mois que la CAQ et le PLQ n’étaient qu’à trois points d’écart (35 % pour la CAQ, 32 % pour le PLQ). Il s’agissait du troisième coup de sonde consécutif, toutes maisons de sondage confondues, qui indiquait que le PLQ semblait avoir rattrapé quelques points perdus depuis le Nouvel An.

La semaine suivante, Léger publiait ses nouveaux chiffres dans les quotidiens Le Devoir et Le Journal de Montréal. Ceux-ci suggéraient plutôt que le vote libéral francophone, mesuré à seulement 26 %, tirait les chiffres du PLQ vers le bas et que la CAQ jouissait d’une avance confortable de neuf points.

Nous ajoutons donc ces deux sondages à la moyenne pondérée du modèle. Voici ce que nous obtenons :

Avec ces données en main, nous publions aujourd’hui une toute nouvelle projection électorale Qc125, basée sur 50 000 simulations d’élections générales effectuées en tenant compte des sondages des derniers mois et de l’historique électoral des 125 circonscriptions du Québec.

À quatre mois du scrutin provincial (131 jours !), voici le portrait politique actuel au Québec.

Projection du vote populaire

Sans surprise, la Coalition Avenir Québec conserve la position de tête du vote populaire avec une moyenne de 33,2 %, une hausse de 0,8 point par rapport à avril. L’avance de la CAQ auprès de l’électorat francophone fait que le parti domine aussi la projection de sièges, comme nous le verrons plus bas.
Le Parti libéral du Québec se maintient avec une moyenne de 29,6 %. Il y a ici un certain désaccord entre les maisons de sondage : alors qu’Ipsos rapporte une course plutôt serrée entre la CAQ et le PLQ, Léger note des appuis anémiques à l’égard des libéraux, particulièrement chez les francophones. Le modèle Qc125 mesure un vote populaire moyen quelque part au milieu des valeurs obtenues par ces maisons.

De son côté, le Parti québécois continue de faire du surplace et n’obtient qu’une moyenne de 20,5 % selon cette projection.

Finalement, Québec solidaire obtient une moyenne de 9,9 % du vote populaire.

Voici les moyennes du vote populaire avec les intervalles de confiance de 95 % :

Projection des totaux de sièges

Grâce à son avance dans le vote populaire, en particulier chez l’électorat francophone, la Coalition Avenir Québec remporte la plus grande moyenne de sièges au cours des 50 000 simulations de cette projection. Avec une moyenne de 62,9 sièges, la CAQ est aux portes d’un gouvernement majoritaire.
Le Parti libéral du Québec remporte en moyenne 42,8 sièges, un résultat qui, avec les chiffres actuels, lui permet tout de même d’espérer une victoire minoritaire si l’écart entre la CAQ et le PQ devait se rétrécir. Néanmoins, un tel total de sièges serait la pire performance du PLQ depuis 1981.

Avec une moyenne de 15,2 sièges, le Parti québécois se trouve juste au-dessus des seuils de reconnaissance de parti officiel à l’Assemblée nationale (20 % du vote populaire ou 12 sièges). Toutefois, comme nous avions discuté de ça il y a quelques semaines, le vote du PQ demeure potentiellement efficace s’il grimpe jusqu’à une première zone payante autour de 25 % ou 26 % du vote populaire.

En arrondissant les moyennes de sièges à l’unité près, voici ce que nous obtenons :

Voici les moyennes de sièges avec les intervalles de confiance :


Projection du vainqueur

Avec une telle avance dans la moyenne de sièges, la Coalition Avenir Québec demeure donc fortement favorite pour remporter une pluralité (et même une majorité) de sièges. En effet, avec les chiffres actuels, la CAQ remporte près de 9 simulations sur 10 (88,9 %).

La CAQ atteint ou dépasse le seuil de majorité dans un peu plus de la moitié des simulations (53,2 %).

Mais attention, il ne faudrait pas tenir le Parti libéral pour battu. Avec les chiffres actuels, la troupe de Philippe Couillard remporte tout de même une simulation sur 10 (9,8 %).

Il y a égalité au total des sièges entre la CAQ et le PLQ dans 1,3 % des simulations.

Le Parti québécois ne remporte aucune simulation.

Voici les probabilités de l’écart de sièges entre la CAQ et le PLQ (les couleurs pâles indiquent que ces résultats se trouvent hors des intervalles de confiance) :


Distribution régionale

Voici la distribution régionale des sièges de cette projection électorale.

  • Les couleurs normales indiquent les circonscriptions solides, dont la probabilité de victoire est supérieure à 80 %.
  • Les couleurs pâles sont les circonscriptions pivots, où le parti en tête ne remporte que de 60 % à 80 % des simulations.
  • Les circonscriptions blanches sont les pivots blancs, où aucun parti ne remporte au moins 60 % des simulations.

Pour consulter la carte interactive des circonscriptions, visitez ce lien. Vous y trouverez aussi les projections détaillées des 125 circonscriptions du Québec.



En conclusion

Nous rappelons aux lecteurs que les chiffres de cette projection ne représentent pas une prédiction du résultat de l’élection du 1er octobre, mais bien un portrait du « maintenant », avec les chiffres présentement disponibles. Les chiffres peuvent (et vont) changer d’ici la fin de la prochaine campagne électorale. Suivre leur évolution de mois en mois permet de mieux comprendre à la fois les états d’âme des électeurs et les stratégies qu’adopteront chacun des partis en lice.

La CAQ détient certes une forte avance sur ses rivaux, mais la route vers 63 sièges est toujours parsemée d’obstacles pour la formation de François Legault. Gageons que les candidats de chaque parti commenceront leur tournée des barbecues dès que la présente session parlementaire s’achèvera. Avec la saison estivale à nos portes, la bataille de terrain est sur le point de s’intensifier de quelques crans.

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Nouvelles manœuvres pour influencer l’opinion publique. La base de cet article est des sondages dont la plus part sont des sondages internet: ceux qui sont sur internet ont de la misère à voter autrement que par un clic et ceux qui sont moins sur internet, entre autres ceux qui sont plus âgés, et bien eux ils vont voter! Après les erreurs des sondages du Brexit et de la campagne électorale de Donald Trump nous aurions pu penser que les fabriquants de demis vérités se seraient gardés une petite gène. Tenter de faire une vérité absolue avec des mensonges n’est que de la propagande indigne du métier de journaliste. Et dire que ces que ces organes de presse demandent maintenant l’aide des paliers de gouvernement pour leur survie. Morderont-ils la main qui les nourrit? Cela devient un cercle vicieu: vais-je les soutenir dans un abonnement payant si je sais qu’ils travaillent à ménager la main d’un certain establishment au pouvoir quasi divin?

Quels erreurs des sondages de l’élection de Donald Trump? Vous parlez des sondages où l’écart s’est rétrécit jusqu’à presque rien avant la veille des élections? Des sondages qui ont prédit la victoire du vote populaire d’Hilary?
Pour le Brexit? Est-ce que vous parler des sondages qui donnait le maintient gagnant à 51% contre 49% la veille ou parlez-vous du sondage effectué 13 jours avant qui donnait le Brexit gagnant à 55% contre 45%? Connaissez-vous ce qu’est une marge d’erreur?
Il y a des limites à l’utilité des sondages, mais avant de déclarer qu’il s’agit de mensonges, il y a une marge qui n’est pas celle de l’erreur.

Nouvelles manœuvres pour influencer l’opinion publique. La base de cet article est des sondages dont la plus part sont des sondages internet: ceux qui sont sur internet ont de la misère à voter autrement que par un clic et ceux qui sont moins sur internet, entre autres ceux qui sont plus âgés, et bien eux ils vont voter! Après les erreurs des sondages du Brexit et de la campagne électorale de Donald Trump nous aurions pu penser que les fabriquants de demis vérités se seraient gardés une petite gène. Tenter de faire une vérité absolue avec des mensonges n’est que de la propagande indigne du métier de journaliste. Et dire que ces que ces organes de presse demandent maintenant l’aide des paliers de gouvernement pour leur survie. Morderont-ils la main qui les nourrit? Cela devient un cercle vicieu: vais-je les soutenir dans un abonnement payant si je sais qu’ils travaillent à ménager la main d’un certain establishment?

Bon, encore un autre qui voit des manœuvres et des complots partout!
Si on se fie à l’expérience du passé, la plupart des sondages faits avant les élections se sont avérés exacts, sauf évidemment lorsque les résultats étaient très serrés. C’est encore plus vrai si on parle de ceux qui analysent l’ensemble des sondages comme QC125 ou « too close to call » et qui pondèrent. Cependant, les élections ne sont pas la semaine prochaine mais dans plus de 4 mois. Bien des choses peuvent se passer d’ici là. Ce sont donc les sondages et analyses qu’on verra une semaine avant les élections qui seront plus exacts. D’ici là, ce n’est pas un mensonge de publier ou analyser ces sondages, c’est la réalité et la vérité en date d’aujourd’hui.

Bravo M. Tremblay! C’est très bien dit. Ça parait que ce journaliste est à
la solde d’Alexandre Taillefer, ce queer affairiste.

Comment expliquer qu’on penche tant pour la droite alors que le bonheur se trouve à gauche ? J’ose espérer qu’une fois que la campagne électorale commencera le bon peuple cherchera à se renseigner davantage plutôt que de suivre comme des moutons le vote suggéré par les sondages. La CAQ n’incarne pas le changement espéré et indispensable. Voter pour ce parti est synonyme de déception assurée. Vivement que la campagne électorale commence.

Non, le bonheur est au centre, loin des extrémistes de gauche ou de droite. Au Québec, le centre est PQ et PLQ. Mais le PQ est souverainiste alors qu’il n’y a qu’environ le tiers des québécois qui le sont, ce qui explique sa déconfiture. Et le PLQ est au pouvoir depuis longtemps si on exclue l’erreur Marois, et est démonisé par la gauche extrême. Plusieurs voient donc un espoir de changement avec la CAQ. Pour les 2 tiers de québécois qui ne veulent plus entendre parler d’indépendance, il y a 2 choix: CAQ ou PLQ. Et avec des élections à date fixe, on peut dire que la campagne est déjà commencée.

Le bonheur à gauche…ça dépend pour qui. Celui qui paie pour tout mais ne bénéficie de rien ou presque? Ou celui qui ne paie rien et qui bénéficie de tout?

Le Bonheur est une situation bien trop personnelle pour en faire une généralité. Il y a des situations qui raviront certains tout en désolant d’autres. C’est dans la tête que ça se passe et non à l’Assemblée nationale.

Personnellement, la CAQ m’inquiète un peu. Certains commentateurs, chroniqueurs et autres bloguistes qui croyaient avoir vécu de « l’austérité » sous les Libéraux vont en vivre, mais de la VRAIE sous la CAQ.

Il faut se méfier de ce que l’on demande car ça pourrait parfaitement nous être accordé. Voir les changements demandés aux USA et à Montréal.

La projection des sièges est intéressante et ne varie plus beaucoup d’un mois à l’autre. Cependant, il demeure un facteur inconnu : l’été. Les Québécois vont traverser la saison estivale avant le vote du 1er octobre prochain. Quel sera l’effet de cette pause ?

Maintenant que le Canadien de Montréal n’est plus intéressant du tout, on dirait bien que tous les « gérants d’estrades » se sont trouvé un nouveau club-chouchou! Dire qu’il y a encore et toujours des moutons qui s’évertuent à rechercher sans fin un « renouveau », un « changement » pour n’importe quoi, un « leurre » de plus, qu’il soit dans la lignée d’un Jack Layton, d’un Justin Trudeau, d’un Donald Trump, ou d’un François Legault ( la liste est bien plus longue, malheureusement ). Non, les « vrais politiciens » n’ont pas la cote des « vrais électeurs », hélas. « Visa le noir, tua le blanc » ! Ce devrait être notre devise, surtout pas le triste « Je me souviens », qui correspond tellement peu à cette bande d’amnésiques…

M. Fournier, vous osez prévenir les lecteurs que cela n’est qu’un portrait et pourtant, à vous lire du début jusqu’à la fin, vous présentez ces données comme une réalité béton.

Pauvres lecteurs, se faire embobiner par un journaliste à la recherche d’attention plutôt que par souci d’informer avec respect.

On ne semble pas avoir lu le même article. La conclusion débute par :
Nous rappelons aux lecteurs que les chiffres de cette projection ne représentent pas une prédiction du résultat de l’élection du 1er octobre, mais bien un portrait « du maintenant » …
En somme comme si l’élection avait eu lieu hier soir. Je vous invite à aller voir la page facebook de M. Fournier (QC125) où il y a l’entrevue qu’il a donné à TVA et qui explique très bien ces simulations.
Moi, j’aime beaucoup les soirées électorales et chaque prévision de QC125 est pour moi une belle simulation d’élection que je me plait à consulter. Je vais continuer jusqu’à la vraie soirée et ce, quelle que soit la tendance du vote.

Quand , d´après le dernier sondage Léger , il y a 50% des électeurs qui sont indécis et qui peuvent changer d´opinion dans les prochains mois …que vaut la valeur d´un sondage actuellement ?

Le sondage nous informe des tendances. Si 50% sont indécis, ils feront grandement pencher la balance un jour, à moins qu’ils se divisent avec les mêmes ratios que ceux observés. Le sondage rajoute de « l’huile sur le feu » en allumant les chefs et stratèges des partis. Ils peaufinent leurs messages, corrigent le tir et penchent un peu à gauche, une fois, un peu à droite l’autre fois. Ça peut expliquer que le but visé est de se raire élire et gouverner comme bon nous semble par après. C’est ce que le PLQ et le PLC ont fait depuis les dernières élections. Le peuple est tellement malléable que les sondages façonnent sa pensée en insistant sur un changement plutôt que sur un autre. Parfois c’est l’environnement, parfois c’est les valeurs et l’immigration, parfois c’est l’emploi, parfois l’économie et on ajoute toujours un soupçon de peur à la recette pour convaincre du désastre que la proposition d’un opposant peut provoquer. Heureusement, nous avons la possibilité d’émettre des opinions libres pour favoriser le choc des idées!

Est-ce que je me trompe ou bien l’époque le parti de Mario Dumont avait été couronné avant même les élections pour former, selon les sondages, le gouvernement du Québec, alors que dans les faits , il ne s’était pas passé grand chose pour ce parti. Ne vous croyez debarassé de Philippe Couillard et de Gaetan barrette trop vite, le PLQ a de grandes tentacules là où il y a de l’argent, beaucoup d’argent, et en politique, souvent argent : pouvoir .

M. Valois
Un sondage internet n’a pas de marge d’erreur. En fait il est impossible de la déterminer dans un sondage internet. On peut déceler une tendance avec un ensemble de sondages internets mais à cause de la faiblesse de qualité des échantillonnages qui ne représentent pas la population des « votants » il est impossible d’en déterminer l’empleur. Faire un article sur des sondages sans même dire que ces sondages n’ont pas de valeurs probabilistes c’est du fake new. L’industrie du sondage au complet a un sacré problème avec internet: il est impossible déterminer une population représentative des « votants » en se fiant seulement aux gens qui daignent réponde sur internet. Au mieux ils leurs faut des sondés provenants de plusieurs sources d’intérogation (téléphone, papier, interne etc.)mais cela ça coûte cher et c’est tellement plus facile d’avoir les résultats qu’on veux entendre.

Et bien on voit bien que vous n’avez aucune idée de ce que qc125 fait. Premierement, il est astrophysicien, je pense que si qq’un comprend les statistiques c’est bien lui. Deuxièmement, il utilise tous les sondages de toutes les firmes utilisant différentes méthodes: internet, telephone

J’ai de plus en plus de difficulté à comprendre les choix des Québécois en politique.

Nous vivons actuellement au Québec un âge d’or économique sans précédent grâce à la saine gestion des Libéraux. Les taux de chômage et d’emploi frisent des records, nous emmagasinons des surplus, nous commençons à rembourser notre dette, nous dépassons l’Ontario et on a appris hier que notre productivité a augmenté de 2.1%, chose qui ne s’était vue qu’une seule fois en 15 ans et on veut changer ça??? Pourquoi? Pour un parti politique qui n’a rien fait d’autre que de changer d’orientation à toutes les semaines et dont le chef a autant de charisme qu’un piquet de clôture?

Ceux qui ont récemment voté « pour du changement » (i.e.: les USA et la ville de Montréal) s’en mordent actuellement les doigts et voudraient bien pouvoir revenir en arrière pour remettre en question leurs votes. Est-ce le genre de chose que nous voulons?

Je me répète mais si vous pensiez avoir vécu de « l’austérité » avec les Libéraux, allez voir le programme de la CAQ et écoutez-les attentivement…

François, ces jours-ci, j’ai pu constater que vous évoquiez souvent dans vos interventions le cas des États-Unis et de Montréal en ce qui concernerait des changements politiques prétendument indésirables. Il convient ici d’apporter certaines précisions contextuelles.

D’une part, dans le cas de nos voisins du Sud, il leur était impossible de faire autrement parce que Barack Obama avait déjà atteint la limite de deux mandats à la présidence. L’électorat américain ne pouvait donc donner suite au règne d’Obama et il lui a fallu obligatoirement choisir entre deux candidats plus ou moins inspirants… C’est le plus tapageur qui a gagné.

D’autre part, pour ce qui est de Montréal, il faut bien le dire, M. Coderre a connu une mauvaise campagne parce qu’il était convaincu de l’emporter haut la main, quoi qu’il arrive. Au bout du compte, le « lièvre » Coderre (malgré un bilan appréciable) a perdu contre la « tortue » Plante qui a mené une campagne dynamique.

@ Yann:

Les Américains auraient pu reconduire les démocrates de Mme. Clinton et ainsi s’assurer une certaine forme de continuité. Mais ils le l’ont pas fait… Ils ont en choisi le changement en élisant un républicain, le plus tapageur des candidats, et les élections de mi-mandat de cet automne nous démontreront probablement qu’ils regrettent ce choix.

Les Montréalais ont décidé de voter CONTRE Coderre (surtout contre la course des voitures électriques) ouvrant ainsi la porte aux changements que représente Mme. Plante.

Dans les 2 cas, les dits changements ont profondément déçu les électeurs, surtout que les 2 gagnants se sont empressés, une fois élus, de renier plusieurs de leurs engagements et en plus, ils ont clairement menti aux électeurs dans plusieurs de leurs décisions suite à leur élection. Une vraie mascarade. Ça relevait du burlesque.

Autant les Américains que les Montréalais qui « voulaient dû changements » mais qui vivaient alors somme toute une situation très acceptable merci, quoique imparfaite, comme toutes les situations, regrettent aujourd’hui ces choix et s’ils pouvaient rétropédaler, d’autres personnes que celles actuellement en place seraient aux commandes des organisations.

Mon expérience personnelle est que les gens « veulent du changement » à la condition que les choses demeurent les mêmes. Aussitôt qu’un parti politique démontre sa volonté de changer les choses, immédiatement des écueils se mettent étrangement en place et des problèmes apparaissent.

Gros paradoxe!

@ François 1

Merci de prendre le temps de me répondre. J’ignore si l’élection de Mme Clinton aurait établi une continuité avec le règne de M. Obama. Par contre, si l’on s’en tient au vote populaire, Mme Clinton a effectivement obtenu plus de voix (65 853 514) que M. Trump (62 984 828). Voilà une autre distortion propre aux régimes politiques qui alimentent le cynisme au fil des ans.

Quant aux Montréalais, ils ont voté contre Coderre parce que ce dernier a mené une campagne désastreuse, ce qui est étonnant de la part d’un politicien chevronné comme lui. Peut-être vous rappelez-vous la défaite de Jacques Duchesneau qui, en 1998, tentait de ravir à Pierre Bourque la mairie de Montréal. M. Bourque atteignait alors des sommets d’impopularité, si bien que M. Duchesneau a mené une campagne passive, convaincu qu’il était de l’emporter, pendant que M. Bourque a mené sur le terrain une campagne acharnée. On connaît la suite…

Au plaisir!

À mon avis, les électeurs en ont assez de l’apparente manipulation des deniers publics par les gouvernements successifs de Charest et Couillard. Que dire de ce retour aux dépenses juste avant la période électorale? Que dire de la lenteur de l’UPAC, des accusations, de l’avortement ou de l’aboutissement des procès? Que dire de nominations partisanes? Que dire des subventions à Bombardier et à sa vente de la C series dont la perte est entièrement assumée par les payeurs de taxes? La liste peut s’allonger indéfiniment selon notre patience à consulter les médias.
Comparer quel que parti que ce soit au PLQ est une erreur de jugement! Ils sont au pouvoir depuis 15 ans, interrompu par des vacances de 18 mois, le temps de peaufiner la stratégie de manipulation. C’est normal que les québécois en aient assez et qu’ils veuillent du changement!

@ Yann:

Tout le plaisir fut pour moi.

Allez voir dans La Presse + de dimanche dernier l’enquête sur le désir de changement des Québécois ainsi que quelques autres articles qui y sont consacrés. Du bonbon.

Au final, on y constate que la situation personnelle de la vaste majorité des Québécois est très enviable et on ne sait pas trop pourquoi on veut du changement mais chose certaine, on veut que ces changements ne changent rien pour nous… Comme je l’avais affirmé!

@ Jérôme:

Mais tous les partis politiques, TOUS manipulent les deniers publics. C’est d’ailleurs pour ça qu’on les élit. On veut justement qu’ils dépensent notre argent dans le sens que nous le voulons. Simple logique.

Les dépenses juste avant la période électorale est une stratégie utilisée par TOUS les partis politiques dans le monde et pas seulement au Québec. Au moins, ici, grâce à la saine gestion des deniers publics par les Libéraux, ces dépenses sont faites à même le budget et n’iront pas augmenter notre dette provinciale. De plus, faudrait savoir ce que vous voulez: lorsque le gouvernement refuse de dépenser allègrement nos deniers, on l’accuse d’austérité et lorsqu’il les dépenses, on l’accuse de profiter des occasions… Idem pour Bombardier. La société était au bord de la faillite et s’il aurait refusé d’aider le société, on l’aurait crucifié sur la place publique. Il l’a aidée et on lui reproche d’avoir sauvé des milliers de jobs ainsi qu’un siège social… Rappelez-vous la vente de Rona (canard très boiteux à l’époque…): le déchirage de chemises était pitoyable et aucune des catastrophes annoncées par les adversaires des Libéraux ne se sont produites; au contraire, on apprenait récemment que des dizaines d’emplois ont été CRÉÉS chez Rona depuis sa vente. Soyez logique SVP.

TOUS les partis politiques québécois ont trempé dans le financement illégal et ils ont TOUS dû rembourser le DGE (seul le PQ n’a pas encore fini de rembourser…).

Avant de demander du changement, encore faut-il savoir ce que ce dit changement apportera. Pour l’instant, à chaque fois que les gouvernements ont apporté du changement, on a pu assister à des levées de boucliers justement contre ces changements ce qui confirme ce que j’ai affirmé à plusieurs reprises: les gens veulent du changement à la condition que ça ne change rien pour eux!!!

Nous sommes des chiâleux professionnels gâtés pourris et incapables d’apprécier la société généreuse dans laquelle on vit. Voyagez un peu dans le monde et vous reviendrez en embrassant le sol Canadien.

@ François Les dossiers de La Presse sont toujours complaisant
envers les libéraux et tout le monde sait pourquoi… Pour ce
qui est de manipuler les deniers publics, il y a une différence
évidente entre gérer, investir, etc., d’une part, et essayer
d’acheter le vote des électeurs avec leur propre argent
d’autre part. Et quand on vote pour un parti, on ne vote
pas en même temps pour se faire manipuler… Le problème
des libéraux actuels est qu’en plus de l’avoir fait, ils ont
tellement exagéré la recette (en amassant une cagnotte
électorale durant tout leur mandat, en faisant des cou-
pures trop exagérées au début), pour jouer au père Noel
juste avant l’élection, que tout le monde le sait, et qu’ils
n’ont plus aucune crédibilité. C’est juste trop évident
pour passer inaperçu ou pouvoir être justifié après
coup… (bel effort François, mais je crains que même
la plus grande ferveur partisane du monde ne puisse
cacher l’éléphant dans la pièce…si j’étais libéral,
j’essaierais plutôt de changer de sujet…).

@ François. En passant, ta remarque sur le changement
s’applique aussi à la continuité : avant de voter pour
elle, il faut aussi savoir ce qu’elle apportera.
Continuité avec quoi ? Ces temps-ci, les libéraux sont
tellement en mode panique, qu’ils font les vire-capots
sur à peu près tous les sujets… Quels PLQ aurons-nous
après l’élection ? Celui qui coupe, ou celui qui réinvesti ?
Celui qui est antinationaliste, ou celui qui a suscité
un tollé au Canada anglais pour « l’intolérance » de
sa loi exigeant de voter à visage découvert ? Celui
qui reste fidèle à son inertie habituelle ou celui
qui copie le programme de la CAQ en plus de lui
voler ses têtes d’affiches ? Personne ne le sait
vraiment. Les libéraux parlent des deux cotés
de la bouche depuis si longtemps maintenant…

En lisant tout ces commentaires, je vois dans ceux de Mr. Yan beaucoup plus de bons sens que Mr. François 1e.
François 1e ferme les yeux sur la malhonnêteté du PLQ durant leur règne de 15 ans
Espérons la fin du cauchemar le 01/10/2018