Le futur ancien ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration a présenté ses excuses, mercredi, pour des déclarations malheureuses (et fausses) au sujet de l’immigration au Québec, faites il y a deux semaines. « J’ai mal exprimé ma pensée », a-t-il dit. N’empêche, ses propos pourraient nous donner des indices sur les résultats des élections de lundi.
Lors d’un débat local à Trois-Rivières, Jean Boulet a lancé que « 80 % des immigrants s’en vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise ».
Or, le scientifique en moi répondrait que lorsqu’on soulève des arguments statistiques qui se révèlent complètement faux, le problème n’est pas autant de « mal exprimer sa pensée » que de « mentir ».
Les adversaires de la Coalition Avenir Québec (CAQ) ont rapidement condamné les propos du ministre. Tout comme, surprise, son patron ! Au micro de Midi info avec Alec Castonguay, François Legault a jugé que Jean Boulet s’était disqualifié pour le poste de ministre de l’Immigration après les élections.
L’avance du député de Trois-Rivières, qui est aussi ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, semble insurmontable dans sa circonscription. Un sondage Segma pour le quotidien Le Nouvelliste lui accorde 30 points d’avance sur son plus proche rival.
Qu’importe si ses pointes à l’égard des immigrants et de Montréal lui coûtent des votes, elles démontrent une fois de plus que la formation fondée par François Legault est d’abord le parti « des régions ». Les propos du premier ministre sortant en ce sens ne mentent pas : « Nous désirons faire de Québec une grande métropole », « Il faut que les Montréalais cessent de regarder les gens de Québec de haut » (à propos du troisième lien) ou encore « Ce n’est pas les Montréalais qui vont décider pour les gens de Rouyn-Noranda » (sur la question de la Fonderie Horne).
Qu’un parti au pouvoir à Québec casse du sucre sur le dos du gouvernement fédéral à des fins politiques, ça s’est déjà vu plus d’une fois. Mais en faire autant contre Montréal et les minorités culturelles est un cas plus singulier. Les chiffres internes de la CAQ montrent peut-être que les chances de percées dans la métropole sont minces.
La projection du vote pour la CAQ à l’échelle nationale dans la dernière semaine de campagne est presque pile-poil identique à son résultat de 2018, soit 37,4 %. Or, avec les mêmes suffrages qu’il y a quatre ans, la distribution du vote caquiste pourrait être différente de 2018 et accorder au parti plus de sièges… surtout en dehors de la région métropolitaine. Bref, « pas besoin » de Montréal pour gouverner.
Pourtant, des surprises montréalaises pour la CAQ sont loin d’être exclues. La circonscription de Pointe-aux-Trembles, représentée par l’ancienne mairesse locale Chantal Rouleau, devrait demeurer dans le giron caquiste. Mais la chute des appuis francophones au Parti libéral du Québec (PLQ) ouvre la porte à quelques nouveaux députés caquistes au cœur de Montréal, comme dans Anjou–Louis-Riel, libérale depuis 1998. Nous suivrons aussi de près les circonscriptions de Maurice-Richard et de Verdun, où la lutte avec Québec solidaire s’avère serrée.
Le cas de Camille-Laurin (anciennement Bourget, représentée jadis par le père de la loi 101 puis par l’ancienne ministre péquiste Diane Lemieux) a fait couler beaucoup d’encre cette semaine, et avec raison. Le retrait de la candidate solidaire et la hausse graduelle du Parti québécois (PQ) dans les sondages viennent bousculer le scénario prévu pour cette circonscription au début de la campagne. Les sondages locaux du printemps prédisaient une réélection facile du député caquiste Richard Campeau (élu avec une faible majorité de quelque 500 voix en 2018 devant le député du PQ Maka Kotto) contre un chef péquiste inconnu. Or, la projection actuelle dans Camille-Laurin donne une égalité statistique entre le député sortant et Paul St-Pierre Plamondon.
Voilà ce qu’une campagne de qualité peut faire pour un candidat qui s’adonne à être le chef d’une formation jouissant toujours d’une base de militants active, en particulier lorsque le chef et des ministres du principal parti adverse trébuchent sur chaque pelure de banane qui se trouve sur leur passage, notamment à propos de dossiers importants pour la métropole.
Malgré tout, la plus récente projection Qc125 accorde à la CAQ jusqu’à aussi peu que 2 circonscriptions sur 27 à Montréal, et une possibilité de 91 des 98 circonscriptions hors de l’île. En région, les sondages locaux qui ont été publiés au cours des derniers jours montrent une domination caquiste presque complète, que ce soit au Saguenay, en Mauricie, ou encore en Estrie (où l’on projette toutefois de chaudes luttes avec Québec solidaire dans deux circonscriptions).
Du côté de Québec solidaire (QS), la formation de gauche pourrait perdre — pour la première fois de sa courte histoire — des circonscriptions qu’elle a déjà remportées. Selon des sondages locaux de Mainstreet, Émilise Lessard-Therrien et Christine Labrie pourraient mordre la poussière dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue et Sherbrooke. Toutefois, QS pourrait compenser ces pertes en région avec des gains à Montréal. À l’issue de ce scrutin, les solidaires risquent d’être essentiellement cantonnés à Montréal.
Pour ce qui est du Parti libéral du Québec, si son vote s’est complètement évaporé en région — 8 % et moins dans Beauce, Chauveau, Trois-Rivières, Laviolette–Saint-Maurice, Sherbrooke et Saint-François, toutes des circonscriptions représentées par le PLQ tout récemment —, le cœur des appuis au PLQ semble tenir le coup. Des sondages de Mainstreet dans Marquette (ouest de Montréal) et La Pinière (Brossard), et de Segma dans Hull, montrent que le PLQ pourrait sauver les meubles dans ces bastions.
Ce qui serait suffisant pour que le Parti libéral conserve son titre d’opposition officielle à l’Assemblée nationale, même s’il se retrouvait presque complètement déplumé en région.
Avec de telles tendances, le fossé entre Montréal et les régions risque de se creuser davantage.
L’assemblée nationale n’a probablement plus besoin d’opposition pour le parti au pouvoir puisque , souvent les journalistes et les analystes politiques s’en chargent régulièrement comme ici dans l’Actualité .!
En fait, elle en a besoin de Mtl, la CAQ, pour casser du sucre sur son dos
pour démagogier sans fin à propos d’elle, qui devrait s’mêler d’ses affaires
et garder pour elle ses intellectuels en appelant à plus d’équité en politique
(e.g. mode de scrutin)/comme jadis un grand Montréalais avait pourchassé
l’Idée d’une « Société juste » et n’avait pas attendu qu’on se batte dans les…
autobus pour faire abolir la peine de mort, pour sortir l’État des chambres à
coucher…
On n’a plus les PMs qu’a-t-on déjà eus. Vraiment pas.
Imaginez, avant-hier, aura-t-il fallu que PM/Q, qui n’eût jamais dû l’être
crie «haro sur le baudet» à l’encontre de son propre ministre d’immigration
en alléguant que se serait-il « disqualifié » à ce titre… ! L’avait-il déjà été —
« qualifié »… – pour ce ? Jamais. Pas du tout. Aucunement. Pas un instant.
Vous allez voir sa biographie sur le site de l’ANQ et… c’est VIDE. Rien là :
« Biographie à venir ». Quatre ans plus tard, pas encore de biographie.
Pour info, à CAQ — (qui, prématurément, devient CrAQ) —, lorsque tu ne
t’y connais point en montréalité(s) [au Qc], bien, tu n’occupes pas un poste
de ministre d’Immigration. Voilà. C’évite de multiplier niaiseries et menteries.
« Pas besoin de Montréal »; t k, si le ROQ (‘Rest of Quebec’) ne veut se…
séparer de Mtl, devrait-il songer à requérir services de qqn la connaissant
pour occuper les fonctions de ministre d’Immigration
ç’a déjà été fait, cela, il y a longtemps longtemps: Jean Cournoyer avait été
nommé ministre dans un gouvernement quoique ne faisant pas partie du…
parti au pouvoir — (on voit mal par contre un Legault « capab’ » de faire
chose semblable, s’élever avec noblesse tant soit peu au-dessus de
petite politique univoquement invariablement indécemment partisane).
Bref, est-ce assez pitoyable, merci, ce qui « se prépare » en fait de prochain
gouvernement, avec une telle mentalité, si petite, si exagérément pauvre en
contenu(s) de valeur / comme l’avait-ce été en première moitié d’années 60
et dernière moitié d’années 70, avec au pouvoir, bcp… d’« intellectuels »…
et bcp de montréalité(s)… en c’temps-là, on ne plaquait pas Mtl vs Qc ou le
Q au complet
mais les faisait-on oeuvrer ensemble à confection d’avenir, amélioré, pour les
trois: capitale, métropole et ‘province’ – «maître chez soi» apte à se gouverner
‘as a whole’, pour tous, avec tous, sans « ‘faire’ » sur ses propres « ‘siens’ »…
La triste pathétique véréalité c’est non pas que CAQ « n’a pas besoin de Mtl »
mais qu’est-elle pas « capab’ » d’arriver en Ville, pas « capab’ » d’y entrer, de
« s’y installer » / p’assez ‘intelligente’ ? La question se pose, car n’est-ce pas
la réalité objective que se trouve à/en Mtl la plus forte concentration de ‘têtes’
pensantes, étudiantes, chercheuses, créatrices, etc. (universités, technos) ?..
‘Préoccupant’, pour le moins dire, donc, que se maintienne à la tête de l’État
qqn manifestant chroniquement son mépris à l’égard de ce qui devrait faire
inversement sa plus grande fierté
comme si y avait-il régression à époque duplessiste ou antérieure à celle-ci
où étaient-ce croyances, crédos et autoritarismes qui devaient prévaloir
comme l’illustre on ne peut mieux ce cas de 3e lien ‘anyway’ pré-décrété
par un seul, indépendamment de ce que pourront en dire science ou
experts en l’affaire; ÇA SE FERA, CE SERA FAIT, POINT! ‘fort’, hein?
Qui eût cru, dites, que régresserait-on, comme ça, à ce point, au Québec
si tôt en notre Histoire; que se réimplanterait, comme ça, si enracinément
un nouveau PM, pour qui science et rationnel passent après émotionnel et
‘feelings’ ?
Ah, l’a-t-on entendu dire et redire écouter la science relativement à covidixneuf
que toutes ses décisions santé étaient prises en fonction de la science / or… …
la Santé, à long terme de Q et du monde, n’est-elle pas en cause en cette cause…
de fabrication d’un tunnel susceptible d’accroître, encore +, l’encombrement ?! …
https://ici.radio-canada.ca/info/videos/media-8135328/quebec-aura-son-reseau-structurant?fbclid=IwAR1Rme3k53Oj65xwkt_H-Pt7ySjc8ARigdRd4FevPu266rbdXDua6z251vs
https://www.journaldequebec.com/2022/04/14/des-experts-tres-critiques-du-projet-de-3e-lien