
Il n’a guère été question d’identité lors de la passe d’armes entre les quatre aspirants à la direction du Parti québécois à Sherbrooke, et encore moins à l’Université de Montréal au début septembre. Aucun des thèmes abordés dans le débat organisé par l’aile jeunesse du parti ne s’y prêtait.
La génération montante au Québec n’a pas l’appétit de ses aînés pour les questions identitaires. Le gouvernement de Pauline Marois l’a appris à ses dépens au cours de l’aventure de la charte de la laïcité. Les enfants de la loi 101 n’ont pas la nostalgie d’un Québec « tricoté serré », qu’ils n’ont pas connu. Leur conception du vivre-ensemble ne fait pas une grande place à des interventions de l’État dans la vie quotidienne des citoyens. À témoin, notamment, l’enterrement sans cérémonie du projet péquiste d’étendre les dispositions de la loi 101 à l’éducation obligatoire en français au niveau collégial.
Au chapitre de la diversité, les moins de 40 ans se retrouvent souvent davantage dans le discours de Justin Trudeau que dans celui que tenait, alors qu’il était le ministre responsable de la charte, Bernard Drainville. Ils ne sont pas les seuls à ne pas ou à ne plus avoir un parti pris automatique pour des positions défendues par Québec par rapport à celles en vogue à Ottawa.
Il fut une époque, pas si lointaine, où le gouvernement du Québec, sans égard à sa couleur politique, jouissait d’emblée du bénéfice du doute dans ses affrontements avec le gouvernement fédéral. Mais depuis le dernier référendum, l’avantage politique a progressivement changé de colonne, et cela, même dans le cas de sujets délicats pour la majorité francophone québécoise.
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À la fin des années 1990, Lucien Bouchard a perdu le débat sur la clarté référendaire. Dans la foulée de l’adoption d’une loi fédérale dénoncée à l’unanimité par l’Assemblée nationale à l’automne 2000, Jean Chrétien avait remporté le meilleur score électoral au Québec de ses trois campagnes comme chef libéral.
Presque 20 ans plus tard, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair, qui a repris à sa façon le flambeau en se faisant le champion contre Justin Trudeau au scrutin fédéral de 2015 du seuil d’une majorité simple pour entreprendre la mise en œuvre du projet d’indépendance, a reperdu la bataille.
En 2008, alors que les compressions des conservateurs dans les budgets de la culture alimentaient le débat électoral fédéral, Jean Charest avait proposé de rapatrier tous les pouvoirs dans le domaine de la culture à Québec.
L’intervention du premier ministre québécois avait suscité un froid dans ses relations avec Stephen Harper, qui ne s’est jamais démenti. Sa suggestion de faire du Québec le seul maître d’œuvre en culture n’avait, par contre, pas suscité beaucoup d’engouement dans la population.
Plus récemment, les tergiversations du gouvernement Trudeau sur l’aide à Bombardier ont irrité la classe libérale à Québec, mais l’électorat québécois — s’il faut en croire les sondages sur les intentions de vote — n’en tient pas rigueur au premier ministre fédéral.
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Si le passé récent est garant de l’avenir, la stratégie de multiplier les affrontements Québec-Ottawa pour ranimer la flamme de l’indépendance est vouée à l’échec. C’est encore plus probable devant un premier ministre fédéral infiniment plus populaire au Québec que ne l’ont jamais été Jean Chrétien et Stephen Harper. Aussi bien s’épuiser à souffler sur des cendres.
Du dernier référendum, certaines têtes pensantes du PQ n’ont semblé retenir que le résultat serré. Qui a bu boira, ont répété inlassablement des ténors souverainistes depuis deux décennies en parlant des Québécois qui ont voté oui en 1995. À les entendre, c’est comme si la conjoncture favorable à un oui, suscitée par un échec constitutionnel sans précédent, était un événement marginal plutôt que l’élément déclencheur de la démarche de 1995. Ou que cette conjoncture était encore d’actualité.
Vingt ans plus tard, le terrain identitaire est devenu plus propice aux divisions intergénérationnelles au sein du camp souverainiste qu’à la mobilisation des forces nationalistes, et le débat constitutionnel ne soulève guère de passions.
C’est sur le front de la difficile réconciliation entre les ambitions de voir s’installer des oléoducs des uns et les priorités environnementales des autres que le nouveau débat pancanadien de l’heure s’articule. Ça pourrait peut-être bien tomber pour le prochain chef du PQ. On en reparlera certainement.
Qu’est-ce qui a fait gagner le Brexit? L’identitaire. L’Angleterre profonde qui a dit « on sort parce qu’on n’a perdu le contrôle sur notre pays » alors que le Londres ethnique voulait continuer.
Au Québec, les chiffres sont dopés par la portion grandissante des non-francophones, rendus à 22%. Et à encore plus chez les jeunes.
Donc, faut prendre ces chiffres sur les jeunes avec un brin se sel.
Et les jeunes au Royaume Unis étaient aussi contre le Brexit, mais ils ne sont pas sortie voter
Des statistiques crédibles là-dessus?
Qu’est-ce qui a fait gagner le Brexit? Selon moi, ce n’est pas l’identitaire mais l’argent. L’Angleterre ne veut pas faire les frais de lUnion économique européenne. Aussi bête et simple que cela. Quand l’économie parle, l’identitaire bat de l’aile…
jack2, tu devrais surveiller un peu plus ton français: 1.- le » n’ » devant » a perdu » est inutile car la liaison se fait avec le n de » qu’on » . 2.- À la fin de ton texte: » … un brin se sel » c’est du charabia
Le problème identitaire du Québec en est un de définition, à lire les Mathieu Bock-Côté et ses sbires, il y a des québécois pas assez purs, pas assez Gilles Vigneault, Ferron ou Michel Tremblay. Quand identité rime avec un kit de prêt-à-penser, il n’y a pas juste les jeunes qui décrochent.
Exact.
L’identité est la dernière planche de salut des péquistes. Ils ont lamentablement failli dans tous les autres domaines.
Le partis québécois au lieu de parler sur l’économie et comme vivre mieux,lui veux toujours divisé la population,pure laine conception québécoise et souché, ou les jeunes on s’en calices on ne fais pas de différence entre un noir,blanc ou jaune et chacun fais bon lui semble,juste en respectant les lois. Alors partis québécois vas bientôt sauto-s’effacer et bon débarras pour un partis xénophobe.
Quand on est obligé de SACRER pour émettre une opinion, c’est qu’on manque d’arguments valables pour expliquer un point de vue. En plus de démontrer un manque de savoir-vivre et beaucoup de vulgarité!
Le Brexit avec l’Europe n’est pas encore signé donc meme chose pour les jeunes a moins de leur faire un lavage de cerveau car le multiculturalisme ils le vivrent deja et ils sont plus ouverts que les 50 ans et plus..
Votre texte, c’est du vent, de l’opinion sans fondenent factuel! Il relève de la prédication et non pas de l’analyse pollitique. À bien y penser vous n’êtes pas la journaliste chevronnée qu’on veut nous faire croire… vous êtes un curé en jupon!
A faute de réplique intelligente, rien de mieux que d’attaquer. et insulter. Typique.
Trouvez un ennemi et vous forgerez une identité. C’est ainsi que le Brexit a gagné. Sur sur ça que compte Trump.
Les jeunes sont comme des coqs en pâte, tout en dénonçant les pensions de leurs aînés (leurs parents quoi), ils profitent de tous les acquis : CSST, soins médicaux, garderies, congés parentaux, retour chez leurs gras durs de parents lorsque ça ne fonctionne plus… Ils baignent dans un environnement culturel et commercial et des milieux de travail anglophones, Il n’y a pas de problèmes pour eux.
Attendez que Rio-Tinto vendent aux Chinois, et que ces derniers poursuivent leur pénétration dans l’économie mondiale, non plus comme fournisseurs, mais comme possédants. Lorsqu’ils auront goûté à leur médecine, comme en Afrique par exemple, là ils se forgeront une nouvelle identité.
Le gouvernement péquiste s’est donné la corde de pendaison en imposant la loi 101. Bien sur que les immigrants voulant s’installer au Québec se sont soumis à la demande du gouvernement. If faut cependant constater que ces immigrants qui se sont intégrés à la communauté québécoise, y ont contribué leurs moeurs, coutumes, langage et religion. Les enfants de ces familles ont fait ménage avec la population québécoise de leur âge. Le résultat en est que cette génération et la suivantes ont connu et connaitront toujours des attitudes multiculturelles et langagières qui acceptent mal les propositions d’esprit fermé des « vieux » rêvant toujours et encore d’imposer la préservation du Québec « comme il était ». Ajoutons en plus que les médias actuels (presses universitaires et collégiales, magazines spécialisés, etc…) sont généralement en Anglais, les coûts étant trop prohibitifs pour permettre la traduction. Et que dire d’Internet et des technologies qui mettent le monde entier à notre portée! Les moins de 40-50 ans sont-ils prêts à s’en priver???
Il est clair, à mon avis, que nous nous identifions comme américains francophones et rien ni personne ne pourra faire tourner la à reculon!