La crise de l’habitation s’accentue au Canada et crée beaucoup de mécontentement dans la population. Pas surprenant alors que l’arène politique se soit saisie du débat en cours et en fasse un enjeu désormais très partisan.
Mais pour les Canadiens, qui parmi le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux, les municipalités, la Banque du Canada, les institutions financières et l’entreprise privée mériterait le plus le bonnet d’âne ? Le plus récent sondage de la maison Pallas Data (dont nous avons publié la première partie lundi) le leur a demandé. Et une pluralité de Canadiens montrent du doigt Ottawa.
Mais pas tous les Canadiens toutefois : la couleur de leur obédience politique teinte beaucoup leur analyse de la situation. Ce qui pourrait faire monter l’animosité dans le débat national sur ce thème.
Et pour cause, puisque la Société canadienne d’hypothèques et de logement estime que plus de 5 millions de logements et maisons doivent être construits au pays d’ici 2030 pour éviter une flambée du marché. Selon La Presse Canadienne, le « rythme actuel de construction ne permettrait de construire que 2,3 millions de logements d’ici là ».
L’humeur des électeurs pourrait donc se détériorer si les différents paliers de gouvernement ne parviennent pas à relever le défi de l’accessibilité du logement, car la question se glisse régulièrement au sommet de leurs préoccupations. Dans la dernière mise à jour du sondage en continu de Nanos Research, l’inflation, l’économie et le coût du logement représentent trois des cinq priorités des électeurs. Ce sujet n’est donc pas près de s’estomper.
Regardons d’abord les résultats globaux du sondage Pallas Data. À la question : « Selon vous, qui est le plus responsable de la crise du logement au Canada ? », une pluralité de Canadiens (37 %) l’imputent d’abord au gouvernement fédéral. Un répondant sur cinq (19 %) estime plutôt que ce sont les gouvernements provinciaux qui sont coupables.
La Banque du Canada (et la hausse des taux d’intérêt) vient loin derrière avec 9 %, alors que les administrations municipales et les politiques hypothécaires des banques obtiennent 7 % chacune. Finalement, 4 % des répondants attribuent la crise aux entrepreneurs.
Les Québécois semblent s’en prendre moins au fédéral. Ils jugent plus sévèrement le gouvernement de François Legault. Ils sont 30 % à d’abord montrer du doigt le gouvernement du Québec, contre 20 % le gouvernement du Canada. Les municipalités reçoivent leur lot de critiques avec 13 % des répondants. Les Québécois sont les seuls au pays à d’abord imputer la responsabilité de la crise du logement à leur gouvernement provincial.
Au début du mois, le premier ministre Trudeau avait souligné en conférence de presse que le logement n’était pas principalement la responsabilité du gouvernement fédéral, précisant que les politiques en matière de logement relevaient davantage des provinces (et des municipalités, qui elles-mêmes sont des créations des provinces). Même si des experts constitutionnels ont affirmé que la déclaration de Justin Trudeau sur ce partage des compétences était techniquement correcte, elle a tout de même attiré les foudres des partis d’opposition — en particulier du chef conservateur Pierre Poilievre, qui a accusé le premier ministre de se défiler sur la question.
Et cette réaction correspond au positionnement politique des répondants au sondage. Alors que seulement 13 % des électeurs libéraux et 24 % des électeurs néo-démocrates montrent du doigt d’abord le gouvernement fédéral, ce n’est pas moins des deux tiers des partisans conservateurs qui jettent le blâme sur le gouvernement de Justin Trudeau. De toute évidence, les attaques répétées du chef conservateur sur la gestion du logement par les libéraux ont trouvé écho auprès de cette tranche de l’électorat.
De plus, alors que le tiers des électeurs libéraux et le quart des électeurs néo-démocrates accusent d’abord les gouvernements provinciaux, une fraction minime des conservateurs, 5 %, pensent de même.
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Ce sondage de la maison Pallas Data a été effectué les 16 et 17 août 2023 et a recueilli les réponses de 1 021 adultes canadiens. L’enquête a été réalisée au moyen d’entretiens téléphoniques automatisés (lignes fixes et cellulaires). L’échantillon a été pondéré en fonction de l’âge, du sexe et du lieu de résidence des répondants conformément aux données du recensement canadien de 2021. Vous trouverez la deuxième partie du rapport de ce sondage ici.
Je suis très étonné que les propriétaires ne soit pas dans la listes suggérés comme responsabhle de la «crise du logement». manipulation volontaire? ommission calculé? je suis sûr même nul en statistique que si on avait inclu les propriétaires comme acteurs possible, on aurait eu un tout autre résultat. Et, à mon avis, beaucoup plus proche de la réalité!
peut-être que, «entrepreneur comme catégorie les incluait mais j’en doute.
Pourquoi ce serait la faute du fédéral? Quand Justin Trudeau a invoqué l’idée d’aider les municipalités financièrement afin d’élaborer un plan de logements sur leurs territoires c’est Québec qui regimbe en affirmant que c’est une compétence provinciale genre donnez-nous l’argent et on redistribuera. Au lieu de reconnaître que cet argent provient de nos taxes et impôts comme souvent répété, qu’il n’a pas à injecter d’autres sommes, on fait du surplace sans avoir plus de logements. C’est çà le fédéralisme, une notion qui semble échapper à François Legault.
Quand le fédéral veut rentrer 500 000 immigrant par année l’offre ne suffit pas. Les immigrants ont besoin d’un toi aussi. Quand le fédéral dit que les immigrant vont construire les maison selon la Commissions du travail de la construction du Québec et de l’Ontario seulement 5% des immigrant veulent travaillé dans la construction . Quand les immigrant rentre au Canada ils doivent attendre de 18 a 2 ans pour avoir un permis de travail. Alors on supporte le temps d’attendre. Si le Canada veut tellement les immigrant le Canada devrai finaliser leur papier en dedans de 6 mois. Je connais des immigrant qui doivent travaillé au noir p.c.q. pas le droit de travailler légal vue le temps d’attendre. Le gouvernement Fédéral ont embaucher 40 % de plus de fonctionnaire depuis 4 ans que font ils? Supposer qu’en télétravail ils sont plus productif?????
Interessant sondage! Je serais curieux d’explorer l’amalgame que font beaucoup, à tort, entre le fédéral et la banque du Canada. La crise du logement n’est pas unique au Canada. Partout au monde, les politiques monétaires ont gardé les taux d’intérêt trop bas pendant trop longtemps, et ce, pour accélérer la croissance, favorisant les entrepreneurs et l’investissement étranger. La crise prenait forme bien avant Trudeau. (Je vote NPD).
Marco et Richard Spavin,
Je considère que les immigrants qui se joignent à nous justement pour combler les postes vacants est l’équivalent d’une politique « Baby Boom » qui arrive sur le marché du travail. Si ce serait des nôtres dont il est question, aurions-nous le même discours que d’être sur le dos de l’immigration ici comme ailleurs? Je ne crois pas. Il y a quelques décennies, on ne levait pas le nez sur certaines catégories d’emplois ou de secteurs, aujourd’hui oui. On regimbe à l’idée de cueillette aux champs d’où l’appel à l’immigration à titre d’exemple, plus les autres, la liste est longue. On a oublié en cours de route de valoriser les emplois quels qu’ils soient à un point tel que les générations montantes sont devenus sélectives, on ne peut y échapper.
J’aimerais bien comprendre par quel mécanisme le fédéral serait responsable de la crise du logement ou qu’il serait en mesure de la régler.
Il me semble que la cause première est l’inabilité du marché de rencontrer la demande.
Les interventions des gouvernements sur le marché privé, comme celui du marché résidentielle, ne se termine pas toujours très bien.