La pandémie de coronavirus « va empirer avant de s’améliorer », prévient Chrystia Freeland

Vaincre la COVID-19 sera « un effort collectif » de la part des Canadiens, du gouvernement fédéral et des provinces, affirment en entrevue la vice-première ministre Chrystia Freeland et le lieutenant de Trudeau au Québec, Pablo Rodriguez.

Photo : Adrian Wyld / La Presse canadienne

Il était près de 19 h lundi soir lorsque Chrystia Freeland et Pablo Rodriguez ont enfin pu souffler quelques minutes et s’asseoir devant moi, dans le grand bureau de Pablo Rodriguez, à quelques pas (littéralement) de la Chambre des communes, à Ottawa. Les deux ministres sortaient d’une longue réunion du Comité du Cabinet chargé des opérations, l’instance qui s’occupe des dossiers urgents et des nouveaux enjeux au pays. Pablo Rodriguez présidait la rencontre.

La réunion s’était étirée de plusieurs minutes. Le sujet ? Le coronavirus, sans surprise.

Les traits tirés, mais souriante, la vice-première ministre, qui dirige le comité spécial du cabinet sur le coronavirus, n’a pas fait de détour lorsque je lui ai demandé si les Canadiens ont raison d’être inquiets.

« Ça va empirer avant de s’améliorer », répond Chrystia Freeland. « C’est vrai ailleurs dans le monde, et c’est aussi vrai ici. La situation est vraiment sérieuse. »

Moins de 48 heures plus tard, mercredi matin, le gouvernement rendait public un plan d’action d’un milliard de dollars pour contrer les effets de COVID-19 au pays. « La santé des Canadiens est notre priorité, explique Chrystia Freeland en entrevue. C’est aussi une situation sérieuse sur le plan économique, au Canada et dans le monde. En tant que gouvernement, nous sommes prêts à réagir. On se prépare à tous les scénarios, y compris les pires. »

Ottawa a la marge de manœuvre financière pour s’ajuster et aider les provinces, dit-elle.

Le lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec, Pablo Rodriguez, affirme que le coronavirus « ne connaît aucune frontière » et que « l’effort doit être collectif » pour le combattre. « On va continuer à communiquer de manière transparente avec les Canadiens. »

Le gouvernement fédéral va débloquer 500 millions de dollars pour venir en aide aux provinces touchées. L’argent sera distribué selon les besoins des provinces, et non en fonction de la taille de leur population.

Un peu plus de 200 millions de dollars seront dédiés à des mesures d’éducation, de sensibilisation auprès du public et pour assurer l’approvisionnement en équipements de protection individuelle, comme des masques chirurgicaux et des blouses de contagion. Ottawa augmentera également la rapidité des tests au Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg.

Près de 275 millions de dollars serviront à la recherche et au développement de traitements et de vaccins contre la COVID-19 — une somme qui s’ajoute aux 27 millions de dollars sur deux ans annoncés la semaine dernière pour la recherche sur les contre-mesures médicales et sociales.

Le gouvernement facilitera également l’accès à l’assurance-emploi pour les travailleurs touchés et l’accès au programme de travail partagé pour les employeurs.

« Le Canada a eu de la chance jusqu’à maintenant », a soutenu Justin Trudeau en conférence de presse, mercredi. « Nous n’avons pas vu d’augmentation drastique dans le nombre de cas rapportés, mais je sais que les gens sont préoccupés pour leur santé, pour leurs parents et de l’impact que le virus pourrait avoir sur leur emploi ou leur entreprise. »

Ce sont les provinces qui sont en première ligne, rappelle Chrystia Freeland. « Ce sont les provinces qui s’occupent du système de santé, mais elles ont besoin d’un leadership fédéral à leurs côtés. Et nous serons là. Le gouvernement fédéral a une responsabilité nationale sur cet enjeu. Ce sera un effort collectif. »

La vice-première ministre affirme que c’est une bonne chose que les premiers ministres des provinces rencontrent Justin Trudeau vendredi à Ottawa. « Ça nous donne l’opportunité d’en parler face à face. On a déjà une bonne collaboration entre les ministres de la Santé du pays. Cette rencontre va permettre de faire le point. »

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Pour quoi les gens qui arrivent au Canada de l’Italie ne sont pas pris en charge à l’aéroport de Montréal , pas de question rien sur leur état de santé

Svp, le dépistage en plein centre-ville de montreal est une mauvaise idée, il faut plusieurs petites cliniques en région, centraliser les efforts dans la partie la plus densément peuplée du Quebec est un non sens, et en plus demander aux personnes infectées de ne pas prendre les transports en commun; c’est ridicule.

Merci de votre attention,

Je suis un chef logistique à la retraite et prête à aider.