
Les rumeurs d’élections circulent frénétiquement à Québec. Ravivées au lendemain de sondages favorables pour le PQ, elles se sont accélérées après le blitz d’annonces électoralistes des derniers jours. Le gouvernement n’a rien fait pour calmer le jeu (bien au contraire) quand le vice-premier ministre François Gendron a déclaré mercredi que l’élection pourrait même être déclenchée avant le prochain budget.
Si tel était le cas — c’est-à-dire si le Parti québécois s’arrangeait pour faire porter la prochaine élection sur la Charte des valeurs, et non sur le budget, les finances publiques, la santé ou l’éducation — ce serait pour plusieurs une confirmation additionnelle de la stratégie péquiste concernant la Charte.
Plusieurs ont déjà décrit cette stratégie (dont Lise Ravary dans ce billet). Elle consiste essentiellement à proposer un projet de loi inconstitutionnel et très controversé — mais électoralement payant pour le PQ — dans l’espoir d’obtenir une majorité parlementaire à la prochaine élection. (Pour mettre la stratégie en oeuvre, il est important que la prochaine élection porte sur la Charte et non sur d’autres questions. C’est ce qui explique pourquoi le PQ alimente la crise et ne manifeste aucune ouverture aux compromis qui permettraient de régler simplement le dossier de la laïcité et des accommodements raisonnables.)
Une fois la majorité obtenue, un gouvernement péquiste adopterait sa Charte tout en sachant très bien qu’elle est inconstitutionnelle, précisément dans le but de la faire invalider par les tribunaux, incluant par la Cour suprême du Canada.
Au lendemain de cette invalidation par l’affreuse Cour suprême, le PQ déchirerait sa chemise et dirait aux Québécois qu’ils doivent faire l’indépendance pour se libérer du joug des droits et libertés canadiens, en espérant qu’avec suffisamment d’indignation temporaire, de hauts cris et d’huile sur le feu, le camp du Oui remporterait enfin plus de 50% des voix.
Ça, c’est la stratégie. Peu importe ce qu’on pense du fond des choses, il est au moins envisageable qu’elle puisse fonctionner.
Derrière son ingénuité superficielle, toutefois, la stratégie de la Charte pourrait s’avérer le plus grand geste de sabordage que le PQ aura jamais commis à l’endroit de l’option souverainiste.
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Il faut comprendre qu’une hypothétique accession à la souveraineté se fait en deux temps. D’abord, il faut convaincre sa population de voter majoritairement en faveur de la souveraineté. Ensuite, il faut convaincre le reste de la planète de reconnaître ce vote et le nouvel État qu’il vise à créer.
Or ce qui peut aider un gouvernement à remplir la première condition peut très bien nuire à la seconde.
Ainsi le PQ a peut-être raison de croire que l’invalidation de la Charte des valeurs par la Cour suprême amènerait de l’eau au moulin de la souveraineté du Québec. (Quoique 59% des répondants à un sondage récent ont indiqué qu’ils souhaitaient que les tribunaux se prononcent sur la constitutionnalité de la Charte avant son adoption.) On imagine la campagne référendaire résultante — nourrie par le ressentiment envers ce Canada qui empêche les Québécois d’adopter leur Charte — avec des slogans tels «Votez OUI pour un pays qui congédie les femmes voilées», «Votez OUI pour un pays libre de kippas dans les hôpitaux», ou encore «Votez OUI pour un pays qui sort les sikhs des terrains de soccer».
Personne ne peut prédire l’avenir, mais on peut imaginer qu’avec des messages aussi inspirants, le PQ pourrait enfin obtenir le 50% + 1 dont il rêve depuis des décennies.
Le problème est à l’étape suivante.
En effet, on imagine mal comment un référendum inspiré par la volonté de discriminer à l’embauche et de violer la liberté de religion serait bien accueilli à l’échelle internationale — à plus forte raison quand nos propres organismes de protection des droits jugent que la Charte des valeurs, dans ses aspects controversés, «témoigne d’une mauvaise conception de la liberté de religion telle que protégée par la Charte [québécoise des droits et libertés] ainsi que par le droit international».
Sans parler des dénonciations du Barreau, des partis d’opposition, de tous les partis politiques fédéraux et de la Cour suprême.
Sans parler, non plus, de la légitimité d’une démarche référendaire qui chercherait à tirer profit d’une frustration ponctuelle plutôt que de s’appuyer sur des appuis massifs et constants.
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Dans un rapport rédigé en 2001, concernant la réaction des États-Unis face à un Québec souverain, le politologue Louis Balthazar écrivait que «la fameuse phrase du Premier ministre Jacques Parizeau (…) attribuant les résultats [du référendum de 1995] à « l’argent et aux votes ethniques », n’a sûrement pas contribué à rehausser l’image du Québec».
De la perspective américaine, la Charte des valeurs s’inscrit dans la même lignée, peu susceptible d’alimenter la sympathie déjà limitée de nos voisins du Sud à l’endroit de la souveraineté du Québec. (Rappelons par ailleurs que le Québec exporte 35 fois plus aux États-Unis qu’en France.)
Les États-Unis ne seraient certainement pas le seul État du monde à adopter une perspective critique face à un référendum inspiré par la Charte.
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Il est de bon ton, dans certains cercles nationalistes, de se moquer des « bien-pensants » qui s’inquiètent de la perception du Québec à l’étranger et qui devraient présumément se contenter de réfléchir en vase clos.
Ces mêmes cercles nationalistes oublient toutefois que la souveraineté du Québec, si elle doit un jour se faire, exigera aussi la reconnaissance du Québec par l’étranger, et que cette reconnaissance dépendra en partie de l’image internationale du Québec.
Or tous les référendums ne naissent pas égaux, et une démarche d’accession à l’indépendance inspirée par une loi discriminatoire, qui viole les instruments nationaux et internationaux de protection des droits et libertés, ne risque pas de susciter beaucoup d’accolades dans les couloirs des Nations Unies.
Avec un référendum porté par sa Charte des valeurs, le PQ rêve au grand soir de l’indépendance du Québec. Le matin pourrait toutefois le trouver bien seul.
Parfaitement d’accord sur votre analyse de la stratégie, en tout cas j’en fais la même lecture, ce depuis le début, et je dois admettre que d’un point de vue strictement électoraliste c’est brillant. Ce Lisée, que je crois à l’origine de ce plan, est redoutable. Clairement le PQ est en train de jouer le tout pour le tout ici, il comprennent que c’est probablement leur dernière chance et on y met le paquet quitte à passer dans certains cercles pour des intolérants xénophobes. Les chances sont relativement bonnes pour que le PQ en tire un majorité, c’est d’autant plus réaliste compte tenu de l’étonnante faiblesse du chef libéral.
Un référendum suivrait bien sûr et le camp du Non aurait à sa tête des gens comme Couillard et Harper, ce dernier étant au Québec légèrement plus populaire que Guy Turcotte… Il n’est donc pas farfelu de croire que la barre des 50% puisse être atteinte.
A partir de là votre scénario ne représente qu’une des multiples facettes d’une situation qui serait pour le moins compliquée. Pour ma part je pense surtout au volet économique, nous ne somme plus en 1995, le Québec est aujourd’hui beaucoup plus fragile, déjà dans le mur en fait et je peine à imaginer le désastre que pourrait entrainer un référendum gagné par le oui. Les gens voulaient partir avec la tentative de taxe rétroactive sur le gain de capital, imaginez ce qui arriverait avec un oui gagnant!
Bref je ne crois pas que nous aurions à nous soucier longtemps de ce que les autres pensent de nous, je crois que les Québécois eux même regretteront leur choix bien avant ça et le gouvernement aurait à tenter de faire l’indépendance avec un support qui coulerait à pic, bien en deçà de 50%. Belle recette pour réussir! Imaginez le gâchis!
Les opposants aux propositions gouvernementales en sont encore à sortir les mots racistes, xénophobes pour ne citer que les moins extrémistes. Les tenants de la politique de l’échec, celle du multiculturalisme, veulent seulement une solution du laisser-faire; une solution du ne rien faire. Il y a partout dans le monde des sociétés qui s’aperçoivent quelles sociétés changent et du danger que constituent certains groupes.
Pour les tenants du multiculturalisme, il faut attendre qu’un avion s’écrase au sol, avant d’imaginer penser à peut-être commencer à songer à la sécurité aérienne. Curieusement , les grands pays occidentaux surtout en Europe agissent, ou sont sur le point d’agir, présentement pour faire face à cette question. Seulement hier, la Suisse a voté par référendum, oui un référendum est un acte positif et démocratique quoiqu’en disent les tenants de l’immobilisme social et de la conservation du corps étranger au Québec, des limitations strictes concernant l’immigration de masse. C’est leur solution à eux.
Au Québec, nous choisissons une solution moins radicale. Un renouvellement de la laïcité de l’État en disant que les signes religieux n’ont pas d’affaire là! Les extrémistes de tout acabit sont contre. Les islamistes radicaux sont contre, les Bérêts blancs sont contre. Pourtant c’est une mesure bien modérée en regard de ce que certains autres pays ont en tête. Faudrait croire que les dépendantistes attendent qu’Ottawa leur dise quoi faire,et comment le faire.
Et si ces propositions n’étaient que la matérialisation d’un engagement du gouvernement en place, et la suite logique de solution à une question que le gouvernement précédent a été trop lâche, oui lâche, pour affronter.
C’est exactement ce que je dis aux gens, je suis si heureux de le lire dans la presse. C’est tellement frustrant que les Québécois nous semblons qu’à voter en fonction des questions d’identité et Lauguage. Pourquoi ne pouvons-nous pas voir à travers l’évidence et de traiter les vrais problèmes? Je pense que peut-être tout ce discours renouvelé de la souveraineté va se retourner contre le PQ comme Québécois modérés n’avons pas besoin d’un autre référendum.
Monsieur Lussier,
Absolument en accord avec vous. De plus, imaginons les réactions des Canadiens, aussi bien au Québec que dans le reste du Canada (ROC) !
« …une démarche d’accession à l’indépendance inspirée par une loi discriminatoire, qui viole les instruments nationaux et internationaux de protection des droits et libertés, ne risque pas de susciter beaucoup d’accolades dans les couloirs des Nations Unies. »
Ose-t-on imaginer ce qui sera suscité dans le ROC ? Chez les Cris et autres autochtones du grand nord québécois? Dans les Cantons de l’Est? Enfin chez tous les néo-Québécois qui auront ostentatoirement servis de « prétextes » à cette tragique machination?
Le PQ aura peut-être vengé la Conquête mais aura très certainement condamné plusieurs générations de Québécois (et Canadiens!) à des angoisses économiques, politiques et sociétaires jamais vues dans l’Ouest depuis les années ’30.
Un Canadien sur cinq est né ailleurs. Pas besoin de faire un dessin pour illustrer leurs réactions envers un Québec qui proclamerait son indépendence sur le dos des immigrants.
Les Canadiens qui sont ici depuis des générations et qui ont payé des milliards de dollars (« mange-donc ta Snickers, t’es Diva quand t’as faim ») en péréquation au Québec seraient en droit de demander un remboursement! Le ROC ne sera pas tendre quand il s’agira de négocier avec le Québec, d’autant plus qu’il sera lui aussi à genoux économiquement, et scindé en deux en plus.
J’en aurais pour des pages!
Regardons bien ces gens qui poussent l’effronterie jusqu’à prétendre qu’ils ont les intérêts de la Nation à coeur.
Marois, 32 ans à la mamelle de l’Assemblée nationale. Que sait-elle de reste de la planète? À part la décoration des châteaux évidemment. Son mari millionaire pensionné de l’État.
Lisée : pfffff. Sinistre Risée.
Drainville : un hypocrite (pensionné Radio-Canada) ambitieux sans conscience.
Jacques Parizeau, Monsieur Cage-à-homards, au moins il était franc.
Lucien Bouchard, un autre hypocrite.
André Boisclair. Ouin. Snifff.
Ils préparent tous un Sochi gigantesque. Le FMI sera ici avec des milliards, on ne peut laisser 8 millions (ok…7 milions, y’aura une colossale émigration vers les É-U, puisque le Canada sera en piètre état.) crever de fain en Occident.
Grrrrr..
Dites-moi que je rêve et que je vais me réveiller bientôt. Jusqu’où nos politiciens sont-ils prêts à aller pour avoir leurs noms dans le grand livre de l’Histoire ? A-t-on seulement pensé au simple peuple qui ne demande qu’à vivre en paix avec le reste du monde ? A-t-on seulement envisagé toutes les crises quasi tribales qui surgiront de part et d’autre avant qu’un semblant de stabilité n’apparaisse ? Comment peut-on imaginer que nous soyons plus forts en étant isolés avec un taux de 49% d’analphabétisme, plus de 20% de dépendants de l’aide sociale et une productivité inférieure à la moyenne canadienne ? Depuis qu’Israël à acquis son indépendance en 1948, ce pays est en guerre perpétuelle malgré toute sa richesse monétaire, intellectuelle et sa puissance militaire. Tous les pays issus de l’effondrement de la Yougoslavie ou de l’Europe de l’Est, il y a 20 ans, commencent à peine à reprendre une vie à peu près normale. Il est plus que temps que quelqu’un d’intègre se lève et dise clairement ce qui nous attend si nous sommes assez « stupides » pour croire au chant des sirènes car cela pourrait devenir notre chant du cygne. Ce dernier ne chantant qu’une fois dans sa vie et ce, au moment de mourir.
Toujours drôle de lire un fédéraliste qui « s’inquiète » de l’impact d’une décision sur la souveraineté. Si le PQ n’avait que la moindre chance de nuire à l’indépendance avec la charte, les fédéralistes seraient les premiers à lui dire de continuer.
Le fait est que pour la première fois depuis longtemps, le PQ a réussi à démontrer de façon claire de quelle manière son appartenance au Canada peut empêcher le peuple québécois de prendre les décisions qu’il juge les meilleures pour assurer son avenir. D’autant que cette démonstration devient évidente pour de plus en plus de fédéralistes, ces derniers étant nombreux à appuyer la charte.
Pour ce qui est de la réaction des autres pays face au projet, l’auteur nage en plein délire. L’indépendance ne sera pas reconnu (ou rejeté) par la communauté internationale après un référendum gagnant sur la base de qui peut porter des signes religieux au Québec. C’est ridicule! En outre, la France, la Suisse la Belgique, l’Allemagne et j’en passe, ont tous voté des lois relatives à l’interdiction de signes religieux dans leur fonction publique. La Cour européenne des droits de l’Homme n’a renversé aucune de ces lois.
Assez avec le bonhomme Sept heures!
» …le PQ a réussi à démontrer de façon claire de quelle manière son appartenance au Canada peut empêcher le peuple québécois de prendre les décisions qu’il juge les meilleures pour assurer son avenir. » (sic)
…et quelles sont ces dites entraves que notre appartenance au Canada nous impose?
Parce que jusqu’à date, et selon toutes les études économiques incluant la toute récente publication de nos comptes courants, c’est plutôt cette appartenance au beau et grand Canada qui nous PERMET d’éviter la misère complète et de maintenir des programmes que nous n’aurions absolument pas les moyens de conserver sans le généreux reste du Canada et plus particulièrement l’Alberta.
Alors, merci Canada avec votre pollution payante qui nous vient de l’Ouest. Elle nous viendrait quand même avec un Québec séparé.
Merci aux Anglophones de nous supporter. Que serions nous sans EUX s’ils ne nous avaient pas conquis et occupés ? Un Haïti du nord peut-être ? Personne ne peut le dire.
Sacram… sortez des Plaines d’Abraham une seconde avec votre Québec conquis par les gros méchants Anglais (qui soit dit en passant nous ont fait connaître à l’époque ce qu’est la démocratie!!!).
Vous menez un éternel combat d’arrière-garde et vous nous démontrez ici votre mentalité jurassique.
Il est indéniable que le Canada Anglais contribue de forte manière à certains de nos succès en nous supportant économiquement et tenter de le renier ne fait de vous qu’une des autruches du troupeau.
Le Québec et ses habitants croient dur comme fer que la pollution vient de l’Ouest. C’est bien mal connaître sa province. Le Québec n’est pas blanc comme neige. Les terrains contaminés sont nombreux au Québec comme ailleurs. En outre, les forêts dévastées par les compagnies, ainsi que les résidus de mine qu’on y trouve un peu partout, me font sourire quand monsieur Bousquet fait allusion à nos voisins pollueurs de l’Ouest canadien.
C’est facile de dénigrer les anglophones mais, pour avoir travailler à leurs côtés pendant plus de trente ans, j’ai constaté à quel point ils sont vaillants. Ils font preuve de responsabilité et ne pensent pas constamment à aller en vacances dans le Sud. Ils triment dur comme les Américains et les heures travaillées au Canada anglais dépassent facilement celles du Québec… latin dans ses moeurs. C’est vrai que l’indice du bonheur est plus élevé au Québec. Mais si les Québécois devaient rembourser les coûts de la Voie maritime et toute l’infrastructure établie par le gouvernement fédéral chez eux, ils seraient peut-être moins fendants.
Quoi qu’il en soit, le Québec ne sera jamais indépendant. Trop de gens intelligents venus d’ailleurs savent que le fédéralisme est beaucoup mieux que de se faire mener par des Péquistes d’une autre époque, arrivistes et imbus d’eux-mêmes. Il suffira d’une autre génération pour qu’il ne reste plus rien du séparatisme. Pour faire la révolution, il faut souffrir. Or, les Québécois vivent dans la ouate et ne monteront jamais aux barricades.
Enfin, quant à l’article susmentionné, dans lequel on retrouve une stratégie démoniaque et machiavélique, faite-moi rire. L’article a été écrit sommairement, afin d’intéresser quelques lecteurs à une fiction politique. Aux prochaines élections provinciales, on pourrait avoir des surprises. Le bon peuple ne vote pas comme il s’exprime dans les sondages. Il arrive qu’il reconnaisse la logique et expulse les pantins très capitalistes qui se font passer pour des révolutionnaires. Tout l’entourage du PQ patauge dans le petit argent. Comme les Libéraux, ils se gavent à satiété, sachant que leurs jours sont comptés. Leur retraite sera grasse et la vie continuera. Il y aura toujours de bons samaritains qui se présenteront en sauveurs pour amadouer la populace et lui faire croire qu’elle mérite l’indépendance. Les BS y croiront dur comme fer…
Vous vous reprendrez plus tard pour dire que le Québec pollue autant par habitants que l’Ouest et ses sables sales.
Je ne vois pas la stratégie péquiste aussi loin. Cette stratégie vise à éviter le troisième mensonge du PQ. Premier mensonge du PQ à l’élection de 2012. « Notre cadre financier tient la route! » Plusieurs doutaient surtout que le PQ avait rendu public son cadre financier quelques jours avant les élections, laissant à peu det emps au monde le soins de l’analyser vraiment. Quelques jours après le vote, ce même cadre volait en éclat, mais c’était de la faute des libéraux.
Deuxième mensonge du PQ à lautomne 2012 : « Nous atteindrons l’équilibre financier au cours de l’exercice 2013-2014 ». Quelques semaines après cette anononce, on entendait déjà des voix s’élevés pour douter de cette affirmation. Les voix se sont multipliés et pendant des mois le ministre des finances nous répétait la main sur le coeur qu’on allait atteindre l’équilibre financier. Finalement, cette automne, le ministre consentait à dire la vérité, mais c’était de la faute à la conjoncture économique mondiale!
Troisième mensonge du PQ : « Oui, mais nous contrôlons les dépenses. » Encore là, il y a de nombreux sceptiques, mais qui se font traiter de rabat-joie. Pour se faire réélire, le PQ ne peut laisser ce mensonge être découvert, ce qui serait le cas en déposant un budget. Mais cela serait la faute de qui cette fois? Ceux qui doute de ma projection, additionner toutes les annonces préélectorales et essayez de me dire sans rire que cela n’aura aucun impact sur les dépenses du gouvernement. Je le dis, le troisième mensonge est le seul que le PQ ne pourra imputer à personne d’autres sauf sa propre incompétence!
Bonjour,
Je ne suis pas sur non plus si ce scénario-là ait tant d’allure que ça.
Qu’arrive-t-il si le projet de charte est débouté avant de se rendre à la Cour Supreme ? Et pour que cette dernière soit vraiment infâme, il faudrait que ce ne soit pas les gens du PQ qui y aille. Mais pourquoi diable iraient-ils là pour se faire bouffer tout cru ? Il reste toujours la clause nonobstant. Je ne suis pas sur si le scénario décrit ci-haut pourrait amener les fameuses conditions gagnantes à un référendum si le PQ est incapable d’expliquer pourquoi il n’a pas recours à la clause nonobstant.
En passant, il ne faudrait quand même pas présumer trop que le monde entier a toujours les yeux rivés sur nous. Si le Québec devient indépendant suite (ou grâce) à la charte, il est aussi probable qu’on y fasse pas trop attention. Après tout, la situation au Moyen-Orient et dans certaines parties de l’Afrique est assez pour occuper le temps et l’attention de ceux qui se promènent dans les couloirs des Nations Unies.
Même si des aspects de la charte sont discriminatoires quant aux croyances de certains d’entre nous au Québec, personne n’a été tué jusqu’ici pour cela et ça m’étonnerait que certains québécois puissent s’engager à un moment donné dans un genre d’agression ethnique, aussi douce soit-elle !
La charte ce n’est qu’une loi comme il en existe ailleurs…Si l’onu accepte Israel sous son aile, la charte ne sera qu’une poussiere dans leur agenda! Et en ce qui concerne les Etats-Unis, rappelons nous qu’ils utilisent des drones (qu’Israel fait fabriquer au Quebec entre autre) pour exterminer des musulmans! Nous on ne fait que proteger les enfants Quebecois contre l’Islam, comment une musulmane en service de garde, peut-elle chanter et enseigner le folklore Quebecois? Elles ne le connaissent pas! Ma soeur travaille dans le milieu de la petite enfance et un enfant a dit a sa maman, maman tu es une mauvaise femme parce que tu ne porte pas le foulard …Ouf
Je pense que vous devancez un peu les échéances très prochaines, pour un référendum « gagnant » sur la souveraineté ; tout comme autant du contenu des arguments qu’il faudrait soumettre à « nous » le bon peuple, pour obtenir ce « oui » si convoité qui transformerait notre nation de province à pays.
En d’autres termes : serions-nous collectivement rendus caves à ce point pour voter majoritairement, pour vouloir un pays contre un hijab, un turban (une tuque sikh) ou une kippa de plus ou de moins ? J’espère que non ! J’espèrerais plutôt qu’advenant un référendum, il soit soumis à « nous » le bon peuple, des arguments et une question un peu plus substantiels nonobstant.
Aussi, la stratégie de nos tenants de la gouvernance « souverainsisse » est-elle à mon avis, essentiellement « électoralisse ». Faut lever le vote diantre, le faire sortir des chaumières pour qu’il tombe à l’urne céans !
Somme toute, le thème de : la charte de notre égalité hommes-femmes, neutres des valeurs laïques spécifiquement québécoises. Cela tombe à point, puisque ça fait parler, jaser, bavasser, causer, converser et finalement bardasser tandis que cela simultanément nous éloigne des vraies affaires. — Objectivement pensez-vous que nous devrions voter sur la base d’un budget qui risque de demander encore des sacrifices à toute la population ?
De plus, le PQ est le seul parti qui ait une position juridiquement suffisamment imprécise pour plaire à un très grand nombre de la population. Y-a-t-il une majorité de citoyens au Québec qui puisse comprendre et lire dans le détail un projet de loi ? Une majorité qui soit capable de décortiquer et de critiquer les termes d’un budget, lorsque : « pas dans ma cour », c’est simple et facile à comprendre. Moi non plus, tout ce qui ne me plait pas, j’en veux pas dans ma cour.
S’il dût apparoir que la stratégie électoraliste du PQ soit assez porteuse (et il se pourrait qu’elle le soit), cette formation politique obtiendrait bientôt « sa » majorité parlementaire. Nous pourrions goûter, jouir et nous prélasser pleinement dans la gouvernance souverainiste pour au moins quatre ans.
— De là à faire de ce projet de Charte sitôt élus, sitôt votée vite fait bien fait, le meilleur véhicule pour parvenir à la Souveraineté. Bin là j’dois dire que j’chu pas sûr !
Votez OUI pour un pays qui congédie les femmes voilées
Franchement c’est n’importe quoi …
L’entêtement c’est une chose mais personne ne va mourrir de montrer une couette de cheveux en public.
La stratégie du PQ fonctionne ?
Eh oui car les seuls qui ont déjà eu une colonne dans ce dossier se sont effondrés comme un bouleau sous l’effet du verglas.
La CAQ risque la disparition
Je trouve très touchant d’entendre ou de lire des commentateurs fédéralistes et antis charte se plaindre que la stratégie de Madame Marois va tuer son projet de souveraineté! Une telle attention ne mérite t-elle pas toute notre admiration? « Sépulcres blanchis » disait-il…
Quand tu donnes des bonbons à la tonne pour faire oublier la magouille de ton conjoint avec la FTQ et les cachettes de ta ministre avec ce même syndicat, je ne crois pas que je devrais te faire confiance en tant que sauveur du peuple.
L’auteur Pierre Lussier râcle le fond du baril… après avoir dans maints textes antérieurs tenté désespérément de disqualifier la démarche péquiste, en bon caquiste qu’il est… sauf que… le jupon dépasse… Il carbure au sophisme de l’Homme de paille allègrement en décrivant la Charte comme allant inévitablement, fatalement et totalement à l’encontre des principes juridiques et « moraux » devant prévaloir quant à la reconnaissance de la souveraineté d’un nouvel état émanant de la volonté démocratique d’un peuple exprimée par un référendum gagnant valablement tenu.
Le principe premier en jeu, est la souveraineté démocratique d’un peuple et la souveraineté de l’État du peuple en question. Les États des Nations-Unies sont Souverains, et dans les États démocratiques c’est Le Peuple qui décide ce qui doit ou pas s’appliquer sur son territoire national, et il décide quand il approuve les Actes constituants de l’État par référendum. Ce dont il est question ici… Le Peuple Souverain du Québec a approuvé par référendum la Constitution primordiale de la République démocratique du peuple souverain du Québec et c’est cet État qui obtient ou pas la reconnaissance internationale des autres États.
Le Peuple Souverain de France pour un, et il n’est pas le seul, a décidé de mettre de l’avant la laïcité de l’État, tel qu’inscrit dans la Constitution en vigueur soumise à référendum en 1958.
Qu’oppose-t-on ici, les décisions de la Cour suprême du Canada prise en vertu des Actes constituants du Canada qui n’ont jamais été soumis à référendum et qui n’ont donc pas de légitimité démocratique quand ils s’appliquent au territoire national du Peuple Souverain du Québec puisqu’ils n’ont jamais obtenu des Québécois,es le clair OUI référendaire qui les valideraient démocratiquement… Et pareil pour la Charte québécoises des droits de la personne, elle n’a jamais été soumise à référendum… Or, la Constitution primordiale de la République précitée ( incluant la Charte des droits de la personne ( individuels ) et une Charte des valeurs et droits collectifs des Québécois,es aurait été elle, approuvée par référendum par Le Peuple souverain du Québec… Qui a la légitimité démocratique en ce cas ? L’État du Canada et ses Actes constituants, ou l’État républicain du Québec aux Actes constituants validés par référendum par Le Peuple Souverian du Québec ? Poser la question c’est y répondre…
Chaque peuple décide… il en va de la diversité culturelle de l’Humanité, il en va de la souveraineté des États démocratiques… D’autres pourront décider autrement… invoquer une morale X quant à l’interdiction de la prohimition du port des signes religieux dans l’État, devant s’appliquer mur à mur à tous les peuples ne fait que disqualifier le principe sacré de la Souveraineté des peuples et de la Souveraineté des États des Nations-Unies… Dans un tel contexte il est tout sauf fatal que le fait d’inclure la Charte dans les Actes consitutants de la République démocratique du peuple souverain du Québec empêcherait sa reconnaissance internationale…
Le PQ ne lance pas de boomerang, c’est l’auteur ici qui le lance… et il lui revient dans la face…
L’État du Canada est nu… ! La Couronne est nue ! Elle ne dispose pas d’Actes constituants validés nommément par Le Peuple… Le déficit démocratique est patent… La réputation du Canada n’est plus ce qu’elle était jadis… et le fait que l’État du Royaume de la Couronne canado-britannique ait choisi délibérément et obstinément de ne pas s’appliquer à lui-même la rigueur de sa propre loi dite de la Clarté ne pourra que l’handicaper quand viendra le temps de se prétendre plus légitime que ne sera un État républicain du Québec aux Actes constituants validés nommément et clairement par référendum par Le Peuple Souverain du Québec et s’appliquant à son territoire national du Québec. Que cette Constitution inclue ou pas la Charte des valeurs et des droits collectifs des Québécois,es et la prohibition dans l’État des signes religieux ne sera pas déterminant, ce qui le sera c’est le OUI référendaire accordant légitimité démocratique à l’État en question.
@ Luc Archambault,
Vous déclarez : « Le Peuple Souverain de France pour un, et il n’est pas le seul, a décidé de mettre de l’avant la laïcité de l’État, tel qu’inscrit dans la Constitution en vigueur soumise à référendum en 1958. »
En 1958, les français ne se sont pas prononcés par un referendum qui mettait de l’avant la laïcité de l’État, comme vous l’affirmez et bien sur le principe de l’adoption d’une nouvelle Constitution républicaine (la 5ième République). À noter que ce projet a obtenu près de 83% de votes favorables (ce qui est un peu plus vous en conviendrez que la règle du 50%+1).
L’histoire et l’adoption de la laïcité dans ce cas remonte à bien plus longtemps que cela, je rappellerai pour mémoire trois dates :
— L’édit de Tolérance de 1787, qui pour la première fois reconnait le caractère multiconfessionnel du royaume de France.
— La formation de l’Assemblée constituante de de 1789 (résultante d’un acte révolutionnaire imposé par la violence et par la force) suivie de l’adoption de la : « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. »
À cet effet, je me permettrai de rappeler deux articles :
*L’article 3 : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »
*L’article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. »
— Enfin, la loi de 1905 qui instaure la séparation de l’Église et de l’État.
N’oublions pas cependant qu’avec l’introduction de l’Instruction publique gratuite et obligatoire (loi du 16 juin 1881), la priorité de l’État français c’est l’éducation par laquelle passent les valeurs de la République. Cette priorité faite à l’éducation est toujours en vigueur actuellement.
En d’autres termes, un peuple ne peut accéder à sa souveraineté pleine et entière qu’à la condition que ce peuple ou cette nation soient instruits. En ce sens, un peuple n’accède à un choix réel qu’à la seule condition que ce choix soit l’objet d’une décision éclairée. Toute décision forcée par une formation politique quel qu’elle soit, ne serait-ce que l’imposition d’un projet de Charte qui ne fait pas consensus, n’est dans ce cas que l’émanation d’un corps qui cherche à exercer son autorité expressément. Aussi ce corps enfreint tout bonnement les droits universels de l’homme et du citoyen.
J’espère que vous ne vous engageriez pas à soutenir un parti qui ferait des choses comme cela !
Excellente analyse. Le PQ ne sait plus quoi inventer pour se sortir de ce carcan politique qui est sa raison d’être depuis sa création soit l’indépendance. Réalisant que celle-ci n’a plus la saveur du jour comment expliquer qu’on veuille le pouvoir juste pour le pouvoir et qu’on souhaiterait être un parti ordinaire, J’espère que lors du prochain scrutin, la population y pensera à deux fois avant de leur accorder un autre mandat.
Pourquoi le grand soir de l’indépendance du Québec ? Peut-être le grand jour.
Les Écossais vont voter pour leur indépendance de l’Angleterre en septembre prochain. Ça pourrait servir de modèle pour le Québec, selon la solution de cet État fédéré au Royaume Uni. Septembre prochain, ce n’est pas loin.
Effectivement mais la question posée est CLAIRE et les sondages promettent une défaite du « oui » par les Écossais! À tel point d’ailleurs que leur gouvernement a très récemment refusé de se montrer en compagnie de votre Pauline Marois trop associée aux losers du Parti québécois.
Z’avaient déjà suffisamment de problèmes comme ça j’imagine…
Le grand jour ou le Québec sera au bord de la faillite sans la péréquation et à cause de ses prograammes sociaux qu’il n’a pas les moyens de se permettre pour aller chercher les votes des téteux des mamelles de l’état.
Tellement évident!
Nous devons souhaiter que le pq radicalise encore plus ‘ Sa CHARTE ‘ inutile dans les faits mais qui rassure ceux qui ont peur de ne pas voir les cheveux des femmes musulmanes.
Je ne comprend toujours pas en quoi le port de la kippa menace l’égalité des hommes et des femmes???
Puisse cette charte terminer sur une tablette afin de permettre un gouvernement responsable et imputable envers TOUS les citoyens et non pas une partie seulement des citoyens.
Avez-vous déjà vue la cabane à moineau de pôpa dans la » petite Vie » et bien votre argumentation me semble encore
plus compliquée, emberlificotée, embringué, embrouillé, empêtré, entortillé et ça ne prendrais pas un grand loup pour la souffler en éclat un tout petit louveteau suffirait à la tâche.
Au moins la cabane de pôpa nous a fait rire…
Daniel Lavoie
Je partage en grande part votre analyse.
Un bémol toutefois. Vous rapportez qu’en1995, Jacques Parizeau a attribué les résultats du référendum « à l’argent et aux votes ethniques ». Sa déclaration reprise par les journalistes et autres commentateurs fait le plus souvent référence à « le » vote ethnique, « les » votes ethniques ou « aux » votes ethniques. C’est l’article défini et sa dénomination complète, généralisante, qu’on rapporte – à tort.
Car M. Parizeau a déclaré, textuellement:
«C’est vrai, c’est vrai qu’on a été battus, au fond, par quoi? Par l’argent, puis des votes ethniques, essentiellement.»
Ainsi, il utilise l’article défini pour « argent » – dénomination complète – et l’article indéfini pour « votes ethniques » – dénomination incomplète, pas aussi généralisante.
Je trouve certains de vos arguments plutôt faibles pour vous suivre. Vous écrivez «Votez OUI pour un pays qui sort les sikhs des terrains de soccer»… ce qui n’a strictement rien à voir avec la charte de la laïcité qui traite de fonctionnaires publics. Ce genre d’argument affaiblit grandement vos conclusions. De plus, c’est prendre les Québécois pour des valises. Si l’idée de charte brime des droits fondamentaux, pourquoi voteraient-ils pour? Votre raisonnement est un peu méprisant pour les Québécois en assumant qu’ils et elles se fichent, en général, des droits fondamentaux. Ne sont-ils pas aussi capables que la communauté internationale d’évaluer le respect des droits fondamentaux par leurs représentants politiques?
Si la charte est invalidée par la charte québécoise des droits de la personne, ça rend la charte canadienne moins «néfaste» pour le Québec, n’est-ce pas et tout l’argumentaire tombe à plat. D’autre part, comme ce n’est pas une charte constitutionnelle, le gouvernement majoritaire du PQ pourrait amender la charte québécoise sans le soutien de l’opposition pour faire passer la charte de la laïcité mais les Québécois ne seraient certes pas dupes du stratagème et de la manipulation.
Une autre prémisse qui est fausse, c’est le fait qu’ils auraient une meilleure chance de gagner un référendum sur la souveraineté. Il est évident que les minorités ne supporteraient pas une sécession du Québec basée sur ce genre de politique, donc la région métropolitaine serait vraisemblablement contre, et rien de prouve que le reste du Québec serait en bloc derrière cette option, dans un tel contexte. Pourquoi les régions où ces situations sont extrêmement rares se lèveraient en bloc pour appuyer la sécession du Québec dans le but de brimer les libertés fondamentales de certains groupes (si c’est le cas)?
Quant à la communauté internationale, le Canada est devenu un peu le paria du monde avec le gouvernement Harper et ses politiques sur l’environnement et ses approches en matière de relations internationales. Les ÉU sont certes le pays le plus puissant de la planète mais le reste de la communauté internationale se fiche pas mal du Canada et il est loin d’être prouvé qu’elle ne verrait pas d’un bon oeil la souveraineté du Québec, en particulier tous les pays qui ont à coeur la laïcité des états.
Si c’est ça la stratégie du PQ, je pense qu’elle est boiteuse et le boomerang c’est qu’elle risquerait de se retourner contre eux et contre leur projet en poussant encore plus de gens à voter contre la souveraineté. Enfin, rien ne prouve pour le moment que cette charte brime les droits des minorités – les tribunaux ne se sont pas prononcés et plusieurs éminents juristes se sont prononcés pour ET contre elle, ce qui démontre que la question est loin d’être claire. Faudrait donc pas mettre la charrue en avant des boeufs.