
En 2012 deux chercheurs ont publié un article au titre accrocheur de «A Stupidity-Based Theory of Organizations». Malgré le titre, c’est un article sérieux qui s’appuie sur une synthèse érudite des travaux en analyse des organisations.
Tout le monde a déjà été confronté au fait qu’il existe des conditions dans lesquelles des gens normalement compétents et intelligents se comportent de manière stupide. La thèse de l’article repose sur cette idée, mais l’applique au fonctionnement des organisations. Pour les auteurs, loin de l’idéal d’une société du savoir, certaines organisations vont au contraire, de manière systématique, s’appuyer sur une atténuation de l’intelligence des gens qui y travaillent. Selon Mats Alvesson et André Spicer, «La stupidité fonctionnelle est un manque de réflexivité, de raisonnement en profondeur et de justification. Elle implique une inhibition du recours à ses facultés intellectuelles en dehors d’un champ étroit et « sécuritaire ».» (notre traduction)
Pourquoi des organisations favoriseraient-elles de tels comportements? Parce que, la stupidité fonctionnelle favorise l’obéissance, la conformité et la prévisibilité des comportements. Dans certains contextes, ces résultats peuvent être précisément ce que la direction d’une organisation recherche – consciemment ou pas.
En pratique, la stupidité fonctionnelle ne se déploie pas toute seule. Les gestionnaires l’élaborent et l’encadrent. Parmi leurs techniques de limitation cognitive, comptons celles-ci: la valorisation de l’obéissance au détriment de la créativité; la limitation du discours aux cadres étroits de prêt-à-penser (on peut penser à la mode du Lean); et l’attachement pathologique à des «cibles de gestion» sans considération des résultats réels pour les gens. Plus largement, on reconnaît cette gestion par sa vision très hiérarchique, qui impose du sommet un processus décisionnel et exige de la base qu’elle partage de façon inconditionnelle et enthousiaste le projet du «leader».
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Si vous travaillez dans le monde de la santé au Québec, vous avez probablement diagnostiqué que votre milieu de travail est atteint de plusieurs de ces symptômes. Les tendances décrites ici existaient certainement avant le règne du ministre Gaétan Barrette, mais elles se sont généralisées depuis deux ans, au point d’atteindre des proportions jamais vues auparavant.
Les symptômes ne sont pas qu’organisationnels, ils sont internalisés par les membres de l’organisation, à tous les niveaux. Dans un contexte où l’on valorise l’obéissance et sanctionne la critique, même quand elle est constructive, il devient plus facile de se concentrer de manière un peu myope sur ses propres responsabilités et d’accepter sans trop se poser de questions la vérité officielle imposée d’en haut.
En effet, quand les travailleurs constatent que la réalité du terrain est profondément différente des messages qui émanent du sommet de l’organisation, ils sont confrontés à ce qu’on appelle une dissonance cognitive. Ce que l’on observe n’est pas conforme à ce que l’on nous demande de voir. La stupidité fonctionnelle devient alors un mécanisme de défense pour essayer de protéger son intégrité physique et mentale.
La vraie question est de savoir ce que l’on perd quand un système de soins adopte à grande échelle des processus et des valeurs qui limitent l’exercice des capacités cognitives de ses membres. Et la réponse n’est pas rassurante. Les organisations qui favorisent la stupidité fonctionnelle vont perdre une grande partie de leurs capacités d’adaptation et d’innovation. Ce faisant, c’est la performance réelle du système qui peu à peu s’effrite. Et comme on peut s’y attendre, les anecdotes kafkaïennes de processus incohérents, de trajectoires de soins absurdes ou de déni des idées provenant du terrain se multiplient.
Au lieu d’être mises à profit, l’expertise et les capacités des personnes qui composent le réseau de la santé et de services sociaux sont mises de côté, quand elles ne sont pas directement sanctionnées. Au lieu d’être synergique, l’action collective devient une entrave à la capacité d’action individuelle.
Le tableau dressé ici est très noir, mais on peut y trouver une trame d’espoir. Contrairement aux structures, les processus et les façons de faire sont toujours entre les mains des individus dans l’organisation. Quand les membres d’un système «fonctionnellement stupide» prennent conscience de la situation et commencent à s’apercevoir qu’ils ne sont pas seuls à poser ce diagnostic, le changement devient possible.
Pour surmonter les défis – assez colossaux – qui se profilent dans les prochaines années, le système de santé du Québec va devoir innover, faire plus et mieux avec moins, et profondément changer la manière dont les soins sont offerts. Ceci ne sera possible que si des espaces de dialogue réflexif se créent et permettent aux professionnels, cadres et employés d’identifier et de nommer les problèmes, de penser aux solutions en dehors de la langue de bois du prêt-à-penser et de faire émerger des solutions adaptées localement.
Ce jeudi 19 mai, la Chaire de recherche Politiques Connaissances et Santé organise une réflexion collective sur ce thème (ici). Il s’agira de regarder la situation du réseau de santé, de repérer des pistes d’action concrète pour passer de la résilience individuelle à au dialogue collectif et ainsi renverser la vapeur.
Ce n’est pas que dans le milieu de la santé même si l’exemple est très bien choisi. C’est pourquoi, dans certains secteurs, des organisations se font dépasser par d’autres simplement du fait de leur modèle de gestion.
Vous venez de décrire le modèle de fonctionnement du gouvernement. Sauf que l’on ne demande pas l’obéissance, mais bel et bien l’obédience.
Un autre exemple, en éducation, la Commissions scolaire de Montréal.
J’ai vécu exactement ce phénomène dans une école de la C.S. Des Draveurs à Gatineau. Ça fait du bien de pouvoir mettre un nom sur ce genre d’abus. Merci.
C’ est bien beau la critique constructive, mais quand il y a plus de chefs que d’ indiens , c’ est là que se gâte ! Ça prend un objectif commun et de l’ autorité et pouvoirs pour y arriver ! Actuellement on assiste à une résistance et au statu quo parmi les intervenants responsables de premières ligne de sorte que l’ efficacité de ces nouvelles directives sont annulées par le manque de coopération! Il y a plusieurs petits royaumes dans cette éléphantesque machine et un manque flagrant de collaboration !
Faux il n ‘y a pas plus de chefs que d’indiens. Je sais que dans certaines unités opérationnelles on retrouve un cadre pour une cinquantaine d’employés répartis sur 3 lieux de travail différent. Par ailleurs Couillard et Barrette sont à l’origine de structures fourre-tout où une chatte n’a aucune chance de retrouver ses petits et où l’hospitalo-centrisme règne. Savez-vous que les fugues du Centre jeunesse de Laval sont sous la responsabilité du PDG du CISSS qui a bien d’autres problèmes à gérer et qui n’a jamais été vu durant cette crise.
Je partage tellement votre façon de voir le fonctionnement comme celui des petits roitelets et baronnets… Je pense toutefois que cela n’a guère changé avec la méthode de Lean… Ces petites classes de privilégiés ont la même vision féodale, mais sont davantage frustrés par un discours imbécile qu’on leur impose de prodiguer. En ce sens et pour faire un peu autochtone (…), je vous dirais qu’il y a davantage d’imbécile ignorant qu’ils le sont que d’Indiens.
Le réseau de la santé était jusqu’à récemment, organisé comme le système féodal au moyen âge: plusieurs petits barons qui n’en faisaient à peu près qu’à leur tête, secondés par des CA plus ou moins bidon (‘rubber stamping’). Dans ce système, le roi n’avait qu’un rôle ‘honorifique’. Le ministre, qui est pourtant imputable devant la population, émettait des directives qui étaient plus ou moins suivies. Les chantres de la concertation (qui en théorie est quelque chose de vertueux) font des thèse de doctorat sur le bien-fondé de cette approche… mais ca ne fonctionne pas. Alors on revient à la bonne vieille autorité qui a fait ses preuves depuis l’aube de l’humanité, n’en déplaise aux cadres qui se voient brimés dans leur ‘créativité’. La récréation est terminée, et si certains trouvent qu’il fait trop chaud dans la cuisine, qu’ils sortent de la cuisine.
Je suis à l’intérieur de ce système et je souhaite que des gens directement dans ce réseau prennent la parole pour raconter ce qui se passe. Il y a beaucoup de phrases clichées qui sont lancées de toute part. Je vous assure que la population était mieux servie avant PL10, avant que la stupidité fonctionnelle n’est atteint un tel niveau….. Nous n’avons même plus de lieu ou résister!
Je ne pense pas que le LEAN soit un bon exemple pour appuyer vos dires. Il faut mal comprendre son utilisation et ses outils par la citer ainsi. Cette méthode implique les différents niveaux de l’organisation mais surtout celle du client dans la recherche de solution. Enfin, elle est une façon de surmonter les défis que vous avez mentionnés. Les innovations partent du plancher dans une démarche structurée et non basé sur une gestion au feeling.
L’exemple du Lean est plutôt bienvenue dans le contexte de la gestion du réseau de la santé et des service sociaux. Le fait de dénigrer la «gestion du feeling» est un glissement de sens. Il faut vraiment méconnaitre l’impact de la méthode Lean. Un tel mode de gestion à l’intérieur du réseau de la santé a des effets plus que mitigés sur les services rendus à la population. Et justement, l’article dénonce le «prêt à penser» il propose de ne pas tout gober, sous le prétexte d’une sanction scientifique prise hors contexte. Ce n’est pas parce qu’une approche de gestion peut fonctionner dans un bureau d’ingénierie, dans en industrie ou même ailleurs dans divers secteur privés qu’il aura de facto un effet probant dans les services publiques. Sur les professionnels et sur les «clients» du réseau qui sont limités à un soutien «peu soutenu», cette méthode de gestion n’a pas apporté de solutions durables, au contraire. On passe les clients, les dossiers, sans prendre le temps qu’on devrait leur allouer, normalement, si on y mettait un peu plus de «feeling». Vivement un peu plus d’humanisme, de «senti» entre les humains qui fréquentent le réseau soit comme client, patient ou comme professionnels.
Voilà….tu est dans la dissonance cognitive……c’est pareil que Walmart, ils te disent « vous n’êtes pas des employés vous êtes des associés » et LEAN est la même chose, une adaptation du Taylorisme…et tu ne rends pas compte
Je suis ex-chargé de cours à l’UQAT. Mes courts discours allaient dans ce sens et davantage.
La stupidité humaine qui obnubile la plupart des personnes travaillant dans tous les milieux d’activités sociales,
est un résultat obligé de la nature humaine.
Bonne chance à tous ceux et celles qui envisagent un remède.
Une bonne façon de faire sortir les organisations de leur cocon, c’est la concurrence. L’organisation sub-optimale, centrée sur la stupidité fonctionnelle, ne peut pas demeurer immobile devant de la comparaison des résultats (benchmarking), la perte de clientèle, la fuite des compétences. Mais il faudrait d’abord amener les grandes organisations, incluant les grands syndicats, à le reconnaître. Ce n’est pas demain la veille.
Le probleme c’est que le gouvernement n’est pas dans un environnement de concurrence….contrairement au privé…il fait des choses qui seraient impensable au privé…comme par exemple le processus d’appel d’offres pour les achats publiques…voici la recette…tu fait préparer un devis technique qui correspond pas vraiment à ce que tu as besoin pcq tu as peur que l’on dise que c’est un appel d’offres dirigé, ensuite tu demande des prix et pratiquement n’importe qui peut fournir un prix pcq tu peux exclure personne réellement (Tu peux pas vraiment exclure ceux qui font de la non-qualité pcq c’est presqu’impossible à démontrer avec les règles en place…tu peux pas exclure ceux qui sont en quasi faillite….), ensuite tu es obligé de prendre le plus bas soumissionnaire…qui a probablement soumissionné moins cher que ça en coûte réellement…aussitôt qu’il commence les travaux il cherche par tous les moyens de couper dans la qualité des matériaux et de l’exécution etc…ensuite les liste de déficiences commencent…et plus souvent qu’autrement tu te ramasses en cours…les avocats se frottent les mains…malheureusement le mal est fait pcq l’infrastructure dont tu hérites est digne des pays sous-développés…évidemment tu dois payer des frais d’exploitation au-delà des attentes pcq tu as dans les mains une Lada…alors que tout ce que tu voulais c’est une Subaru ou une Toyota…pas une BMW…malheureusement c’est impossible que tu l’obtiennes pcq le processus ne te le permet pas réellement…ceux qui disent le contraire ne sont pas pris pour gérer l’infrastructure par la suite…pour en revenir à la recette…quand tu la liste des ingrédients du processus d’appel d’offres, avant même de commencer tu sais que ça sera pas mangeable…tiens tout compte fait j’imagine que ceux qui nous gouvernent n’ont pas souvent cuisiné…où ils n’ont pas le courage de changer la recette…
Pas vraiment. Premièrement, une entreprise doit être enregistrée pour faire partie de la liste des soumissionnaires et à cette étape il y a une enquête afin d’écarter les criminels, cette étape s’est alourdie depuis la Commission Charbonneau car l’enquête va beaucoup plus loin qu’avant de façon à mieux protéger l’argent des contribuables.
La question du plus bas soumissionnaire n’est plus une source fiable puisque les normes ont été, elles aussi changées depuis la dite Commission, il était grand temps.
Ce qui ne fonctionnait pas c’est la mise à pieds durant la période de règne des péquoistes qui voulaient parvenir au déficit zéro et du même coup transférer les connaissances et l’expérience en matière de travaux publics vers leur grand mécène, Bernard Lamarre, alors propriétaire avec ses petits fistons, de Lavalin.
Hors cette hémorragie de connaissance a laissé plusieurs ministères sans aucune protection contre les abuseurs (sic) qui en ont profité pour augmenter les prix. Cela c’est pour le niveau Travaux publics.
En ce qui a trait au Ministère de la Santé, les mêmes péquoistes ont laissé les médecins prendre le contrôle des Conseils d’administration des hôpitaux des CRSSS (dont le mandat a changé à plusieurs reprises en 30 ans) ainsi que tous les postes de contrôle des entités relevant du Ministère.
Excellents traficotteurs (sic) les médecins ont créé par le biais de leurs petits namis (sic) qu’ils ont installé sur des postes de direction une administration de type capharnaüm indescriptible afin de faire porter le fardeau de la lenteur administrative sur le dos des infirmières et du personnel de secrétariat.
Étant aussi maître sur le Conseil d’administration de la RAMQ, ils ont tout simplement copié le niveau de turpitude administrative du reste du système. Encore une fois pour faire porter le fardeau sur les épaules des fonctionnaires.
La stupidité fonctionnelle n’est l’apanage du public.
Une entreprise privée emploi une firme externe pour donner des ateliers de renforcement positif durant lesquels les supposées valeurs de l’organisme sont véhiculées. L’employer normal ne peut que constater le décalage entre les belles paroles et le fonctionnement réel de l’organisme. Si l’employer en question tente de partager le fruit de ses réflexions avec un supérieur, il est fort probable qu’il soit témoin sinon l’objet d’une violence qu’il n’aurait pu soupçconner. Le vrai visage de la détestation.
J’ajouterais que les milieux ou l’on favorise, en premier lieu, l’obéissance, sont les plus susceptibles developper ce genre de stupidité fonctionnelle et de dissonnance cognitive. Ce sont des écosystèmes essentiellement domestiques dans lesquels le mimétisme sert d’outils de conservation. Prenez l’exemple d’une famille nucléaire, aussi peu disfonctionnelle qu’elle puisse être. Ni l’esprit d’innovation, ni l’intelligence, ni la curiosité ne vous seront utile pour vous y épanouir. La resemblance au clan et l’obéissance vous vous seront de precieux outils.
Pour une entreprise fondée sur l’obéissance, mieux vaut que le plus haut dirigeant soit un génie. Parce que tout le monde regardera vers le haut et personne vers le bas. Or, les informations de terrains, sur lesquelles doit s’appuyée toute décision, se trouvent tout au bas. Et comme une succession de cadres intermédiaires est occupée à rendre compte, voir, rendre compte et ne pas déplaire et ne pas déranger et ne pas menacer… Les seules innovations seront produites par la haute direction.
Cette organisation produira quantité de rapports de données quantifiables et inqualifiables. Un foisonnement de dissonnance cognitive.
WOW ! En lisant cet article, je devais me pincer sans cesse, pour me rappeler qu’il était bien question ici du Réseau de la santé du Québec… Les propos s’appliquent malheureusement à combien d’autres secteurs de notre vie en société.
Administration scolaire, au sein de laquelle on souhaite qu’une « élite » placée en position de commande évalue « tout le monde et sa maîtresse »… sans se demander qui peut prétendre sérieusement ( et humblement ) à posséder toutes les compétences requises pour « trancher hors de tout doute » qui, de celui-ci ou de celle-là, a les capacités de transmettre efficacement son savoir et son expertise d’enseignant…
Services policiers de surveillance de la circulation, sur notre réseau routier — où le seul souci qui semble à la portée de l’intelligence de ce corps policier, confiné de plus en plus à la routine hebdomadaire, concerne le contrôle de la vitesse des véhicules, au mépris des exigences d’assurer la sécurité sur nos routes ( en considérant notamment les innombrables manoeuvres dangereuses qui s’y pratiquent régulièrement, comme le fait de « foncer droit devant », en entrant sur une autoroute, plutôt que de céder le passage aux véhicules déjà présents sur la route — phénomène des plus courant, sur notre réseau routier… ).
Voilà seulement quelques exemples, où l’on peut constater la même « médiocrité érigée en système » …. On pourrait aussi parler de notre « systême de justice » et de nos tribunaux, où règnent trop souvent la collusion avec les gouvernements, la police, les « fiers à bras en cravate »…
On peut bien rêver d’une société meilleure, et j’en suis, autant que quiconque. Mais par où donc commencer? Lorsqu’on peut constater jour après jour l’absence apparente de limite à la bêtise humaine…. Le conformisme est tellement plus rassurant, pour bien du monde qui préfère « ne pas se poser trop de questions »…. Dans les « sociétés totalitaires », violentes et impitoyables pour les « autres » portés à remettre bien des choses en question, ce comportement peut sembler normal, prévisible, puisqu’il peut rapidement devenir un simple « réflexe de survie »… Mais dans une société civilisée, démocratique, comme la nôtre prétend régulièrement l’être, ce comportement d’habitants de la bergerie a-t-il vraiment sa place?
Pourquoi pensez-vous que les mouvements tels que les 99% ainsi que les « nuits blanches de cet été » se multiplient. Les citoyens en ont plein le dos des emmerdeurs et de leurs petits namis. La justice, oubliez tout cela, c’est d’une risée qui est loin d’être drôle. Les provinces et États (USA) se pètent les bretelles pour dire que la criminalité diminue mais ne nous expliquent jamais pourquoi les effectifs de « touttt dain bras, rien dans tête » augmentent constamment.
Aux USA par exemple, le gouvernement vend aux municipalité de toute grandeur, l’armement et équipement militaire dont elle ne se sert pas. Une petite municipalité a acheté un blindé et le bozo qui voulait le conduire a passé à travers le mur de son poste de police ? Aller sur Youtube vous en verrez des vertes et des pas mûres. Employer les mots martial law in usa pour obtenir des liens qui vous fera pousser des poils où vous en n’avez jamais vu (telle que sur les boules de billard dans votre sous-sol ;).
Vous pourrez constater que les agents de police portent des dossards parre-balle militaires. Hors ces parre-balles sont de qualité à arrêter des balles provenant de fusils automatiques de gros calibres. Attention, il y a beaucoup de vidéo de propagande tel que ceux de Alex Jones qui prédit notamment un crash boursier pour l’année suivante depuis plus de 6 ans 🙂 https://www.youtube.com/watch?v=9I0n5xtUfuY (inexplicable) et utiliser « police state ».
Depuis l’Arrêt de la Cour suprême des États Unis, les policiers ne peuvent plus fouiller les valises d’automobile ou automobiles sans mandats, ils ne peuvent pas non plus demander de vous identifier même vous demander votre nom sans avoir un motif suffisant qu’ils doivent vous exprimer et demander encore une fois une mandat signé par un juge.
Seuls les personnes détenant en leur possession une arme doivent se soumettre à l’identification et si la personne est sous mandats, les policiers peuvent exiger la fouille du véhicule. Les policiers ne peuvent plus confisquer les téléphones mobiles parce que vous les avez enregistré (sonore ou video).
Les policiers ne peuvent plus, non plus que se soit aux USA ou au Canada, exiger votre mot de passe ou saisir votre téléphone mobile parce que vous détenez une « présomption d’inocence ». Hors si un policier saisi votre téléphone, les preuves d’un acte même découvert par la suite ne sera pas admise par un tribunal puisque vous n’avez jamais consentit à ce que le téléphone ou ordinateur soit inspecter. C’est aux policier que revient le fardeau de la preuve avant et non après qu’ils aient fouiller dans vos appareils électroniques.
De plus en plus de téléphone intelligent permettent l’enregistrement du vidéo de votre téléphone directement sur votre ordinateur à la maison ou tout autre ordinateur en utilisant que le courrier électronique.
Ces mesures ont été prises par la Cour Surpême des USA pour mettre fin aux abus perpétrés par les policiers, elle fut déposé à la fin de 2015.
Je partage certaines de vos préoccupations et je comprends votre point de vue. Quand je parle de gestion au feeling c’est surtout implanter des solutions en se basant juste sur notre vision personnelle. Dans certains cas , on applique une solution à un faut problème. Je vous invite à vivre une expérience Lean pour mieux en tirer des conclusions. Je réitère quand même l’importance de la critique parce qu’elle fait partie de la culture d’amélioration lean. Je vous suggère de regarder sur RDI le reportage sur le bonheur au travail.
Je travail au port de Montréal et en lisant cet article j’y perçois des similitudes
on verra jamais le bout…..tellement triste pour la profession,
Il est surprenant et désolant de voir un PhD spécialisé en « structures de gouverne et formes organisationnelles » appliqué aux systèmes de santé comprendre aussi mal les bases de la philosophie de la gestion LEAN . Pour définir le LEAN comme « un cadre étroit de prêt-à-penser », il faut ne pas avoir compris grand chose à cette approche. Malheureusement, beaucoup de gestionnaires et même « d’experts LEAN » saisissent aussi mal ces notions comme vous, et appliquent certains des outils du LEAN sans en comprendre les bases et l’emploi. La perspective globale de gestion LEAN promeut justement une collaboration entre les intervenants et des décisions provenant de la base. Vous auriez avantage à vous y intéresser et à mieux comprendre cette approche reposant sur de solides études scientifiques. Ceci permettrait de mieux mettre à profit l’expertise et les capacités des personnes qui composent le réseau de la santé et des services sociaux comme vous le suggérez.
Je suis souvent en désaccord avec vos opinions, mais cette fois-ci je l’endosse entièrement pour avoir travaillé pendant 20 ans à l’intérieur des J’ai passé 20 ans dans les établissements du réseau, que j’ai quitté il y a six ans justement en raison de cette stupidité érigée en système, avant même les ravages que vous dites s’être accentués sous le gouvernement actuel. Je réalise encore plus aujourd’hui que ce fut la meilleure décision de toute ma carrière. Plusieurs des problèmes que l’on dénonce aujourd’hui sont la conséquence directe d’une destruction systématique des modèles de fonctionnement qui ne correspondaient pas à la doctrine officielle, notamment en santé mentale, et cela en dépit du fait que des services existants arrivaient très bien à gérer la pression sans connaître de dépassement de coûts ni les horreurs des listes d’attentes. Au nom du mur à mur et à coup de « plans d’actions » bidons et de guichets de non-accès on se retrouve aujourd’hui avec un système de santé qui ne remplit pas son office et qui ruine la société.
Ce n’est pas juste le système de santé, c’est la fonction publique (et parapublique) en général.
Un monopole ne sera JAMAIS efficace, un monopole public syndiqué encore moins!
Bien sur que non Brasseur, ça nous prend évidemment un réseau privé qui se concerte.
Je soupçonne la stupidité fonctionnelle d’être de la même souche que cette autre maladie grave des grandes organisations, la « bureaucratite », dont on reconnaît certains des symptômes quand par une rigidité trop sévère, une organisation est incapable de se corriger de ses erreurs ou démontre son incapacité à s’adapter à un environnement en continuel mutation.
je suis médecin et impliquée en chsld et à l’hôpital ; la créativité, j’en ai à revendre: j’ai créé des places de soins palliatifs pour des patients dont le pronostic de vie estimé est trop « long » pour les maisons de soins palliatifs, ou bien qui ont des déficits cognitifs ou des problèmes psychiatriques qui leur ferment la porte pour ces mêmes maisons… Ceci a pu être fait grâce à l’ancienne équipe de direction qui appuyait des projets pour le bien des patients. Depuis 2 ans, rien ne se fait plus sans que Dr Barrette dise « amen »; les PDG sont comme des marionnettes qui vont chercher la bonne parole auprès du « prophète Barrette », qui refuse même de créer des lits de soins palliatifs dans sa propre circonscription de Brossard, qui est la plus mal lotie du Québec… Mais le bon Dr va se pavaner en disant que les québécois ont accès aux soins de fin de vie : faux ++++
C’est tellement lamentable, et les intervenants sont épuisés des stupidités qui leur faut faire pour obéir ! Le milieu était loin d’être parfait, mais les professionnels sont assez intelligents pour savoir que ce qui se passe est tout simplement une dégradation de l’offre de soins, avec sûrement un petit projet de privatiser le système en partie: bon courage à tous ceux qui ne pourront pas se payer les soins, ils pourront toujours critiquer tout le monde, et chercher des boucs émissaires (les cadres, les médecins etc), il sera un peu tard…
D’ailleurs, demandez-vous pourquoi Dr Barrette et sa clique dressent les professionnels les uns contre les autres: vieille technique de « diviser pour mieux régner », c’est gagnant… Du moins avec ceux qui décident d’embarquer dans sa propagande grossière…
Il prend les gens pour des pantins, résistons !