La victoire du front commun contre le gouvernement Couillard

Que s’est-il passé? Comment expliquer le recul marqué du gouvernement Couillard? À l’exception des professeurs, les employés de l’État n’avaient pas vraiment le vent dans les voiles.

Photo: Jacques Boissinot/La Presse Canadienne
Photo: Jacques Boissinot/La Presse Canadienne

PolitiqueLe front commun des employés de l’État voulait éviter l’appauvrissement de ses membres et accomplir un rattrapage salarial. C’est mission accomplie.

Le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, a passé l’année à taper du poing sur la table, et à tourner au ridicule les demandes syndicales et les grèves tournantes dans la fonction publique. «On est à des années-lumière de nous entendre, disait-il encore à la mi-novembre. Il y a urgence à comprendre qu’il y a urgence à régler.»

À l’issue de pourparlers intensifs, mercredi et jeudi, le Conseil du Trésor et les leaders syndicaux représentant 400 000 des 550 000 employés de l’État sont parvenus à un accord.

Les détails de l’entente ne sont pas tous connus, mais plusieurs médias avancent que les employés de l’État obtiendraient des augmentations de salaire de 9 % à 10 % d’ici 2019. L’âge minimal de la retraite serait fixé à 61 ans (un an de moins que l’objectif de 62 ans de Québec).

La masse salariale des employés de l’État est de près de 30 milliards. L’entente coûtera environ 2,7 milliards additionnels sur cinq ans. C’est trois fois plus d’argent que ne le proposait initialement le gouvernement Couillard.

Les employés de l’État réclamaient des hausses salariales de 13,5 % sur trois ans, alors que le gouvernement proposait un maigre 3 % d’augmentation sur cinq ans. Dans le dernier sprint de la négociation, le ministre Coiteux a fait passer son offre à 6,4 % d’augmentation sur cinq ans.

Que s’est-il passé? Comment expliquer le recul marqué du gouvernement Couillard? À l’exception des professeurs, les employés de l’État n’avaient pas vraiment le vent dans les voiles.

Les grèves tournantes ont fait mal paraître le gouvernement. Et surtout, le terme «austérité» a collé au gouvernement libéral, à son corps défendant. Le ministre Coiteux a livré une futile bataille pour convaincre les journalistes de cesser d’utiliser le terme. Il est vrai que les dépenses de l’État continuent d’augmenter sous Philippe Couillard. Techniquement, il n’applique donc pas une politique d’austérité, mais plutôt une politique de contention des dépenses publiques. Demandez aux Grecs ce qu’est l’austérité, ils vous expliqueront l’étymologie du terme, et ses conséquences dans la vie des gens.

Il n’en demeure pas moins que l’image du gouvernement Couillard était ternie par ces négociations qui s’éternisaient. Un peu plus et Philippe Couillard devenait la réincarnation de Margaret Thatcher aux yeux du front commun.

Le gouvernement Couillard commençait par ailleurs à tenir un double discours inquiétant sur les employés de l’État, alors que le Québec tente de retrouver des repères éthiques au terme d’une décennie marquée par la corruption et la collusion dans l’octroi des contrats publics. On ne peut pas promettre d’un côté de valoriser et de renforcer l’expertise de la fonction publique, et sabrer de l’autre les conditions de travail des employés de l’État.

Pour le front commun et le gouvernement, l’entente vaut mieux qu’une loi spéciale. Un contrat de cinq ans (par opposition à trois ans) permettra au gouvernement d’aborder la campagne électorale, en vue de l’élection de 2018, sans avoir à se battre à la fois contre les partis d’opposition et les employés de l’État en colère. Une entente de type «gagnant-gagnant», qui forcera les partis d’opposition à renouveler leurs lignes d’attaque à l’Assemblée nationale.

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Plusieurs choses dans votre article.
1. Le titre, ce n’est pas juste la victoire du front commun, mais surtout la défaite des contribuables québécois, en voilà plusieurs qui vont continuer de se faire tondre. Je sais que cela indiffère beaucoup de monde, mais moi, je fais partie du 60% qui paie des impôts, donc je pense que j’ai le droit de l’écrire.
2. Votre passage : « le terme «austérité» a collé » au gouvernement… Mais collé par qui? Par votre ancien collègue Michel David, les Patrick Lagacé de ce monde, etc. Donc par la meute journalistique. Quand on fait des sondages et que l’on demande au citoyen moyen s’il veut une hausse d’impôt ou une coupe des dépenses du gouvernement, une majorité nette choisi la seconde option. Malheureusement, personne au Québec n’écroute la voix du citoyen moyen.
3. Certains vont répondre, mais des hausses de salaires vont aller améliorer l’expertise et les services du gouvernement . Et bien, on en parlera dans cinq ans quand le même cirque va recommencer et que les mêmes gens vont prendre en otage le même groupe de payeurs, mais entre temps les services ne se seront pas améliorés concrètement.
Un vrai gâchis!

Monsieur Beaulieu,,,les personnes salariées de l’état paient, eux aussi, des taxes et impôts. Quant aux services, nous continuons notre bataille à essayer de faire comprendre à la population que nos conditions de travail sont intimement reliées aux services que nous devons vous donner. Si notre employeur surcharge les employés, comme c’est le cas depuis plusieurs années, vous serez directement touchés. À l’heure actuelle, seul le salaire fait les manchettes et il n’y a pas ou très peu d’information sur l’offre au niveau de la convention collective. En passant, je travaille dans un hôpital.

Je résume votre propos, un petit groupe de citoyens vont s’enrichir par une hausse de salaire alors que les autres vont s’appauvrir par des hausses de tarifs, de taxes et d’impôts. Une vraie solidarité aurait été de permettre à tous, travailleurs de l’état ou non, de profiter de baisse d’impôt. Maintenant, on vient de vider les coffres. Je ne plaint pas les travailleurs de l’État, je me plaint de mon gouvernement qui n’a pas su équilibrer les intérêts de tous. Pour les services, vous le dîtes, il se dégrade, malgré des hausses de salaires.

S’enrichir? Ceux qui s’enrichissent depuis plusieurs années ce ne sont certainement pas les fonctionnaires. C’est le gratin: députés, procureurs de la couronne, médecins, certaines personnes à Bombardier, dirigeants d’organismes, etc.

Il y a un peu moins de 10 ans, j’ai eu l’opportunité d’aller travailler à la fonction publique. Un bon emploi en plus. Cependant, j’ai pris une difficile décision: de choisir un projet personnel. Les premières années, j’ai regretté mon choix. J’aurais été mieux à la fonction publique. Mais la situation s’est inversée. Deux raisons:
1) ma situation s’est améliorée
2) la situation des employés à la fonction publique se dégrade. Lentement mais depuis plusieurs années. Ce n’est plus un employeur de choix pour moi car ils en perdent un petit peu à chaque années et c’est clairement une tendance lourde. J’en connais même qui ont quitté.

Surtout que les problèmes structurants ne se règlent pas à la fonction publique (mauvaise gestion, copinage, etc.). En fait, un des point négatif a même empiré: la main mise du politique. Normalement il y a un séparation des pouvoirs (politique et exécutif) mais les commandes sont de plus en plus politiques. Le gouvernement sert donc de plus en plus les intérêts des élus, de leurs copains et, parfois, de leur parti.

Vous croyez que le gouvernement Couillard n’aurait pas quand même augmenter les taxes et les tarifs de toutes sortes? Il ne faut pas être naïf non plus…

« Monsieur Beaulieu,,,les personnes salariées de l’état paient, eux aussi, des taxes et impôts. » (sic)

Vous faites dans l’humour? tant qu’à y être, pourquoi ne pas engager 100,000 « travailleurs » dans le public pour creuser des trous et en employer 100,000 autres pour les reboucher?

« Surcharge »??? Les employés du public sont DÉJÀ des privilégiés dans la population (surpayés, sous-employés, peu productifs, grassement pensionnés, conditions de travail sans aucune mesure, congés de toutes sortes, etc…) et quiconque qui travaille dans le privé et qui PAIE les salaires et conditions des salariés du public, qui a quelqu’un dans son entourage qui « travaille » pour le(s) gouvernements sait parfaitement de quoi je parle.

Personnellement, je privatiserait tout ce qui est privatisable. TOUTE la population du Québec en bénéficierait grandement autant financièrement qu’au niveau des services et on en aurait fini avec les grèves sauvages.

Si je vous comprends bien, François 1, les fonctionnaires ne paient pas d’impôts ?
Et dire qu’il en paient est de l’humour ?
Ici, exagération.

Les employés du secteur public sont, selon vous, sous-employés et peu productifs.
Quand êtes-vous allé à l’urgence ou dans une classe la dernière fois ?
Ici, malveillance.

Vous privatiseriez tout pour que ça soit mieux. Que le privé décide de ce qui nous convient ?
Vous pensez vraiment que le privée mettrait notre bien çêtre avant leur profits ?
Parlez-moi donc de la MMA

« Les employés du public sont DÉJÀ des privilégiés dans la population (surpayés, sous-employés, peu productifs, grassement pensionnés, conditions de travail sans aucune mesure, congés de toutes sortes, etc…) »

Ah oui, le stéréotype du fonctionnaire boomer qui travaille sur un programme gouvernemental oublié dans un bureau de Québec appliqué à l’ensemble des fonctionnaires incluant ceux qui se fendent le cul dans le milieu de santé et les enseignants (pour ne nommer que ceux-là).

Se « fendent le c.. »???

Si c’était le cas, on aurait beaucoup moins de décrocheurs et d’analphabètes et on ne passerait pas 35 heures aux urgences dans le merveilleux monde bolchévik québécois.

Y’en a marre de toujours mettre de l’avant les profs et les infirmières histoire de nous faire croire que tous les fonfons se tapent un travail similaire. D’ailleurs, si ces deux corps de métiers ne sont pas satisfaits de leurs salaires et conditions de travail, QU’ILS DÉMISSIONNENT!

Mais ils ne le feront pas et les autres non plus et voici pourquoi: salaires et avantages sociaux beaucoup plus élevés que la moyenne, aucune évaluation de la qualité du travail, aucune compétition contre laquelle se frotter, conditions de travail à faire rêver n’importe quel travailleur québécois (MOIS de vacances, de « maladie » et tutti quanti), semaine de travail rachitique, régime de retraite pharaonique, sécurité d’emploi en béton, augmentation automatique de salaire à tous les ans, etc…

Et on en a plus de 800,000 comme ça, qui se « pognent le beigne » du matin au soir mais, comme le notent les gauchisto-interventionnistes qui défendent ces parasites, ils « paient des impôts », donc, on peut tout leur pardonner et même plus.

C’est vraiment n’importe quoi!

« Quand on fait des sondages et que l’on demande au citoyen moyen s’il veut une hausse d’impôt ou une coupe des dépenses du gouvernement, une majorité nette choisi la seconde option. Malheureusement, personne au Québec n’écroute la voix du citoyen moyen. »

Quand on fait un sondage comme ça on est hypocrite rare. Ce n’est pas les deux seules options pour financer l’État. En l’occurrence, une indexation des dépenses globales ne devraient pas, ceteris paribus, nécessiter une hausse des impôts ou une coupure des dépenses.

D’ailleurs, ce n’est pas parce que les « dépenses sont coupées » que la hausse des impôts est évitée : ces 2 évènements ne sont pas mutuellement exclusifs. C’est d’ailleurs ce qui se produit dans une économie stagnante (ou même en récession) lorsqu’on tente d’équilibrer le budget.

Je ne sais pas si vous avez réellement la vision dychotomique que vous semblez présenter avec cet argument, mais si oui : il serait grand temps de commencer à réfléchir un peu plus sur les conséquences des choix de société qu’on fait, à commencer par ceux qui affectent votre portefeuille.

Merci de vous préoccupez de mon portefeuille. Plus de 50% de celui-ci part en impôt, taxes et tarifs variés de l’état. Donc, oui je réfléchie aux conséquences des choix de société que nos dirigeants font. Vous parlez d’une économie stagnante, merci de le souligner. Elle va continuer à stagner pour deux raisons : 1. Notre population vieillit et 2. Elle va continuer de vieillir, car on est un vrai repoussoir à immigration à cause de nos politiques fiscales. Et nos choix économiques sont désastreux. FerroAtlantica a finalement décidé qu’elle ira voir ailleurs, pourquoi? Entre autre parce que notre gouvernement n’a pas délivré suffisamment rapidement certains permis. Ça c’est pas la faute du ministre, c’est la machine! Notre machine. Nos choix! Oui, je suis préoccupé.

« Plus de 50 % de celui-ci part (sic) en impôt, taxes et tarifs variés de l’état. »

Vous dévalez vos faussetés avec l’assurance du savant, malheureusement pour vous ou heureusement pour nous, un chercheur de l’IREC vous contredit à ce sujet. Je cite ici un extrait du communiqué de l’IREC du 15 janvier 2015 :

« Une des conclusions importantes, c’est que dans son ensemble, le système fiscal au Québec est manifestement progressif. « En 2011, le revenu total moyen des contribuables au Québec était de 40 600 $. La moyenne de l’impôt fédéral et de l’impôt provincial brut incluant les cotisations sociales avec les taxes à la consommation totalisait 17 400 $, soit 42 % du revenu disponible. Toutefois, une fois soustrait les 7 700 $ en diverses déductions et crédits d’impôt, seulement 24 % du revenu total était perçu en impôts, en taxes et en cotisations. Cela signifie qu’en moyenne, 76 % du revenu net restait dans les poches de monsieur et madame tout le monde. Nous sommes loin de l’enfer fiscal que l’on s’acharne à nous décrire », a expliqué Nicolas Zorn, chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en économie politique internationale et comparée (CRÉPIC-ÉNAP).

« Autrement dit, la ponction fiscale est somme toute modérée puisque la part du revenu disponible est de loin la portion la plus importante du revenu total, variant entre 94 % et 61 % du revenu total. En fait, la ponction fiscale moyenne varie entre 6 % et 39 % du revenu total. Ce taux effectif maximal de 39 % ne s’applique qu’aux contribuables ayant un revenu supérieur à 250 000 $. L’idée selon laquelle il reste peu d’argent dans les poches des contribuables, malgré une protection sociale importante et des services publics généreux et largement accessibles, ne correspond pas aux faits », a-t-il poursuivi. »

Deux observations : D’abord, cela ne vous scandalise pas que le revenu moyen des québécois soit de 40500$, sep, huit et 10 mille dollars de moins que plusieurs provinces canadienne?
Ensuite, vous écrivez progressif. Personne ne le conteste. Les pauvres ne paient rien, mais les riches, ceux en haut de votre fameuse moyenne passent à la caisse. Et eux sont vus par tous nos parties politiques comme des vaches à traire. C’est ça le scandal du modèle québécois.

@ Martin Beaulieu

Moi aussi, j’ai quelques observations à vous faire. La première, c’est écrit 40 600 $ de revenu moyen en 2011 et comme vous êtes porté à l’exagération, en excluant l’Alberta, comme on sait maintenant, les salaires ne bondiront pas énormément, toutes les autres provinces qui avaient un revenu moyen supérieur au Québec en 2011, ne dépassaient pas 5 000 $.

Quand vous avez des revenus de 250 000 $ et qu’il vous reste malgré tout 152 500 $ soit 3,76 fois le revenu moyen d’un Québécois, on évite de faire tout un plat avec ça.

@Marc Sauvageau
« Quand vous avez des revenus de 250 000 $ et qu’il vous reste malgré tout 152 500 $ soit 3,76 fois le revenu moyen d’un Québécois, on évite de faire tout un plat avec ça. » C’est exactement avec ce type de raisonnement qu’une société s’appauvrit. D’abord, on se dit que 40500$ est un bon salaire et ensuite on se dit que gagner 250,000$ c’est être très riche. Bref, on décourage les gens à travailler plus fort, à prendre des risques pour s’enrichir. On les décourage comment? On disant qu’à 150,000$ ce sont déjà des pleins et ensuite en encourageant les gouvernement en venir leur en chercher plus. Après ça, il y a des gens qui s’étonne que notre économie stagne. Misère!

@ Martin Beaulieu

Une société s’appauvrit lorsqu’elle laisse une bonne partie de sa population se dépouiller avec un salaire minimum aussi faible que celui qui existe présentement.

Les paradis fiscaux me rappellent à chaque fois que les riches ne sont pas à plaindre.

J’ignore si vous êtes un fonctionnaire ou si vous êtes en vacances (je l’espère) car vous ne semblez pas avoir grand chose à faire à part répondre à tout le monde. Pas sur les lieux de travail j’espère

« Techniquement, il n’applique donc pas d’une politique d’austérité, mais plutôt une politique de contention des dépenses publiques. Demandez aux Grecs ce qu’est l’austérité, il (sic) vous expliqueront l’étymologie du terme, et ses conséquences dans la vie des gens. »

Monsieur Myles, ancien journaliste au Devoir, aurait eu intérêt à lire son ancien collègue Gérard Bérubé qui écrivait dans sa chronique du 4 décembre 2014 (Jouer sur les maux) : « Il n’existe pas de définition officielle d’une politique d’austérité. Et la Grèce n’a pas le monopole de la référence. »

Parmi les définitions fournies par l’auteur, on note : « … ce type de politique économique s’efforce d’agir sur la dépense publique, en la comprimant … ( Alternatives économiques); « … politique budgétaire restrictive où les recettes fiscales augmentent et les dépenses publiques sont, au contraire, cantonnées » (Trader-finance); « […] désigne une politique budgétaire restrictive où les recettes fiscales augmentent tandis que les dépenses publiques sont limitées »(inFinance).

Donc selon votre logique, tout ce qui n’est pas une hausse des dépenses de 4,5, 6 ou 7% est de l’austérité? Le fait de ne pas donner tous les logements sociaux demandé par le FRAPPU est de l’austérité? Le fait d’avoir accordé des hausses de salaires de 9,5% au lieu des 13,5% demandés par les syndicats est de l’austérité? WOW! Super! Merci de nous avoir éclairé!

Vous vous discridité M. Beaulieu. Comparer 9,5 % en 5 ans avec 13,5% en 3 ans c’est vraiment faire preuve de mauvaise foi!

Je cherche votre logique dans votre commentaire que je désigne comme insignifiant. Elle doit être bien cachée votre logique, alors que, lorsque le gouvernement accordera des augmentations salariales pour les prochaines années, il se vante d’atteindre en même temps l’équilibre budgétaire et d’accorder des baisses d’impôt sans qu’il soit question de « rigueur budgétaire ».

Au final ce n’aura pas été « gagnant gagnant » mais plutôt « perdant perdant » car les 30 milliards ne seront toujours pas bien investit et les travailleurs ne seront toujours pas valorisés et bien utilisé dans leur fonction. La mauvaise gestion est un fléau autant dans le privé que dans le publique. Que ce soit en santé, en éducation, en informatique ou dans l’entretien de nos infrastructures les gestionnaires et les cadres font, en général, un très mauvais travail. Plusieurs vont se défendre en disant qu’ils ont les mains liées par des des conventions collectives mais ceux qui sont aux privés vont vous dire que c’est le manque de main d’œuvre qualifié qui fait défaut et que les employés sont paresseux. Je travaille dans une institution para gouvernementale et je voie tous les jours du gaspillages de ressources humaines, des mauvaises décisions qui coûtent des millions de dollars. C’est vraiment à en brailler. si ce n’est pas des gestionnaires blasés qui attendent leur retraite ce sont des nouveaux venus fraîchement sortie du HEC qui escaladent les postes et qui en moins de 5 ans se retrouvent à des postes de directions sans vécu et qui se laissent berner par des vendeurs de rêves, des requins à cravates, où la technologie miraculeuse qui répond à tous vos problèmes pour la modique somme de x millions de dollars avec des contrats d’entretiens d’un demi million et plus par années. Le principe de Peter, vous connaissez? L’incompétence et les visionnaires myope peuplent les entreprises et nos institutions.

Quand une galère vas tout croche ne blâmez pas les rameurs mais plutôt le capitaine du navire.
De même que lorsque ça va bien ce n’est jamais les rameurs qui sont tenu responsables.

C’est plate à dire mais j’entends le même discours de l’ensemble des gens que je connais qui y travaillent. Les seuls qui font exception sont ceux que vous décrivez et pour qui je n’ai aucun respect…

Le front commun a échoué! Lisez comme il faut l’entente, ça donne au plus 7.65% sur 5 ans. L’objectif de stopper l’appauvrissement n’a pas été atteint. Les médecins et les amis libéraux ont tous les cadeaux et nous, les employés du gouvernement avons les miettes!

Vous avez tout à fait raison maintenant que l’entente est connue. Malheureusement, c’est le titre qui va rester.
Les Martin Beaulieu de ce monde peuvent cesser de s’inquiéter, les employés de l’État vont continuer à leur coûter de moins en moins cher, moins que l’augmentation générale du coût de la vie.

Pour moi, 1.5+1.75+2 font 5.25% d’augmentation de salaire, (plus $750 en forfaitaire pour les faire taire). Sur 5 ans c’est autour de 1.05% par année, largement en dessous de l’augmentation du coût de la vie.
Au mieux on ajoute 2% de relativité salariale déjà prévu et dû par la loi, et ça fait 1.45% par année. On est encore loin du pactole!

Vraiment, il y a de la mésinformation et/ou de la complaisance journalistique et libérale … et même syndicale!
Faut savoir compter par nous-mêmes.

Dans une courte Lettre au Devoir (28/05/14), je soulignais que compte tenu de la conjoncture politique de l’époque, le défi qui attendait ce gouvernement nouvellement élu était d’une envergure exceptionnelle. Puis, d’ajouter ensuite que: « Philippe Couillard n’est pas le sauveur que certains attendent. Il a de toute évidence l’étoffe voulue pour remplir cette difficile fonction. Et pour ce faire, il a su s’entourer d’une équipe dévouée dont les qualités professionnelles ne font pas de doute. Il revient maintenant à la population qui lui a confié cette tâche de reconnaître qu’elle sera pour une grande part responsable de son succès ou de son échec. Et surtout savoir le reconnaître le moment venu. » On verra!

Pas vraiment. Les commentaires que j’ai ne sont pas très élogieux sur les ministres. Genre: pire ministre qu’on a depuis que je suis dans ce ministère. Ce n’est probablement pas le cas pour tous les ministres mais le gouvernement actuel maitrise surtout l’art de dire à la population ce qu’elle veut entendre. Par exemple: il n’y aura pas de réduction des services. Bien bonne…

Incroyable ces commentaires et ce n’est pas fini…. d’autres suivront. Ne vous en faites pas dans 5 ans on recommencera le tout pour une autre ronde de négoss. C’est ça le QC peut importe qui est au pouvoir. On s’en va où avec cette philosophie dégradante. Bientôt le QC remplacera la Grèce sur l’échiquier mondial. JOYEUSES FÊTES quand même !

Mr Myles

Écrire que le gouvernement a capitulé est un peu pas mal fort. Les syndicats demandaient presque la Lune. Dans ces conditions, le gouvernement ne pouvait que contrecarrer en minimisant son offre. C’est comme ça que fonctionne le marchandage. Il fallait un certain temps pour que les syndicats et le gouvernement réussissent à marchander et à s’entendre. Plus les positions sont différentes, plus c’est long.

On peut se demander si ce ne sont pas les centrales syndicales qui ont fait de la politique en faisant des demandes irréalistes. Il fallait bien qu’on parle d’elles, et qu’elles montrent qu’elles ont un rôle à jouer. Si elles avaient demandé des augmentations raisonnables, le gouvernement aurait acquiescé plus rapidement, et je crois bien que les employés auraient eu la même chose que présentement. Par contre, la visibilité des syndicats n’aurait pas été améliorée.

Offrir une augmentation salariale de 3 % sur cinq ans, c’était sans doute plus réaliste. Demander une diminution de salaire, lorsqu’on tient compte de l’inflation, c’était apparemment faire preuve d’une grande générosité. Jusqu’à la semaine dernière, Martin Coiteux était resté ferme sur sa proposition. Tout juste essayait-il de dorer la pilule avec la relativité salariale.

Dans une négociation, on demande aux négociateurs d’être de bonne foi. Vous avez du chemin à faire pour répondre à ce critère.