L’avenir selon Chrystia Freeland

L’influente ministre des Finances envisage une victoire de l’Ukraine, un nouvel ordre économique mondial appuyé sur les amitiés entre démocraties… et de grandes occasions à saisir pour le Canada.

Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne

Ils sont 39 sur le mur : tous les prédécesseurs de Chrystia Freeland au poste de ministre des Finances du Canada ont leur photo encadrée et accrochée dans le hall de son bureau d’Ottawa, là où patientent les visiteurs. Le poids de l’histoire en trois rangées symétriques de 13 portraits en noir et blanc, mosaïque d’hommes politiques dont Chrystia Freeland a brisé la linéarité en devenant en août 2020 la première femme à diriger ce ministère névralgique.

Sa nomination en pleine période de crise (et de déficit astronomique) s’inscrivait dans une suite logique pour l’ancienne journaliste. Depuis l’élection de Justin Trudeau en 2015, elle s’est imposée comme l’incontournable numéro deux du gouvernement libéral. La confiance du premier ministre à son égard est immense : à Ottawa, il y a Chrystia Freeland, et les autres.

À elle les mandats difficiles comme de renégocier l’accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, de rebâtir les ponts avec les provinces de l’Ouest après les élections de 2019, ou de donner le ton de la réponse canadienne à l’attaque russe en Ukraine — le pays de ses grands-parents maternels.

Elle est sur tous les fronts, et dispose d’une liberté de parole qu’on ne voit pas chez d’autres ministres. L’automne dernier, Chrystia Freeland s’est présentée devant des universitaires canadiens et américains et des experts de l’Institut Brookings, un important groupe de réflexion établi à Washington, avec un discours qui exposait sa vision d’un nouvel ordre international, à la fois économique et géopolitique. Elle plaide que la guerre en Ukraine a marqué un point de non-retour dans les relations internationales. Une nouvelle ère commence, dit-elle, où les démocraties du monde devraient resserrer leurs liens économiques et diplomatiques, et bâtir leurs chaînes d’approvisionnement en s’appuyant sur les économies d’autres démocraties — et non sur celles des régimes autoritaires. Ce principe d’économie d’affinité, le « friend-shoring », avait été défendu quelques mois plus tôt par son homologue Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor.

Le discours de Chrystia Freeland a beaucoup fait réagir : était-ce bien à elle d’écrire en solo une sorte de nouvelle politique étrangère pour le Canada ?

Cette sortie n’a rien fait pour étouffer les suppositions à son égard — la colline du Parlement à Ottawa est une machine à rumeurs qui ne se repose jamais. Chrystia Freeland aurait ainsi l’ambition de succéder à Justin Trudeau. Ou souhaiterait décrocher le poste de secrétaire générale de l’OTAN, qui sera ouvert cet automne. Quand on lui en parle directement, la principale intéressée assure que toute son attention est consacrée à ses mandats actuels… sans non plus fermer clairement la porte à ces possibilités.

La vice-première ministre du Canada a reçu L’actualité dans son bureau d’Ottawa, où une grande peinture illustrant les liens canado-ukrainiens rappelle à la fois ses racines et le conflit qui fait rage entre l’Ukraine et la Russie. Discussion en français autour de l’avenir — celui de l’Ukraine, celui des relations économiques internationales, celui de l’économie canadienne… et le sien.

Quel est votre état d’esprit par rapport à ce qui se passe en Ukraine, un an après que la Russie eut déclenché son offensive ?

Lorsque l’on parle de cette guerre, il faut d’abord répéter un constat : c’est une tragédie. Beaucoup de gens sont morts, d’autres ont été blessés. Des millions de personnes sont devenues des réfugiés. Des enfants ont perdu leur père. Des femmes ont été violées. Les conséquences humaines de ce conflit doivent être au centre de toutes nos pensées. C’est la chose la plus importante.

Ensuite, je suis admirative de la réponse des Ukrainiens. Ils ont décidé dès le premier moment que la démocratie, la souveraineté, la liberté étaient tellement fondamentales qu’il leur fallait être prêts à mourir pour défendre ces valeurs. Et c’est tout un pays qui a fait ce choix…

Outre la question humaine, en quoi ce conflit est-il important pour le Canada ?

C’est un conflit important pour nous parce qu’il touche notre avenir : autant notre sécurité nationale que notre sécurité économique. Il ne faut pas oublier la tragédie humaine, mais on doit aussi comprendre qu’une victoire ukrainienne va nous aider. Une victoire décisive de l’Ukraine en 2023 va aider la relance économique de tout le monde. Appuyer l’Ukraine, c’est un investissement dans notre sécurité nationale, mais également dans notre économie.

Une victoire ukrainienne fera que le monde deviendra beaucoup plus stable. Vous savez, les efforts des régimes autoritaires pour déstabiliser nos démocraties n’ont pas commencé le 24 février 2022 [date du début de l’attaque russe]. Je connais très bien la nature et le caractère du régime autoritaire de la Russie. Les dictateurs comme Vladimir Poutine pensent qu’ils sont forts et que nous sommes faibles, que leur système est le meilleur. Une victoire ukrainienne va démontrer à tous les régimes autoritaires du monde que l’alliance des démocraties est puissante. Et cet exemple va rendre toutes les démocraties du monde plus sécuritaires.

L’automne dernier, vous avez prononcé à l’Institut Brookings de Washington un important discours, qui pouvait avoir l’air d’une redéfinition de la politique étrangère du Canada. Vous n’êtes plus ministre des Affaires étrangères depuis 2019… Alors, au nom de qui parliez-vous ce jour-là ?

C’est un discours que j’ai écrit personnellement — les discours les plus importants, j’aime les écrire moi-même. Je suis une ancienne journaliste, les mots ont beaucoup de valeur pour moi. Alors d’un côté, cette voix, c’était la mienne.

Ensuite… le monde qui existait avant le 24 février 2022 n’existe plus. On ne pourra plus revenir en arrière. Dans ce contexte, il était essentiel d’envoyer rapidement à nos alliés américains le message que le Canada est prêt à être un excellent partenaire dans cette nouvelle dynamique [d’économie d’affinité].

Depuis la renégociation de l’ALENA [l’Accord de libre-échange nord-américain, devenu l’Accord Canada–États-Unis–Mexique en 2020], je peux dire que je comprends intimement l’importance de nos liens économiques avec les États-Unis. Alors quand j’ai constaté, par Janet Yellen, que l’administration Biden avait compris les changements en cours, c’est devenu primordial pour moi de les rassurer et de leur dire qu’on est là nous aussi.

: Chrystia Freeland lors d’une rencontre bilatérale avec son homologue des États-Unis, la secrétaire au Trésor Janet Yellen, à Toronto, en juin dernier. (Photo : Chris Young / La Presse Canadienne)

La main canadienne est tendue, la porte est ouverte. On peut parler de l’après-guerre en Ukraine d’un point de vue géopolitique, mais c’est également une occasion économique. Je pense même que c’est la plus importante occasion économique — pas seulement pour aujourd’hui, mais pour tout le siècle.

À ce point-là ?

Oui. On peut vraiment bâtir une croissance économique formidable [en se basant sur l’économie d’affinité]. La porte du Canada est ouverte pour tous les autres pays. Tout le monde a compris que la transition industrielle et la transition verte, c’est maintenant. On doit saisir cette occasion. Nous allons le faire.

Des médias ont rapporté que votre discours avait surpris autant le bureau du premier ministre que celui de Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères. Cela a-t-il provoqué des frictions à l’interne ?

Je vous donne ma perception… Tous les discours des ministres sont accessibles [aux membres du Conseil des ministres]. Et d’après ce que je vois, tout notre Cabinet est d’accord sur ces thèmes. François-Philippe Champagne [ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie] a répété les mêmes idées quelques semaines plus tard. La Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique [présentée par Mélanie Joly à la fin novembre], c’est la même chose. Les changements dont je parlais dans le discours de Washington existent dans le monde. Nous devons démontrer à nos alliés notre ouverture et notre leadership intellectuel.

Votre sortie a tout de même cristallisé l’impression que vous disposez d’un statut particulier au sein du gouvernement Trudeau…

La réalité, c’est que pour notre gouvernement, pour notre caucus, pour notre Cabinet, il n’y a qu’un seul leader, et c’est le premier ministre.

C’est grâce à son invitation que je suis devenue politicienne [en 2013], et je lui en suis très reconnaissante. Pour moi, actuellement — on ne sait ce qu’on aura demain —, l’enjeu principal, c’est l’économie. Et je suis aujourd’hui concentrée à 110 % sur l’économie et le budget.

Le jour où Justin Trudeau partira, allez-vous vous demander : « Est-ce que je me lance ? Est-ce que j’ai envie d’être chef de ce parti-là ? »

Je vais me permettre de citer une phrase qui vient de la Bible : « À chaque jour suffit sa peine. » J’ai un job qui demande toute mon énergie intellectuelle et toute mon attention psychologique — c’est m’occuper de l’économie. La responsabilité que je ressens envers les Canadiens d’aujourd’hui, mais aussi envers ceux de demain, est grande. Je veux que mon équipe et moi soyons impeccables en ce moment historique. J’ai l’air de jouer du violon, mais on peut être sincère, vous savez…

Sur la scène internationale, est-ce que le poste de secrétaire générale de l’OTAN vous attire ?

C’est un privilège pour moi d’être là où je me trouve aujourd’hui, à ce moment précis de l’histoire du Canada. Il y a beaucoup d’incertitudes concernant l’économie mondiale, et le Canada doit faire de bons choix pour naviguer dans ces vagues mondiales. Il y a aussi ces occasions à saisir. C’est également une grande responsabilité. Je suis très consciente de ça. Ça peut paraître étrange d’affirmer que les enjeux économiques me touchent d’une manière presque émotionnelle, mais c’est le cas.

Ce ne sont pas de simples bruits de corridor : le New York Times disait en novembre que votre nom était sur toutes les lèvres à Washington pour ce poste. Ça vous intéresse ou pas ?

J’adore les journalistes, surtout ceux du New York Times — mon mari en est un. Mais on ne doit pas croire tout ce qu’on lit dans les journaux [elle sourit]. Je vous assure que mon attention est à 100 % consacrée à servir les Canadiens et les gens qui m’ont élue.

À Davos, en janvier, entre le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et la ministre de l’Économie ukrainienne, Yuliia Svyrydenko. (Photo : Dursun Aydemir / agence Anadolu / Getty Images)

La présentation du budget approche dans un contexte inflationniste, avec les hausses successives du taux directeur de la Banque du Canada, les craintes d’une récession… Beaucoup d’experts estiment que les fortes dépenses du gouvernement fédéral ont contribué à accentuer l’inflation. Partagez-vous cette lecture ?

C’est peut-être en raison de mon travail passé au Financial Times, mais je commence toujours une analyse économique avec des comparaisons mondiales. Les prévisions de croissance du Fonds monétaire international pour 2023 sont meilleures que ce à quoi on s’attendait : on doit être rassurés par cela. Et du côté fiscal, le Canada a une cote de crédit AAA. Nous avons le déficit le plus bas du G7 et aussi le ratio PIB/dette le plus bas dans le G7. Ces comparaisons sont importantes. Ce ne sont pas mes chiffres, mais ceux du FMI, et c’est le verdict des agences de notation. Par ailleurs, comme je l’ai dit lors du dépôt du budget 2022, je suis absolument d’accord avec l’idée que la responsabilité fiscale est primordiale — et aujourd’hui plus que jamais.

Pourquoi ?

De grandes dépenses étaient nécessaires pendant la pandémie — on voit les résultats positifs, entre autres avec la vigueur du marché du travail au Canada. Mais la réalité est qu’on a dépensé énormément pour obtenir ces résultats… L’économie mondiale est dans une période où il y a beaucoup d’incertitudes. Dans ce contexte, on doit montrer de la responsabilité fiscale.

En même temps, il y a de grands investissements à faire. En santé, évidemment, mais aussi pour la transition verte et l’économie industrielle. L’année 2023 sera celle où le monde va décider si le Canada aura une économie industrielle du XXIe siècle, ou non. Des investissements majeurs seront faits dans le monde cette année. Alors le Canada doit être là. Grâce au friend-shoring, grâce à notre travail avec les États-Unis, on a une occasion.

Les Européens se sont aperçus — mais après nous ! — que les États-Unis étaient en train de créer un édifice de friend-shoring, et c’est difficile pour l’Union européenne d’être incluse. Le Canada l’a constaté en avance… et on est inclus. Mais ce n’est que la première étape. On doit aussi attirer les investissements.

Ça situe bien votre lecture économique, mais faites-vous ce lien que plusieurs font entre le niveau de dépenses du gouvernement fédéral et l’inflation ?

J’ai donné une réponse claire. Je cite les comparaisons internationales, car c’est une démonstration de notre responsabilité fiscale. Ensuite, la chose la plus importante pour chaque famille canadienne, quand on parle du coût de la vie, c’est selon moi d’avoir un job. Lorsqu’on travaille, on peut faire beaucoup. Je ne dis pas que chaque personne a une vie merveilleuse parce qu’elle a un job, mais elle en a un. C’est fondamental.

C’est pour ça que je mets l’accent sur les investissements qu’on a faits et les résultats que ça a donnés sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui, on a 122 % des emplois qu’on avait avant la COVID. C’est 15 points de plus qu’aux États-Unis, où tout le monde dit que le marché du travail est très fort.

Quand on parle de la qualité de vie des Canadiens, quand on parle du coût de la vie, on doit parler de ça. Mais oui, je souligne encore que c’est le moment de faire preuve de responsabilité fiscale, parce qu’on a quelques grands investissements à réaliser : il y a un équilibre à trouver.

Beaucoup s’interrogent sur les hausses successives du taux directeur — le chef conservateur, Pierre Poilievre, notamment. Est-ce qu’on a atteint la limite où cette stratégie devient contre-productive ?

Un des éléments fondamentaux de notre démocratie, c’est l’indépendance de la Banque du Canada. C’est facile, pendant une période d’incertitude économique, de critiquer les banques centrales. Mais il faut souligner l’importance de l’indépendance de la Banque, et donner à la Banque l’espace pour effectuer son travail.

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J’adore le Gros Bon Sens de Mme Freeland. Elle a une vision nationale, mondiale, et globale et de notre position à l’intérieur de ce nouveau monde qui m’ébahie. Il y a longtemps que je n’ai pas eu le sentiment que nous avons un-e ministre dans un cabinet de notre gouvernement qui est aussi « à la page » de ce qui se passe ici et à peu près partout dans le monde.
Elle est une personne très supérieure à la moyenne et je suis très heureux qu’elle soit avec nous et (au malheur) pas ailleurs.

Chapeau Mme Freeland et merci pour votre intégrité intellectuelle et votre dévouement sans borne pour l’avenir de nous tous, peu importe notre nationalité.

Michel Le Beau

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Avant le Canada ce comparait avec les meilleurs et maintenant le Canada se compare avec les pire les fameux G-7. Quand on se compare avec des pays ou il fait bon vivre et ou les gens sont plus heureux avec des bon système de santé et éducation dans le palmarès le Canada est bien classé jusqu’à maintenant , mais les autres pays du G-7 ne sont pas dans les 5 premier. Pourquoi pas se comparé a la Finlande, les pays bas, Singapour,….qui sont dans les 10 premiers et en plus leurs dette national est beaucoup plus raisonnables que les G-7. Le G-7 est seulement un groupe de pays riche amis qui ne sont pas nécessairement les plus gros pays du monde exemple La Chine, l’Inde ne sont pas dans le G-7. Très très facile géré un Pays quand on se fou de la dettes National. Un BON MINISTE des finance pense aussi a l’autre génération qui nous suit.

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Je ne veux pas pleuvoir sur la parade de Mme Freeland mais je doute fort que la Russie perde la guerre, au contraire. La Russie a tout intérêt à faire durer le conflit jusqu’à ce que les démocraties occidentales jettent la serviette car les populations commencent déjà à rechigner sur l’aide à l’Ukraine. Je serais surpris si l’Occident n’abandonne pas l’Ukraine d’ici un an.

La Russie est en position de faire durer la guerre car elle a un capital humain de chair à canons beaucoup plus considérable que l’Ukraine et elle peut compter sur la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et plusieurs pays d’Afrique pour d’une part écouler ses matières premières (pétrole, gaz, grains etc,), limitant grandement l’impact des sanctions occidentales et, d’autre part, pour acquérir toutes les armes et les munitions dont elle a besoin.

Autant Poutine s’est trompé en croyant pouvoir faire tomber Kiev en quelques jours, autant l’Occident se trompe si on croit que la Russie va s’essouffler et abandonner le combat. L’Ukraine a pu repousser les attaques russes mal préparées en raison d’une mauvaise évaluation de la situation mais cela se termine maintenant et la Russie reprend du poil de la bête et l’Occident va s’essouffler bien avant Poutine.

Par ailleurs, cela étant de la realpolitik, Mme Freeland a raison quand elle insiste pour que les démocraties fassent affaire les unes avec les autres et non pas avec les pays autoritaires. De voir que nous dépendons de la Chine sur presque tout le commerce ici, on ne peut que constater que cela est déplorable et permet à ce pays ainsi que les autres parias autoritaires de se constituer une économie forte et de s’armer pour alimenter leur impérialisme. Même l’OTAN a deux pommes pourries en son sein, la Turquie et la Hongrie, où des régimes totalitaires émergent.

Dans tout ce chaos, les ÉU sont loin d’être sans taches et on doit aussi diversifier notre économie et ne pas dépendre de l’éléphant à côté de nous qui est en train de verser de plus en plus vers l’autoritarisme et dont le déficit de démocratie s’accroit d’année en année (le gerrymandering ça vous dit quelque chose?). Le trumpisme n’est pas mort, loin de là et ces gens pourraient facilement devenir des amis du dictateur Poutine, comme on soupçonne Trump de l’être ou, à tout le moins, d’être très «vulnérable» face à Poutine. Même notre pays n’est pas à l’abri de l’ingérence étrangère autant de la Chine que de la Russie et les libéraux de Trudeau ne semblent pas le réaliser (ou ils s’en accommodent car c’est en leur faveur).

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Mme Freeland est superieure à Trudeau sur tous les plans, surtout intellectuel. Elle est donc capable de comprendre, de formuler une stratégie et d’exécuter le plan. De plus, Mme Freeland n’est pas anti-Québec.
Le PLC devrait laisser le chemin libre au poste de PM à Mme Freeland, en attendant de fairé aveuglément confiance à la 3e, puis la 4e génération de Trudeau !!!

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Vous poser des belle questions faciles non compromettantes cette Mme freeland est a la solde du WEF aucune question sur l’ingérence ce ce groupe dans la gouvernance vous faite de la propagande pas du journalisme. Cette femme travail pas pour les canadiens mais pour les milliardaires de Davos.
Honte a vous .
On a plus de journalistes c’est triste

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