Dons de prête-noms: Pauline Marois nie «complètement»

DRUMMONDVILLE, Qc – Pauline Marois nie «complètement» que son mari ait sollicité un homme d’affaires afin de lui demander de verser des contributions politiques totalisant 25 000 $ et va même jusqu’à soupçonner que la manoeuvre puisse être politiquement motivée.

Dans une déclaration sous serment, l’homme d’affaires a affirmé que l’époux de la leader péquiste, Claude Blanchet, est venu le voir à son bureau au moment de l’annonce du départ de l’ancien chef du Parti québécois André Boisclair, en 2007, pour lui demander de faire des dons à celle qui deviendrait ensuite chef du parti.

Selon le reportage de Radio-Canada, certaines des contributions politiques auraient été faites par des prête-noms. L’homme d’affaires qui s’est confié au journaliste Alain Gravel travaille au sein d’une firme de génie-conseil et dit connaître Claude Blanchet depuis au moins 15 ans.

La leader péquiste a fait une courte déclaration moins d’une heure après la diffusion de ces informations, lundi, à Drummondville, assurant que «le Parti québécois a toujours rigoureusement respecté la loi sur le financement des partis politiques» et que son mari également.

Elle a en outre émis un sérieux doute quant à la véracité des informations contenues dans la déclaration sous serment obtenue par la société d’État.

«Écoutez, un affidavit anonyme, à quelques jours d’une élection, vous ne trouvez pas que… ça ne sent pas très bon», a-t-elle laissé tomber en point de presse.

«Mon mari a fait du financement pour le Parti québécois à l’occasion, et en respectant toujours, je vous le dis, les règles du financement», a ajouté Mme Marois.

Le Parti québécois a confirmé lundi qu’à l’époque, M. Blanchet était dûment enregistré comme solliciteur auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ).

«Le Directeur général des élections a vérifié toutes les données et n’a jamais rien soulevé d’incorrect», a conclu Pauline Marois avant de s’engouffrer dans un commerce de Drummondville pour prendre un bain de foule, tel qu’il était prévu à l’horaire de la journée de campagne.

Claude Blanchet, qui ne connaît pas l’identité de l’homme d’affaires cité par Radio-Canada, a catégoriquement nié ces allégations dans un entretien téléphonique avec Alain Gravel.

Depuis le déclenchement des élections, M. Blanchet fait campagne dans la circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, que brigue de nouveau la chef péquiste.

«Il fait du porte-à-porte, il visite des entreprises. C’est sérieux, hein, il fait vraiment ça», a expliqué Mme Marois en point de presse il y a quelques jours.

Même s’il cogne aux portes des compagnies du secteur, l’époux de la chef péquiste n’a «absolument pas» pour mission d’amasser des contributions, a assuré Marie Barrette, l’attachée de presse de Mme Marois, au terme de la brève mêlée de presse de lundi.

«Accès privilégié»

Selon la déclaration sous serment datée du 25 mars, l’homme d’affaires — qui cherchait à obtenir «un accès privilégié à Mme Marois» — a remis les chèques en mains propres à M. Blanchet.

L’homme d’affaires, dont l’identité n’a pas été divulguée, affirme qu’il a ensuite demandé à son organisation de lui remettre pour 25 000 $ de chèques de différents donateurs fournissant 3000 $ chacun, ce qui correspond à la limite admissible à l’époque.

La sollicitation de M. Blanchet n’était pas illégale en soi, mais l’homme d’affaires a décidé de faire sa déclaration par «indignation», a-t-il dit à Radio-Canada.

Il souligne que son organisation a versé des contributions aux partis politiques pendant des années, autant au Parti québécois qu’au Parti libéral.

L’homme d’affaires croit que les solliciteurs de fonds savent que les choses se passent toujours ainsi, c’est-à-dire en ayant recours à des prête-noms. L’homme estime toutefois que les solliciteurs vont toujours nier leurs pratiques et dire qu’ils n’ont pas l’obligation de vérifier l’authenticité des dons.

Deux employés de la firme, qui ont donné 3000 $ chacun, ont confirmé avoir été sollicités par leur employeur et remboursés par la suite. Ils savaient qu’il s’agissait de contributions pour Mme Marois et ils disent s’être sentis mal à l’aise.

Un autre responsable d’une firme de génie-conseil a également affirmé avoir été sollicité par M. Blanchet, cette fois pour la campagne de 2008.

Cette personne affirme avoir remis à M. Blanchet des chèques totalisant 5000 $ provenant d’employés de sa firme qui ont été remboursés ou compensés par la compagnie par la suite. La personne a refusé d’être identifiée publiquement.

Québec solidaire a réagi à la nouvelle en disant comprendre le «choc» et la «stupéfaction» de la population.

«Mais ayant nous-mêmes produit deux rapports sur le financement illégal du PLQ et du PQ, nous sommes déçus mais malheureusement pas étonnés de voir une autre illustration de ce que les partis usés par le pouvoir sont devenus», peut-on lire dans le communiqué publié en soirée.

La formation politique a exhorté les électeurs à «sanctionner clairement ces vieux partis qui gangrènent notre démocratie et qui érigent en système la collusion et la corruption» lors du scrutin du 7 avril.

Interviewé sur les ondes de la radio de la SRC, le chef de la CAQ, François Legault, a déclaré qu’il aurait été souhaitable que la commission Charbonneau poursuive ses audiences pendant la campagne électorale. Pour lui, les électeurs auraient ainsi eu droit à «un maximum d’informations avant de voter».

Quand au chef du PLQ, Philippe Couillard, il s’est montré prudent lors d’une entrevue accordée au téléjournal de la SRC, se contentant d’ironiser sur le «foulard blanc» du Parti québécois et ses «leçons de moral». Il a rappelé que «l’environnement politique a tout fait été transformé, et pour le mieux» depuis 2007.

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Fiez-vous aux institution, fiez-vous au DGE disait Bernard Drainville, ils ont enquêté et n’ont rien trouvé ! Absolument… dans les 10 dernières années il y a eu plein de magouille Libéral et le DGE n’a jamais rien vu ! Pourquoi s’en faire, le DGE est là…

AHHHH Une pomme versus tout un baril…. En plus la culture libérale microbienne a même contaminée le baril lui-même, de sorte que les nouvelles pommes qui arrivent ont de forte chance de se faire » gatées » (choyées)… Seules celles qui ont des anti-corps assez puissant en sont rejetées… ( lire Mme Fatima Houda-Pépin ou M. Bellemarre ) pour ne nommer que ceux-là…. ( -;)

C’est un complot! Voilà la mantra des politiciens aux idées fixes, pour chasser leurs vieux démons. La liste des ennemis de la diaspora intérieure québécoise de souche et catholique identitaire devient fort longue: les canadiens-anglais, la presse de Paul Desmarais, les musulmans pieux, tous les immigrants venus du Moyen Orient, l’Université McGill et Concordia, The Gazette, les juifs (elle est plutôt vieille celle-là), les canadiens-français (des vendus!), les québécois trop parfaitement bilingues (on parle déjà un mauvais français, alors parler un bon anglais est doublement suspect), les employés d’entreprises étrangères ou anglophones, l’Hôpital juif de Montréal, Michael Sabia, les partenaires de piscine de Janette Bertrand, les irlandais, les écossais, les néo-allemands, les italiens trop peu bilingues, les québécois « mous » sur la souveraineté, les laïcs un peu trop athées, les laïcs trop catholiques…

L’arroseur arrosé!!!

Dans la vie, on a ce que l’on mérite.

Dewors le PQ corrompu!!!