Au cours des deux dernières semaines, différents ténors souverainistes se sont prononcés sur la question de la tenue d’un référendum. Que ce soit Bernard Drainville, Jean-François Lisée, Jean-Martin Aussant ou Bernard Landry, les quatre hommes arrivent à des conclusions passablement différentes.
Commençons par Bernard Drainville. L’ancien journaliste de Radio-Canada propose de reporter le référendum à un éventuel deuxième mandat, le premier ayant été consacré à la préparation de ce projet — rédaction d’un projet de constitution, études économiques, etc. Une fois ce travail abattu, le PQ viserait une deuxième victoire électorale pour faire la souveraineté en 2023.
Jean-François Lisée estime aussi qu’il importe de prendre acte de la dernière élection, ce qui poserait un choix clair. Le PQ peut revenir à la charge immédiatement avec son projet ou prendre du recul. Il estime peu probable que l’électorat soit tenté par une nouvelle aventure référendaire. Si telle est la tendance à un an de l’élection, il faudrait que le parti annonce clairement qu’il n’ira pas dans cette direction. Le député de Rosemont croit aussi qu’une vaste campagne de promotion de la souveraineté doit être faite.
Si leurs propositions ne sont pas identiques, tant Lisée que Drainville refusent de peser sur l’accélérateur. Ce n’est toutefois pas le cas de l’ancien premier ministre Bernard Landry. Interrogé par le Le Devoir il y a quelques jours, il a critiqué Drainville en affirmant que lui avait toujours favorisé un référendum le plus vite possible.
Comme le rappelait cependant l’historien Éric Bédard, l’ex-premier ministre oublie le beau risque de 1984. René Lévesque cherchait alors à réparer l’affront fait au Québec deux ans plus tôt et avait décidé de miser sur l’arrivée de Brian Mulroney à Ottawa. Les ministres les plus indépendantistes du gouvernement Lévesque, notamment Jacques Parizeau et Camille Laurin, avaient démissionné. Pas Bernard Landry. Ce faisant, il renonçait à un référendum rapidement.
Les donneurs de leçon
Celui-ci est d’autant mal placé pour faire la leçon qu’il a occupé les plus hautes fonctions de 2001 à 2003. A-t-il alors utilisé les leviers du pouvoir pour préparer un troisième référendum ? Pas du tout. Sa gouverne a été marquée par le sceau de l’attentisme. Landry le premier ministre n’a donc rien fait de ce que Landry le militant propose aujourd’hui.
Cette incohérence, tout comme la critique qu’il adresse à Drainville, s’explique par le poids que les responsabilités font peser sur les individus qui exercent (ou pourraient éventuellement exercer) le pouvoir.
Quand il était premier ministre, Landry craignait certainement la tenue d’un nouveau référendum perdant, exactement comme Bouchard avant lui. S’il avait mené le camp du oui à la défaite pour une troisième fois, ce qui aurait été dramatique pour notre rapport de force dans le Canada, c’est lui qui en aurait porté la responsabilité devant l’histoire. On comprend qu’il n’a pas voulu précipiter les choses.
Évidemment, le Bernard Landry militant de 2014 est totalement libéré des contraintes et des responsabilités qui viennent avec le pouvoir. Il peut dire tout ce qu’il veut, cela ne portera pas à conséquence.
Le même constat vaut pour un autre donneur de leçon, Jean-Martin Aussant. Celui-ci a quitté le PQ, car il le trouvait trop timoré sur la question de la souveraineté. Il s’est donc présenté aux élections de 2012, à la tête d’un nouveau parti, Option nationale. Le message était clair : on fonce sur l’indépendance. Résultat : 1,9 % d’appuis.
Celui qui a abandonné le navire
Après avoir quitté son parti suite à ces résultats pour le moins décevants, Aussant revient à la charge dans une lettre envoyée au Devoir. Celui qui a abandonné ses militants quelques mois seulement après les avoir recrutés compare maintenant les ténors péquistes à l’équipage du Costa Concordia. Ce bateau italien a fait naufrage et a vu son capitaine déserter le navire, de même que ses passagers, au moment du drame. En réalité, c’est exactement de ce crime dont Aussant est coupable.
Mais pourquoi se gêner quand on détient la formule gagnante ? Le voilà maintenant qui propose aux péquistes de reprendre sa recette de 2012. Sous prétexte d’audace et d’urgence, il exhorte ceux-ci à choisir un chef qui foncera tête baissée. Sauf qu’à l’instar de Bernard Landry, l’exilé de Londres peut dire ce qu’il veut : le fait est qu’il n’aura jamais la responsabilité de mettre en œuvre ce qu’il propose.
Ce n’est pas la même chose pour Drainville et Lisée. Ils aspirent à la chefferie de leur parti et à devenir premier ministre. S’ils étaient choisis chef après avoir promis de foncer à vitesse grand V vers un nouveau référendum, cet engagement risquerait de leur faire perdre la prochaine élection. Dans l’hypothèse improbable où une telle promesse les mènerait au pouvoir, les chances de gagner une nouvelle consultation référendaire seraient loin d’être assurées.
En somme, Lisée et Drainville font face au poids de la responsabilité. En politicien réaliste et responsable, ils refusent les scénarios aventureux. En regard de leur feuille de route, Aussant et Landry devraient se garder une petite gêne avant de les pointer du doigt.
* * *
À propos de Frédéric Bastien
Frédéric Bastien est professeur d’histoire au Collège Dawson et l’auteur de La Bataille de Londres : Dessous, secrets et coulisses du rapatriement constitutionnel. Il détient un doctorat en histoire et politique internationale de l’Institut des hautes études internationales de Genève.
Responsabilité mon oeil. Drainville et Lisée ne pensent qu’à reprendre le pouvoir, à retrouver leur limo, leur cabinet, à administrer la province de Québec. Ils font preuve d’une incroyable lâcheté: celle de se battre pour avoir un pays.
Tous les politiciens péquistes sont comme eux. Ils ne visent qu’à se faire élire. Ils ne sont heureux que lorsqu’ils sont élus et au pouvoir. Pensez juste à Pauline qui a réalisé le rêve de sa vie. L’Indépendance? On verra.
Nous, les souverainistes, on a tous été victimes de ces gens. A 5 reprises on les a élus, dont 4 fois MAJORITAIRES. A part Parizeau, qui a vraiment essayé, les autres n’ont rien foutu. Des lâches je vous dis.
Pour moi, c’est TARMINÉ. Je ne voterai plus jamais pour le PQ actuel surtout pas pour Drainville parce que faut vraiment rien connaitre à la démographie québécoise pour penser qu’en 2023, avec 500,000 immigrants de plus au Québec, on va pouvoir aller chercher une majorité de 50 plus un
Drainville et Lisée rient de nous, les souverainistes. Fini, pour moi. Fini. Plus jamais de bon gouvernement et autres niaiseries du genre. Mon vote ira à ceux qui veulent se battre. A ceux qui sont outrés de voir la reine sur leurs billets de banque et sont prêts à partir une campagne pour nous en débarasser. A ceux qui sont outrés que Transport Canada ait laissé rouler des trains de la mort dans l’arrière-pays. Que l’on ait envoyé 30 Québécois en habits de skidoos, mourir pour rien en Afghanistan. Qu’on déverse sur le Québec des réfugiés pauvres et illettrés qui ne cadrent vraiment pas dans le décor. A ceux qui n’en reviennent pas qu’on ait donné un contrat de 25 milliards à Halifax pour faire des bateaux et rien à Lévis avec le ministre de la Défense comme député! A ceux qui en ont assez des Team Canada sans joueur québécois. A ceux qui en ont assez de la charte à Trudeau qui
permet à un tueur d’enfant d’être libre . Mon vote ira à ceux qui se tiennent debout contre Ottawa. Pas aux petits arrivistes qui ne pensent qu’à administrer la province de Québec
et l’Union Nationale, et les créditistes… le PQ s’en va directement à l’abattoir , les carrières des carriéristes souverainistes sont finies tant à Ottawa qu’à Québec.
Le Bloc a voté pour l’envoi de troupes en Afghanistan
Le chantier Davie à Lévis est complètement inutile et non concurrentiel, Team Canada a gagné deux médailles d »or , un Québec souverain n’accueillerait aucun réfugié ? Votre vote bravo, vous êtes dans le champ.
Etes-vous seulement au courant de ce qui se passe à Halifax. Avant de commencer ils ont dû mettre 300 millions sur le chantier parce qu’il n’était pas fonctionnel!
http://www.theglobeandmail.com/news/national/irving-ramps-up-for-halifax-shipyard-contract/article13911115/
Les médailles d’or du Canada?? So what? Je veux avoir mon équipe. La moitié des médailles d’hiver sont gagnés par des Québécois
Les réfugiés? Ca coute 50k l’unité. Au moment où Couillard s’apprête à couper dans les travaux à l’école et les congés de maternité.
Et que dire des scandales au Sénat? Pourquoi que le PQ actuel dit rien?
Tout le show de Mam Tibo? Pourquoi que le PQ dit rien?
Les réserves indiennes rendues à 10 milliards alors que le Québec n,a que 10% des Indiens au Canada? Pourquoi que le PQ ne dit rien?
Pourquoi que le PQ ne rien sur les 300 millions que le parents perdent en déductions fédérales parce qu’ils ne peuvent déduire que 7 piasses par jour?
Ce PQ qui a abandonné la cause souverainiste m’écoeure. Je ne voterai plus pour lui.
Les absents ont toujours tort.. C’est quoi la stratégie du camp derrière le Magnat de la presse? La perception de couardise que laisse PKP en n’entrant pas dans la mêlée ne fait que de renforcer un opportunisme indigne d’un Leader sérieux..
Votre commentaire en dit beaucoup sur les cibles en devenir dans la prochaine course à la devenir des Bock Côté, Éric Bédard, Joseph Facal, vous-même derrière la candidature de PKP.. l’enfant prodige pointé avec tellement de justesse par Sylvain Gaudreault.
Cette chronique nous confirme la division à l’intérieur du PQ.. les couteaux vont voler bas. C’est génétique chez les indépendantistes
Les Landry, Parizeau, Jean-Martin Aussant, Mario Beaulieu ne lâcheront pas prise..
Qui plus est, espérer voir les Parizeau et Landry surseoir leur rêve de pays relève de la pensée magique. Ils se battront jusqu’à la fin pour le voir devenir réalité de leur vivant.
Assez étrangement, la peur d’un autre référendum pour Frédéric Bastien n’est que la peur d’un autre référendum perdant. Il ne s’intéresse qu’aux militants, qu’à la classe militante et à ses lubies. La peur dont je parle moi est d’un autre ordre. C’est-à-dire qu’à partir du moment où « mon » camp (je suis fédéraliste, mais pas membre d’un parti, car j’aime bien penser par moi-même) à partir du moment où mon camp, dis-je, a légitimé la stratégie grand-serbe de la partition du Québec en cas de victoire du Oui – sécrétant ainsi une contrefaçon du séparatisme, ce qui est pas mal l’équivalent de combattre le socialisme en sécrétant une contrefaçon du socialisme, si ça peut rappeler quelque souvenir à quelqu’un – dans de telles circonstances, la peur d’un autre référendum devient une peur beaucoup plus littérale et viscérale: c’est la peur qu’on peut avoir pour sa propre vie. Bastien semble se contrefoutre de mettre la population – notamment montréalaise – en danger.
Dans un de ses rares moments de lucidité – ah, j’adore ce début de phrase – dans un de ses rares moments de lucidité, dis-je, mon ennemi séparatiste Bernard Landry avait eu une très bonne idée, qu’il n’a hélas jamais réitérée depuis. À savoir, que si un troisième référendum a lieu, le processus doit être placé sous contrôle international plutôt que local Lui bien sûr l’entendait uniquement pour se prémunir contre les tripotages fédéralistes ; alors que pour moi il s’agit de me prémunir non seulement contre une, mais contre les Deux Turpitudes.
C’est la principale leçon à tirer de la polarisation délirante, de la fanatisation des encartés qui a suivi, dans les deux camps, le référendum de 1995: dès qu’il s’agit de l’unité canadienne et de l’indépendance du Québec, seul un idiot peut faire confiance à l’un ou l’autre des deux camps.
Raymond Aron, dans Paix et guerre, faisait une analyse dévastatrice de la finalité des nationalismes dans l’Histoire.. En résumé, le nationalisme n’a finalement su que sombrer dans l’orgueil collectif entraînant des guerres sanglantes..
Je ne me lève pas le matin en chantant « Gens du pays » ou « l’Ô Canada ».
Mais je suis d’avis que la seule façon de venir à bout du discours éculé des indépendantistes, pour qui un « Non » n’est pas un « Non », c’est que le Québec intègre la constitution.. Et Les chances existent que d’ici 4 ans, avec le gouvernement Couillard, cet exercice aboutisse..
En Écosse, une question claire déterminée avec le gouvernement central, une date butoir, un livre blanc hyper détaillé.. et qui plus est, le PM écossais a déclaré hier qu’il n’y aura pas de reprise.. un « Non » sera « le non » d’une génération..
Et on ose comparer la situation du Québec avec celle de l’Écosse???
«je suis d’avis que la seule façon de venir à bout du discours éculé des indépendantistes, pour qui un « Non » n’est pas un « Non », c’est que le Québec intègre la constitution. Et Les chances existent que d’ici 4 ans, avec le gouvernement Couillard, cet exercice aboutisse.»
Votre calendrier est un peu serré. Mais si le Canada comprend enfin qu’une fédération n’est pas une nation et que dans un pays à plus d’une lingua franca (en l’occurrence deux) l’identité ne saurait être « nationale » (comme dans cette histoire d' »identité canadienne » et de « nation-building » dont les faux antinationalistes me rebattent continuellement les oreilles), et surtout – c’est la clé – que le fait d’être canadien-français ou canadien-anglais ou italien ou congolais n’a jamais été héréditaire, que personne n’est quoi que ce soit de ce genre à la naissance vu que c’est, au contraire, culturel (par opposition à naturel), et qu’il n’existe donc pas de prétendue « British ancestry », de soi-disant « French descent », de supposé « latin blood », de soi-disant « mixed racial heritage » (vu que les peuples ou natonalités ne sont nullement des races in the first place mais au contraire des faits culturels et historiques acquis du vivant de chaque individu), ni de prétendu « lineage » collectif, ni de soi-disant « bloodlines », et encore moins de supposé « ethnic stock » – bref, tous ces euphémismes de race dont maints faux antiracistes à la canadienne me rebattentles oreilles -, alors ça pourrait même être envisageable ! Mais j’en doute.
1) Couillard n’a aucun mandat pour signer la Constitution. Faudrait un référendum comme en 1992 (remember le référendum oublié??)
2) Il n’y a AUCUN intérêt au Canada pour ouvrir le dossier constitutionnel.
Les souverainistes étaient unanimement et farouchement opposés à l’accord du Lac Meech. Aujourd’hui il pleurent son échec. Pensez-vous sérieusement que Couillard signerait la constitution actuelle sans aucun amendement ? Vous faites de l’urticaire pour rien. Si, comme vous dites, le Canada ne veut rien savoir d’ouvrir la constitution, vous pouvez dormir tranquille car elle ne sera pas signée par le Québec.
« Les souverainistes étaient unanimement et farouchement opposés à l’accord du Lac Meech. » (sic)
…étant ainsi en osmose avec Pierre-Elliot Trudeau et Jean Chrétien…
Pas beau tout ça? Hein?
Comique à en pleurer. Les indépendantistes discutent sans cesse du quand et du comment, alors qu’ils devraient se pencher, plus que jamais, sur le pourquoi!
J’ai hâte de voir qui sera le prochain chef du PQ. Qui le parti choisira pour conduire le peuple québécois vers la libération tant attendu ? Et surtout nécessaire. Il faudrait un autre que ceux que l’on pressent. Lisée est trop loin du bon peuple pour galvaniser les foules. Drainville, quoique plus « peuple » n’a pas ce qu’il faut (il faut dire que Couillard non plus, mais les Libéraux sont plus disciplinés et votent pour n’importe qui !). Aussant serait toujours un inconnu s’il n’avait pas fondé son propre parti. PKP est détesté par tant de gens que ce serait s’aliéné d’emblée une bonne part de la population s’il devenait chef. Il est peut-être le moins pire des « pressentis », mais il a un très gros travail d’image à refaire. Il lui resterait tout de même à peu près trois ans pour redorer son blason après une éventuelle victoire dans une course à la chefferie. Est-ce suffisant ? Si 6 mois en politique sont une éternité comme le dit si bien l’adage, on peut parier que 3 années pourraient être suffisantes. Mais le pari est risqué.
Il ne faut pas non plus perdre de vue que pour qu’un référendum soit gagnant dans l’état actuel des choses il faut impérativement que le chef soit charismatique. Et ça, on n’en trouve pas à tous les coins de rue. Pauline ne l’était pas. Landry non plus. Encore moins Boisclair. Parizeau ne l’était guère plus. Faut-il pour autant souhaiter le retour de Lucien Bouchard ? Voudrait-il ?
Une chose m’apparaît cependant claire. Il faut parler de souveraineté comme jamais. Il faut l’expliquer. Démontrer qu’elle est incontournable. Il faut s’afficher publiquement comme indépendantiste. Courtiser toutes les couches de la population.
Faut-il viser 2023 ? Non. Faut-il foncer tête baissée sans tenir compte de l’humeur de la population ? Non plus. Il existe un juste milieu entre ces deux avenues. Celui ou celle qui proposera cette avenue aura mon vote. Et sûrement aussi le vote de plusieurs indépendantistes fatigués d’attendre, mais quand même réalistes.
PKP, à quand le rapport du commissaire à l’éthique??
Sur son Facebook hier PKP disait « assumer et se féliciter » du conflit d’intérêt dans le dossier de l’amphithéâtre, tellement il est fier du méga projet offert sur un plateau d’argent par les contribuables..
Prémonitoire… PKP ne s’embarrassera pas avec les conflits d’intérêts… Les règles démocratiques c’est pour le bon peuple, surtout pas pour cette créature du Québec inc.
Non à la berlusconisation du Québec… Vive le Canada! et la grande liberté dont jouissent tous ses citoyens..
Non à l’oligarchie! Les copains d’abord chez Québecor se font de plus en plus nombreux.. Cette méthode machiavélique va à l’enmcontre des intérêts de Quebecor.
Un ras-le bol face de tous ces journalistes qui abandonne leur libre arbitre pour un plat de lentilles..
Désolée! va à l’encontre… face à tous ces journalistes qui abandonnent leur libre arbitre et leur sens critique pour un plat de lentilles.
Force est de constater que la rigueur intellectuelle fait défaut chez ceux qui se prétendent de l’Élite.. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la distinction!