En choisissant Doug Ford, le frère du défunt maire controversé de Toronto, pour le mener en campagne électorale ce printemps, le Parti conservateur de l’Ontario a élu le candidat le plus susceptible de secouer la baraque, et pas seulement à Queen’s Park.
L’idée qu’un politicien coloré, qui privilégie le style pitbull, puisse s’installer sous peu aux commandes de Queen’s Park ne correspond pas à l’image plutôt lisse que bon nombre d’observateurs québécois se font de la classe politique ontarienne.
Les clichés ont la vie dure et celui-ci a survécu au passage mouvementé de la famille Ford à l’Hôtel de Ville de Toronto ! La victoire au leadership de Doug Ford a montré que la soi-disant Ford Nation, dont se revendiquent les adeptes du populisme de l’ancien maire, a des assises qui débordent largement les limites de la métropole ontarienne.
La première ministre Wynne n’est pas la seule dans la mire de Doug Ford. C’est également le cas d’orientations prioritaires du gouvernement Trudeau.
Ce personnage qui ne s’embarrasse pas de rectitude politique et qui voit l’interventionnisme de l’État comme un coûteux fléau pour les contribuables est à l’antithèse de Justin Trudeau. Ce n’est pas un hasard.
Si l’Ontario bascule dans le camp conservateur le 7 juin prochain, ce sera d’abord en raison de la lassitude de l’électorat au terme de 15 années de règne libéral.
À moins de deux mois du scrutin, Kathleen Wynne est de loin la première ministre provinciale la plus impopulaire au Canada. Publié à la fin mars, le plus récent bulletin trimestriel de la maison de sondages Angus Reid lui donnait une cote d’approbation d’à peine 19 %.
D’un sondage à l’autre, le Parti libéral de l’Ontario accuse un retard de plus de 10 points par rapport aux conservateurs de Doug Ford dans les intentions de vote. Si la tendance se maintient, Mme Wynne pourrait se retrouver à la tête de la deuxième opposition à Queen’s Park au début juin, derrière le NPD.
Mais le printemps électoral ontarien coïncide également avec un début de ras-le-bol à l’égard du gouvernement de Justin Trudeau. L’avance remarquable dont son parti jouissait dans les intentions de vote fédérales s’est volatilisée. L’écart entre le PLC et les conservateurs d’Andrew Scheer s’est particulièrement resserré en Ontario. Dans cette province, des sondages placent le Parti conservateur en tête du peloton fédéral. La cote personnelle de Justin Trudeau y est en baisse.
Tout cela pour dire que la première ministre Wynne n’est pas la seule dans la mire de Doug Ford. C’est également le cas d’orientations prioritaires du gouvernement Trudeau.
Cela commence par le programme de lutte contre les changements climatiques échafaudé par M. Trudeau avec la majorité des provinces dès son arrivée au pouvoir. S’il devient premier ministre, Doug Ford promet d’aller devant les tribunaux pour empêcher Ottawa d’imposer à l’Ontario une taxe fédérale sur les émissions de gaz à effet de serre.
Si le chef conservateur prend le pouvoir, M. Trudeau ne doit pas non plus s’attendre à ce que l’Ontario collabore à son projet d’un programme pancanadien d’assurance médicaments.
Le pilotage de cette initiative, destinée en principe à devenir une promesse phare de la plateforme électorale des libéraux sur la scène fédérale l’an prochain, a justement été confié à un membre récent du cabinet de Kathleen Wynne. L’ancien ministre provincial de la Santé Eric Hoskins n’aurait pas la partie facile en présence d’interlocuteurs conservateurs à Queen’s Park.
Quant au dossier autochtone, un sujet emblématique pour le premier ministre Trudeau, il est dans le meilleur des cas d’intérêt très secondaire pour l’équipe Ford.
Rarement gouvernements fédéral et provincial ont-ils été aussi soudés que ceux de Kathleen Wynne et de Justin Trudeau. Les personnages les plus influents du gouvernement d’Ottawa ont fait leurs classes dans les officines libérales de l’Assemblée législative de l’Ontario. C’est le cas, notamment, de Gerald Butts et de Katie Telford, les deux principaux piliers de la garde rapprochée de M. Trudeau, et de nombre de conseillers qui s’affairent dans les cabinets des ministres fédéraux.
À la faveur des scrutins prochains en Ontario et au Québec, Justin Trudeau pourrait perdre ses deux plus influents alliés provinciaux. Personne chez les libéraux d’Ottawa ne souhaite la défaite de Philippe Couillard, mais, contrairement à Queen’s Park, l’arrivée d’un gouvernement différent à Québec n’aurait pas pour effet de dynamiter les ponts entre les deux capitales. Pour le premier ministre fédéral et son équipe, une victoire de Doug Ford le 7 juin aurait un arrière-goût de désaveu personnel.
Cette chronique a été publiée dans le numéro de mai 2018 de L’actualité.
Et dire que lorsque nous pensons à Toronto nous avons une image de gens sophistiqués… qui donc sont ces trumpiens qui ont les moyens de se payer de tels loyers?
Je fais partie de la classe moyenne mécontente du gouvernement ontarien. Mme Whynne, se voulait une activiste avant de faire de la politique, Elle a donc implanté des politiques NPD; résultat, appauvrissement de tous les ontariens écrasés sous les taxes. On a même faiont partie des have not provinces, comme le Québec, c’est une honte due au gaspillage des deniers publics. Ford promet de baisser les budgets de chaque ministère, sauf pour la santé et l’éducation, cest très raisonnable. Il promet aussi de faire le ménage dans les deniers publics, surtout chez l’Hydro Ontario. La taxe sur le carbone, il n’y croit pas. Pourquoi 1,5% de la population planétaire pourrait sauver le planète par des augmentations de taxes de toutes sortes.? Les convertisseurs catalytiques ont fait plus pour le nettoyage de celle-ci…
Les astres sont de son côté,
Les convertisseurs catalitiques n’éliminent pas le CO2, seulement le monoxide d’azote. Qui est un poison.
Regardez ce qui se passe juste au sud du 49e parallèle. Des « bullies » de ce type ne sont pas les leaders dont nous avons besoin pour sauver ce qui reste de notre pauvre planète tant au plan environnemental que politique. Ceux qui les appuient n’en ont que pour leur nombril.
Les électeurs de tout le pays se rendent compte que Trudeau leur a menti effrontément lors de la dernière élection en faisant des promesses qu’il n’avait aucune intention de tenir. Prenons la promesse de changer le système électoral ou encore justement, la protection de l’environnement: nous sommes au cœur d’une crise constitutionnelle très grave parce que Trudeau a approuvé l’expansion de l’oléoduc TM… Oh et puis il y a ses promesses d’une réconciliation avec les peuples autochtones… quelle farce: malgré près de 3 ans de règne libéral, les inégalités persistent sans solution à l’horizon et il fait fi de l’obligation de consultation et d’entente avec les Premières Nations, encore dans l’affaire de l’oléoduc TM.
Alors pas étonnant que les électeurs se tournent vers quelqu’un qui semble déterminé à faire ce qu’il promet et à nettoyer la baraque. C’est surtout l’absence d’alternative qui pousse les électeurs vers des politiciens de la trempe de Trump, pas nécessairement leur programme politique.
Comme si voter pour un Trumpiste était une solution.
Oh oui, les Ricains amers (Amers-Ricains) voulaient donner un bon coup de pied dans la ruche (politique). Regardez-les comme ils dansent maintenant. Ce n’est pas en jetant le bébé avec l’eau du bain qu’on peut espérer faire avancer les choses… vers l’avant !
Comme je l’avais écrit dans ces colonnes (me semble-t-il) voici quelques mois, l’année chinoise est celle du chien. Elle avantage par conséquent les figures politiques conservatrices. Xi Jinping ne devrait pas me contredire sur ce point.
Ainsi ce qui se vérifie pour Ottawa, pourrait bien se vérifier à Toronto, comme cela pourrait également se vérifier à Québec prochainement, comme la prochaine Première ministre la plus impopulaire au Canada pourrait bien devenir avant peu Rachel Notley à qui nous pourrions peut-être offrir (en accéléré) un petit cours de « diplomatie 101 »…. Pourtant, ce que femme veut, Dieu le veut ! Tout le monde sait bien que Dieu aime les pipe-lines et en même temps les taxes sur le carbone.
En plus, la situation internationale telle qu’elle se présente encore aujourd’hui ; tout cela risque de produire des zones de fractures et de tensions qui pourraient s’avérer irréversibles sous peu.
Il est en ces occurrences, bien compréhensible que les électeurs soient dans de telles situations plus tentés de se tourner vers des valeurs sures plutôt que de tirer le diable par la queue sur la base de promesses formelles qui comme bien des promesses de ce types sont rarement tenues.
Il y a quatre ans, je pensais que madame Wynne allait insuffler dans sa Province un « souffle nouveau », si ce n’est que maintenant, il semblerait que les marches soient devenues plus pénibles à gravir. Nous saurons dans quelques semaines si le vote libéral va se mobiliser et se déployer ou… plus « conservativement » choisir de paresser à la maison.
Je pense qu’au Québec monsieur Couillard et se proches conseillers devraient suivre très attentivement le déroulement des élections ontariennes, s’il entend se donner une moindre « petite chance » de tenir encore les rênes (ou le fort) de la Belle Province en octobre prochain.
Bref, comme disait mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-mère : « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. » ou comme disent les britanniques encore maintenant : « A bird in the hand is worth two in the bush »….
L’année du chien ? Tu nous niaise ou quoi ? Quel
ramassis de conneries irrationnelles… Tu nous
fais perdre notre temps solide.
Kathleen Whynne a exagéré dans les dépenses. Et quand on fait
cela, on s’oblige à avoir des résultats tangibles aupres de la
population, faute de quoi on devient vulnérable à un retour
en force de la droite. Ne pas avoir de plan de retour assez
rapide à l’équilibre budgétaire lui sera fatal j’ai l’impression.