L’erreur de la Cour suprême du Canada dans le dossier Éthique et culture religieuse

Concrètement, la décision de la Cour signifie que la morale catholique sera le système éthique de référence dans les discussions sur les dilemmes éthiques à l’école secondaire Loyola, un collège privé jésuite situé à Montréal.

Photo : abdallahh/Flickr
Photo : abdallahh/Flickr
Politique

Jeudi, la Cour suprême du Canada a jugé que l’école secondaire Loyola — un collège privé jésuite de Montréal — pouvait enseigner, à certaines conditions, sa propre version du programme obligatoire Éthique et culture religieuse (ÉCR).

Le gouvernement du Québec avait refusé d’exempter Loyola de l’obligation d’enseigner le programme tel qu’il a été conçu par le ministère de l’Éducation.

La principale différence entre les deux programmes est que celui de Loyola est confessionnel, en ce sens que la foi et la morale catholiques sont promues et utilisées comme cadre de référence, alors que la version du ministère est laïque. ÉCR ne doit en principe ni encourager ni décourager la foi religieuse.

Selon l’article 22 du Règlement d’application de la Loi sur l’enseignement privé, le ministère de l’Éducation peut exempter une école d’un programme obligatoire si un programme de remplacement est jugé «équivalent». Loyola prétendait avoir présenté un programme équivalent, ce que contestait le Ministère. La Cour suprême a donné raison au collège.

Mettant un peu d’eau dans son vin, Loyola s’est engagé à enseigner les autres religions de façon neutre et objective, plutôt qu’à la lumière d’un point de vue catholique — comme c’était le cas dans leur première demande d’accommodement. C’est un pas dans la bonne direction, et Québec aurait dû en prendre acte dans sa défense.

Par contre, lorsqu’il s’agit du catholicisme, l’enseignement prodigué sera confessionnel, c’est-à-dire que les élèves seront accompagnés dans leur cheminement spirituel et encouragés à s’approprier la doctrine et la morale catholiques. Puisque Loyola est un collège privé jésuite, il est tout à fait normal qu’il fasse la promotion de la foi catholique. Encore une fois, cela aurait dû être accepté par le procureur général du Québec.

Loyola a aussi obtenu le droit d’ancrer l’apprentissage de la réflexion éthique dans une perspective catholique. C’est là où le bât blesse. Concrètement, cela signifie que la morale catholique sera le système éthique de référence dans les discussions sur les dilemmes éthiques qui se présentent dans la vie individuelle et collective.

Ainsi, les prises de position de l’Église catholique romaine sur des questions comme la présence de symboles chrétiens dans les institutions publiques, l’aide médicale à mourir, l’avortement, la contraception, l’homosexualité et des enjeux de bioéthique (comme le clonage ou l’utilisation des cellules souches) seront les pierres angulaires de la délibération entre les élèves et l’enseignant.

Loyola précise que les réflexions critiques sur les engagements moraux catholiques seront néanmoins accueillies avec respect et que les autres systèmes éthiques seront aussi abordés.

Le programme Éthique et culture religieuse (ÉCR) est entré en vigueur en 2008. Il s’inscrit dans le processus de déconfessionnalisation de l’école québécoise. C’est un programme obligatoire enseigné au primaire et au secondaire. Il a remplacé l’ancien programme qui sévissait lorsque j’étais moi-même sur les bancs d’école, à savoir le choix entre l’enseignement confessionnel catholique (ou protestant) et l’enseignement moral.

ÉCR est un programme uniforme et obligatoire. Il est composé de deux volets : culture religieuse et éthique. Le volet «culture religieuse» présente les grandes traditions religieuses et spirituelles, en accordant plus de temps à celles qui sont présentes aux Québec. Il les présente d’une façon neutre. Il s’agit de permettre aux élèves de comprendre le phénomène religieux dans ses manifestations multiples.

Le volet «éthique», pour sa part, n’est pas conçu comme un prêchi-prêcha moraliste et vaguement humaniste. Il s’agit plutôt d’outiller les élèves pour qu’ils acquièrent les aptitudes à raisonner de manière automne et critique sur les questions éthiques, c’est-à-dire qu’ils apprennent à réfléchir par eux-mêmes et avec les autres sur les enjeux éthiques et politiques qui meublent la discussion publique.

Comment distinguer les faits des valeurs ? Est-il possible de formuler un jugement de valeur rationnel et rigoureux ? Si oui, sur quoi doit-il s’appuyer ? Quelles sont les erreurs logiques qu’il faut éviter ? Si je veux me faire ma propre opinion sur un sujet comme le port du niqab à l’occasion d’une cérémonie d’octroi de la citoyenneté, comment dois-je m’y prendre ? Quels sont mes repères ?

L’autre compétence que le programme ÉCR cherche à transmettre est l’apprentissage du dialogue, soit la capacité de discuter de façon respectueuse et productive avec des camarades de classe qui ont des parcours et des systèmes de croyances différents des miens. Même s’il n’est pas formellement conçu comme un cours d’éducation civique, ÉCR contribue fortement à la préparation à la citoyenneté.

N’en déplaise à certains, la diversité de la société québécoise s’accentuant toujours davantage, les citoyens de demain devront apprendre à se familiariser avec les différences et à coopérer avec des concitoyens dont les croyances et valeurs sont diverses. Les grandes finalités d’ÉCR sont ainsi la «poursuite du bien commun» et la «reconnaissance de l’autre».

Ce qui me trouble, dans cette décision de la Cour suprême, c’est le peu de cas fait pour les vecteurs d’une citoyenneté commune dans un monde diversifié où les différences sont reconnues et souvent accommodées.

Fait négligé par la Cour, les cours d’ÉCR ne comptent pas pour beaucoup dans la grille-horaire des écoles secondaires. Un enseignant me disait par exemple que son école accordait une période (de 75 minutes) par deux semaines à ÉCR en secondaire 1 et 2, et une période par semaine en secondaire 4 et 5. C’est bien peu.

Je n’arrive simplement pas à comprendre comment l’enseignement non confessionnel de la délibération éthique, quelques dizaines de minutes par semaine, peut enfreindre de façon significative la liberté de religion de Loyola.

Je rappelle que le programme ÉCR sépare de façon étanche le volet «culture religieuse» et le volet «éthique». C’est cette séparation qui, à l’origine, a rassuré ceux (comme mon collègue Daniel Weinstock et moi) qui s’inquiétaient que le programme laisse entendre que la morale doive toujours dépendre d’une vision du monde totalisante. Sur ce plan, le programme de rechange proposé par Loyola n’est pas «équivalent».

Nous avons tous intérêt à ce que les citoyens de demain trouvent la capacité de réfléchir aux questions éthiques sur la base de principes «séculiers» ou «publics» que nous pouvons tous avoir en partage.

Cela ne signifie pas que les jeunes ne pourront pas, dans leur propre vie, s’appuyer sur leur religion pour s’orienter moralement, mais bien que l’école doive leur permettre d’acquérir la faculté de délibérer éthiquement en s’appuyant tant sur les faits que sur les valeurs publiques communes. Il s’agit, en quelque sorte, de mettre sur pied un «module mental» indépendant.

L’acquisition de cette aptitude au raisonnement éthique indépendant est cruciale, car, dans les sociétés pluralistes, la poursuite du bien commun et la résolution équitable des désaccords politiques exigent qu’on soit capable de quitter momentanément les frontières de notre conception particulière (religieuse ou non) de ce qu’est une vie bonne pour réfléchir à partir de principes que les autres peuvent aussi accepter.

Cette dimension du raisonnement public est complètement éludée par les juges. Si on ne peut leur reprocher de méconnaître les rouages du raisonnement éthique, on peut leur en vouloir de ne pas avoir fait preuve de plus d’humilité et de retenue en la matière.

L’argument récurrent des juges de la Cour suprême est que Loyola ne peut plus, en raison du caractère laïque d’ÉCR et de l’intransigeance du ministère, enseigner la religion catholique à sa manière, c’est-à-dire dans une perspective de transmission de la foi. Les juges cèdent ici à la tentation de la caricature et de la dramatisation.

Selon la juge Abella, «le fait d’empêcher une école comme Loyola d’enseigner et d’étudier le catholicisme, le cœur de son identité, selon sa propre perspective dans le cadre de l’ensemble du programme, contribue peu à l’atteinte des objectifs du programme ÉCR tout en portant gravement atteinte aux valeurs qui sous-tendent la liberté de religion».

La petite période d’ÉCR par semaine n’empêche nullement à Loyola d’avoir des cours de catéchèse à l’horaire. Il ne l’empêche pas de préparer les élèves aux sacrements. Des activités parascolaires de pastorale peuvent être offertes. Comme il s’agit d’une école privée confessionnelle, une prière peut être récitée avant le début des classes, et des symboles religieux chrétiens peuvent orner les murs. Comme atteinte à la liberté de religion d’une personne morale, on a déjà vu pire.

*     *     *

La Cour suprême devait évaluer si les droits du Collège Loyola ont été restreints de façon indue par la décision du Ministère, et tenter de concilier la liberté de religion des appelants et l’intérêt légitime du gouvernement du Québec d’offrir une éducation laïque et pluraliste.

La Cour ne pouvait faire autrement que de se fonder sur la preuve déposée pour répondre à la question qui lui était posée. Un tribunal n’est donc pas l’instance la mieux placée pour anticiper les effets collectifs d’un jugement sur un cas d’espèce.

Néanmoins, la Cour suprême vient, par son jugement, de permettre à toutes les écoles privées confessionnelles de concevoir un programme dit «équivalent» à ÉCR. Les écoles privées qui ne sont pas que nominalement religieuses — qu’elles soient catholiques, protestantes, juives orthodoxes, musulmanes ou apostoliques arméniennes — seront sans doute tentées de concevoir leur propre programme en s’inspirant des balises esquissées dans l’arrêt de la Cour suprême. (Lorsque j’étais conseiller pour la Commission Bouchard-Taylor, je me souviens que des représentants de la communauté juive hassidique étaient venus nous dire qu’ils ne comptaient pas enseigner la version séculière d’ÉCR.)

Il y a au moins 80 écoles religieuses qui offrent un «projet structuré d’éducation à la foi» au Québec, et 34 qui offrent des activités pastorales ou des cours de religion optionnels.

Personnellement, je ne vois pas d’un bon œil l’idée que les jeunes qui vont dans les écoles religieuses apprennent moins bien que les autres que le raisonnement éthique ne doive pas nécessairement être enchâssé dans une doctrine religieuse. Et imaginons les hauts cris qui se feront entendre lorsque des écoles juives orthodoxes et musulmanes voudront élaborer leur propre version d’ÉCR.

En somme, il s’agit d’une décision qui s’appuie sur des arguments fragiles, et dont les conséquences à long terme pourraient être négatives. Les libertés de religion et d’association doivent être protégées, les différences respectées, mais il est tout à fait légitime de se doter d’outils collectifs qui favorisent l’autonomie, le dialogue et la citoyenneté commune. L’arrêt de la Cour suprême nous éloigne d’un équilibre acceptable entre ces valeurs.

Une analyse plus approfondie du jugement et des enjeux qu’il soulève est nécessaire, mais je pense que le ministre de l’Éducation du Québec, mon ancien collègue François Blais, devrait envisager sérieusement la possibilité de proposer un compromis différent aux écoles privées confessionnelles que celui imaginé par la Cour suprême — quitte à utiliser la clause dérogatoire s’il le faut.

* * *

À propos de Jocelyn Maclure

Jocelyn Maclure est professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval. Il a publié, avec Charles Taylor, Laïcité et liberté de conscience (Boréal), qui a été traduit en plusieurs langues.

Les commentaires sont fermés.

Jocelyn Maclure n’a pas compris.

Qu’est-ce qui prouve que la culture catholique (l’amour du prochain) soit moins efficace qu’une approche laïque (la capacité de réfléchir aux questions éthiques sur la base de principes «séculiers») ?

En fait je pense que c’est l’inverse, ECR n’aura pas de véritable effets positifs (il faudrait déjà définir de manière quantifiable ce que serait ces effets positifs pour avoir une discussion rationnelle). Pourquoi être bon en logique, ne pas invoquer un absolu religieux, vous rend-il plus tolérant à la « diversité » ? On peut très bien trouver que l’immigration est contraire à nos intérêts de manière rationnelle et ne pas se laisser aller irrationnellement à des reliquats d’humanisme, de christianisme sans Dieu et au verbiage du correctivisme politique.

Loyola français

Prof. M ne peut pas avoir lu la même décision que moi.

Dans la version que j’ai lu, Loyola peut enseigner le catholicisme d’un point de vue catholique, mais pas d’autres religions et leurs positions éthiques.

La décision était équilibrée, et renvoyé la décision au ministre.

Je cite:

[6] Pour les motifs qui suivent, j’estime que le fait de prescrire à Loyola comment elle doit expliquer le catholicisme à ses élèves porte gravement atteinte à la liberté de religion et ne contribue pas d’une manière appréciable à la réalisation des objectifs du programme ÉCR.

En revanche, je ne vois aucune atteinte appréciable à la liberté de religion dans le fait d’obliger Loyola à offrir un cours où l’on explique les convictions, l’éthique et les pratiques d’autres religions de façon aussi neutre et objective que possible plutôt que suivant la perspective catholique.

[75] Le programme de remplacement que Loyola a soumis à la ministre prévoit l’enseignement d’autres systèmes éthiques principalement à travers le prisme de l’éthique et de la morale catholiques. Même si cet enseignement se fait avec respect, cela transforme fondamentalement le volet éthique du programme ÉCR, qui passe de l’étude des différentes approches éthiques à un cours sur le catholicisme. On risque donc forcément de considérer les autres religions non pas comme des systèmes de croyances légitimes différents, mais plutôt comme n’étant dignes de respect que dans la mesure où elles correspondent aux préceptes du catholicisme. Cela contredit l’objectif du programme ÉCR qui consiste à assurer le respect de ceux dont les croyances religieuses sont différentes et qui est tout aussi louable dans une école confessionnelle que dans une école publique.

[76] La question clé est celle de savoir comment la discussion est structurée. Privilégier dans la mesure du possible une formation objective et insister sur l’enseignement d’autres positions éthiques en fonction de leur valeur propre n’a pas pour effet d’étouffer le débat ou de nier l’identité catholique de Loyola. Au contraire, le cadre des discussions s’en trouverait ainsi élargi puisqu’il ne reposerait pas uniquement sur une perspective religieuse particulière. Le cadre éthique de cette religion ferait nécessairement partie de la discussion, mais son rôle serait celui d’un acteur important plutôt que celui d’une puissance hégémonique.

[77] Certes, cela ne sera pas toujours facile. Cela dit, compte tenu de l’importance incontestée des objectifs du programme ÉCR, le fait d’obliger Loyola à enseigner et à examiner d’autres religions et leurs positions éthiques aussi objectivement que possible peut-il véritablement être considéré comme une entrave à la liberté de religion simplement parce qu’il peut être difficile d’exécuter commodément ce programme?

[78] J’ai du mal à concevoir comment cela peut porter atteinte aux valeurs de la liberté de religion. Je ne conteste pas que les systèmes de croyances que les enseignants de Loyola sont tenus d’expliquer à leurs élèves ne reflètent peut‑être pas leurs croyances personnelles ou les allégeances institutionnelles de l’école. Toutefois, enseigner les valeurs éthiques d’autres religions est en grande partie une démarche factuelle. Il n’est pas nécessaire que cet enseignement donne lieu à un conflit de valeurs. Le fait de demander aux enseignants de Loyola d’expliquer d’autres religions et positions éthiques aussi objectivement que possible ne les oblige pas non plus à renier leurs propres convictions. Il s’agit plutôt d’un outil pédagogique utilisé par les bons enseignants depuis des siècles : laisser la matière et non leurs opinions personnelles orienter la discussion. Le fait que ces principes personnels ne soient pas au cœur de l’examen des principes éthiques d’autres religions ne signifie pas pour autant que les enseignants de Loyola sont condamnés au silence ou forcés de renier leurs propres convictions ou même qu’il semble qu’il en soit ainsi. Cela ne signifie pas non plus qu’il leur est interdit d’expliquer la perspective catholique et en quoi elle diffère des autres religions. 

[80] Il ne s’agit pas de suggérer par cela que, dans une école confessionnelle, le ministre doit permettre que le programme ÉCR — un programme conçu comme un outil visant à permettre aux élèves d’acquérir des connaissances sur diverses religions et convictions éthiques du monde — soit remplacé par un programme axé sur la doctrine et la morale de la religion de cette école. Demander aux enseignants d’une école confessionnelle de discuter d’autres religions et de leurs convictions éthiques aussi objectivement que possible ne porte pas sérieusement atteinte aux valeurs qui sous‑tendent la liberté de religion. Ces caractéristiques du programme ÉCR sont essentielles à l’atteinte de ses objectifs. Toutefois, le fait d’empêcher complètement une école comme Loyola d’enseigner et de traiter du catholicisme selon sa propre perspective dans le cadre de son programme contribue peu à l’atteinte de ces objectifs tout en portant gravement atteinte aux valeurs qui sous‑tendent la liberté de religion.

[81]  Je suis donc d’avis d’accueillir le pourvoi, d’annuler la décision de la ministre et de renvoyer l’affaire au ministre pour réexamen à la lumière des présents motifs. Une exemption ne peut pas être refusée au motif que Loyola doit enseigner le catholicisme et l’éthique catholique suivant une perspective neutre.

Ma compréhension de notre système démocratique était la suivante: un champ législatif où s’ébattent des politiciens qui font des lois et un champ judiciaire où des juges ont le pouvoir de dire si une loi a été respecté. Mais, voilà que des changements constitutionnels sont venus un peu mêler cette compréhension. Les juges me semblent maintenant pouvoir, de temps en temps, broutiller dans le champ législatif. Quand on broutille, on peut prendre goût et être tenté de prendre des bouchées de plus en plus grosses et, si on fait partie de quelque chose qui s’appelle » Suprême » le risque est grand de s’arroger des parties de champ de plus en plus importantes. Un politicien qui oserait montrer le bout du nez dans la champ judiciaire serait en grand danger de voir sa carrière écourté et l’opprobe s’abattrait sur lui, mais, les politiciens ne sont pas suprêmes, grand bien nous fasse. J’aimerais bien qu’on puisse crier » haro sur le baudet » quand le judiciaire suprême se fourre le nez trop loin dans le champ législatif . Écoutez bien les cris de vierge offensée si, comme je le souhaite, M. François Blais fait appel à la clause dérogatoire. C’est pourtant le seul appel qui lui reste face à des êtres « suprêmes » .

Une chance qu’il reste les Suprêmes pour défendre les minorités comme les catholiques au Québec. Sinon, les zélés de la laïcisation effaceraient la religion des écoles confessionnelles privées aussi avec l’aval des politiciens.

» Loyola a aussi obtenu le droit d’ancrer l’apprentissage de la réflexion éthique dans une perspective catholique. C’est là où le bât blesse. Concrètement, cela signifie que la morale catholique sera le système éthique de référence dans les discussions sur les dilemmes éthiques qui se présentent dans la vie individuelle et collective »

Et si, nous décidions que la Religion ne s’enseignerait qu’à la maison ou que le dimanche à la grand messe…. Et pourquoi l’État, qui se doit d’être NEUTRE, devrait financer ce genre d’enseignement ???

Présentement, qu’est-ce qui empêcherait une institution d’enseignement subventionée de confession religieuse X d’ancrer l’apprentissage de la réflexion éthique dans une perspective X qui ( on jase ) condamne les pratiques infidèles et mécréantes des autres religions comme l’a fait le catholicisme au Moyen-Age ??? ( période qualifiée d’Obscurantisme et de recul civilisationnel )

Ce que je vois , c’est que cette décision va ouvrir la porte a un sacré mélange de prise de positions toutes erronées : les écoles catholiques établiraient l’étique catholique comme référence , les écoles protestantes contesteraient cela et feront la promotion de l’étique selon leurs point de vue , les écoles juives feraient de même ainsi que les écoles musulmanes et toutes autres écoles qui prôneront même les idées les plus farfelues et les plus dangereuses pour les enfants en ce référant a cette décision de la cour suprême.

Là, on ouvrirait la boite de pandore avec toutes les conséquences que nous craignons.

C’est pour tous ces quiproquos que j’ai toujours été contre :
1) le fait de subventionner les écoles privées
2) le fait de mieux encadrer l’enseignement qu’on y pratique.

Il me semble Aboulfaraj que vous cherchez surtout à limiter l’enseignement des valeurs chères aux parents à leur enfant. De quel droit ? Parce qu’elles ne vous plaisent pas ? Et si on faisait l’inverse ? Limiterla transmission de vos valeurs à vos enfants ?

C’est l’éducation familiale qui sert à « transmettre les valeurs des parents », pas l’école.

Ce n’est pas ce que prétend le gouvernement… ni ce qu’il veut faire avec ce cours ou d’autres cours. Il veut « former » à la diversité, etc. tout en prétendant être neutre…

Voir par exemple ici:

« Interroger ses opinions et valeurs et adopter une distance critique à leur égard »

pour les remplacer par quoi ? Voir la case d’à côté :

« Saisir son appartenance à une collectivité qui partage des valeurs communes »

(le politiquement correct)

http://www.recitus.qc.ca/sites/default/files/mels/geographie/bloc1/jour1/Bloc1_Obj%201G.pdf

@ Réflecteur.

Ce que vous dites n’est pas faux. Depuis la parution de ce long exposé de M. Maclure, je m’interroge sur un autre angle de réfutation, même si je ne suis pas très en forme ces jours-ci. Ce qui me stupéfie et m’inquiète dans le propos du citoyen Maclure, c’est d’abord l’immense importance qu’il semble accorder à ce fameux ECR. Dans ce programme sur papier inoffensif, censément destiné à tracer pouir le bénéfice de nos jeunes têtes les grandes lignes des différentes doctrines religieuses – pour arriver au même résultat, j’aurais pour ma part envie de faire lire aux jeunes têtes en question quelques romans à l’écriture simple et transparente, comme LA SAISON DES PLUIES de Graham Greene pour le catholicisme ou MY NAME IS ASHER LEV de Chaim Potok pour le judaïsme – dans ce fameux ECR, dis-je, le citoyen Maclure englobe l’apprentissage de la citoyenneté et de la diversité, le vivre-ensemble, le raisonnement éthique. Il voit là-dedans je ne sais quel sésame suprême. Or je trouve étrange, je trouve même saugrenu que la diversité humaine dont il est ici question ait pour pivot central non la culture ou civilisation – c’est-à-dire les peuples, les nationalités – mais le sentiment religieux.

Dans la vie pratique, et a fortiori dans une société libérale, forcément sécularisée comme l’est toujours une société dont la patrie une démocratie parlementaire (ou « pluralisme constitutionnel », comme l’appelait Raymond Aron), plus souvent qu’autrement, je rencontre et je connais des Québécois arabes bien avant de les rencontrer et de les connaître en tant que musulmans ; je rencontre et je connais des Juifs québécois (particularité orthographique du français, ici: Juif avec une majuscule, qui est de culture juive, du peuple juif; juif avec une minuscule, qui est un croyant, un fidèle du judaïsme) bien avant de les rencontrer et de les connaître en tant que juifs ; je rencontre et je connais des Irlandais bien avant de les connaître et de les rencontrer en tant que catholiques ou protestants, je rencontre des Québécois de culture japonaise bien avant de les connaître en tant que bouddhistes, confucianistes ou catholiques. (Autre roman au style clair et simple, lisible par des ados: SILENCE (SHINMOKU) par l’écrivain catholique Shusaku Endo, sur la persécution par le Shogun de missionnaires portugais, aussi un excellent film de 1971 avec le légendaire Testsuro Tamba et la toujours ardente Shima Iwashita)

Ce qui semble le vrai but d’ECR, du moins dans la conception que s’en fait le citoyen Maclure, et peut-être aussi dans celle du principal maître d’oeuvre du programme ECR, le heideggerien Leroux – qui a l’air de beaucoup aimer l’anti-humanisme de M. Heidegger, même après son « tournant » de 1933-34, à partir duquel le philosophe allemand, accusé en 1934 par son collègue Ernst Krieck de promouvoir « le nihilisme métaphysique des littérateurs juifs » (sic!) se met à déclarer que sa pensée est « plus originaire » (re-sic!) que la métaphysique, coupable selon lui de l' »oubli de l’Être » ou de « chute hors de l’Être », à partir des Grecs, pas moins !(*)), le vrai but d’ECR en version Maclure, dis-je, c’est de toiut faire, de faire des pieds et des mains pour remettre la religion au centre de tout ; et ce – c’est ça qui me stupéfie – au détriment de la culture, plus exactement des cultures. Car il est presque uniquement question de diversité religieuse et presque jamais de diversité culturelle. Curieux hérauts du soi-disant « multiculturalisme » qui ne veulent voir qu’une seule tête, celle qui dit « Je suis musulman » et non « Je suis arabe », « Je suis juif (au sens de la religion) et non je suis un Juif (au sens de la culture) », « Je suis catholique » et non « Je suis japonais » ou « Je suis irlandais », etc. Alors que chacun d’entre nous développe au cours de sa vie PLUSIEURS enracinements, l’enracinement religieux n’étant qu’un parmi plusieurs.

Tandis que, comme le suggéraient les adversaires selon moi les mieux avisés du programme ECR, c’est au cours d’Histoire que ces considérations devraient être intégrées, car alors on peut voir les choses sous plusieurs angles à la fois : l’angle religieux comme l’angle culturel comme l’angle socio-économique etc, car tout cela fait partie de l’histoire de la pensée humaine. Bref, diversité et monisme ne font pas bon ménage

(*) (« Ah, quello Heidegger ! », écrivait un Benedetto Croce très en colère, en 1934, à un correspondant allemand désespéré, et comme lui d’obédience libérale. Plus tard, un certain Derrida affirmera que sa pensée à lui est « plus originaire » (re-re-sic) que celle de son maître Heidegger. Ça c’est originaire en p’tit Jésus d’plâtre !)

Mr Provencher
Un petit rectificatif ou ajout si vous préférez :
Les arabes ne sont pas tous musulmans : il y a des arabes chrétiens , des arabes juifs ,et autres croyances…
Le total des arabes est d’environs 300 millions et le total des musulmans dépasse 1,5 milliards d’individus …
Alors , l’angle choisi pour dire arabe et non musulmans ne me paraît pas très pertinent.

@ Aboulfaraj

C’est sans doute une erreur de formulation de ma part, mais pour ce qui est d’être pertinente, en revanche, cela va exactement dans le sens de ce que je dis (ou de ce que j’essaie de dire). Certes, on peut fort bien être arabe e ne pas être musulman et – encore plus répandu – être musulman et ne pas être arabe. La diversité humaine commence par chacun, je veux dire chacun vu sous plusieurs angles, car il y a un « Je » et plusieurs « nous ». Il est également bien courant d’être à la fois arabe et musulman, mais le fait que plein de musulmans ne soient pas arabes et que toute une brochette d’arabes ne soient pas musulmans nous aide à bien garder à l’esprit qu’être arabe et être musulman sont deux choses et pas une, que culture et religion se distinguent l’une de l’autre et donc que personne n’est seulement arabe, seulement italien, seulement musulman, seulement juif, etc. Et quand je dis deux choses, évidemment ça n’est que le début ! Puisqu’il y a aussi, par exemple, les patries. Par exemple, on peut très couramment être juif (nationalité) et ne pas être israélien (citoyenneté), on peut aussi, bien sûr, être Israélien et ne pas être juif ; et souvent on est à la fois Israélien et juif : mais contrairement à la typique confusion nationaliste, citoyenneté et nationalité sont deux choses. Les confondre en une seule ne peut que mener l’une et l’autre à la ruine. Il en va de même pour culture et religion. J’ai même trouvé un bout de philo pour aller avec ça: « Contre le monisme et le panlogisme de Hegel, j’insiste sur la variété des formes spirituelles et l’importance fondamentale de la dviersité ou ‘distinction’ comme moment de l’unité concrète. » (Bendetto Croce) L’unité concrète en question étant celle de l’esprit humain. Doinc, ce qui m’inquiète avec ECR, c’est l’étrange idée de tout subordonner – relisez la prose de M. Maclure – au sentiment religieux, comme s’il était au centre de tout. Je soupçonne que nous avons affaire à des militants d’une doctrine de René Girard, « Le rééenchantement du monde », qui se sont donné pour mission de remettre la religion au centre de tout malgré que nous soyons dans une démocratie libérale.

Finalement et pour éviter de se faire taxer d’intellectuel par le maire Tremblay ( ce qui nous mènerait bien sûr, à une excommunication évangiliste conservatrice…)

Disons simplement, en parlant de l’autre, IL EST UN HUMAIN en premier lieu… puis, très secondairement, originaire de…., avec une croyance ( endoctrinement ) telle…, s’exprimant principalement en …. pour TENTER, par un raccourci, de circonscrire ( bien subjectivement ) ses valeurs et la base de son mode de pensée.

Pourtant ce serait plus simple encore de PARLER à cet Autre pour découvrir son Humanité et l’apprécier… Mais qui a le temps pour cela….

Comment s’expliquer que ce jugement provient de la même Cour suprême qui, en 1951, niait au Gouvernement du Québec le droit de proclamer le 8 décembre, Jour de l’Immaculée-Conception, jour de fête légale? … même si, à ce moment, le catholicisme était la religion de plus de 80% des québécois? L’explication est toute simple: le Gouvernement du Québec de M. Maurice Duplessis était FRANCOPHONE, alors que le Loyola College est ANGLOPHONE. Et la Supreme Court of Canada, une centaine de jugements racistes anti-francophones contre la Loi 101 sont là pour le prouver, a toujours jugé que les anglophones ont toujours raison, et les francophones, comme les Juifs en Allemagne nazie, ont toujours tort.

« …une centaine de jugements racistes anti-francophones contre la Loi 101… »

C’est un grand manque de respect et une grande partie des Québécois ignorent volontairement ce fait ou ne veulent pas le voir.

« (Lorsque j’étais conseiller pour la Commission Bouchard-Taylor, je me souviens que des représentants de la communauté juive hassidique étaient venus nous dire qu’ils ne comptaient pas enseigner la version séculière d’ÉCR.) »

(1)

Leur avez vous poser des questions sur les marriage a 15-16 ans ?

Les allegations de maltraitance physique et sexuelle dans certaines communaute ?

Sur le suivi des dossier de DPJ ?

Leu avez vous poser des question sur a quel age les garcons et fille peuvent etudier a l’ecole ?

Leur avez vous poser des question sur l’age de la Terre ?

Leur avez vous poser des questions comme par exemple si quelqu’un d’une autre confession pourrait « sortir » avec quelqu’un de leur communaute ? Tant qu’a faire le « vivre ensemble » aussi y aller d’une facon moins naïve vous pensez pas ?

Comment imaginer nos commissaires et leur conseiller pouvait rester impassible devant des version debilitante de la spiritualite … devant ses exces qui vont jusqu’a engender des carences nombreuses et profondes chez les enfants … aux niveau psychologique, sociale et cognitif ….

—-

« N’en déplaise à certains, la diversité de la société québécoise s’accentuant toujours davantage, les citoyens de demain devront apprendre à se familiariser avec les différences et à coopérer avec des concitoyens dont les croyances et valeurs sont diverses. Les grandes finalités d’ÉCR sont ainsi la «poursuite du bien commun» et la «reconnaissance de l’autre». »

(2)

Vous dites ca mais d’un autre cote … cette diversite … ces croyances diverses que vous evoquez concernent des enfants , des adolescents …. pour un philosophe vous vous questionnez meme pas sur comment les enfants ont des croyances ? Vous vous questionnez meme pas sur la nature de la croyance et comment elle se transmet ?

Vous nous invitez a constater la « difference » mais avec un regard naif qui cadre meme pas avec l’approche philosophique, qui cadre meme pas avec le reel,

Vous nous invitez a un portrait partiel celui ou on constate des enfants avec des croyances, mais sans meme se questioner sur le comment ceux ci ont des croyances.

Pour de vrai qui trouve ca beau l’endoctrinement, le conditionnement … l’atteinte a la liberte de conscience des enfants ? Au point que certains ont de reel carence … des idees qui cadre pas avec le reel …

Un jour on va se rendre compte a quel point des philosophes anti lumiere ont abandonner les droits des enfants.

Le droit des enfants a leur liberte de conscience, a l’education, a pouvoir penser, devrait passer avant les religions.

—-

(3)

Comment imaginer qu’un philosophe et non un theologien evoque ca sans rire

« La petite période d’ÉCR par semaine n’empêche nullement à Loyola d’avoir des cours de catéchèse à l’horaire. »

C’est drole qu’on evoque maintenant la spiritualite sous l’angle du dogme, et seulement du dogme ….

La catechese est la maniere la plus niaiseuse d’envisager la croyance chretienne et du poison pour l’esprit des enfants …

Apprendre en boucle …

Il y a combien de personne en dieu 3, le pere ….

Jesus est mort pour nos peche ….

Marie etait vierge ….

Seigneur de l’univers de toute chose …

Ca tente a personne d’enseigner de la science, de l’epistemolobie, de la philosophie …

(4)

Deux affaires …

(a)

Pauvre enfants …. pauvre enfants …

(b) Qu’on me reveille dans 4000 quand nos philosophes auront evoluer … eugenisme, mutation genetique, que sais je ….

Mais j’aimerais ne plus avoir cette impression qu’on ma teleporter a l’age de pierre …

J’ai été élevé totalement dans la foi catholique, j’ai étudié dans un college catho également et je suis depuis l’age de 16 ans parfaitement athé. Vous mésestimez le sens critique des jeunes. Ce débat est un débat de vieux grincheux.

Haha.
Quel est votre âge jeune homme?
Je plaisante comme le vieux grincheux que je suis….

Il n’y a pas d’âge pour être grincheux. Je l’étais déjà à quatorze ans… et le suis resté ! C’est le dilemme du vieux malcommode posé par Yvon Deschamps: a-t-il toujours été malcommode et là oups il est devenu vieux ? Ou bien s’il est devenu vieux et là oups il est devenu malcommode ? Par ailleurs, je suis athée aussi mais il faut aussi rappeler l’observation goguenarde/baveuse de Francis Bacon (rappelée par Fruttero et Lucentini dans ‘La prédominance du crétin’) : «There is superstition in avoiding all superstitions.»

la réponse de Bock-Coté
http://www.journaldemontreal.com/2015/03/21/ecr-vrai-probleme-fausse-solution

Autrement dit, l’enseignement objectif des religions, légitime, est instrumentalisé par ECR pour servir la promotion d’une nouvelle société décentrée de notre histoire, de notre patrimoine. D’ailleurs, dans ECR, on ne présente pas un portrait historique équilibré des religions, mais un portrait complaisant. Chacune est présentée comme merveilleuse – dans certains manuels scolaires, on y banalise même le niqab. La seule religion qui subit un mauvais traitement, c’est la religion catholique, évidemment. Elle mérite souvent sarcasmes et méfiance. Il ne faudrait jamais oublier de pratiquer la haine de soi, n’est-ce pas?

« J’ai été élevé totalement dans la foi catholique, j’ai étudié dans un college catho également et je suis depuis l’age de 16 ans parfaitement athé. Vous mésestimez le sens critique des jeunes. Ce débat est un débat de vieux grincheux. »

(0)

Juste le fait que vous veniez defendre la catechese me montre qu’on sort pas tout a fait de la religion … il reste toujours tout de meme un espece d’attachement … et au font etes vous vraiment athee qu’en sais je ….

Etre parfaitement athee mais pas trop de formaliser de l’endoctrinement … et du non respect de la liberte de conscience des enfants …

Athee de pacotille …

(1)

Mais dans ce que vous dites il y a une affirmation fausse et malhonnete …

Celle de dire au fond que cet endoctrinement, cette catechese … dans le fond ne marche pas …

Pourquoi ces ecoles confessionnelles, ces ecoles illegales, garderie religieuse, ecole du dimanche, camp de jour religieux si ca marche pas ?

Pourquoi tenter d’avoir la main mise sur l’education des enfants si ca marche pas ?

Le reel c’est que ca marche … les taux tres faible de conversion montre que dans le fond il y a un effet durable et profond.

Expliquez moi les taux de conversion si faible si les gens peuvent choisir si facilement d’autres croyances ?

Si vous croyez vraiment en la pensee rationnelle vous vous inclinerez devant l’argumentation … vous etes boucher.

(2)

Mais au dela de votre soi disante « independence d’esprit » et sens « critique » qui vous aurait permis d’etre athee … vous ne pensez pas que le contexte de deconfessionalisation, un peu partout dans la societe Quebecoise lors de la revolution tranquille a pu jouer un role dans le fait que des Quebecois dans un contexte catholique ait delaisser la religion …. ensuite beaucoup de gens meme en etant plus ou moins croyant ou pratiquant devait envoyer leur enfants dans des ecoles avec elements religieux …

Par contre le reel .. en 2015 … les parents croyants « soft » n’envoie pas leur enfants dans de telles ecoles … les qui y vont y vont par integrisme de leur parent et les enfants baignent non seulement dans la catechese mais dans le respect des vision englobante malsaine de la religion.

(3)

Et puisque vous dites qu’il n’y a pa d’effet …

Vous pourriez convener que ca serait au moins une foutue perte de temps ….

Vous auriez pas mieux aimer utiliser cet esprit critique sur autre chose que des dogmes religieux et de la catechese ?

Vous avez pas le sentiment que ces heures auraient ete mieux investit en science, philo ?

Quand vous pensez a toutes ces heures de catechese … vous pensez vraiment que ca ete du temps bien investit ?

Comment un athee pourrait veritablement penser que c’est pas un gachis que toutes ce temps que des enfants vont apprendre de la catechese …. et mettre de cote des domains de la connaissance ….

J’y reviens vous etes pas un athee vous etes un internaute qui se pretend athee ….

(4)

Pourquoi comme athee vous accordez pas de valeur a la liberte de conscience des enfants ?

Ca se tient pas votre propos …

« l’intérêt légitime du gouvernement du Québec d’offrir une éducation laïque et pluraliste. » J’aimerais croire que l’intérêt légitime du gouvernement est d’offrir une éducation PLURALISTE. Mais je vois bien plus de professeurs d’ÉCR athé(e)s que laïques. Et c’est là la dérive. Et c’est là le danger…
Et croyez-moi, le professorat est MA profession… Qui va enfin dire les choses comme elles se passent vraiment dans les cours d’ÉCR? Quand on hait la religion et les religieux comme notre peuple, quand on ignore l’histoire des communautés du Québec et celle de leurs oeuvres, quand on amalgame tout, les torts et les histoires d’horreur de l’Église et les émotions des uns et des autres, difficile de bien enseigner la culture religieuse et l’éthique et de présenter d’une façon NEUTRE les grandes traditions religieuses et spirituelles accordant plus de temps à celles qui sont présentes aux Québec.

Si quelqu’un peut croire que la NEUTRALITÉ existe rationnellement dans un enseignement de l’histoire, je doute qu’il ait déjà enseigné.

Ne restent que les grandes valeurs humaines et éthiques à inculquer. Que celles-ci dérivent d’une spiritualité, d’un raisonnement, d’un attachement à une religion, d’un athéisme (c’est une a-religion), d’un agnostique (qui est aussi un a-déisme ), la boîte à valeurs (l’école) demeurera toujours un lieu qui ne peut pas se dire NEUTRE.

Surtout pas dans un contexte de peur et d’appréhension comme le Québec d’aujourd’hui.

On déprogramme nos enfants pour les reprogrammer en défenseur du multi culturalisme. Pauvre québécois, ils vont disparaitre comme en Louisiane.

La religion est bien plus que la foi. Elle est surtout un système de valeur et un symbole d’identité. Mettre sur le même pied les religions est un non sens pour nous les francophones d’Amérique de foi catholique. On se coupe volontairement de nos racines, de nos ancêtres, de nos familles. C’est un vol de notre identité profonde.

J’aimerais mieux qu’on élimine tout simplement ce cours des écoles. Je ne suis pas d’accord pour que mon enfants deviennent conciliant et complaisant avec le religion musulmane qui va à l’encontre de mes valeurs.

Les apôtres de la laïcité veulent imposer leur religion dans les écoles catholiques qu’il reste au Québec ainsi qu’aux autres écoles confessionnelles.

«Éthique et culture religieuse». Quel beau salmigondis. D’abord, qu’est-ce que l’éthique vient faire dans la religion? Et «culture» religieuse? De quoi parle-t-on? De religion, n’importe laquelle, et de ses particularités culturelles? De la culture générale des adhérents à une religion, n’importe laquelle? L’éthique est-elle à géométrie variable, dépendant de la religion qui l’a élaborée?

Et la morale dans tout cela? Car il ne faudrait surtout pas imaginer que morale et éthique sont synonymes, donc interchangeables. Les diverses éthiques sont davantage des ersatz de morale, des codifications de comportements. On peut constater cela en parcourant les divers Codes dits «d’éthique» qui apparaissent ici ou là, au gré des dérives que l’on prétend corriger ou éviter en codifiant les comportements. Comme l’épaisseur du Code dit «Criminel» ne constitue pas un empêchement aux dérives morales, les pendants éthiques ne seront jamais un rempart contre les dérives du même type.

Bref, le «machin» informe concocté dans les officines dites « pédagogiques» du MELS a fini par se frayer un chemin jusqu’à la cour dite «Suprême» judiciarisant ainsi ce qui devrait rester dans la sphère privée et justifiant la codification de la morale.

J’aime votre exposer sur le jugement de la Cour suprême…moi aussi j’utiliserais la clause avec des modifications du ÉCR. Attention ne pas réveiller LE PREMIER MINISTRE.

Un rapport du ministère de l’éducation de 2013 détaillait trois types d’écoles confessionnelles : celles qui incluent des apprentissages obligatoires de la foi (81), celles qui offrent des activités d’animation à participation libre relativement à un culte (34) et celles qui se limitent simplement à affirmer leur appartenance à une tradition religieuse et à se réclamer de ses valeurs (23). Le Collège de Loyola fait partie sans doute de la première catégorie puisqu’il entend poursuivre l’éducation « compréhensive » de ses étudiants dans l’esprit et la forme qu’impose la religion catholique, soit.
Il faudrait peut-être cesser de pratiquer la pensée molle qui nous caractérise, en menant par exemple une guerre à outrance contre quelques femmes voilées ou quelques barbus pour prosélytisme appréhendé, tout en laissant la bride sur le cou à une majorité d’écoles confessionnelles désireuses de s’en tenir au dogme défini par la maison-mère. L’enseignement intégral de ECR dans ces écoles devrait à mon sens être une condition sine qua non de notre gouvernement à son appui financier. Sinon, il s’agirait, bien plus que dans le cas du prosélytisme affiché par quelque voile, niqab ou kappa, d’une « sécession » intérieure d’une institution d’enseignement de la communauté politique, qui mériterait que l’on réfléchisse aux raisons qui nous amènent à financer de telles institutions privées.

À la lecture de ce texte, je pense que les adultes (boomers et génération X) pourraient profiter de cours du soir (ou de fins de semaine) sur les sciences religieuses et l’éthique. En effet, pour la plupart d’entre nous, le cadre de référence est la religion catholique. Tout ce débat me convainc également de la nécessité d’un système laïc très solide dans la sphère publique. Car enfin, il y aura toujours des groupes (exemple, les décrocheurs ou les cancres limités aux valeurs de leur religion familiale) qui revendiqueront des accommodements tirés des valeurs de leur foi.

« … qui revendiqueront des accommodements tirés des valeurs de leur foi..

Avec 5% de pratiquants mettons que la foie au ti-jésu de plâtre n’en emporte pas large au Québec.

C’est Mme. Micheline emard qui à raison. Toute religion et toute histoire religieuse devrait être bannie des écoles au Québec jusqu’au secondaire 4. .

L’histoire religieuse devrait être enseignée seulement au secondaire 5 par un historien seulement afin de connaître ceux qui sont « affecté » par la religion.

Aucune religion ne devrait être enseigner à l’école, Les religions sont des vecteurs de guerres et de discorde et sont toute inventées par des hommes pour le contrôle des peuples.On ne devrais laisser aucune place à ces niaiserie dans les écoles, des cours de morales universelles seraient suffisant.

À tout bien compter, on sera passablement avec la morale et l’enseignement catholique (pratiquant ou pas), que le coran et la charia qui y seront….un jour. Vous saurez me le dire. Monsieur McClure, vous devriez être le premier à enlever de votre vocabulaire, comme trop d’autres commentateurs et journaliste, le terme ÉTAT dans la description de ce groupe de barbares, sanguinaires, et islamiste. Ce ne peut en aucun cas être un état, à moins que vous m’identifiez sa localisation géographique, son système de gouvernance, sa monaie, etc etc. J’espère que vous comprenez qu’il y a méprise, en le qualifiant d’État. Ce n’en est bas un. Discutez-en avec vous collègues…et initiez un mouvement en ce sens dans les médias. À moins que vous ne soyez peureux. Vous pourrez toujours me rejoindre.

Ce texte de M. Mathieu Bock-Coté mérite, selon moi, d’être présenté, ici…. http://www.journaldemontreal.com/2015/03/21/ecr-vrai-probleme-fausse-solution

La plupart de ceux qui parlent du cours Éthique et culture religieuse ne savent pas de quoi ils parlent.

Officiellement, on le présente comme un cours renseignant objectivement les élèves sur les différentes traditions religieuses. Dans notre monde, le fait religieux remonte à la surface. Paradoxalement, les Occidentaux n’y comprennent plus rien, tellement ils voient dans les religions des antiquités mentales poussiéreuses. De ce point de vue, apprendre aux jeunes quelques faits sur les grandes religions ne serait pas de trop. C’est ainsi qu’ECR est vendu aux médias, c’est ainsi qu’il est vendu aux parents.

Changer l’identité

Sauf que dans la réalité, il a bien peu à voir avec cette mission éducative. Le cours ECR est traversé de part en part par l’idéologie des accommodements raisonnables. Dans la grande entreprise de conversion forcée du Québec au multiculturalisme ou, comme le disent les propagandistes, dans le grand projet de son ouverture à la diversité, ECR est une pièce centrale. Son objectif: utiliser l’école pour inculquer les valeurs du multiculturalisme aux jeunes générations. L’école est mise ici au service d’un projet politique radical: changer l’identité du peuple québécois.

L’école sert à l’endoctrinement des enfants

Les théoriciens du cours ECR l’ont pendant un temps avoué. Pour l’un d’entre eux, par exemple, il devait convaincre les nouvelles générations des vertus du fameux jugement de la Cour suprême autorisant le port du kirpan à l’école. Pour un autre, le cours ECR, s’il avait été implanté plus tôt, aurait pu prévenir la crise des accommodements raisonnables puisqu’il nous aurait conditionnés à apprécier la «diversité» plutôt que de se concentrer sur ses dérives. En gros, à défaut de convaincre les adultes des vertus des accommodements raisonnables, on en convaincra les enfants. L’école sert à l’endoctrinement des enfants.

De « merveilleuses » religions

Autrement dit, l’enseignement objectif des religions, légitime, est instrumentalisé par ECR pour servir la promotion d’une nouvelle société décentrée de notre histoire, de notre patrimoine. D’ailleurs, dans ECR, on ne présente pas un portrait historique équilibré des religions, mais un portrait complaisant. Chacune est présentée comme merveilleuse – dans certains manuels scolaires, on y banalise même le niqab. La seule religion qui subit un mauvais traitement, c’est la religion catholique, évidemment. Elle mérite souvent sarcasmes et méfiance. Il ne faudrait jamais oublier de pratiquer la haine de soi, n’est-ce pas?

J’en arrive à l’actualité immédiate. À cause de tout cela, certains se sont enthousiasmés pour la victoire du collège Loyola, qui a remporté jeudi devant la Cour suprême une lutte épuisante contre ECR. Il pourra désormais soumettre ce cours à sa philosophie catholique, il pourra l’assaisonner de sa propre religion. Ne nous laissons pas bluffer: c’est une fausse victoire. Ce qu’on a accordé aux catholiques, en fait, c’est un accommodement raisonnable. Ils pourront ajuster ECR à leurs croyances. Comme demain, d’autres religions feront de même.

On en arrive à l’essentiel: ECR cause un vrai problème, mais ceux qui viennent de triompher contre son approche mur à mur au nom de leur religion y apportent une mauvaise solution. La lutte devra continuer. Ce qu’il faut, c’est l’abolir.

Je vous cite » Personnellement, je ne vois pas d’un bon œil l’idée que les jeunes qui vont dans les écoles religieuses apprennent moins bien que les autres que le raisonnement éthique ne doive pas nécessairement être enchâssé dans une doctrine religieuse. Et imaginons les hauts cris qui se feront entendre lorsque des écoles juives orthodoxes et musulmanes voudront élaborer leur propre version d’ÉCR. »
J’appuie entièrement votre point de vue. Il ne s’agit pas ici de niveler ou de réduire la notion d’éthique à sa plus simple expression, mais plutôt de permettre à tous de se former un jugement critique adulte sur les principes d’égalité, de droit à la vie et de liberté (et il peut y en avoir d’autres) qui sont les fondements de notre société. Que vont faire ces « Lev-Tahorisés » ou « Adil-Charcaoui-isés » lorsqu’il se frotteront aux cours de philosophie au Cégep? Ils seront pour le moins démunis, donc vulnérables au repli -sur-soi, à la sectorisation (que je définis comme « si tu ne penses pas comme moi, tu es contre moi », et ne nous y trompons pas, il y en a de cette sorte parmi les chrétiens: les créationnistes par exemple.
En somme, ECR doit outiller les jeunes pour leur permettre d’acquérir un sens critique adulte, pas pour qu’ils deviennent des moutons suivant une idéologie religieusement suprémaciste.

Je partage l’observation critique de Monsieur Jocelyn Maclure à propos du verdict de la Cour suprême, je la résume en des termes propres au raisonnement éthique: le problème consiste en une mésentente entre le ministère de l’éducation du Québec et une école privée religieuse Loyola, concernant le thème de la meilleure orientation éducative et des conditions à respecter. Dans sa réponse (son jugement) la régulation juridique se focalise un peu trop sur le modèle éthique des droits généraux (liberté de croire notamment) qui ne sont aucunement menacés, et la régulation juridique perd de vue la pertinence du modèle éthique de l’utilitarisme ( l’utilité publique) du programme ÉCR -éthique et culture religieuse- qui consiste à apprendre à vivre ensemble dans un contexte pluraliste via la compétence en culture religieuse pluraliste, la compétence en raisonnement éthique pluraliste et la compétence au dialogue en milieu pluraliste (le programme vise une finalité légitime et impérieuse). Dans sa décision peu sage la Cour priorise le critère de la liberté de croire (nullement menacée) et donc autorise la quasi substitution du programme public par un programme privé. Par conséquent la société québécoise subie un handicape grave dans sa stratégie de mobilisation générale face au défi du pluralisme, or le caractère universel du programme ÉCR était vraiment utile. Le jugement de la Cour n’est pas assez pondérée entre l’utilité et le droit de croire, ainsi le jugement ne représente pas une jurisprudence universalisable (ignorer une finalité légitime et impérieuse au profit d’un droit non menacée n’est pas raisonnable, n’est pas universalisable).
D’ailleurs du point de vue utilitariste il n’est pas dans l’intérêt des organismes religieux de diminuer leur compétence au dialogue ad extra (communiquer avec des non chrétiens)…L’excellence pour les organismes religieux -écoles privées y compris- consiste à exercer au mieux le dialogue ad intra et le dialogue ad extra. La décision de la Cour suprême risque d’affaiblir la capacité au dialogue ad extra du collège Loyola..