L’erreur électrique ?

J’étais assis devant le premier ministre Lucien Bouchard, mon patron, en mars 1999, le lendemain de la diffusion par Télé-Québec du documentaire-choc de Richard Desjardins « L’erreur boréale ».

« Je ne connais rien à la forêt », dis-je d’abord. Je suis plutôt  un gars de mines, ayant grandi à l’ombre des montagnes de résidus d’amiante à Thetford Mines.  « Mais je peux vous dire que vous allez avoir un problème politique immense avec ce film-là. »

Un film choc-électrique !
Un film choc-électrique !

Dire que M. Bouchard a apprécié ma remarque prémonitoire serait trahir la vérité. Tout à coup, j’étais très content que la question de la forêt ne figure pas parmi mes dossiers. D’autant que le ministre responsable, Jacques Brassard, n’appréciait guère l’intervention du poète et le lui fit savoir, avant que, de vague en vague, toute la politique forestière québécoise ne soit redéfinie pour répondre au moins partiellement aux arguments de l’auteur de « Tu m’aimes-tu ».

Lundi soir, lors du visionnement du documentaire Chercher le courant, sur la construction hydroélectrique de La Romaine, je n’avais qu’une question pour le producteur, Denis McCready: « Avez-vous un télédiffuseur? » La réponse: les négos sont en cours.

Eh bien, M. Charest, Mme Normandeau, vous allez avoir un problème politique immense avec ce film-là.

L’erreur boréale n’était pas un film de poète. Il faisait la démonstration que le Québec dilapidait sa ressource forestière. Que nos politiques de la forêt étaient, pour tout dire, incompétentes.

Les truites et les tarifs

Chercher le courant a certes le beau Roy dans l’image environ le tiers du temps, son message n’est pas fleur bleue, ou à peine. Oui, on s’attriste pour les truites qui ne survivront pas aux inondations causées par la construction des quatre barrages de La Romaine, sur la Côte-Nord.

Mais on s’attarde beaucoup plus sur le caractère non-rentable du projet et sur ce que le Québec aurait pu faire (et pourrait encore faire), à la place, avec ce même argent en éoliennes, en géothermie, en chauffe-eau solaires, en biomasse. Le tout est chiffré et appuyé par Jean-Thomas Bernard, le spécialiste électrique de l’Université Laval.

L’argument central tient au fait qu’Hydro a annoncé que le coût de l’électricité produite par La Romaine serait de 9,2 ¢/kWh. Or le marché de l’électricité américain ne permet plus de vendre à un niveau aussi élevé, comme le démontre le récent contrat signé avec le Vermont, à 5,8¢/kWh. (J’ai écrit sur cette problématique ici.)

Les documentaristes, Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere, et leur narrateur Roy Dupuis, évitent soigneusement les envolées anti-croissance ou anti-hydro qui pourraient irriter les auditeurs qui s’identifient à la fierté hydroquébécoise. Au contraire, ils tentent de coller à ce passé pour affirmer que La Romaine est la rivière de trop, celle qui ne répond plus au rêve de Lévesque et des bâtisseurs d’hier. Sauf pour quelques brefs dérapages, ils réussissent à garder ce cap et on sent que les débats ont du être rudes, autour de la table de montage, pour avoir gardé un angle aussi restreint, mais d’autant plus efficace.

La version d’Hydro

Hydro, qui avait refusé de participer au film (on les comprend un peu) a émis un communiqué pour contredire la thèse des auteurs et a surpris le milieu intéressé par l’énergie en affirmant que ses propres calculs des coûts de construction étaient désormais caducs:

Le coût de 9 à 10¢ le kWh, qui est souvent évoqué pour ce projet, correspondait à des paramètres financiers établis en 2007. Il incluait aussi les redevances hydrauliques versées à notre actionnaire et la marge bénéficiaire anticipée sur le projet (rendement financier de 12  %). Dans les faits, les coûts d’emprunt constatés à ce jour sont considérablement plus bas et la marge bénéficiaire doit être exclue s’il est question d’établir le seuil de prix à partir duquel le projet contribue à accroître la rentabilité d’Hydro-Québec.

Hydro a un nouveau calcul, dont il rend public pour l’instant le solde, mais non la formule:

Aux taux d’emprunts actuels, le coût du projet de la Romaine, incluant le transport de l’électricité, s’établit à 6,4¢ le kWh (en $ de 2015), avant redevances hydrauliques versées à notre actionnaire, le gouvernement du Québec. Il est à noter que le coût des emprunts pour financer ce projet est beaucoup plus bas que prévu lors du dépôt de l’ Étude d’impact sur l’environnement du Complexe de la Romaine en janvier 2008.

Cela promet un beau débat devant la commission parlementaire qui suivra la diffusion à la télé du documentaire (c’est une certitude) car même à 6,4¢ le kWh et en ayant exclu tout ce qu’Hydro a décidé d’exclure et en supposant que les taux d’intérêt n’augmenteront pas, c’est toujours plus cher que ce que le Vermont accepte de payer. Alors, qui va couvrir la différence ?

Les mordus seront intéressés à lire sur le site de Chercher le courant ce que dit Hydro et ce que répondent, point par point, les documentaristes.

Pour l’instant, les travaux sont en cours sur un des quatre barrages de La Romaine.

Ma prédiction: le quatrième ne sera jamais construit.

C’est à ce film qu’on le devra.

(Lire la suite ici: L’erreur électrique au carré)

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C’est aberant de constater comment au Québec les gens ne s’inquiète pas plus de ce que nos suposés lideurs nous passent comme sapins, merci M. Lisée de nous concientiser, je vais relayer ce message.

L’énergie hydroélectrique est une énergie de base et non une énergie de type intermitente comme l’éolien et le solaire.

98% de l’énergie électrique produite par Hydro Québec provient de l’hydroélectricité, laquelle est une énergie renouvelable et très propre par rapport aux hydrocarbures (pétrole, gaz et charbon). Le Québec a une extraordinaire chance de pouvoir compter sur cette forme d’énergie et d’en avoir encore beaucoup à développer pour pouvoir se chauffer, s’éclairer et aussurer son développement économique. On pourra aussi compter sur l’hydroélectricité pour bientôt remplacer, si le gouvernement du Québec en faisait une priorité, le pétrole dans le transport par des véhicules individuels électriques ou hybrides, et par un transport en commun électrifié (train électrique ou réseau de monorail rapide comme proposé récemment par l’Institut de Recherche Économique Contemporaine).

L’énergie éolienne, solaire et géothermique est coûteuse mais peut certes complémenter l’usage de l’hydroélectricité de base et cela fait partie du programme actuel d’Hydro Québec qui comptera bientôt 4000 MW d’énergie éolienne installée. Mais il est intellectuellement malhonnête de prétendre qu’une énergie de type intermitente puisse remplacer une énergie de base comme l’hydroélectricité.

Il aurait beaucoup mieux fallu faire un film sur la façon de réaliser l’indépendance énergétique du Québec dans un monde où les hydrocarbures économiquement exploitables diminuent très rapidement. Que sera le prix du pétrole en 2020? Qui pourra se payer encore une automobile individuelle si le prix du pétrole atteint alors plus de $300 le baril? Qu’adviendra-t-il du développement et de l’isolation géographique des régions du Québec si nous n’avons pas une source d’énergie massivement disponible pour remplacer les hydrocarbures notamment dans le transport.

Le beau Roy Dupuis aurait mieux fait de réfléchir à cette question beaucoup plus fondamentale de faire l’indépendance énergétique du Québec et de prêter sa belle gueule à une cause vraiment utile plutôt que de tirer dans le dos d’un des plus beaux fleurons de la Révolution Tranquille.

Il y a t-il des pressions qui ont été faites sur le gouvernement pour construire?

Ce sera très intéressant rabais pour un éventuel acheteur d’Hydro Québec.

« Quand on aura harnaché la dernière rivière, il va bien falloir faire quelque chose d’autre? Qu’est-ce qu’on va faire à ce moment là qu’on saurait pas faire aujourd’hui? »

BRILLANT!!!
BRILLANT!!!
BRILLANT!!!

Je crois que les québecois ont beaucoup à apprendre des français. Car ils sont les plus gros exportateurs d’électricité au monde. Les français sont à l’electricité ce que les saoudiens sont au pétrole.

Je ne serai pas étonné que ce projet déficitaire vise bien plus à céder aux pressions américaines (a nos frais) que de véritablement enrichir la population.

Tout comme le projet de la Romaine servira d’argument pour augmenter les coûts locaux de l’électricité, en augmentant le coût du kilowatt moyen.

À part le miracle de la nationalisation de l’hydro-électricité – geste posée par l’Ontario dès les années ’20 !!! -, tout le reste de la gestion des ressources naturelles au Québec (mines, énergies fossiles, éoliennes) est le terrain de jeu du privé.

Comme dans une vraie colonie.

J’avoue que je ne comprends pas la passivité de nos différents gouvernements à ce sujet. PQ inclusivement.

Cher Monsieur Lisée

Vous auriez raison d’écrire que Monsieur René Lévesque fut un acteur important dans Hydro Québec, mais le véritable rêveur et bâtisseur de cette société d’État fut Adélard GODBOUT

http://www.hydroquebec.com/comprendre/histoire/periode-1930-1944.html

Celui-ci doit se retourné dans sa tombe s’il est témoin de la corruption actuelle à l’Assemblée nationale du Québec et de ses tortionnaires qui jouent à détruire des vies.

Jean GODBOUT
Victime d’un crime d’État

Bon çà y est un autre truc que les écologistes veulent pas qu’on fassent…

Pucapab!

Des panneaux solaires, ben oui, ben oui…
Juste a fabriquer çà coute cher en CO2, Ils ont une durée de vie limitée (10 ans) et ils sont faits avec des matériaux très polluants… Y a surement d’autres écologistes qui vont capoter….

Construire un barrage prend une dizaine d’année. Avec la forte croissance des pays émergents les coûts de l’énergie sont appelés à exploser….

La go-goche me fait bien rire: elle reproche au gouvernement québécois d’avoir “bradé” les droits d’exploitation de pétrole (dollars sales s’il en est!) à l’ile d’Anticosti mais du même souffle, cette go-goche veut stopper l’exploitation de la Romaine qui produit de l’énergie propre…

Ce qu’ils peuvent être bêtes ces gauchistes!!!

Chercher l’erreur ! ëtes-vous bon pour trouver les lignes qui manque dans la caricature du journal ? Étre capable de voir l’ereur est indispensable pour vivre dans la réalité et ca fait moins mal de vivre quand on voit ! Voir peut nous rendre heureux.
La bonne nouvelle est que certains d’entre nous ont des yeux pour voir et nous dire ce qui ne va pas. Mais nous avons notre rôle à jouer, celui de s’y intéresser mëme si ce n’est pas dans le cadre des compétences qu’on nous a permis de nous donner officiellement. On est tous capable de compter, d’observer et de comprendre si on efface la barrière psychologique que nous avons pas le titre de physicien, d’ingénieur ou de professeur d’université !

Ce qu’ils sont en train de faire à La Romaine est un non-sens ahurissant. C’est comme pousser un éléphant dans le derrière avec un tracteur, pour le faire entrer par la porte du magasin de porcelaine.

La Romaine, Notre Romaine! Un joyau de rivière. Pour réaliser quoi au juste? Vendre de l’énergie aux États, à pertes. Et qui va payer pour le manque à gagner? Jamais nous ne pourrons réparer le gâchis qui s’opère dans cet authentique sanctuaire.

Toutes ces questions ont déjà été posées, toutes les représentations ont été faites, les signaux d’alarme envoyés de partout à travers le Québec.

Mais ce gouvernement fantoche préfère enrichir ses proches tout en vidant nos poches.

Le gouvernement de Jean Charest n’a plus la légitimité pour continuer à dirriger le Québec à contresens de l’intérêt de notre nation.

Charest aux arrêts!

L’erreur boréale était une escroquerie intellectuelle.
Les artistes sont de grands émotifs. Mais de bien piètres analystes

Se pourrrait-il qu’Hydro-Québec n’a pas participé parce qu’elle pressentait que les artisans de ce film manquent de rigueur? On semble voir très peu d’ingénieurs et d’économistes dans ce film. Or, ce sont eux les gens compétents pour traiter du dossier. Si on en juge par le clip, le film sent l’activisme et le militantisme missionnaire à plein nez. Mission préserver une rivière que personne, presque littéralement, n’a jamais vu et ne verra jamais. Méthode: rigueur et mise en contexte sont des valeurs optionnelles. Espérons que le clip a été mal choisi, car, après tout, il est fort possible que ce film, en plus, ait été largement subventionné, de manière directe ou indirecte par nos taxes et impôts!

Il est incorrect de comparer le coût de l’éolien quand il vente au coût de l’hydroélectricité sur laquelle on peut dépendre 86 400 secondes par jour, 365 jours par an. L’éolien coûte plus de $1 000 000 0000 000 (…) du kWh quand il ne vente pas. L’hydroélectricité coûte le même prix constant, qu’il pleuve ou ne pleuve pas.

De plus, Hydro-Québec doit avoir des ressources électriques suffisantes pour répondre aux périodes de demandes maximales, périodes qui, souvent, tombent sur une journée (un matin, ou un soir) où il ne vente pas (1). Hydro-Québec doit donc, par définition, opérer de telle manière qu’il a de grands surplus pendant plusieurs des périodes de demandes non maximales. Pendant ces périodes, l’eau qui coule au-dessus du barrage ne rapporte rien, sauf si on vend l’électricité potentielle produite à un tiers.

La vendre à un tiers, même si c’est à 0,1 cent le kWh au-dessus du coût de transport et d’usure directe de l’équipement, c’est une opération rentable, parce que sinon, ce surplus rapporte 0 cent le kWh.

Il n’y a donc rien d’illogique à vendre à 5 cents le kWh les surplus d’un barrage dont l’électricité revient à 6 ou 7 cents le Kwh. Ou même à offrir un contrat ferme à 5 cents le kWh, sachant que l’électricité fournie proviendra la plupart du temps, ou suffisamment souvent, de surplus qui, sinon, couleraient en pure perte.

(1) La plus grande demande électrique quotidienne se produit habituellement le matin (entre 6 et 8h00) et le soir (entre 5h30 et 8 h00), c’est-à-dire précisément quand le vent est tombé!

Je ne fais plus confiance à Hydro-Québec (même si je suis pour les exportations et un prix élevé de l’électricité), mais une question me taraude après avoir vu le film : si un marché du carbone se met en place à moyen terme, ne pouvons-nous pas espérer que le prix de l’électricité augmentera beaucoup ? Par ailleurs, sommes-nous pris avec des contrats qui ne nous permettraient pas de profiter de ces hausses à court et moyen terme ??

Ce documentaire est excellent, mais je ne crois cependant pas qu’il aura l’impact de L’erreur boréale, ni même que la principale conclusion qu’il suggère (que La Romaine est une erreur) soit correcte.
Il n’aura pas l’impact de L’erreur boréale parce que les dommages (environnementaux) que La Romaine cause restent limités et sont compensés par certaines mesures locales et, surtout, par les GES évités lorsqu’on exportera sa production.
De plus, les problèmes soulignés par le films ne sont pas que des problèmes dont le gouvernement est responsable: nos médiocres ambitions en efficacité énergétique ne sont pas que le résultat d’un gouvernement sans politique énergétique cohérente. C’est plutôt la conséquence du fait que la grande majorité des consommateurs ne cherche pas à consommer moins d’électricité, ce que les bas prix permettent de faire sans problème. Or la plupart des québécois veulent maintenir des bas prix… et les gouvernements écoutent les électeurs (sur ce point là).
Les énergies renouvelables brillamment présentées dans le film sont encore, malheureusement, soit trop chères, soit pas assez contrôlables pour permettre d’exporter aux meilleurs moments, soit les deux. La Romaine vise clairement l’exportation dans un statu quo d’efficacité/prix (voulu par les québécois): un projet éolien ne serait donc pas un substitut direct acceptable d’un point de vue commercial.

Le dernier point à traiter, central, est celui de la rentabilité du projet. À 9,2¢/kWh, tout le monde fait de l’argent (Hydro-Québec et les redevances hydrauliques sont payées). Le seuil de rentabilité est en fait à 6,4¢/kWh – ce qui est raisonnable parce que les principaux coûts de La Romaine sont le paiement des intérêts sur la dette. À 5% d’intérêt, le prix de revient serait en fait moindre – et Hydro-Québec vient d’emprunter 500$ millions à 5%, pour 40 ans (voir http://www.hydroquebec.com/4d_includes/surveiller/PcFR2011-005.htm). Le risque de taux variables est donc largement absent par la longueur des échéances des obligations.

Pour qu’Hydro-Québec ne puisse pas vendre la production de La Romaine à profit à partir de 2014, il faudrait que le prix du gaz naturel reste inférieur à 6$ de 2014 à 2074 (si on utilise un horizon de 60 ans pour l’amortissement). (Le prix du gaz naturel est important parce que c’est la source d’énergie utilisée pour produire de l’électricité à défaut d’avoir de l’hydroélectricité, c’est donc la base des estimés pour le prix à l’exportation). Or on observe déjà ce prix sur les marchés des « futures » pour 2015. De plus, les scénarios de bas prix du gaz sur de longues périodes (comme ceux que croient Jean-Thomas Bernard) impliquent les choses suivantes: (1) l’offre de gaz de schiste restera abondante et croissante, sans être contrainte; (2) la demande de gaz naturel restera stable; et (3) peu ou pas de contraintes sur les GES vont être mises en place. Il serait extrêmement étonnant que ces trois prémisses se réalisent, et que le gaz naturel entre dans une période prolongée de bas prix (comme ce n’est jamais arrivé, malgré ce qu’on croyait autour de l’an 2000, lors que le Suroit était prévu).

Pour que La Romaine soit rentable, il faut donc que l’électricité alternative -sur les marchés d’exportation- se vendent à au moins 6,4¢/kWh… une chose hautement probable dans les années à venir.

Évidemment, aujourd’hui le prix de vente est plus souvent autour de 5¢/kWh, parce qu’on est en fin de récession. La construction de La Romaine se fait de manière précipitée – il aurait évidemment fallu faire nos efforts d’efficacité énergétique avant, et attendre que les prix à l’exportation soient plus élevées. Mais le développement régional (et les entrepreneurs locaux et provinciaux) sont très contents que le gouvernement agissent de manière précipitée. On a donc une explication pour la construction hâtive. (Et sans doute des scandales encore ignorés, comme le suggère d’ailleurs le film).

À terme, cependant, La Romaine a toutes les chances d’être rentable et de faire diminuer le bilan de GES global (le seul qui compte), et personne n’en parlera plus.

Vous oubliez de rappeler à vos lecteurs qu’ils peuvent voir ce film ce soir et jeudi au Cinéma du Parc (mais je comprends vos billets doivent s’inscrire dans la durée)…

Donc avis aux intéressés, Cinéma Du Parc à 7h ce soir le 16 février et demain le 17. Le film tournera ensuite au Québec un peu partout.

Si vous êtes nombreux à aller le voir au Cinéma du Parc, il pourra prolonger sa durée de vie.

P.S. Je n’ai rien à voir avec la production de ce film, mais c’est un «must», si les Gaz de schistes vous piquent, vous sortirez en colère, et pour de bonnes raisons.

À part ceux qui rêvent de voir être privatisé Hydro, et parmi eux Oncle Paul probablement, personne ne conteste le rôle presque fondamental que joue cette institution dans l’histoire passée et récente du Québec.

Le problème, c’est que le virage imposé par JJC et son gouvernement pourri, font en sorte qu’Hydro qui devrait être à la fine pointe du développement, a du brader non seulement les ressources du sous-sol (Anticosti récemment), mais le développement des technologies de pointe et d’avenir que sont le soleil et le vent. Bradé et distribué aux petits copains.

vous souvenez vous, une étude qui date de quelques années seulement révélait que le Nord du Québec recélait les plus importants gisements de vent quasiment du monde, dans le moyen nord du Québec. Mieux encore, à proximité des grands barrages.

Est-ce qu’Hydro s’est précipité pour développer son expertise et développer cette ressource ? Ben non, elle a détourné le regard et s’est empressée de distribuer des permis à des petits maires de merde et des compagnies étrangères…

Remarquez ce n’est pas la première fois qu’Hydro se fait menotter. Pensez à l’affaire du moteur roue de l’ingénieur Couture… Et si on regardait au fond du tiroir on en trouverait probablement des meilleures.

Le film causera un émoi considérable. Tant mieux. Mais ne comettons pas l’erreur de tirer sur le pianiste. Cherchons plutôt où se cache le compositeur.

Le compositeur de cette musique cacophonique ce n’est pas Hydro Québec. Le compositeur, et je souhaite qu’il ne passe pas à l’histoire comme il le voudrait il s’appelle John James Charest.

Et pour lui je n’ai qu’un mot : DÉGAGE

Il est temps qu’on sorte des routines des gestionnaires (qu’ils soient du public ou qu’on les cooptent des grosses entreprises privées). C’est gens n’ont aucune imagination et ont tendance à croire que parce qu’une recette a fonctionné pendant 20, 30 ou 40 ans, elle est toujours d’avant-garde et que c’est le seule qui peut réussir.

En 1995, il y avait eu une commission publique sur l’avenir énergétique du Québec qui avait rassemblé environ 30 000 personnes de tous milieux. Conclusions: en gros, le Québec devrait:
1) Avoir un programme d’efficacité énergétique et d’économie d’énergie sérieux;
2) se concentrer sur les énergies “vertes” (énergie solaire, éoliennes, bio-masse, etc.);
3) compléter les besoins avec l’hydro-électricité;
4) ne recourir au gaz naturel et au pétrole qu’en dernier recours
5) laisser tomber l’énergie nucléaire
Si on avait suivi ce plan, on serait en avance sur tous les pays du monde, même l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas.

A la place, on a embauché en 1996 le PDG de Gaz-Métro (un certain André Caillé) qui, soit-disant était un homme compétent et innovateur. Et qu’a fait ce génial gestionnaire “du privé qui va apprendre au public comment gérer” ? Il a jeté à la corbeille ce rapport pour appliquer le plan “novateur” qui consiste à faire ce qu’on a toujours fait (et pratiquement l’inverse de ce qui était proposé).
(Et je passe sous silence l’ignoble abandon de nos hydrocarbures à ses “amis” du privé, c’est une autre histoire qui relève plutôt du conflit d’intérêt et du pillage que du manque d’imagination).

Lorsqu’on aura une démocratie, la population, qui tend en moyenne à être plus d’avant-garde que ses dirigeants, pourra sortir des sentiers battus et des vieilles recettes.
Malheureusement, ce n’est pas pour demain.

Avant même de voir le film, nous savons que l’avenir est là. L’Hydro multinationale, après les carnages financiers au Québec, compromissions avec les hydrocarbures et les prédateurs de notre économie, a ravagé l’environnement de la Chine et sa population en construisant la plus gigantesque barricade à la nature au monde.

Le Québec touche enfin à son avenir: l’énergie verte. Vous nommez plusieurs des moyens qui sont à notre portée pour fuir les énergies fossiles. En plus, comme nous tombons en plein antagonisme avec les sables bitumineux qui servent de chantage au Canada pour nous maintenir sous son dollar, la voilà la grande claque à servir au mépris et à la diffamation: le Québec, non seulement n’est pas le quêteux que The Gazette voudrait montrer de nous, le Québec est le champion du recyclage et du compostage pour réduire l’enfouissement, il est en position de dominer le moteur électrique et s’il tire le meilleur du vent, du soleil, du sol et toujours de son eau, il se proclamera bientôt la première république souveraine verte au monde!

Au lieu de vendre a bas prix et de continuer de s,empoissoner avec les néergies fossils. On doit subventionner la conversition des bâtiments existant industriels, commercials et résidentiels et changer immédiatement les normes de construction et celles de l’industrie du transport. Des voitures, autobus, camion, motos, motoneige électrique ça existe. En mettant en marche tout de suite le trens-québec et ne changeant les normes on sera au moins autosuffisant en énergie. Les résidences peuvent utiliser éoliennes domestiques et énergie solaire et vendre les surplus a hydro.
Il faut mettre un terme au gaspillage. On ne s,enrichie jamais en gaspillant. En mettant le prix très bas pour les résidences en fonction d’une superficie normale 1200pi carré plus 200 de plus par personne additionnelle incluant l’utilisation des appareils domestiques. On doit revenir a des superficies réalistes et une consommation efficiente. Le gaspillage ça n’est pas une facture a partager.
Mettre le projet en 4 étape et le développer seulement si on a des besoins criants. En investissant plutôt les argents rapidement dans le trens-québec qui nous ouvrira la porte sur le développement de tout le québec.

La principale thèse de l’Erreur boréale, à savoir que la forêt québécoise est surexploitée, a été démentie dans le dernier rapport du Forestier en chef. Alors que le Saguenay-Lac-Saint-Jean récolte à peine la moitié de sa possibilité forestière depuis la crise forestière amorcée en 2007, beaucoup de gens pensent encore que la forêt boréale est surexploitée. J’ai le vertige quand je constate que mon peuple considère que les films polémiques et les artistes sympathiques sont les incarnations de la vérité et font office d’experts. Nos deux plus grandes ressources renouvelables, que l’on retrouve en quantité très limitée ailleurs dans le monde, soit la forêt et l’hydroélectricité, font l’objet d’un dénigrement systématique et complaisant. C’est comme si les écologistes au Québec ne prenaient pas la mesure de l’ampleur des défis qui nous attendent alors que nous amorçons le déclin pétrolier. Des défis qui appellent à une planification sur le long terme et qui interdisent une comptabilité à courte vue.

@ Jean GODBOUT

« …mais le véritable rêveur et bâtisseur de cette société d’État fut Adélard GODBOUT »

Si ma mémoire est bonne M.Jean GODBOUT, Adélard GODBOUT a crée la Commission hydroélectrique de Québec pour planter et devancer Duplessis et le projet de l’Union Nationale qui était de nationaliser l’électricité afin de gagner les élections de 1944. Son projet fut un échec politique puisque Duplessis à gagné les élections en 1944.

Encore une fois si ma mémoire est bonne, la nationalisation était une condition d’un autre parti (ALN je pense) exigée à Duplessis pour former l’Union Nationale vers 1935.

Je ne me souviens pas du nom de celui qui a posé cette exigence.

@ honorable #16

Vous nous prouvez par votre écrits que vous ne connaissez rien à l’électricité du Québec.

L’éolien au Québec ainsi que l’hydraulique peuvent stocker l’électricité et l’utiliser aux heures de pointe ou aux grands jours de froid.

L’éolien coûte environ 0,10$ le Kilo et peut être utilisé à l’heure et au jour où nous en avons besoin.

Allez faire vos devoirs.

Je remercie le professeur Pineau (#16) de nous avoir transmis ses observations fort pertinentes sur la question. J’y vais maintenant de mes propres observations.

A-t-on déjà perdu de l’argent en construisant des centrales hydroélectriques au Québec? Non. Avec l’hydro, presque tous les coûts sont fixes et payés sur 30 ou 40 ans alors que ces projets produiront de l’énergie pendant des décennies supplémentaires. Le projet de la Baie James est aujourd’hui très rentable, même si les coûts de construction ont triplé et que les taux d’emprunt ont parfois dépassé les 15%.

Aujourd’hui, nous avons l’avantage supplémentaire d’emprunter à des taux historiquement très bas (les plus bas depuis la construction de Bersimis) et de pouvoir financer ces projets avec 60% de dette et 40% de capital.

Avec les nouveaux projets de lignes à haute tension (le Champlain Hudson Power Express vers la ville de New York et le Northern Pass vers le New Hampshire), nous bénéficierons bientôt de débouchés supplémentaires sur les marchés les plus lucratifs des États-Unis.

Et il faut se dire les vraies affaires: personne au sud de la frontière ne peut construire 1550 MW d’énergie propre à 6,4¢/kWh ($ de 2015). Et il ne faut pas oublier que nous avons le monopole du stockage de l’énergie électrique, ce qui nous permet de choisir quand nous vendrons cette énergie pour maximiser nos profits.

Enfin, il ne faut jamais oublier que nous avons un fournisseur capricieux au Labrador et que le contrat avec ce fournisseur se terminera en 2041. Le Québec doit conserver un rapport de force pour éviter le chantage de Terre-Neuve au moment de renouveler le contrat de Churchill. La Romaine fait évidemment partie de cette équation.

Les taux d’intérêt ne peuvent que remonter et les coûts de l’électricité demeurer compétitifs avec ceux du pétrole. Cela dit, pourquoi personne ne semble s’intéresser au nucléaire ? Cette technologie n’a-t-elle pas évolué depuis 30 ans. Ce qui nous permettrait une alternative au harnachement des rivières qui est cause de nombreux effets négatifs. (Déplacement des populations, prédation sur l’environnement, dégradation des milieux naturels).

Hydro-Québec a le droit de mentir. Et je sais de quoi je parle. Ayant été très impliqué dans la lutte pour la protection de la rivière Ashuapmuchuan au Lac-Saint-Jean entre 1980 et 1995, j’ai pu constater que cette société d’État peut dire n’importe quoi pour faire valoir ses différents projets d’harnachement de rivières.
Alors que je travaillais pour le RPA (Regroupement pour la Protection de l’Ashuapmushuan-12,000 membres en règle!) j’ai participé à une rencontre entre notre organisation et HQ où nous nous intéressions au projet de barrage sur la rivière Péribonka, toujours au Lac Saint-Jean, rivière qui comptait déjà 3 barrages sur son cours. Nous avions alors demandé au chef de l’équipe de projet Ashuapmushuan s’il existait des études préliminaires qui pourrait indiquer le coût de revient du kw/hre pour le projet Péribonka. Celui-ci nous répondit »qu’il n’avait que des données très préliminaires sur ce projet et que peu d’études y avait été consacrées ». Malheureusement pour ce monsieur, nous savions déjà que ce coût avait été établi à environ 4.9 cent/kw/hre dans une étude préliminaire d’Hydro-Québec
Quelques mois plus tard, nous mettions la main sur l’étude d’Hydro qui confirmait nos informations….
Nous avions donc bien compris alors que l’objectif d’Hydro était de réaliser le projet Ashuapmushuan (plus cher et plus difficile à réaliser en premier lieu,techniquement, et, surtout, loin d’être évident socialement) et ensuite construire le barrage Péribonka que nous proposions comme alternative.
Malgré ces mensonges de notre société d’État et grâce aux milliers de personnes impliquées dans le RPA, l’Ashuapmushuan fait maintenant parti des réserves aquatiques protégées provisoires et le barrage Péribonka produit du courant depuis maintenant 4 ans!!
Conclusion: les ingénieurs d’Hydro sont en conflit d’intérêt et ils peuvent dire n’importe quoi et m^me mentir pour justifier le prochain projet qui leur donnera du travail pour des années. Mais, on ne peut pas vraiment les blâmer; les gouvernements successifs n’ont jamais pris la peine de réfléchir à cette situation. Nous sommes tellement fière comme Québécois de NOS ingénieurs que nous n’osons même pas penser qu’ils puissent dire autre chose que la vérité ou même mentir. Et, c’est bien naïfs comme vision.
Je souhaite long vie à ce film et je crois comme bien des gens maintenant qu’il faut vite revoir nos politiques d’exportation. Le jour où les Américains n’auront plus besoin de nos rivières est probablement plus près qu’on ne le pense. Après s’être transformé en colonie de deux par quatres avec le résultat que l’on sait maintenant, il ne faudrait pas devenir une colonie de mégawatts. Et si ce film nous aide à démarrer cette réflexion, on ne peut que lui souhaiter un aussi grand succès que celui de Richard Desjardins.
Gérald Scullion, citoyen et ex-maire d’Alma

@youlle: aux heures de grande pointe, toutes les turbines des barrages sont en marche. Avoir des éoliennes à proximité qui rempliraientt en partie les barrages n’y changerait rien. Avoir des éoliennes à proximité ET augmenter le nombre de turbines augmentent les coûts de cet éolien et peut créer des inondations en aval. Ce n’est pas aussi simple que vous le prétendez.

Il y a une différence entre la Romaine (que personne n’a jamais vu et ne verra, en toute vraisemblance) et les rapides de Lachine, que des centaines de milliers de personnes voient régulièrement.

On a raison de laisser les rapides de Lachine dans leur état naturel, même si, ce faisant, on « gaspille » de l’énergie. Mais laisser dans son état naturel une rivière que personne ne visitera: cela peut fort bien être vu comme du gaspillage de ressources naturelles précieuses.

Aux maniaques de l’éolien, du nucléaire et al.: on y viendra assez vitre puisque, après la Romaine, il ne reste plus beaucoup de rivières à exploiter.

@Youlle

À ma connaissance, il est inexact de dire que le gouvernement Godbout voulait prendre de vitesse l’Union nationale en votant la loi 17 en 1944. Duplessis, grand ami des patrons de la Shawinigan Water & Power, s’y opposait vigoureusement (le journal des débats de l’Assemblée législative a été réédité en 1994) et avait rabroué le Dr Philippe Hamel lorsque le sujet avait été abordé en 1936.

Concernant votre argument pro-éolien, il est tout de même bon de faire remarquer qu’un parc éolien produit moitié moins d’énergie par MW installé (facteur d’utilisation de 30%-35%) qu’une centrale hydroélectrique (FU de 60%), que la contribution en puissance n’est que de 30% et qu’elle a ses problèmes en milieu nordique (passez lire cet article sur les problèmes du parc éolien de Caribou Mountain au NB http://nbbusinessjournal.canadaeast.com/gleaner/article/1380117 ).

Il ne faut pas se méprendre: les éoliennes sont utiles et productives (en particulier chez nous puisque la pointe de production éolienne est corrélée avec nos besoins de pointe); elles permettent aussi de conserver de l’eau dans les réservoirs. Mais elles ne sauraient se comparer à une centrale hydroélectrique avec réservoir en terme de flexibilité, de puissance garantie et même de prix!

Je suis un petit peu mélangé par rapport aux coûts et revenues que peuvent rapporter les nouveaux barages.En tout cas! je crois qu’on arrive environ au point mort, ce qui est quand même très bien. Car ces nouveaux projets vont créer plusieurs dixaines de miliers d’emplois. Et je présume que ce seront des emplois de plus de 50,000$ par années. Alors dans ça! je vois des contributions maximales au RRQ, des fourchettes de taux d’impositions plus élevé que la moyenne québecoises, moins de demandes d’assurances chomages, moins de BS en plus d’une belle contribution au PIB québecois durant plusieurs années. C’est a peu près ça que GM à fait durant 50 ans. Une compagnie qui n’a pas fait trop de profits, mais par contre cette entreprise à crée des millions d’emplois à plus 50$ l’heure durant plusieurs décénies.

L’erreur électrique ? Nous sommes en circuit fermé !Il faut garder hydro et se diversifier dans d’autres formes d’énergies plus modernes. Les écoles ne formesnt pas les ingénieurs et physiciens en fonctions d’énergies nouvelles ? Le mouvement perpétuel existe ainsi que l’énergie libre, les moteurs à aimants, à eau, au lithium ect. ect. et il y a toujours un lobby pour vous dire que ca ne marche pas ! Le solaire c’est cher pour faire fonctionner un maison tandis que les nouvelle formes d’énergies sont tellement peu coûteuses qu’elles ne feraient pas de riches à par les utilisateurs !

Hydro = Gaspillage
Une centrale thermique pour laquelle nous payons 250 millions par année pour qu’elle ne fournisse PAS d’électricité (Contrat de 25 ans)
Une centrale nucléaire qui, si elle est rénovée à coup de plusieurs milliards (Thierry Vandal l’ayant enfin avoué), produira à environ 16¢ le kilowattheure.. si tout va bien. À ce montant, il faudra ajouter les coûts de gestion des déchets pour des centaines d’années (M. Dude, j’espère que cette réponse vous convient)
On n’a pas besoin du nucléaire quand on a autant d’eau!
Les formes alternatives coûtent aussi très cher et personne ne semble vouloir d’éoliennes dans leur cour, la géothermie est inaccessible pour les particuliers.
Bref, maintenant que le gouvernement Charest a touché à notre bloc patrimonial, Hydro se sent encore le vent dans les voiles (faute de l’avoir dans les pales) et continuera de gaspiller comme elle l’a toujours fait, à nos frais!

J,ai été parmi les premières à voir ce film, directement sur la Côte-Nord !

Il FAUT voir chercher le courant !

Ma grande question est celle-ci, une fois les chiffres sur la table, à qui donc profite ces barrages ?

La mafia de la construction ?

Quand la dernière rivière aura été harnaché, le paysage ravagé (ouep on le sait le monde MOURIAL s’en sacre, le climat changé à cause des barrages, le bois pourri sur pied, etc, on fera quoi après qu’on ne peut faire maintenant ???

Personnellement, je passe la meilleure partie de ma vie à vous lire et j’en apprends beaucoup.

Je lis tout ce qui me tombe sous la main, tout ce qui s’offre à ma curiosité compulsive. Livres, articles scientifiques, documentaires et bien sûr, notre formidable et encore toute jeune histoire.

Je me sens bien ici, parmi vous.

Je me sens bien près des éléments, près de cette belle nature qui m’enveloppe, m’énergise, m’inspire et me nourrit.

Maintenant, je veux vous résumer ma pensée.

Nous devons absolument protéger et chérir comme biens extrêmement précieux et indispensables, nos milieux naturels(ceux qui restent), les écosystèmes.

Tout ce que nous détruisons, nous le brisons irrémédiablement. Nous devons arrêter de tout saccager.

Quand nous entrons dans la nature, ses sanctuaires séculaires, nous devons y aller sur la pointe des pieds…nous pouvons alors y ressentir, expérimenter la paix, l’harmonie qui s’en dégage, comme la vapeur d’un lac miroir, chauffé par les rayons matinaux du soleil levant.

Notre avenir, si tant est que nous en ayons un, passe par le développement des énergies vraiment vertes. Écologiquement et économiquement, durablement.

Tout ce que nous allons entreprendre dans ce sens fera de nous un peuple immensément riche, prospère et sain, à l’image de la splendide et généreuse nature qui nous porte et nous supporte.

Nous devons commencer à appliquer notre science et notre connaissance en réduisant au minimum notre dépendance aux énergies polluantes. Nous devons absolument le faire, sans délais.

Ça va nous coûter cher, mais si nous ne le faisons pas maintenant, nous paierons encore plus cher, tout en courant à notre perte.

Le soleil nous tend ses puissants rayons , le vent nous caresse la peau, l’eau nous chante sa mélodie cristalline. Laissons-les nous enseigner, nous indiquer les innombrables chemins de la VIE sur la terre des humains.

De grâce, arrêtons de consommer comme des saudits malades, essayons d’en laisser un peu pour les autres! Tous les êtres vivants…

Bonjour,
Et comme disait cet autre : Yes we can ! Et pour nos nationalistes québécois : Porteurs d’eau un jour, porteurs d’eau pour toujours avec vos amis les Yankees ! Au plaisir, John Bull.

@ bouchecl

Je reste convaincu que Godbout a voulu devancer l’Union Nationale. C’est très présent dans ma mémoire.

Pour Duplessis, vous avez raison. C’était un fin politicien. Pour former l’Union Nationale il avait accepté à reculons de dire oui à la nationalisation. Il me semble qu’il y a une scène sur ce sujet dans la série Duplessis de RC.

Une fois réélu en 1945 il a étiré la sauce de la nationalisation d’élection en élection jusqu’à sa mort. L’électrification rurale se faisait au compte-goutte, elle a été complètement terminée dans les années 70. Incroyable!

Ses successeurs ont continué le même jeu électoral. Je me souviens très bien que le ministre de l’agriculture de Jonson disait à mon père pour achever les chemins, « graduellement, graduellement ». Quand le parti libéral est entré au pouvoir, le reste s’est fait dans la même année. Par la suite nous savons ce qui est arrivé à l’UN.

En fait, je pense que quand Duplessis embrassait la bague de monsoigneur, il le faisait avec dédain et hypocrisie.
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Pour les éoliennes ce n’est pas le % de production qui est important, mais le prix de revient par kilowatts. Comme vous dites elles sont productives et je pense que c’est une erreur de les comparer à l’hydraulique. Elles ne sont pas grand-chose sans l’hydro, mais pour le Québec c’est un complément extraordinaire parce qu’on peut stocker l’énergie qu’elles produisent. Quant à la Romaine, je pense qu’elle sera construite au complet. C’est un magnifique accumulateur.

Lorsque vous prétendez que les développement de la romaine ne serait pas rentable à mon avis vos calculs basés sur un court terme me semble tout-à-fait farfelu puisque dans la région de l’Estrie il existe des barrages hydroélectriques construits il y plus de cent ans et ils sont encore en opérations. Pouvons nous imaginer, combien ces centrales seront rentables un fois payés dans 50 ans. Nos enfants en seront les bénéficiaires et en seront très heureux et les poissons auront retrouvés une autres façon de vivre. Et espérons que les roy ne seront plus là.

Il faut chercher qui sont les grands gagnants de la construction de barrages, de lignes et de postes de transformation de l’électricité. Il y a les plus importants, 1) les ingénieurs-conseils; 2) les entrepreneurs; 3) les syndicats de la construction, et les fabricants d’équipements stratégiques.
Pour celles et ceux qui pensent à la création d’emplois, les économies d’énergie peuvent créer des emplois dans tous les villes et villages du Québec, à 3 fois moins cher par kWh épargné.
On construit des barrages pour répondre à une demande de pointe de ± 60 heures par année, soit une dizaine de jours, entre le 15 décembre et le 20 janvier, pour 3 heures à chaque matin et un autre 3 heures en fin de journée. Améliorons l’enveloppe thermique des immeubles, utilisons la géothermie comme moyen de se chauffer, et commençons à regarder l’usage du solaire pour chauffer l’eau.
Si j’étais un ingénieur-conseils, c’est évident que je mettrais tout mon poids sur le politique pour construire des barrages. Est-ce que les ingénieurs ont trop de pouvoir pour le % de la société qu’ils représentent, la question mérite d’être posée ?
Il faudra bien un jour penser à faire autre chose que de construire des barrages….

Le Québec est devenu une grosse télé réalité. Rien de plus, et rien de moins. Le bon peuple se gave des potins décrits par les journalistes. Et le peuple en mange. C’est devenu notre nouveau sport national.

La commère du Village, Réjean Tremblay, qui s’amusait t à fabuler sur les joueurs de baseball et de hockey, à fabuler sur l’administration des équipes, à épier tous les détails juteux des administrations dans le sport professionnel, est maintenant copié par la majorité des journalistes du Québec, et écouté par la majorité de la population du Québec.

La dernière année des Expos de Montréal, moi, qui était un amateur moyen de baseball, était au courant de tous les problèmes administratifs et financiers de l’équipe, je connaissais parfaitement le non de tous les dirigeants de l’équipe, mais je ne pouvais pas nommer un seul joueur sur le terrain. Pas un joueur. L’équipe a quitté Montréal. Évidemment qu’ils ont quittés.

Shell est parti. Surprise ? Non. Shell a décédé qu’il n’était pas sain de faire affaire au Québec. Le Québec où c’est les groupes de pressions, les sondages, les journalistes qui mènent; et non le gouvernement élu. Dans ce contexte, Shell a décidé de plier bagage.

Shell n’est pas seul. Bombardier aéronautique, Bell, et plusieurs autres, transfèrent lentement mais surement à Toronto et ailleurs. Briques par briques, heures travaillés par heures travaillés, postes de travails par postes de travail, il y a transfert.

Le Québec se vide de sa prospérité.

Pendant ce temps, les journalistes enquêtent, les journalistes commèrent sur tout ce qui bouge, et le bon peuple adore ça. Le peuple en mange. Il en jouit. POUVOIR AU PEUPLE. HOURRA !

Des petits intellectuels à la gomme balloune, des petits gauchistes de salon au ventre bien plein, des petits gens bien articulés mais non capable de mener leurs propres vies personnelles à bien, se permettent de vouloir commenter et influencer ponctuellement des décisions macroéconomiques du Québec !!!

Et, ils appellent ça la démocratie en plus. Cette dangereuse cacophonie, ce ridicule commérage négatif sur tout ce qui bouge, cette incroyable ingérence du petit peuple dans les grosses affaires; ils appellent ça la démocratie. Simplement incroyable.

Au moins, ces petits gens, historiquement, commandait du nationalisme québécois, et commandait de la langue française. Ils n’ont même plus ça. Ils ne font même plus ça. C’est simplement pitoyable. Le Québec fait vraiment pitié. Vraiment pitié.

Des intellectuels articulés, qui ne savent pas la différence entre un fil électrique et un tuyau d’eau, se permettent de vouloir décider des grands enjeux des infrastructures du Québec.

C’est simplement pitoyable.

[email protected]

Mon cher Mr. Lafond, ça vous prend quelle catastrophe pour arrêter de banaliser ce qui se passe présentement au Québec? Une dictature à la Kadhafi? Heureusement qu’il y a encore des gens au Québec pour s’indigner et malheureusement, il y a bien des gens croyant encore au père Noël. Les chiffres avancés ne vous sonnent pas des cloches? Pas besoin, puisque vous faites confiance totalement à notre bon gouvernement. C’est vraiment désolant et désespérant!

Je tombe sur ce papier par hazard, Chanceux parce que ce soir je travail sur un prjet de recherche sur l’avenir de la voiture électrique. Alors je me suis mit à réfléchir à tous ça, sans preuve de se que j’avance j’èspère que quelqu’un pourra collorober ma théorie, Voici, se que je crois qui c’est produit, Jean Charest à négocier la vente dÉlectricité. Il s’est engagé à fournir les états du Nord pour des décénnies à venir avec le développement de la Romaine, en échange d’avoir accès au financement des grandes banques américaines avec un taux d’intérêt bas pour la côte du Québec, sinon comment expliquer tout les emprunts qu’il font depuis une secousse sans personne disent rien, Cest toute organisé d’avance car il ne faut pas oublier qu’avec le developpement de l’auto electrique l’autre bord de la frontière, il n’ont pas le choix de modifier leur réseux electique pour augmenté sa capacité à fournir du courant. Ca veut dire création d’emploie aussi. Le problème c’est que le québec paye pour le barrage, et le saccage de notre environnement et cet les américain qui vont bénéficier de cette énergie,Jean Charest aurait-il négocier comme duplessi à une cente du Kwh le temps de rembouser les prêts? qu’est-ce que vous pensez de ma théorie? comment l’avancer sans avoir de preuve. Une fois de plus le Québec est sous le des usa. Que vont-ils nous laissé?

Comment dire ? Établir de manière quasi systématique, la dépendance énergétique et l’indépendance politique, entrer en permanence dans ce que fut le passé, raconter un lot d’absurdités dans les 2 camps, les pour et les contre, m’apparait comme l’unique possibilité de dialogue entre les québécois. Je lis les réponses des lecteurs et elles m’interpellent, parfois aussi m’agacent. L’indépendance énergétique doit prendre en considération l’ensemble des alternatives, leurs impacts, leurs coûts (social et financier). C’est actuellement une nébuleuse ou les plus forts en gueule ne sont pas nécessairement ceux qu’il faut écouter.

Nous ne sommes pas des spécialistes mais pas des idiots non plus. L’indépendance politique serait elle liée à cette indépendance énergétique ? Pas nécessairement à celui qui crie le plus fort. Ni à celui que seule la peur nourrit. Toutefois, celui qui vend ce qui ne lui appartient pas commet tout de même un vol, même s’il est bien habillé, ce qui est souvent le cas des bandits en cravate, fonctionnaires et protégés par un mandat électif pour certains. Le vol est punissable, cacher le vol l’est aussi.

23 mai 2011. Assise dans mon salon, confortablement climatisé, je regarde CHERCHER LE COURANT sur ma télévision. J’avais entendu parler de ce documentaire à TOUT LE MONDE EN PARLE, mais à cause d’un manque de temps (travail, enfants..), je n’avais pas prit le temps d’écouter le contenu.

À la fin du docummentaire, impossible pour moi de tout simplement fermé mon téléviseur et aller me coucher! Les mots tournent dans ma tête, les questions se bousculent… Sommes-nous, en tant que Québecois/e, aussi aveugles et peureux qu’on veut bien nous le laisser croire?

Depuis mon enfance que j’entends parler d’indépendance. Je n’ai cependant jamais rien vu de concret. Et je ne parle pas de vote! Avant de vouloir diriger notre nation comme NOUS le voulons, il serait peut-être temps de mettre nos culottes et de nous battre pour ce qui est à nous!

Si on passe notre temps à vendre, ce qui est notre force, notre richesse à des intérêts étrangers, ce n’est pas du reste du Canada que nous devons avoir peur, mais de nous-mêmes! Nos ancêtres ont cru être nés pour un petit pain et ils se sont soumis devant d’autres peuples, parce qu’ils voulaient vivre, faire manger leurs familles ou encore pour ne pas tout perdre. Avec les années et les siècles, je ne comprends pas que notre évolution soit si peu avancée?!

La Romaine n’est qu’un autre exemple, qu’il suffit d’allécher avec de supposer gros billets ($$), pour qu’on soit prêt à vendre notre mère!

Depuis un mois, des gens pas très loin de chez moi, espèrent que le gouvernement les aidera pour les pertes matériels causées par des innondations. Ce sont des payeurs de taxes, ceux qui devront contribuer à payer le manque qu’Hydro-Québec subira avec la vente d’électricité au Vermont. Pourquoi fermons-nous les yeux et acceptons si facilement ce qu’on le destin?

Je crois qu’il est plus qu’important que nous prenions conscience que nous sommes les maîtres du jeu et non les pions.