Les 10 bourdes protocolaires de la décennie

Il en faut parfois bien peu pour créer des malaises diplomatiques. Nous vous présentons ici un palmarès de gestes inopportuns, paroles inappropriées et autres gaffes dignes de mention.

Photo : Frederic T Stevens / Getty Images

1. Presque pareils…

Un drapeau allemand pour accueillir le roi et la reine de Belgique : corrigée de justesse avant l’arrivée des monarques à Ottawa, en mars, la gaffe des employés de Rideau Hall a fait le tour du monde.

2. Un oubli impopulaire

En juillet 2017, dans un communiqué diffusé au sommet du G20, la Maison-Blanche a désigné Xi Jinping comme le président de la « République de Chine », c’est-à-dire Taïwan, plutôt que de la « République populaire de Chine ».

3. Dans le tapis

La confusion régnait sur le tarmac de l’aéroport de Hangzhou, en Chine, à l’aube de la rencontre du G20 de septembre 2016. Alors que tous les chefs d’État ont été accueillis avec les honneurs, le président des États-Unis, Barack Obama, a été privé de tapis rouge et contraint d’utiliser la porte arrière de l’Air Force One. Bon prince, il a passé l’éponge.

4. Sens dessus dessous

En janvier 2016, avant une rencontre entre le secrétaire d’État américain et son homologue russe, des fonctionnaires ont accroché un drapeau russe à l’envers, lui donnant ainsi l’allure… du drapeau serbe ! Un caméraman a signalé l’impair in extremis.

5. Fausse note

Les Russes avaient sorti la fanfare pour accueillir à Moscou le premier ministre indien, Narendra Modi, en décembre 2015. Mais plutôt que de rester coi pendant l’hymne national, le chef d’État s’est mis à marcher devant les musiciens ! Ce faux pas a fait scandale en Inde.

6. Lèse-majesté

Gaffeur en série, l’ex-président français François Hollande s’est surpassé en recevant la reine Élisabeth en juin 2014 : il lui a tendu la main (on ne touche pas la souveraine), l’a précédée dans la voiture officielle et l’a laissée poireauter plusieurs minutes avant le repas…

7. Carton rouge

Lors des qualifications de soccer féminin aux J.O. de Londres, en 2012, les joueuses nord-coréennes ont vu rouge lorsque les écrans géants ont montré le drapeau de la Corée du Sud. Le couac a failli virer à l’incident diplomatique.

8. Drôle d’hymne

Sur le podium après avoir décroché l’or aux championnats du monde de tir sportif, en 2012, l’athlète kazakhe Maria Dmitrienko a dû subir une version parodiée de son hymne national : celle du film Borat, qui dépeignait le Kazakhstan comme une contrée arriérée.

9. Micro indiscret

Cannes, novembre 2011. En marge du sommet du G20, les présidents de la France et des États-Unis jasent du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. « Je ne peux pas le supporter, c’est un menteur », dit Nicolas Sarkozy. « Je dois me le taper tous les jours », renchérit Barack Obama. Or, un technicien avait omis d’éteindre les micros…

10. Un pavot dans la mare

C’est en arborant un coquelicot à la boutonnière que le premier ministre britannique David Cameron et sa suite ont amorcé leur visite officielle en Chine, en novembre 2010. Hommage aux anciens combattants, cette fleur — une espèce de pavot — évoque toutefois pour les Chinois les guerres de l’opium perdues au XIXe siècle aux mains… des Britanniques.

Les commentaires sont fermés.

À l’ère du « tout à l’international », et des échanges tous azimuts entre politiciens, hommes d’affaire ou détenteurs de quelque pouvoir ou ressources à échanger ou partager, le « coutumes locales » et les « traditions séculaires » de toutes sortes sont destinées à « en prendre tout un coup », en de nombreuses occasions… Chacun est désormais « condamné » à mettre un peu de vin dans son eau — ou vice versa… Et votre palmarès est certes destiné à remporter un vif succès, et à se renouveler bon an mal an, avec une intensité grandissante… Aucune surprise là-dedans.