Les 30 ans d’un combat éthique: Trudeau/Lévesque

Que s’est-il vraiment passé, il y a trente ans, pour qu’un pays reconnu mondialement pour son caractère modéré et démocratique décide de se doter d’une nouvelle loi fondamentale, sans le consentement d’une de ses nations fondatrices ?

Leurs deux récits se complètent parfaitement.

Et pourquoi cette nouvelle loi fondamentale, signée par la Reine Elizabeth, le 17 avril 1982, ne fut-elle pas soumise aux citoyens, par voie de référendum, comme des tas de constitutions avaient déjà été soumises au vote ailleurs en Occident ?

Comment expliquer à un interlocuteur à jeun que pendant une conférence qui devait redéfinir les règles fondamentales d’un pays, 10 négociateurs sur 11 se sont concertés pendant la nuit pour annoncer, le matin, qu’ils avaient convenu d’une nouvelle entente qui réduirait les pouvoirs du 11e ?

Plus on prend du recul sur l’événement, plus la chose parait inconcevable.

Pour la concevoir, il faut plonger dans le conflit éthique qui a opposé, non pendant la nuit folle dite des « longs couteaux », mais pendant la journée qui l’a précédée, les deux protagonistes: Pierre Trudeau et René Lévesque.

Comment raconter correctement cette histoire ? En s’appuyant sur les mémoires de l’un et de l’autre.  Ils se complètent parfaitement.

Un bref rappel des faits. Lors d’une déclaration importante avant le référendum sur la souveraineté de 1980, le Premier ministre Pierre Trudeau avait promis qu’un vote pour le Non à la souveraineté allait être interprété par lui comme un mandat d’apporter des changements importants à la constitution. Au lendemain de la défaite du Oui, il mandata son ministre de la justice, Jean Chrétien, de lancer une ronde de négociations visant trois objectifs: 1) faire en sorte que la constitution canadienne, jusqu’alors une simple loi britannique, soit « rapatriée » au Canada; 2) introduire une formule d’amendement qui permettrait ensuite de modifier le texte; 3) insérer immédiatement des innovations, dont une Charte des droits dont un des effets serait de restreindre la capacité du Québec de légiférer en matière linguistique.

Le Premier ministre québécois, René Lévesque, avait réussi à négocier avec sept autres des provinces un texte qui satisfaisait aux deux premiers objectifs, mais évidemment pas au troisième. Ce détail est toujours omis dans les récits fédéralistes, mais il aurait suffi que Pierre Trudeau et les Premiers ministres de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick signent également cette entente pour que la constitution du Canada soit rapatriée unanimement, avec l’aval du Québec, avec une formule d’amendement et avec un fédéralisme plus flexible qu’aujourd’hui. Tous les psychodrames politiques suivants auraient été évités. Mais Pierre Trudeau tenait à sa propre vision des choses et allait prendre les moyens de la faire triompher.

C’est là tout le non-dit du drame de 1981-1982. Pierre Trudeau, et le Canada, avaient un choix: modifier la constitution avec le consentement du Québec mais sans les verrous linguistiques voulus par Trudeau ou modifier la constitution sans le consentement du Québec mais selon les voeux de Trudeau. Le Canada a choisi – Trudeau oui, le consentement du Québec non.

Voilà le principe. Voici la méthode:

Trudeau et l’appât référendaire

Dans ses « Mémoires politiques« , publiées en 1993, Pierre Trudeau explique posément que, lors de la conférence constitutionnelle de novembre 1981 à Ottawa, l’objectif de la dernière journée était de « réussir à diviser » la coalition des provinces.

Le matin de ce mercredi qui se terminera par la fameuse « nuit des longs couteaux », feignant de vouloir briser l’impasse, Trudeau propose à Lévesque de soumettre la Charte des droits (et peut-être la formule d’amendement) à un référendum si, dans les deux ans, il n’y a pas d’accord entre les gouvernements.

Il faut savoir que pendant plus d’un an, avant ces journées fatidiques, dans les rencontres de négociations, Lévesque et son ministre Claude Morin mettaient Ottawa au défi de soumettre leur projet à un référendum. Toujours sans succès.

« Je suis certain qu’un démocrate comme toi ne peut pas s’opposer à la tenue d’un référendum », dit Trudeau ce jour-là, selon son propre récit, à Lévesque.

René Lévesque, dans ses propres mémoires (Attendez que je me rappelle, publiées en 1986) , se souvient avoir entendu Trudeau lui dire : « Vous, le grand démocrate, ne me dites pas que vous craindriez la bataille ».  Lévesque ajoute avoir pensé en effet, « que la population entière eût la chance de se prononcer sur un sujet aussi fondamental, ne serait-ce pas démocratiquement plus respectable que ces manigances qui achevaient d’empester l’atmosphère ? »  Il comptait bien pouvoir convaincre une majorité de Québécois de battre un projet qui aurait enlevé des pouvoirs à l’Assemblée nationale, même si les sondages d’opinion, à l’époque. étaient équivoques.

Lévesque trouve donc l’idée fameuse et il accepte car, ajoute-t-il au sujet de Trudeau, « il pouvait avoir l’air sincère ».

En acceptant, écrit de son côté Trudeau, le premier ministre québécois « bondit sur l’appât ».

La séance est levée, Trudeau va annoncer aux journalistes l’avènement d’une nouvelle « alliance Ottawa-Québec ».  Mais en tournant les talons, selon le récit qu’en font qu’en font deux auteurs anglophones (The National Deal, Robert Sheppard, Michael Valpy, 1983), il ajoute, espiègle, « and the cat is among the pigeons » (traduction libre : le renard est dans le poulailler).  Devant son groupe de journalistes, Lévesque dit que « cela semble être une façon honorable de s’en tirer.  Nous avons dit depuis le début que Trudeau n’avait pas de mandat du peuple pour ce coup de force. »

Les provinces anglophones horrifiées par l’idée référendaire

Selon le document déposé par Trudeau et qui porte le numéro 15/020, pour que le référendum soit jugé victorieux, il faudrait une majorité de Oui (tout le monde présume un 50% plus un) sur la totalité du territoire canadien mais également une majorité chez les Québécois, les Ontariens, dans les quatre provinces maritimes prises comme un tout et dans les quatre provinces de l’Ouest prises comme un tout.

Les premiers ministres des autres provinces prennent très au sérieux la proposition fédérale.  Pierre Trudeau n’a pour l’instant que deux alliés parmi les provinces : l’ontarien Bill Davis et le néo-brunswickois Richard Hatfield.  Ce dernier, opposé à la tenue d’un référendum, est estomaqué de la tournure des événements du matin.  Selon le Sheppard et Valpy, pendant l’entracte, Hatfield aborde Trudeau :

Hatfield: « Tu m’avais pourtant dit que Lévesque n’accepterait jamais d’aller en référendum?  (…)

Trudeau: Ne t’en fais pas, répond obliquement le premier ministre, il n’y aura jamais de référendum.

« Hatfield s’éloigne, convaincu qu’il s’agit d’un stratagème », écrivent les auteurs.

L’Albertain Peter Lougheed croit aussi qu’il s’agit d’une véritable proposition et il exige que des majorités soient requises dans chaque province, y compris la sienne, qu’il ne veut pas voir engloutie dans la « région de l’Ouest ».  Il pense pouvoir y battre Trudeau.  Mais dans l’ensemble, les premiers ministres anglophones sont mécontents à l’idée d’aller devant leurs électeurs dire du mal de ce qui constitue, après tout, une Charte des droits, ou dire du bien d’une Charte qui étend les droits des francophones hors Québec, et ils rejettent cette proposition comme calamiteuse.  C’est une des raisons de la division créée entre Lévesque et ses alliés.

Le piège se referme

La proposition de référendum ayant produit l’effet escompté, les pigeons ayant été suffisamment effrayés, Trudeau la torpille en fin d’après-midi, déposant un nouveau document, intitulé Implementation process (processus de mise en œuvre)» – étrangement numéroté 15/019, plutôt que 15/021, comme s’il avait été rédigé avant celui déposé le matin.

Rarement cité dans les récits de cette journée, le document est essentiel. Il explique comment Trudeau compte mettre en oeuvre sa promesse référendaire du matin. Il suffirait pour tenir ce vote que :

1) la totalité des premiers ministres présents en approuvent la tenue — ce qui est de toute évidence impossible;
2) la totalité des membres de la Chambre des Communes en approuvent la tenue — ce qui est risible;
3) la totalité des membres du Sénat en approuvent la tenue — également risible.

Si une de ces trois conditions n’étaient pas satisfaite, le projet de constitution fédérale de Trudeau serait adopté sans retouches.

Or Trudeau voit bien, écrit-il, pince-sans-rire, que « les autres premiers ministres étouffaient de rage » à l’idée d’un référendum.

Ce document déposé, Lévesque s’insurge, à bon droit.  Les provinces anglophones sont rassurées. Exit le référendum.

Dans ses Mémoires, Trudeau conclut :

« la réaction des autres premiers ministres et celle de ses propres fonctionnaires firent comprendre à Lévesque qu’il était tombé dans un piège ».

Lévesque ne dit pas autre chose :

« Il nous avait bien eus. Chacun sa conception de la démocratie. Dans la sienne, il y avait belle lurette que la fin justifiait les moyens. »

La menace de la tenue d’un référendum écartée, Trudeau craint que la coalition des provinces ne se ressoude, que sa manipulation intellectuelle n’ait pas un effet permanent.  Mais la coalition avait déjà craqué avant ce coup dur qui, dit Lévesque, « ne servait qu’à enfoncer un dernier clou ».

La victime au banc des accusés

La trame narrative proposée par les fédéralistes est que « René Lévesque a cavalièrement trahi ses alliés stratégiques du «groupe des huit» « . On lisait cette phrase sous la plume d’un auteur torontois de renom, Ron Graham, dans La Presse.

Quelle est la nature de cette trahison ? Lévesque voulait soumettre au peuple, par voie de référendum, le projet de constitution. Voilà de quoi il est accusé. Voilà sa trahison. Il a faussé compagnie aux premiers ministres qui souhaitaient soustraire au débat et au vote populaire le plus important texte du pays.

Et il ne l’a fait que lorsque Pierre Trudeau, le grand démocrate, a fait semblant de proposer ce mécanisme démocratique. Et c’est Lévesque qui, dans cette approche, est le mauvais joueur.

Il y a un épilogue à cette triste mascarade.

Puisque la Cour suprême avait donné au gouvernement fédéral le droit de rapatrier et de modifier la constitution sans le consentement de la totalité des provinces, rien n’interdisait au gouvernement fédéral d’organiser un référendum de sa propre autorité. Les provinces auraient regimbé, c’est certain. Mais Trudeau aurait pu l’organiser unilatéralement.

Or dans un texte publié en 1990 (Les années Trudeau), Pierre Trudeau se surpasse.

Il impute à « l’intransigeance des provinces » l’absence d’un « recours à un référendum, empêchant ainsi les citoyens du pays d’être les véritables arbitres de leur propre destin ».

Ça ne s’invente pas.

(Ce billet est une version remaniée d’un extrait de mon livre Sortie de secours, publié en 2000.)

Les commentaires sont fermés.

La Bavière n’a toujours pas signé la constitution allemande, et cela dure depuis 1949. Où est le drame? Où sont les dommages?

Vous cherchez à faire du pathos avec des riens. La non signature de la Bavière n’a pas empêché l’Allemagne et la Bavière de progresser et de se développer à tous points de vue depuis 63 ans.

Même chose pour le Québec depuis 30 ans. Rien n’empêche le Québec de signer demain matin cette constitution; tout comme la Bavière d’ailleurs.

Quiconque vit dans le pratique se dit que signer ou ne pas signer cette constitution demain matin, c’est un peu comme décider si on doit changer 4 25 cents pour 1 $.

Nous avons tous des choses plus importantes et plus utiles à faire demain matin… Laissons tout cela à ceux qui aiment se gargariser de mots.

http://en.wikipedia.org/wiki/Bavaria#German-Bavarian_relations

Se pourrait-il que l’autre nation n’ait jamais été véritablement reconnue comme telle ? Pas davantage que les précédentes?

Comme quoi, Lévesque était plus démocrate que souverainiste et Trudeau plus fédéraliste que démocrate …

Alors qu’est-ce qu’on fait ?

Trudeau s’est arrangé pour ne pas subir la défaite référendaire, faut-il en rester là ? Continuer à tolérer un État qui n’a jamais obtenu le clair OUI de ce peuple ?

Non pas ! On s’engage à appeler ce peuple à INVALIDER sur son sol et sous-sol national du Québec, tout État qui n’a pas ni sollicité ni obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es.

Pour cela, encore faut-il prévoir s’engager à cesser de tenir le peuple à l’écart du sommet de l’État, prévoir modifier le programme des partis soi-disant souverainistes, puisqu’aucun ne prévoit le faire. Et ça tombe bien, tous pourraient se mettre d’accord là-dessus pour rompre avec la gouvernance collabo d’un État qui nie la primauté effective de la souveraineté du peuple.

Si Trudeau était responsable de ce déni démocratique, nous le sommes NOUS aussi aujourd’hui en tolérant que ce peuple soit exclu du sommet de l’État, en continuant à le tenir à l’écart du sommet de l’État et de l’usage de ses pleins droits et pouvoirs démocratiques.

Tous les États doivent faire approuver leurs Actes constituants par le peuple, y compris l’État présent, non pas seulement les États à venir. Il faut faire place nette et combler le vide démocratique de l’État qui gouverne les gouvernements qui gouvernent le peuple.

La démarche constitutionnelle proposée dans le programme du Parti Québécois est brillante et beaucoup plus démocratique que celle imposée par les libéraux de Trudeau.

D’abord c’est une Assemblée constituante représentative de la population québécoise qui élaborera la Constitution québécoise et non pas les pères de la confédération ou le cercle d’amis de Trudeau !

Puis cette nouvelle Constitution assortie d’une Charte et d’une Citoyenneté fondées sur les valeurs québécoises, sera proposée pour approbation à la population du Québec par référendum !

Tous les Québécois auront l’opportunité, comme toute nation qui se respecte, de voter OUI
en faveur de la Loi fondamentale qui les gouvernera à l’avenir !

Ils auront à opter pour une Constitution (projet de Société) qui leur ressemble, de préférence à la Constitution canadienne, jamais signée par aucun des gouvernements québécois depuis 30 ans.
Par aucun des gouvernements indépendantistes des Lévesque, Parizeau, Bouchard et Landry.
Ni par aucun des gouvernements fédéralistes des Bourassa, Johnson fils ou Charest (capitaine Canada).

Je ne peux croire que les Québécois hésiteront à laisser tomber la Constitution canadienne
dans laquelle le Québec est traité pour toujours en tant que province comme les 9 autres;
dans laquelle le Québec n’est même pas reconnu comme une Société distincte;
dans laquelle le statu de « nation » pour le Québec n’est même pas inscrit;
dans laquelle le chef de l’État canadien est le monarque de l’Angleterre;
dans laquelle des sénateurs non-élus forment la deuxième chambre.
Constitution assortie de la Charte multiculturaliste de Trudeau qui par l’entremise des juges
de la Cour Suprême nous impose des centaines d’amendements à la Loi 101 et
des tas d’accommodements déraisonnables à notre Assemblée nationale impuissante,
ravalant la nation de 8 millions de Québécois au niveau de n’importe quelles autres communautés autochtones ou ethniques de ce pays, à majorité anglaise !

De tenir un référendum gagnant sur une Constitution québécoise, c’est la meilleure façon de changer la donne politique qui nous est imposée depuis des décennies.

Est-ce que les 9 « honorables » juges de la Cour Suprême, les députés de la Chambre des Communes et les sénateurs non-élus oseront s’opposer à une Constitution ayant été appuyée très démocratiquement par une forte majorité de Québécois par RÉFÉRENDUM ?
On peut en douter !
Et si jamais ils le faisaient, ce sera la fin de la démocratie au Canada, sinon la fin de ce pays tout court !

Luc Lemoine

J’ignorais toutes ces tractations.

J’ai toujours hésité à utiliser le terme «coup d’État». À la lumière de ce que je viens de lire, c’est un véritable coup d’État savamment organisé par un homme très peu démocrate.

René Lévesque était un grand homme. Au final, son grand respect de la démocratie et de son peuple aura eu raison de lui. La démocratie pratiquée confortablement assis sur son siège ne peut rien contre ces petits imposteurs totalitaire à la Trudeau, Chrétien et cie. Face à ces sombres individus, la démocratie ne peut gagner qu’en s’exerçant dans la rue, en prenant le pavée et en le garochant de toute nos forces sur ce Canada monarchique et xénophobe.

Le Québec peut et doit passer à l’offensive.

Un coup d’État…pareille infamie ne peut rester impunie.

Je crois que le moment est venu de remettre les pendules à l’heure « juste ».

La version canadienne du fédéralisme est une véritable imposture!

Juste une question comme ça, en ce jour du 17 avril…

Qu’en pensent les néodémocrates de Thomas Mulcair?

C’est le genre de bordel dans lequel les Québécois vivent …. Nous vivont dans un pays dont nous ne faisons pas parti et n’avons jamais signé l’adhésion a la constitution canadienne …. Je sais , pour certains , c’est normal car tout est normal pour défendre leur idéologie …. Ils prennent exemple sur l’idéologue Harper et se disent bienheureux les creux …..

La plupart des observateurs rigoureux reconnaissent que René Lévesque était mal préparé pour cette négociation. Il faut être très très partisan pour ne pas l’admettre.

Quelqu’un peut-il imaginer quel genre d’accord René Lévesque aurait pu ramener des négociation constitutionnelles de 1981 qui lui aurait attiré les applaudissements de ceux à qui il venait de dire: « Si je vous ai bien compris… vous venez de dire à la prochaine fois ». Et qu’allait-il dire à de ceux qui venaient de rejeter son projet de Souveraineté-Association.

René Lévesque demeurait affaibli par une cuisante défaite référendaire, or il avait quand même décidé de demeurer au pouvoir. Il avait promis un prochain référendum sur son option souverainiste, et il s’appuyait sur un droit de veto inexistant.

La sagesse aurait du lui dicter une autre stratégie.

« Honorable » sent le Dion à plein nez.
Où est le drame? Où sont les dommages? Faut être sourd et aveugle à la réalité québécoise pour poser ces questions avec un ce ton innocent… Quelle malhonnêteté!

Pourrions-nous demander un référendum d’initiative populaire afin de valider le rapatriement unilatéral de la constitution et l’odieuse Charte des droits et pseudo libertés?

honorable

La Bavière et l’Allemagne ont un point commun et il est de taille :ils parlent la même langue l’allemand!!!

À partir du moment que le langage soit le même entre la Bavière et les autres allemands,votre comparaison ne tient pas la route avec le Québec et le Canada.

Le but ultime de la charte des droits est d’affaiblir la loi 101 soit de nous assimiler.

Que vous soyez fédéralistes est votre droit le plus stricte ,mais tout fédéraliste devrait assumer l’histoire du Canada et en particulier le coup odieux de Trudeau,Chrétien en 81.

Le plus révoltant dans toute cette histoire, c’est que depuis l’Acte d’Union, il y a toujours eu un renégat Canadien-français pour faire le sale boulot que l’on pense à Chrétien, Dion, Trudeau pour ne citer que les derniers. C’est comme si la trahison faisait partie de notre bagage génétique. Consanguinité oblige, faut croire. Pas étonnant que notre peuple soit si méprisé autant par les rocanadians que les nouveaux arrivants et même par ceux de notre propre race comme disait Sir Wilfrid Laurier.

De toute façon il suffit d’écouter Jean Chrétien dire qu’à
l’epoque René Levesque n’aurait pas signé puisque
c’était un « séparatiste ». C’est symplifier à l’extrême tout ce qui s’est passe et ne pas reconnaître le grand démocrate
qu’était René Levesque.

probablement la plus belle preuve que,sauf dans les productions hollywoodiennes,les bons ne gagnent pas tout le temps,domage.

Arrivera-t-on jamais à expliquer comment des Québécois comme Trudeau, Chrétien et les autres, peuvent trahir ainsi leurs compatriotes ?

Est-ce par goût malsain du pouvoir, de l’argent ou par un complexe d’infériorité qui pousse le larbin à se placer du côté du plus fort ?

Et dire qu’il s’en trouve encore pour penser que le Québec a sa place dans ce Canada qui ne veut de lui que conforme, qu’à genoux…

P E Trudeau a fait le jeu des souverainistes.

La nuit des longs couteaux … à deux tranchants :

Trudeau le perfide aurait trompé Lévesque le naïf. Résultat, le Québec a été exclu de la Constitution de 1982.

Mais, pourquoi les souverainistes devraient-ils s’en plaindre. Trudeau a fait notre jeu. Imaginez le contraire. Lévesque nous enfermant à double tour dans la cage à castor canadienne après avoir obtenu des gains, qui avec le temps, se seraient révélés aussi insignifiants qu’illusoires. Imaginez la difficulté de légitimer la sortie de ce piège dans lequel on se serait enfermé nous-mêmes.

Pour savoir qui a piégé qui, au juste, il faut penser la politique en termes de « temps long » (Géopolitique).

Dans un premier temps, Trudeau a exclu le Québec de la Constitution de 1982. Un premier pas qui pousse légitimement le Québec vers la sortie.

Dans un deuxième temps (long), Harper entreprend de définir le Canada sans le Québec. Un autre pas de plus qui nous pousse vers la sortie.

Plutôt que de se plaindre de se faire exclure, qu’il nous suffise de comprendre que cela fait notre jeu. Il ne nous reste qu’à reprendre le pouvoir et définir résolument le Québec sans le Canada. Simple.

Au bout de ce parcours, on arrive à la genèse (temps long) de deux États distincts. Donc, de plus en plus éloignés l’un de l’autre ; avec la perspective de plus en plus claire d’une rupture en vue. Et le référendum dans tout cela ? Pour ceux qui ne l’ont pas compris, ce n’est pas le Référendum qui mène à la souveraineté mais, bien la souveraineté qui mène au référendum ; lequel viendra formaliser (de jure) une situation qui existera de fait (de facto).

Il ne nous reste qu’à prendre le pouvoir pour dire :

Bon voyage Canada.

Good riddance Canada

P.s Le Parti de Trudeau a voulu mettre le Québec à sa place, finalement (temps long) c’est le Québec qui a mis ce parti à sa place : dans la poubelle de l’histoire.

@ honorable #1

Vous devez être un émule de Jean Chrétien.

Alors d’après-vous les gouvernements successifs de la province de Québec sous les premiers ministres René Levesque, Pierre-marc Johnson, Robert Bourassa, Daniel Johnson fils, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Bernard Landry et Jean Charest ont tous eu une vision erronée de l’histoire constitutionnelle canadienne.

Alors pour vous, le gouvernement fédéral de Brian Mulroney et une majorité de québécois ont tort de considérer que le rapatriement de la constitution en 1982 a créé une injustice envers 23% de la population canadienne.

Alors vous considérez que l’Assemblée Nationale de la province de Québec a fabulé en adoptant toutes les motions dénonçant ce coup de force à l’encontre du seul État à majorité francophone sur le continent nord américain.

Lorsque l’on s’imagine être le seul à avoir raison et que la vaste majorité de la population à entièrement tort, il existe un terme diagnostic pour nommer cette attitude…

C’était à nous de dire « oui » quand on en avait la chance. Lévesque abandonné, on peut au moins le remercier d’avoir laissé un bâton dans la roue du projet canadien, et d’avoir ainsi rendu possible un second référendum. On en parle encore aujourd’hui, c’est déjà ça.

Mais on a beau souffler sur ce brasier-là, moi il me semble qu’une nation civilisée, digne de ce nom, ce n’est pas de la hargne, ni de la magouille, ni de tel ou tel autre vent d’humeur qu’on aimerait qu’elle émerge. Trudeau, lui, pouvait bien user de magouille: sa mission n’était pas de fonder une nouvelle nation, seulement de consolider la sienne; il s’agissait seulement de tactique.

Sommes-nous désireux de bâtir quelque chose ensemble, nous aimons-nous assez pour nous unir, comme peuple, pour la vie? C’est la question qui m’intéresse, personnellement. Dans notre culture actuelle, où même le simple mariage entre deux personnes est devenu suspect, et enlisés que nous sommes dans le cycle mondialisé de production et consommation, j’ai bien du mal à imaginer cet idéal d’un grand mariage patriotique reprendre racine en nous avant longtemps. Il faudrait d’abord que ça ait un sens; il faudrait d’abord qu’on se cherche un sens; que chercher un sens ait un sens. Même la brise de « printemps québécois » que nous traversons, je suis perplexe quant à sa capacité à déplacer des montagnes (considérant le « fond culturel » actuel).

La différence du Québec réside dans le fait indéniable que nous somme une nation francophone dans une mer anglo-saxonne.

Pour ce qui est de prospérer et de se développer, le Canada et le Québec ont eux aussi pu se développer. Mais la question nationale, le malaise demeure. Le nier serait une erreur monumentale et aurait des effets néfastes sur l’avenir et la survit a long terme de notre culture et notre langue.

La propagande anti souveraineté et anti- sociale démocrate est très forte de nos jours.

Je demeure convaincu de la nécessité de la souveraineté car aucun gouvernement Fédéral ne m’a prouvé que la confédération fonctionnait et que chacun y trouvait son compte.

Plus le Canada se rangera vers la droite, plus le Québec sera prit au piège dans cette constitution qui finira par nous étouffer silencieusement.

N’étant pas signataire de la loi fondamentale qui crée somme toute le Canada, on peut considérer que le Québec n’en fait pas partie…

L’épilogue d’un épisode, le rapatriement de la Constitution en 1982, qui s’est finalement soldé en la concoction d’une cession de la colonie britannique, the Province of Kwibek, par l’Angleterre au Rocanada.

J’avais 7 ans quand ces tristes événements sont survenus. Malheureusement, les maigres et timides cours d’histoire reçus tout au long de mon parcours scolaire ne m’avaient pas permis de bien comprendre ce qui c’était passé ors de cette fameuse nuit et, encore moins, lors des jours la précédant. J’en avais une idée, mais, elle était floue. Merci d’avoir apporté un éclairage.

A lire l’honorable Sicotte, je me demande bien pourquoi signer une constitution qui est sans importance dans le fond, si je pousse son raisonnement dans l’absurde. De surcroit, Pierre-Elliot Trudeau n’en banalisait pas sa portée puisqu’il s’est donné le mal de la rapatriée.

voici pourquoi j ai souhaité que m. justin trudeau…devienne m. le premier ministre du canada et ainsi faire en sorte qu il puisse corriger les erreurs de son décédé père avec un gouvenement souverainiste péquiste…!

@ honorable

Votre applaventrisme et votre turpitude sont pathétiques.

Vous écrivez qu’on a des choses plus importantes à faire. En effet, nous avons une indépendance à faire, un pays à se donner. Alors si jamais après une élection, un parti politique obtenait la majorité des sièges à l’Assemblée nationale et qu’il décidait tout de go de proclamer unilatéralement l’indépendance du Québec vous seriez de ceux qui ne s’en offusquerait pas car «Nous avons tous des choses plus importantes et plus utiles à faire demain matin…»

Que voilà une bonne chose de réglée. Merci honorable !

«Quel dommage que les imbéciles soient des gens si pleins d’assurance et les gens intelligents, si pleins de doutes.»
[Jean-Michel Wyl]

Cette attitude que la fin justifie tous les moyens que nous a démontré cet épisode noir de l’histoire canadienne est un standard dans l’éthique fédéraliste. Nous en avons eu une autre preuve à l’occasion du scandale des commandites et particulièrement à travers les témoignages des principaux acteurs notamment Jean Chrétien. Ce dernier a démontré clairement qu’il était de la même mouture hypocrite, menteuse et sans fierté que PET.
«Les grands hommes appellent honte le fait de perdre et non celui de tromper pour gagner.»
[Nicolas Machiavel]

@ honorable
C’est comme comparer des pommes et des oranges. Grattez un peu vous finirez peut-être par comprendre…

@honorable

Si je vous ai bien compris, la constitution canadienne c’est un bout de chiffon sans importance. Que l’on signe, que l’on signe pas, ça ne fait aucune différence. Je suis assez d’accord avec vous. Cela dit, j’ignorais que la Bavière n’avait pas signé la constitution allemande, ça donne un coup …

@Georges Paquet

Et selon vous, cela justifiait Trudeau d’agir comme le beau salaud qu’il a toujours été. Beau sens de l’éthique que voilà, exemplairement répugnant je dirais.

La signature de la Constitution canadienne rapatriée en décembre 1981 et signée le 17 avril 1982 par 9 provinces canadiennes sur 10 (AVEC SA CLAUSE NON-OBSTANT réclamée à tout prix par ces 9 provinces et négociée en leurs noms avec P.-É. Trudeau par Jean Chrétien)

n’aurait jamais été signée, de toutes façons, par le gouvernement de René Lévesque et par les autres gouvernements péquistes qui l’ont suivis, parce que ça aurait signifié la fin de la raison d’être du PQ;

c’est pourquoi, je crois, aucun gouvernement péquiste, incluant celui de René Lévesque, n’a, dans ce dossier promordial pour l’avenir constitutionnel du Québec et du Canada, négocié de bonne foi toute proposition d’amendement quelle qu’elle soit.

————-

J’aime bien, en complément de mon présent commentaire, la chronique du Journal de Montréal de Benoit Aubin de ce mardi 17 avril :

http://www.journaldemontreal.com/2012/04/16/la-charte-fut-un-succes-chut

Claude Pelletier
https://profiles.google.com/claudepell#claudepell/about

@Senscommunrugueux – tous les gouvernements successifs du Québec depuis 1982 se sont servis du dossier constitutionnel pour pour faire de la politique, c’est certain. Je ne pense pas que les Québécois d’hier et d’aujourd’hui désirent que Westminster ait encore le dernier mot sur la constitution canadienne. Certainement que les Canadiens en général sont d’accord pour que Westminister soit écarté des décisions prises par le peuple canadien.

Je crois aussi que René Lévesque et ses collègues étaient entièrement voués à faire du Québec un pays. Aucune entente constitutionnelle pour garder le Québec en tant que province canadienne ne les intéressait, et aucune n’intéresse les indépendantistes d’aujourd’hui. Malheureusement, ils n’ont jamais le courage de l’admettre. Cela demeure selon moi le plus grand obstacle à l’indépendance du Québec.

@Jacques B., qui affirme « j’ignorais que la Bavière n’avait pas signé la constitution allemande, ça donne un coup … ».

Savez-vous combien de fois les journalistes ont informé les lecteurs ou les auditeurs de ce fait au cours des 30 dernières années? Savez-vous combien de fois M. Lisée en a informé ses ouailles?

Essayez « très très très rarement, sinon jamais pour plusieurs ». Et c’est déplorable.

Le problème avec ces débats incessants sur la Constitution de 1982 c’est que, lorsqu’on lit la Charte, il n’y a vraiment rien qui va a l’encontre des intérets supérieurs du Québec.

En fait, la Charte canadienne est très similaire a la Charte québécoise des droits et libertés.

Par ailleurs, la Charte canadienne donne beaucoup de protection aux minorités francophones hors-Québec, et une dérogation pour le Québec inscrite a la fin de la Charte permet de limiter l’accès a l’école anglophone uniquement aux enfants de ceux ayant été éduqués en anglais au Canada (alors que des petits Africains ou Belges francophones peuvent étudier en francais a Vancouver ou Halifax).

Oui, il manque une reconnaissance de la nation québécoise, mais franchement il n’y a RIEN qui nuise au Québec dans cette constitution.

Ma très chère Mme King #36

C’est toujours un plaisir d’échanger avec vous. L’on devrait aller prendre un café un de ces 4.

Bien d’accord avec vous que bien peu de gens voudraient que leur sort soit scellé par une puissance étrangère. Comme la province de Québec n’a jamais reconnue le mode d’amendement actuel de la Constitution canadienne, la province de Québec obtient actuellement le même résultat. Et puis de toute façon tous les canadiens le reconnaissent; il est pratiquement impossible d’obtenir un amendement constitutionnel avec la Loi constitutionnelle de 1982 dans sa forme actuelle. Et si le passé est garant de l’avenir, même avec les plus belles intentions du monde et le plus parfait accord ralliant toutes les provinces, même après avoir apposé leurs signatures, n’importe lequel des premiers ministres peut la renier par la suite et faire avorté le traité. N’est-ce pas été le sort de Meech?

Mais force est d’admettre que sur un point particulier, autant les fédéralistes au Québec et les séparatistes s’entendent, à savoir que l’exercice du rapatriement de la Constitution a résulté en une injustice pour la province de Québec.

Claude Ryan le premier (qui était chef du parti libéral du Québec à l’époque) s’en est offusqué.

Je vous invite à lire l’excellente lettre de M. Benoît Pelletier (éminent professeur de droit constitutionnel à l’université d’Ottawa et ancien Ministre des affaires intergouvernementales d’un gouvernement résolument fédéraliste de la province de Québec – vous pouvez le traiter de tous les mots sauf celui d’être un séparatiste):

http://www.ledevoir.com/politique/canada/347013/30-ans-du-rapatriement-de-la-constitution-rehabiliter-le-mot-constitution

Pour aider à remettre les pendules à l’heure, il y a également cette lettre de M. Louis Bernard (qui était à l’époque du rapatriement de la constitution le Secrétaire du comité exécutif du gouvernement du Québec – lui c’est un séparatiste):

http://www.ledevoir.com/politique/canada/347164/rapatriement-de-la-constitution-30-ans-plus-tard-le-jour-ou-le-canada-s-est-fractionne

Et pour fermer la marche, voici une référence à un texte de Mr Howard Leeson qui était à l’époque Ministre des affaires intergouvernementales de la Saskatchewan et qui attribue les rôles clés aux premiers ministres de l’ouest canadien plutôt qu’à Trudeau et Lévesque:

http://www.cbc.ca/news/canada/saskatchewan/story/2011/11/26/sk-premiers-constitution-leeson-111126.html

Toute la vérité, rien que la vérité, je le jure… et bien l’on ne la saura jamais.

Mais le sentiment de rejet et d’injustice que ressentent encore une vaste majorité de la population de la province de Québec ne peuvent originer que de fabulations de leur part.

Sinon, comment peut-on expliquer que le oui l’ait presque emporter le 30 octobre 1995?

With the kind of casualness people of the English-Canadian provinces tackle this issue, they can still wonder why the yes vote almost won that day!!!

Mme King, Mme King

J’oubliais.

Je ne me pouvais de vous faire un clin d’oeil sur Westminster.

Bien que vous puissiez penser que les Canadiens en général sont d’accord pour que Westminister soit écarté des décisions prises par le peuple canadien. Notre Royal gouvernement canadien ne cesse de nous rappeler que nous sommes une ancienne colonie britannique et que la reine d’Angleterre est aussi celle du Canada.

Long live the Queen and the Queen can do no wrong!

Les gens critiquent la Constitution sans l’avoir lue. C’est bien beau pleurer 30 ans plus tard a cause de la nuit des longs couteaux, mais il faut bien admettre que la Charte est un document quasi-parfait en terme de droits fondamenteaux et de protection des minorités.

Et tant mieux si la Constituion est difficile a amender, cela veut dire qu’on ne peut nous retirer nos droits facilement.

Ce qu’il manque:
– Un droit de veto constitutionel et permanent pour chacune des 5 grandes régions (BC, prairies, Ontario, Québec, maritimes);
– Une reconnaissance dans le préambule de la Constitution que les Québécois et les francophones, au même titre que les anglophones et les autochtones, constituent une nation fondatrice du Canada et que la Charte doit être interprétée en conséquence.

Si M. Lévesque avait été un simple séparatiste « sortir le Canada du Québec ou vice versa », il aurait tenté, profitant de ce coup de force de Trudeau et Chrétien, de tenir un autre référendum en 1982 sur la simple séparation mais, comme il était pour une véritable confédération d’États canadiens souverains, une Union canadienne, il s’est résigné à un simple vote de condamnation de ce rapatriement du ROC, à notre Assemblée nationale.

M. Lévesque était plus autonomiste que séparatiste. Il a même été pour le beau risque…. canadien…à la fin.

@Honorable (#1)
Vous citez un fait historique qui date de plus de 60 ans, et qu’à peu près personne ne connaît. On reconnaît là votre grande érudition.

Apparemment, le fait que vous rapportez est fondamentalement véridique.

Malheureusement, votre citation est totalement hors contexte. Il est donc très difficile de comparer intelligemment la situation de la Bavière avec celle du Québec. Qu’importe, votre couleuvre est lancée.

Il semble toutefois que vous ne nous ayez dévoilé que la moitié de l’histoire. Dans Le Devoir d’aujourd’hui, Christian Rioux nous dévoile ce que ce que vous n’avez pas jugé bon de nous dire:

« La semaine dernière, Jean Chrétien affirmait que la Constitution allemande de 1949 avait été adoptée sans l’assentiment de la Bavière. Ce n’est qu’une demie-vérité puisque, si le Parlement de Bavière manifesta son opposition, il adopta aussi une motion rappelant son attachement à l’Allemagne et précisant que cette constitution serait exécutoire en Bavière si elle était approuvée par les deux tiers des landers. Ce fut évidemment le cas. »

Ceux qui sont abonnés au Devoir pourront lire la chronique de Christian Rioux ici: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/347967/l-histoire-tragique

La Bavière aurait donc agi exactement comme M. Lévesque l’avait accepté en relevant le défi de M. Trudeau de soumettre le projet de rapatriement à un référendum.

Finalement, votre petit rappel historique du cas de la Bavière ne vient que confirmer le coup d’état que Trudeau a réalisé en refusant de soumettre son projet de rapatriement au peuple par un référendum.

Meilleure chance la prochaine fois!

@ F Brousseau

L’on ne fait pas la même lecture de ce texte:

La Charte canadienne des droits et libertés a institué une sorte de république des juges au Canada sans que la province de Québec ne l’ait ratifiée (certains des juges qui siègent au plus haut tribunal du pays sont unilingues anglophones, et ce, même si les deux versions de la Loi ont un statut égal et que les deux versions ne sont pas qu’une simple traduction l’une de l’autre. Une partie des juges de l’ultime interprète de la Loi au Canada demeure donc inaptes à bien saisir la nuance entre les deux versions de la Loi.)

La Charte canadienne des droits et libertés a limité la capacité de l’Assemblée Nationale de la province de Québec de légiférer en matière linguistique.

La Charte canadienne des droits et libertés constitue une menace pour le droit civil québécois (Code civil du Québec). Le verdict dans la cause Eric contre Lola saura bien me donner raison ou me faire mentir. Aux États-Unis d’Amérique le Code civil de la Louisiane a été entièrement grugé par le « Bill of Rights ».

Pour la quasi-perfection, et bien, on repassera!

Trudeau était un TRAÎTRE à la Nation Québécoise. Pourquoi est-il interdit de le dire?

J’espère qu’il y aura un journaliste suffisamment audacieux pour demander à Justin Trudeau, que l’on commence à voir dans notre soupe, s’il est toujours d’accord avec la façon dont le dossier constitutionnel a été mené par son illustre père. On ne voudrait certainement pas se faire avoir encore une fois par un beau parleur qui une fois au pouvoir tirera dans le dos du Québec. Je veux bien croire qu’il est monté dans l’arène et qu’il fait maintenant rêver les midinettes et les libéraux désespérés, mais il y a quand même des questions qu’on doit poser et des assurances qu’on doit obtenir avant de se pâmer d’admiration. Les Québécois sont déjà montés courageusement dans l’arène, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont toujours prêts à se faire taper sur la gueule par un boxeur du dimanche au nom de la Trudeaumanie.

Pierre April
Newport