Les autos, les angoisses, les politiciens

Le meilleur moyen de ramasser des votes rapidement, c’est généralement de dire aux gens qu’ils ont absolument raison. Et, cette fois, qu’ils vont pouvoir regarder le beau tramway neuf bien assis dans leur auto. 

Photo : Facebook/François Legault

Le 3 mai dernier, François Legault déclarait que le troisième lien demandé par plusieurs à Québec serait bon pour l’environnement parce que les voitures ne seraient plus prises dans le trafic. Intéressante affirmation, puisque toutes les études disent le contraire : ajouter des routes, c’est en fin de compte ajouter des voitures, et donc de la pollution.

Ajouter des voies de circulation pour diminuer la congestion, c’est comme s’acheter des pantalons une taille plus grande et déclarer que notre régime 100 % crème glacée est un succès.

D’où François Legault tenait-il donc cette information inédite, en mesure de bouleverser toute la littérature scientifique existante ? « On n’a pas besoin de faire beaucoup d’études… Allez vous placer sur les ponts ou à l’entrée des ponts le matin et en fin d’après-midi. »


« Cette déclaration ne respectait ni le produit ni mon intelligence. »

OK.

Bref, on n’a pas besoin de faire beaucoup d’études pour savoir que je n’avais pas vraiment d’attentes quand j’ai appris que la CAQ dévoilait cette semaine son plan pour décongestionner Montréal.

C’était ce mercredi, et François Legault et son porte-parole en matière de transport se sont rendus à leur point de presse en étant les fatigants qui marchent dans la piste cyclable. On va essayer de ne pas y voir de symbole.

Au pif, je soupçonne que l’expérience personnelle de François Legault en fait de transport en commun se limite à son utilisation fréquente de l’expression « ça ne se bat pas dans les autobus pour parler de ça ». Le plan de la CAQ comporte quand même plusieurs belles idées, telles qu’un tramway vers l’est, plus de REM et plus d’argent pour le transport en commun. Combien plus ? Bah… « une part croissante de l’enveloppe budgétaire ». Voilà qui est précis comme un horaire de bus de nuit.

Parallèlement, le plan de décongestion compte son lot de projets d’autoroutes. On en sort avec l’impression que ce que la CAQ veut, c’est pas mal ce qu’on a maintenant, mais mieux ou plus gros. « L’équipe du changement » aimerait changer quatre trente sous pour quatre trente sous plus brillants.

Est-ce un bon plan ? Comme mon expertise en transports se limite pas mal à entrer ma destination dans Google Maps, je ne m’avancerai pas plus que ça. Vous pouvez le lire par vous-même.

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Du dévoilement de mercredi, j’ai surtout retenu une phrase prononcée par François Legault : « Ce n’est pas vrai que l’on va régler les problèmes de congestion en punissant les automobilistes. »

En quelques mots, le chef caquiste venait de dire beaucoup.

Il assurait à ceux qui veulent « DU CHANGEMENT ! », mais pas les désagréments qui viennent avec, qu’ils n’auraient justement pas à changer trop. On appelle ça du transport en commun, mais ça pourra continuer à être commun pour les autres. Belle façon de se tirer dans le pied si le but est de réduire la circulation automobile et de décongestionner Montréal.

« Punir les automobilistes », c’est une expression pour ceux qui croient, consciemment ou non, qu’il existe une « guerre contre l’automobile ». Et la réponse de François Legault à cette peur, c’était « vous avez raison ».

La population est pleine de ces petites et grosses angoisses. Peur de perdre son emploi, peur de perdre ses Rocheuses, peur de devoir prendre l’autobus. Le travail du politicien, c’est de trouver comment y répondre à sa façon.

Plus tôt cette semaine, un sondage commandé par le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) nous apprenait que 48 % des Québécois associent à un « grand » ou à un « très grand » risque l’immigration au Québec.

« Les Québécois craignent l’immigration plus que la pollution », titrait Le Devoir, même si personne ne se souvient du dernier déversement d’immigrants dans le fleuve, ou de la dernière fois qu’un pipeline a laissé couler des hectolitres de réfugiés dans la nature.

Avoir ses réserves quant à la façon dont on gère les nouveaux arrivants et tout ce qui s’ensuit ? Je veux bien. Mais l’immigration comme « grand » ou « très grand » risque, c’est un brin intense. Les politiciens n’auront d’autre choix que de répondre à cette angoisse de la moitié de leurs concitoyens.

Malheureusement, le meilleur moyen de ramasser des votes rapidement, c’est généralement de dire aux gens qu’ils ont absolument raison. Et, cette fois, qu’ils vont pouvoir regarder le beau tramway neuf bien assis dans leur auto.

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La réalité est qu’il ne peut y avoir de plan de mobilité cohérent, s’il n’est associé à un plan d’aménagement du territoire cohérent et si le plan d’aménagement du territoire n’est pas articulé avec autant de plans d’urbanisme qu’il y a de communautés réparties sur le territoire.

Lorsqu’on parle d’aménagement, nous n’avons pas d’autre choix que de prendre en compte l’existent : voilà où nous en sommes et de dire vers quoi nous entendons nous en aller. Compte-tenu du coût élevé de toutes les infrastructures, il est impossible d’aller d’un point de départ à un point d’arriver projeté sans passer par diverses périodes transitoires.

La réponse est somme toutes assez simple : Elle consiste à quantifier le nombre de périodes transitoires, la durée prévue pour chaque période, les crédits qu’il faut allouer à chacune des transitions.

Cela prend par conséquent de la continuité dans les processus, car il est impossible que nous puissions rencontrer nos objectifs sur un seul ou même deux mandats.

Ce qui est problématique au Québec depuis plus d’un demi-siècle, c’est que les priorités changent au gré des gouvernements, de sorte que cette exaspération exprimée par bien des gens est due au fait que le jeu politique consiste la plupart du temps à faire puis défaire toutes choses en cours.

Le choix de la rue Notre-Dame par monsieur Legault est en soi assez symbolique. Je ne sais pas combien de projets d’aménagements et de réaménagements s’y sont succédés et… nous en sommes pratiquement au même point, grosso-modo depuis Expo67.

Le principal défaut du projet de décongestion de monsieur Legault, c’est qu’il ne vise pas à corriger les défauts d’une plaie urbanistique : l’étalement urbain.

Considérant qu’il n’y a pas de plan d’aménagent pour réduire cet étalement. Il faut bien reconnaître qu’aucune offre alternative de transport (notamment en commun), ne sera jamais suffisante à elle seule pour stopper la congestion, puisque les banlieues vont continuer de croître inexorablement. Nous aurons donc toujours un métro, un bus, un tramway, une paire de patins à roues alignées ou un REM de retard.

C’est la raison pour laquelle on ne peut pas retrancher des autos, c’est encore la raison pour laquelle on doit construire ou rénover ou améliorer toutes sortes de liens routiers.

Lorsqu’on pense aménagement d’un territoire, on doit penser notamment où se trouve les lieux habités et les lieux de travail, on doit penser aussi en termes d’organisation du travail dans l’espace et dans le temps. Ainsi on constate que certains axes routiers sont congestionnés parce que tout le monde travail à peu près en même temps, cinq jours par semaines.

Peut-être faudrait-il se rappeler qu’une semaine, c’est sept jours et qu’un jour cela dure 24 heures. Que plus ou moins 40 heures consacrées au travail, cela peut se répartir de toutes sortes de façons. Est-ce que certaines administrations publiques ou privées devraient-elles être opérationnelles sur plus de journées, pendant de plus longues périodes de temps ?

Tout cela pour dire qu’une mobilité bien ordonnée passe aussi par l’organisation ou la réorganisation de l’espace et du temps. Qu’on le veuille ou non, pratiquement tous les partis politiques préfèrent — plutôt que de prendre le taureau par les cornes -, choisir des voies d’évitement ou de contournement.

On ne peut être plus d’accord que je le suis, avec ces affirmations sensées et pertinentes… Mais encore faudrait-il que notre sport national préféré cesse d’être, en tout et pour tout, cette soif inépuisable du « changement à tout prix et à tout crin »… Avec la domination solidement établie, depuis des décennies, de cette « société de consommation », calquée sur le rêve américain ( si utopique et de plus en plus dangereux pour la survie de l’humanité )… on a beau rêver à des lendemains meilleurs, peine perdue : le « ciel » est ailleurs, dans cette frénésie jamais satisfaite de rien, cette course effrénée au gaspillage et à l’inefficacité de notre société « presque-américaine ».

Décider en fonction de ce que « les gens » veulent et désirent (genre « on vous a entendu! Etc… ») est du nivellement par le bas dans toute sa splendeur et dénote un manque flagrant de leadership de la part de ceux qui ont une telle pratique. Voir ce que Trump fait avec sa base.

Le vrai leader va convaincre sa base et la majorité des gens plutôt que de bêler avec le reste du troupeau de mouton.

C’est actuellement ce qui m’inquiète énormément avec ce désir de « changement » qui semble animer le Québec. Nous vivons un âge d’or économique et social presque sans précédent au point où le Québec, qui était en queue de peloton au Canada, est devenu un des meilleurs élèves (bien sûr qu’il y a des problèmes mais il faut les relativiser et on se rend vite compte que ce sont souvent des problèmes d’enfants gâtés) et nous voulons « changer » tout ça? Pour une chimère?

Si vous prêtez attention aux peu d’engagements qu’a pris la CAQ jusqu’à aujourd’hui (leur chef se terre quelque part de peur de trop en dire), vous verrez clairement que vous allez VRAIMENT vivre de la VRAIE austérité si vous les élisez. Plus j’écoute ce que les caquistes ont à dire et plus je me rends compte que c’est du gros n’importe quoi.

M’enfin « on verra » comme le dit souvent leur chef devant des questions trop embarrassantes…

Depuis le retour du liberal party au pouvoir en 2002, les Québec sont rendus les derniers au Canada (13e rang) en termes de revenu disponible. Effectivement on peut rêver d’un gouvernement qui ne punit pas la population.

avec aucun chef digne de ce nom, on est vraiment mal pris… je commence à être craintive de l’avenir.

Je suis un travailleur qui subit ce fameux traffic grandissant depuis deja 40 ans

Je demeure a Laval et mon lieu de travail situer qu’a 12 KM ( a Montreal) me prends pret de 45 min a parcourir . Tout ce temps perdu a cause d’un pont a traverser (la 13) et ce nombre grandissant d’auto celibataire (1 seul occupant)

Je n’ai pas le choix de prendre l’auto car je doit sortir sur des clients dans le jour.

En ce qui a rapport au traffic de la Rive Nord de Montreal, Il suffit d’examiner le traffic sur chaque Autoroutes entre Montreal et St-Jerome (et vice-versa) et d’agir en consequence

Pour ma part j’ai plein d’idee pour aider a ameliorer ce deluge d’autos prit dans un pain

– Je recommende d’agrandir les ponts sortant de Montreal d’au moins 2 voie de chaque coter
– Ajouter 2 voies sur les Autoroutes de chaque coter jusqu’a St-Jerome
– Ajouter / creer plus de piste cycables car ca aiderait a liberer le traffic et amenerait un meilleur sante
– Suggerer fortement les automobistes de faire du covoiturage (Systeme de gestion devra etre creer)

Bon traffic a tous et garder le sourire !!

Toutes les grandes villes ont des problèmes de congestion routière. TOUTES! Montréal n’est pas la seule et les promesses de la CAQ ne changeront strictement rien à la chose.

Allez visiter Londres, Paris, New-York, Berlin, Tokyo, Toronto, Chicago, Vancouver, Pékin, etc… comme je l’ai fait et c’est exactement le même problème partout. S’il existait une solution miracle, ça se saurait et les promesses de la CAQ ne sont au final que de la vulgaire poudre aux yeux destinée à leurrer les gens pour accumuler plus de votes. Ne soyons pas dupes.

Tous les partis font des promesses, pas besoin d’études pour savoir que tout change et que les promesses ne sont pas respectées. Ça commence habituellement par une déclaration après la prise du pouvoir qui consiste à dire qu’il y a un trou budgétaire non dévoilé par l’ancien parti. Chatest, Marois, Couillard et même Plante l’ont fait.

Pour ce qui est de la crainte de l’immigration les medias ne parlent pas beaucoup des faits, ils se contentent de répéter le djscours qui consiste à dire qu’il faut plus de travailleurs. En passant les études scientifique lient la pollution directement à l’activité humaine. Plus de monde = plus de pollution. Il suffit de lire « Effects of mass immigration » de l’institut fraser pour lire un ensemble d’articles scientifiques qui discutent des problématiques de l’immigration. Nos taux d’immigrant par habitant sont très élevés depuis le dernier référendum. On parle de 2.5 fois plus que les USA et 4 fois plus que l’Europe depuis plus de 20 ans consécutifs, basé sur les chiffres de la banque mondiale. C’est une vague d’immigration sans précédent. La seule autre vague d’immigration similaire était les irlandais durant leur famine qui sont débarqués massivement en quelques années au 19e siècle, la moitié d’entre eux sont parti vivre au USA. Nos fake news media n’ont jamais parlé honnêtement de l’immigration massive qui se produit au Canada. Je ne suis pas pour ou contre mais je pense que lorsqu’on cache de l’information à la population il est normal que la population en ait peur. Comme on a élu Trudeau qui est ami avec Soros il ne faut pas penser que ça va changer.

Montréal est une île. Le transport est un cauchemard. Le changement de la CAQ n’y changera rien. L’ immigration est un problème immense partout sur la planète. C’est aussi une grosse business. Le changement de la CAQ n’y changera rien non plus. Le politique ? Le changement de la CAQ n’y changera rien du tout. La CAQ n’est qu’une anomalie comme l’ADQ de Mario Dumont. Mettons un gouvernement Libéral minoritaire.

À San Francisco, ils ont un pont avec 2 étages : un pour chaque direction. Je ne pense pas qu’on va voir ça ici et, si oui, ça coûterait quoi? 200 milliards?