L’insoutenable dilemme américain

Hillary Clinton s’approche de la présidence, mais rien n’est encore acquis, malgré les frasques de son rival, Donald Trump. L’issue de cette course folle pourrait se jouer dans les régions manufacturières de la Rust Belt, où l’électorat blanc et démocrate flirte avec Trump… Notre journaliste est allé tâter le pouls d’un pays plus divisé que jamais.

(Photo: John Sommers / Getty Images)
Photo: John Sommers/Getty Images

L’air dépité, Paul Kings me montre du doigt les colonnades délabrées qui ornent la façade historique de l’immeu­ble abritant le tribunal de St. Clairsville, en Ohio. «Les travaux de réparation vont durer des mois et coûter une fortune. Mais au moins, ça va créer de l’emploi. On en a cruellement besoin ici !»

Nichée dans les Appalaches, à la frontière de la Virginie-Occidentale et de la Pennsylvanie, St. Clairsville a longtemps été le cœur d’une région prospère, truffée d’usines, d’aciéries et de mines de charbon. La municipalité de 5 000 habitants abrite le siège social de Murray Energy, l’une des plus importantes compagnies minières de charbon en Amérique, et affiche fièrement son appartenance au «pays du charbon». Même l’équipe de football de son unique école secondaire, les Red Devils (diables rouges), tire son nom des traces d’argile rouge qui marquaient jadis le visage des mineurs après une journée dans les entrailles de la terre.

Mais le déclin du charbon et de l’industrie manufacturière frappe durement la région, qui a perdu des milliers d’emplois de qualité ces dernières années. Paul Kings — quinquagénaire aux yeux bleu vif et aux tempes grisonnantes — a lui-même été mis à pied, réembauché, puis mis à pied de nouveau d’une mine locale. Il s’est résigné à occuper un emploi beaucoup moins bien rémunéré au service d’entretien des bâtiments publics du comté de Belmont. Il a le sentiment d’avoir été trahi par les élites politiques et le parti auquel il a pourtant toujours réservé son appui.

(Photo: Jonathan Trudel)
Photo: Jonathan Trudel

«Où étaient les démocrates quand tous les jobs quittaient le pays? demande-t-il, furieux. Où étaient-ils, ces supposés défenseurs de la classe ouvrière ?»

Après avoir appuyé le sénateur socialiste du Vermont Bernie Sanders, il se dit «désillusionné de la politique». Même s’il n’est pas encore décidé, il flirte, pour la première fois de sa vie, avec l’idée de voter pour un républicain, Donald Trump, aux élections générales. Et il est loin d’être le seul. La colère couve dans cette région longtemps perçue comme un bastion démocrate.

L’humeur des électeurs comme Kings pourrait bien déterminer qui, de Clinton ou de Trump, héritera des 18 précieux votes au collège électoral de l’Ohio, considéré comme un État pivot dans la course à la présidence.

Les électeurs de la Rust Belt, cette vaste région autour des Grands Lacs durement touchée par la désindustrialisation, ont déjà bousculé les primaires en appuyant en grand nombre les candidats «antiestablishment» Trump et Sanders. Ces classes populaires blanches de l’Ohio et de la Pennsylvanie pourraient maintenant détenir les clés de la Maison-Blanche.

Les deux principaux candidats ne s’y trompent pas, eux qui multiplient les rassemblements dans les villes et villages de la «ceinture de rouille».

USA-exergue-TrumpDonald Trump a d’ailleurs fait un arrêt remarqué ici, à St. Clairsville, fin juin, peu avant d’accepter la nomination de son parti, rassemblant des milliers de curieux et de partisans au campus local de l’Université de l’Ohio.

Comment un candidat milliardaire, vivant à New York, qui voyage en jet privé et n’a jamais travaillé de ses mains peut-il séduire des ouvriers d’une zone rurale? «Il parle comme les mineurs, il a un style simple, direct, imagé», répond Thomas Ikey, chef de train à la retraite de 68 ans.

Au premier coup d’œil, cet homme a le profil type de l’électeur de Trump, tel que brossé par les sondages: blanc, d’âge mûr et sans diplôme universitaire. Ikey a pourtant été élevé dans une famille démocrate, d’un père employé d’une aciérie et d’une mère infirmière. «C’étaient des gens de la classe ouvrière, et tout comme leurs pères et leurs grands-pères, qui travaillaient dans l’acier et le charbon, ils pensaient que les démocrates allaient les protéger, leur assurer de bons emplois. Mais ce n’est plus le cas.»

Les nombreuses fermetures d’usines, dit-il de sa voix rauque, ont laissé des séquelles profondes dans la région. «Des gens qui avaient des emplois d’ouvriers spécialisés travaillent maintenant au McDonald’s! Ils n’ont plus d’avantages sociaux, rien, déplore Ikey. Je vote pour Trump parce que je veux du vrai changement. Contrairement à Clinton, il a de l’expérience dans la création d’emplois. S’il ne fait pas le boulot, ne le réélisons pas dans quatre ans, c’est tout.»


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Le discours protectionniste de Trump semble taillé sur mesure pour la région de St. Clairsville. Usines abandonnées aux cheminées rouillées, villages dépeuplés… En longeant la rivière Ohio depuis Pittsburgh, en Pennsylvanie, impossible d’ignorer les ravages de la désindustrialisation.

Depuis 2000, quelque cinq millions d’emplois se sont volatilisés dans le secteur manufacturier aux États-Unis, dont des milliers dans cette seule région. Trump promet de renégocier les accords de libre-échange et de ramener des emplois au pays. Pour les travailleurs, tout comme pour ceux qui craignent de perdre leur boulot, le message du candidat républicain fait mouche.

Dans le comté de Trumbull, plus au nord, pas moins de 20 % des électeurs se sont désinscrits du Parti démocrate pour voter du côté républicain lors des élections primaires de mars dernier. Cet exode n’augure rien de bon pour les démocrates, qui ont remporté l’État pivot de l’Ohio lors des deux dernières présidentielles, mais qui accusent cette fois un retard dans les sondages.

Sur le terrain, les militants tentent tant bien que mal de «raisonner» leurs compatriotes. «C’est inquiétant, parce que Trump n’a rien en commun avec nous, avec ce qu’on vit. Ses paroles ne sont que du vent, il promet des solutions magiques, mais il ne pourra rien régler», déplore Deborah Walters, une militante du comté de Belmont. Sur son petit terrain, en banlieue de St. Clairsville, une affiche indique qu’elle vit dans une «maison fièrement syndiquée» (Proud Union Home), pour montrer son appartenance à un syndicat.

(Photo: Sandy Carson / Zuma / Keystone Press
Photo: Sandy Carson/Zuma/Keystone Press

Pour rallier les militants de son rival Bernie Sanders, qui avait séduit des millions de démocrates avec sa «révolution socialiste», Hillary Clinton a accepté d’opérer un virage à gauche dans son programme. En plus d’améliorer l’assurance maladie mise en place par Obama, elle propose de hausser le salaire minimum fédéral et promet même la gratuité scolaire dans les universités publiques pour les enfants de familles touchant moins de 125 000 dollars de revenu.

Dans leurs rassemblements, en Ohio comme dans la plupart des petites villes de campagne qu’ils visitent, Hillary Clinton et son colistier, Tim Kaine, ne manquent pas de rappeler les origines modestes de la candidate démocrate. La famille de celle-ci possédait une petite entreprise de fabrication de draps, en banlieue de Chicago. Contrairement à Trump, fils d’un richissime promoteur immobilier, elle n’a pas eu une enfance dorée.

Le slogan de sa campagne, «Stronger Together» (plus forts ensemble), se veut une réponse à la rhétorique incendiaire de Donald Trump, qui s’en est pris aux immigrants mexicains, aux musulmans et même à ceux, au sein de son propre parti, qui ne partagent pas sa vision du monde. Il s’agit aussi de rappeler aux électeurs non blancs, qui formeront près du tiers de l’électorat en novembre, l’hostilité de Trump à leur égard.


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Mais Hillary Clinton cherche également à reprendre à son compte les thèmes imposés par son concurrent aux primaires démocrates, Bernie Sanders, qui l’a souvent accusée d’être la marionnette des élites financières de Wall Street. Dans tous ses communiqués, la campagne de Hillary insiste donc sur le besoin d’avoir une «Amérique qui fonctionne pour tous, pas seulement ceux au sommet de l’échelle» — une allusion claire à la fortune de son adversaire milliardaire.

Tout comme lors de sa course à l’investiture démocrate, la candidate n’arrive guère à soulever l’enthousiasme, surtout dans les zones rurales. Comme partout aux États-Unis, ses électeurs se concentrent en majorité dans les grandes agglomérations urbaines, cosmopolites. En Ohio, les villes de Cleveland, Cincinnati et Colombus lui sont acquises, notamment grâce à l’appui massif de leurs populations noires.

Malgré les frasques à répétition de son adversaire, elle peine à rallier les électeurs en dehors de l’électorat «naturel» des démocrates — comme les femmes, les Noirs, les hispanophones et les diplômés universitaires.

Elle ne ménage pourtant pas ses efforts. À la fin août, à Cincinnati, elle a adressé un discours empreint d’émotion au congrès annuel de l’American Legion, la plus grande association d’anciens combattants aux États-Unis. «Je sais que beaucoup d’entre vous n’ont jamais voté pour un candidat démocrate», a-t-elle lancé d’entrée de jeu aux milliers de militaires réunis dans une salle caverneuse du Centre des congrès. Vêtue d’une sobre veste bleue, elle a rappelé que son propre père, Hugh Rodham, s’était enrôlé dans l’armée peu après l’attaque de Pearl Harbor. Elle a insisté sur son «grand honneur» d’avoir fait partie, à titre de secrétaire d’État, du petit groupe de conseillers du président Obama qui a piloté le raid contre Ben Laden, l’architecte des attentats du 11 septembre. «Je travaillerais pour vous, a-t-elle conclu, si j’avais l’honneur d’être votre présidente et commandante en chef» — ce qui ferait d’elle la première femme à occuper ce poste névralgique dans l’histoire des États-Unis.

La foule l’a poliment applaudie. Mais le lendemain, le même auditoire a réservé un accueil beaucoup plus chaleureux à Donald Trump, dont la candidature a pourtant été qualifiée de «dangereuse» par des dizaines de hauts gradés militaires d’allégeance républicaine (l’ancien secrétaire à la Défense Robert Gates a même qualifié Trump d’«ignorant» et d’«irrécupérable»).

Chez les militaires, les démocrates sont perçus comme hostiles à la guerre depuis le conflit au Viêt Nam. Hillary Clinton, qui avait voté, à titre de sénatrice de New York, pour l’intervention militaire américaine en Irak, est pourtant davantage faucon que colombe. Plus va-t-en-guerre qu’Obama… et que Trump.

Qu’importe. Selon Jim Gillis, ancien pilote vivant à Denver, au Colorado, Clinton a commis «trop d’erreurs de jugement» quand elle était secrétaire d’État. Il cite l’attaque par des terroristes islamistes du consulat américain de Benghazi, en Libye, qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur. Les républicains l’accusent d’avoir minimisé l’attaque terroriste. «Elle ne devrait pas être présidente, elle devrait être jetée en prison», lance même Gillis, qui croit que les trois quarts de ses collègues appuieront Trump, malgré ses commentaires désobligeants sur les prisonniers de guerre américains.

USA-encadre

Conformément aux lignes de fracture mises en lumière dans tous les sondages, les rares anciens combattants noirs rencontrés sur place appuieront tous Hillary Clinton. Si Donald Trump recueille à peine 1 % des intentions de vote chez les Noirs dans la population générale, «ce n’est pas différent au sein des militaires», dit Joe Hauck, ancien sous-marinier âgé de 75 ans.

Comme la majorité des femmes présentes au congrès, Linda Bruger votera aussi pour Clinton. «Elle est de loin la plus apte à servir, la plus expérimentée», dit cette pétillante sexagénaire de l’Idaho. La vaste et longue expérience de Clinton pourrait toutefois s’avérer une arme à double tranchant.

Le candidat républicain vante régulièrement son inexpérience en politique et son statut d’outsider, qui feraient de lui le candidat du «changement», capable de bousculer l’ordre établi à Washington. «Hillary, c’est quatre années de plus d’Obama, d’impôts élevés, de laisser-aller à l’égard de l’État islamique. Je vous promets une nouvelle ère pour l’Amérique», a-t-il lancé dans un rassemblement tenu à Wilmington, à une heure de route de Cincinnati, quelques heures après son discours devant les anciens combattants.

Devant quelques milliers de partisans réunis dans un centre de foire, il a dépeint sa rivale comme faisant partie de l’élite, qui protège d’autres membres de l’élite. «Moi, je me bats pour vous, pas pour des groupes d’intérêts, a-t-il scandé. Ce n’est pas ma campagne, c’est la nôtre. Je ne suis que le messager, mes amis. Votre voix sera entendue de nouveau.»

Après avoir ridiculisé ses rivaux qui utilisaient un télésouffleur pendant la course à l’investiture républicaine, Trump l’emploie lui-même dans tous ses discours. Bien servi par ses années à la barre de la populaire émission de téléréalité The Apprentice, il se permet de sortir du texte, pour mieux capter l’attention de son public.

USA-exergue-emplois-ClintonEn Ohio, ce dernier a réservé des applaudissements nourris à Trump quand il a taillé en pièces le Partenariat transpacifique (PTP), le plus récent accord de libre-échange conclu par Obama. «Ce sera horrible, peut-être aussi mauvais que l’Accord de libre-échange nord-américain, a lancé Trump. Imaginez combien d’emplois, en Ohio, seraient perdus si le PTP allait de l’avant? Nous allons défendre nos emplois et notre indépendance économique. Ce sera l’Amérique en premier. On va remettre les travailleurs du charbon et de l’acier au travail!»

Le public s’est enflammé encore davantage quand le candidat républicain a abordé les thèmes de l’immigration et de la sécurité. La foule a aussitôt entonné ce qui est devenu le slogan informel de sa campagne: «Build the wall!», «Build the wall!» (construisons le mur), faisant allusion au mur que Trump promet de bâtir à la frontière mexicaine pour freiner l’immigration clandestine.

«On va le construire, ce mur, et le Mexique va le payer, mes amis, a assuré Trump. On va traiter tout le monde avec dignité et compassion. Mais notre plus grande compassion sera réservée aux citoyens américains! Ce sera, dorénavant, l’Amérique en premier.»

Ce discours plaît souverainement à ses partisans, y compris à la frange conservatrice du Tea Party, très influente au sein des républicains. Après la rencontre, Janet Hillberg, une veuve de 82 ans, m’a expliqué qu’elle était elle-même issue de l’immigration. «Mais j’ai fait des efforts pour m’intégrer dans ce pays», contrairement aux nouveaux immigrants, qui ne «respectent pas les valeurs américaines», selon elle.

En quittant les lieux, un homme frêle, portant une casquette de l’Avalanche du Colorado, m’a demandé si j’étais reporter. Après avoir acquiescé, je lui ai demandé s’il avait été convaincu par le discours de Donald Trump. Il a discrètement soulevé sa casquette pour dévoiler sa kippa. «Je suis un rabbin, dit-il. Je suis venu de Cincinnati pour voir de mes yeux ce mouvement de blancs nationalistes chrétiens, qui me semble extrêmement dangereux.»

Il sait que son État, l’Ohio, jouera un rôle clé dans la course à la présidence. Il sait aussi que dans cette élection «folle, folle, folle», tout peut arriver, même l’élection de Donald Trump. «Et c’est bien ce qui m’inquiète.»

Les commentaires sont fermés.

@L’Actualité:

Quand vous parlez des « frasques de Donald Trump » (vos mots), est-ce que vous voulez parler de ce que vous avez lu dans le Washington Post, ou le New York Times, ou ces autres journaux qui déforment ses propos ou qui publient des mensonges?

La rédactrice en chef dit que l’Actualité ne fait pas campagne pour Hillary Clinton, mais vous ouvrez cet article en attaquand son caractère (les « frasques »), en publiant une citation d’une personne qui le déteste, vous dites qu’il s’en est pris aux immigrants mexicains alors que c’est faux (il s’en est pris aux immigrants mexicains ILLÉGAUX, pas à ceux qui ont complété le processus légalement), aux musulmans (ce qui est faux, il s’en est pris aux islamistes, soit les extrémistes musulmans), et vous écrivez « l’hostilité de Trump à l’égard des électeurs non-blancs », encore une autre chose qui est fausse. Pourquoi vous n’avez pas simplement dit qu’il est raciste alors? Vous ne mettez que des photos d’Hillary et aucune de lui, puis vous concluez votre article en disant que Trump est dangereux.

Clinton ne « soulève pas l’enthousiasme » parce que les gens la voit pour ce qu’elle est: une menteuse. Seulement 11% des américains lui font confiance (alors que 14% d’entre-eux croient au « bigfoot ») « malgré les frasques à répétition de son adversaire » (vos mots, encore une fois).

Quand vous dites « elle a adressé un discours empreint d’émotion au congrès annuel de l’American Legion », est-ce que vous faites référence au ‘speech’ où elle attaque les américains parce qu’elle n’est pas « au moins 50 points en avance sur lui »? … Elle n’était absolument pas convaincante et avait l’air d’une psychopathe qui ne saisit pas pourquoi elle est détestée.

Vous dites que Trump a dit des « commentaires désobligeants sur les prisonniers de guerre américains ». Encore une fois, c’est faux. Il a mentionné que beaucoup de vétérans de guerre souffrent de syndrôme de stress post-traumatique et qu’environ 22 vétéran se suicide à chaque jour, puis qu’il veut adresser cette situation. Je vous mets au défi de prouver qu’il a formulé des « commentaires désobligeants sur les prisonniers de guerre américains ».

La rédactrice en chef dit de l’Actualité dit que Trump n’a aucune expérience publique, mais pourtant c’est un homme d’affaires depuis 50 ans. Au moment où ce pays est plus endetté que jamais, après un autre 8 ans de dépenses comme jamais par un autre démocrate, peut-être est-il temps de redonner le contrôle à quelqu’un qui sait gérer des grosses finances. Je vous rappelle que pendant que Clinton était secrétaire d’État, près de 6 milliards US$ se sont volatilisés et personne ne sait où ils sont partis.

Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait qu’elle a protéger un pédophile qu’elle savait coupable qui avait agressé sexuellement une jeune fille de 12 ans en la discréditant et qui a réussi à le faire libérer avec seulement 2 mois servis dans la cellule du poste de police local? Pourquoi vous n’avez pas adressé la série de mensonges consécutifs concernant son serveur privé de courriel avec lequel elle a envoyé et reçu des dizaines de milliers de messages confidentiels, secrets et top secrets, alors qu’elle savait que c’était criminel de le faire? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait que le directeur du FBI a dit « Si n’importe qui d’autre qu’elle avait fait ce qu’elle a fait, cette personne serait déjà en prison. »? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait qu’en 2015, Hillary a elle aussi déclaré 699’540 US$ en perte dans ses impôts afin d’obtenir un retour plus élevé? (D’ailleurs, le New York Times, qui accuse d’avoir déclaré des pertes dans ses impôts, ont fait la même chose en 2014…) Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait que la Fondation Clinton a reçu des centaines de millions pour aider Haïti en 2008 et n’a fait construire que 5 maisons? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait qu’elle est une fière commanditaire du mouvement « #Onvouscroit » mais qu’elle a attaqué les 19 femmes qui ont dit avoir été agressées sexuellement par son mari? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait qu’elle a demandé si c’était possible de tuer Julian Assange avec un « drone strike » sur l’ambassade équatorienne? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait que sa campagne « Hillary for President » vole plein de gens en prenant dans leurs comptes bancaires plusieurs fois des sommes différentes, mais jamais pour plus que 100 US$ car cela déclencherait une enquête? (Chose qui n’est jamais arrivée avec Trump, en passant). Elle a utilisé le même stratagème en 2008… Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait qu’elle dit que le slogan de Trump « Make America Great Again » est raciste, mais que son mari a utilisé exactement le même slogan pour son élection? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait qu’elle a détruit 13 cellulaires et tablettes à coups de marteaux afin de « camoufler ses traces » concernant son utilisation d’un serveur personnel pour ses courriels secrets et confidentiels? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait que pendant plusieurs semaines son argument principal pour mériter la job de présidente est qu’elle « est une femme. »? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait qu’elle dit que Ed Snowden, qui a révélé les activités illégales du gouvernement, mérite d’être jugé puis emprisonné? Pourquoi vous n’avez pas adressé le fait que dans l’histoire politique américaine, il n’y a aucun politicien qui a été le sujet d’enquêtes aussi souvent qu’elle, qu’elle a été déclarée coupable de plusieurs des accussations présentées contre elle et qu’elle a dit payer des amendes en pénalité?

En passant, CNBC ont fait un sondage où 1.1 millions de gens ont répondu dans lequel Trump est déclaré gagnant à 67% du premier débat.

Je ne dis pas que Trump est mieux, et personnellement si je pouvais choisir un candidat, je donnerais la position à Ron Paul (oui, je sais, il est retraité). Actuellement, aucun des candidats ne mérite la job à mes yeux. Mais, toujours à mes yeux, vous avez fait un choix éditorial de parler en mal de Trump et en bien de Clinton, malgré tout ce que je vous ai listé ici. Alors, quand vous dites que vous ne faites pas campagne pour Hillary, soit que vous ne vous en êtes simplement pas aperçu, soit que c’est par exprès, mais une chose est certaine,vous le faite quand même.

Daniel Latulippe

Bon commentaire, mais un peu perdu au Québec. 100% des journalistes ici sont contre Trump; aux E-U, c’est autour de 75-80%.

Les médias appartiennent au 1% (Power Corporation, Carlos Slim (NYT), le propriétaire d’Amazon (Washington Post), etc.), et le 1% est férocement pro-Hillary. Ils ont besoin de main-d’oeuvre à bas coût et le parti démocrate a toujours besoin de votes qu’il peut avoir automatiquement sans rien donner en retour, sauf peut-être des food stamps.

Des fascistes pro-Hillary en action :

https://www.youtube.com/watch?v=EMux_UHmpvc

Votre jupon dépasse ! Lorsque le sénateur Mc Cain et le candidat républicain à la présidence déclare avoir des hauts de coeur à la suite des propos de ruelle du candidat à la présidence, un grossier personnage démagogue, cynique, égocentrique, bling bling qui rêve le costume du défenseur de la classe moyenne. Leurre et tromperie !

Merci de vous être donné le temps de remettre les pendules à l’heure Monsieur Latulippe .
J’apprécie vos commentaires

Gérard Laurin

M. Latulippe, ou devrais-je vous rebaptiser Lewandowski, vous êtes heureusement un des seuls »commentateurs » qui tente de justifier toutes les gaffes, les âneries, les coups de gueule, les insultes, les menaces prononcées ou proférées par un personnage grossier, narcissique, imbu de lui-même…Comme lui, mettez la faute sur les médias et l’establishment du GOP…et Donald devient pur et sans reproches…Ce ne sont tout demême pas les journalistes qui ont traité la fille de Trump de »piece of ass », mais lui-même…

J’espère bien que tous les medias Canadiens font campagne contre ce clown de Trump. Et puis qu’est-ce que cela peut bien vous faire? Que je sache, les Canadians ne voteront pas en novembre.

Concernant les « commentaires désobligeants sur les prisonniers de guerre américains », il y a, entre autre, sont commentaire sur McCain « “He’s not a war hero,” Trump said. Sarcastically, Trump quipped, “He’s a war hero because he was captured.” Then, he added, “I like people that weren’t captured.” Ensuite, sur les militaires souffrant de SPT : “When you talk about the mental health problems – when people come back from war and combat, and they see things that maybe a lot of the folks in this room have seen many times over, and you’re strong and you can handle it. But a lot of people can’t handle it,” Insinuant ainsi qu’ils ne sont pas assez « fort ». On pourrait aussi parler de ses commentaires sur la famille Khans.
Le fait d’être un (mauvais) homme d’affaire depuis 50 ans ne fait pas de lui quelqu’un de présidentiable.
Concernant l’endettement des États-Unis, vous ne l’avez p-e pas remarquer, mais lorsqu’Obama est rentré en poste, les États-Unis, et le reste du monde, traversaient la pire crise économique depuis 1929… Et n’oubliez pas que c’est les républicains qui contrôle le gouvernement (248 sur 440 pour la chambre, 54 sur 100 pour le sénat, 31 sur 50 gouverneur, 70 sur 99 states législative chamber etc…).

Merci de remettre quelques pendules à l’heure Monsieur Latulippe.

Loin de moi l’idée d’appuyer Trump de quelque manière que ce soit. Il est même maintenant honni par les hautes huiles de son propre parti.

Toutefois, il est bon de pouvoir lire et se remémorer les innombrables frasques et inconduites de Hillary et ainsi de constater à qui on a VRAIMENT affaire.

Que ceux qui n’ont jamais dit de commentaire désobligeant lèvent la main. Ne soyez pas dupes, les politiciens ont tous deux visages et en privé, leurs propos sont très équivalents à ceux de Trump. Vous croyez vraiment qu’Hillary est super polie et respectueuse en tout temps? Vous devriez écouter les enregistrements d’elle alors qu’elle n’est pas en ondes, vous seriez scandalisés. Lâchez le couble standard un peu.

Ce n’est pas parce qu’une personne parle en faveur d’un candidat que ça veut dire qu’elle est contre l’autre candidat. J’ai même pris la peine de préciser que si je le pouvais, je voterais pour Ron Paul (mais c’est impossible maintenant, il est retraité). Dans l’élection actuelle, j’aimerais beaucoup entendre parler de Jill Stein, la médecin et membre du parti vert, mais elle ne recueille que 2% des intentions de votes. Aucun des trois autres candidats principaux (Clinton, Trump, Johnson) ne méritent la victoire à mes yeux, encore moins la position présidentielle, mais c’est actuellement parmi ces gens que le choix devra se faire.

Pour ce qui est de ce que ça peut bien faire qu’on ne puisse pas voter, il ne faut pas oublier que les États-Unis sont notre principal partenaire commercial. 80% de nos exportations y vont, beaucoup de nos emplois dépendent de leur économie. En 2008, quand la crise financière a frappé le pays, les chinois ont perdu près de 10 millions d’emplois. Depuis qu’Obama est au pouvoir, la guerre s’est maintenue dans plusieurs pays du monde, en plus d’avoir détruit la Lybie. La politique militaire canadienne a été longtemps liée à celle des américains. Que pensez-vous qu’il arrivera au Canada si les russes et les américains décident de se taper sur la gueule? La pollution atmosphérique causée par les entreprises américaines contribue à rendre malade les canadiens (et vice versa, et avec la Chine, etc.) Nous sommes intimement liés aux États-Unis, que vous le vouliez ou non. Nous ne pouvons pas voter, mais avec l’impact que ce pays a sur le reste de la planète, c’est peut-être injuste qu’on ne puisse pas le faire…

Aucun candidat n’est blanc comme neige et ils ont tous des squelettes dans leur placard. Mais si on me demande de choisir entre le candidat qui dit des aneries et la candidate qui a un très lour passé rempli de corruption & de criminalité et qui n’hésiterais pas à attaquer la Russie, vous ne croyez-pas que le choix est plutôt évident?

Et, il ne faut pas se le cacher, le problème n’est pas ces candidats mais bien le système en place qui permet une telle injustice sociale, voire mondiale.

Un seul commentaire M. Jonathan Trudel ! Trump va perdre à plat de couture et c’ est écrit dans le ciel !!! Pour la simple et unique raison que c’ est un pas de classe et manque de vision politique !