Lisée: il y aura un référendum dans six ans

De passage à Barcelone, le chef du Parti québécois délaisse le conditionnel. 

(La Presse canadienne/Clément Allard)
(La Presse canadienne/Clément Allard)

C’est bien connu, les voyages à l’étranger délient les langues des politiciens québécois.

L’ex-premier ministre Jean Charest l’avait appris à ses dépens lors d’un voyage à Paris, en juillet 2006. Lors d’une entrevue à TV5, M. Charest avait admis qu’un Québec souverain serait viable économiquement. «Oui, nous avons les moyens, avait-il dit. Personne ne remet en question la capacité du Québec financièrement […] sauf que la vraie question est la suivante : qu’est-ce qui est dans notre intérêt à nous?».

Le chef péquiste de l’époque, André Boisclair, avait saisi la balle au bond et affirmé qu’après cette admission, «les arguments de peur ne pourront plus être évoqués. La souveraineté est réalisable.»

Cette fois, c’est au tour du chef péquiste, Jean-François Lisée, de profiter  de l’ivresse de l’éloignement.

De passage à Barcelone depuis quelques jours, le chef du Parti québécois a affirmé sans ambiguïté que le Québec tiendrait un référendum sur la souveraineté dans six ans. Il n’a pas utilisé le conditionnel, contrairement à ce qu’il a souvent répété au Québec.

Dans une longue entrevue accordée à la chaîne catalane Televisió 3, M. Lisée a soutenu que le temps est venu pour le Québec de relancer le projet de souveraineté.

«Nous, on pense que c’est le moment de refaire ses forces, de panser ses plaies et de reposer la question, ce qui va venir dans six ans», a-t-il soutenu sans négliger le nécessaire passage aux urnes. «Nous aurons une élection. Mon parti s’est engagé à ne pas tenir de référendum dans un premier mandat parce qu’on a d’autres priorités, mais de le tenir dans un second mandat, question de respecter le rythme de la population.»

Le chef péquiste invite aussi les Catalans à défier les lois espagnoles qui interdisent la tenue d’un nouveau référendum sur leur indépendance. «[Ce sont] les lois internationales qui s’appliquent, a-t-il dit. On n’a pas à s’enfarger dans une constitution espagnole ou une constitution canadienne, puisque c’est une nation qui tente d’accéder à une personnalité internationale.»

Jean-François Lisée va même jusqu’à recommander au gouvernement catalan de profiter de la crise avec le gouvernement espagnol pour se lancer dans l’aventure référendaire. «C’est une crise, admet le chef du PQ. On peut décider de nier la crise, de la repousser, la faire trainer, ou on peut décider de faire front et dire que la société catalane est prête à traverser cette crise maintenant. C’est mieux de le faire maintenant; il vaut mieux être résilient.»

Lors de cette entrevue, le chef du PQ a rappelé qu’il souhaitait d’abord s’entendre avec Ottawa sur le libellé de la question référendaire, comme ce fut le cas entre Londres et Édimbourg lors du référendum en Écosse, en 2014. «C’est l’étalon-or», a-t-il dit.

Des déclarations qui ont fait bondir le ministre responsable des Relations canadiennes du Québec, Jean-Marc Fournier. « Jean-François Lisée dit aux Catalans ce qu’il veut cacher aux Québécois, qu’il demandera un mandat pour lancer une campagne référendaire de quatre ans, a-t-il réagi. Lisée annonce qu’il procédera à la séparation de manière unilatérale et dans l’illégalité.»

Le ministre y voit un piège. «Les principes du droit et de la Constitution, pour Jean-François Lisée, ça n’a aucune importance. Toujours de la tactique, rien que de la tactique. […] Désormais, c’est la séparation totale et sans lien avec le Canada que prône M. Lisée en exclusivité sur les ondes de la télévision catalane», a commenté M. Fournier.

À un an et demi du prochain scrutin, le ton de la campagne est déjà donné.


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Les leçons de l’histoire


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Ceux qui tiennent absolument à se taper une campagne préréférendaire de 6 ans avec tout ce que ça comporte n’ont qu’à voter pour cet énergumène…

Et qu’arrivera-t-il si jamais il est élu et qu’il perd son possible référendum? Une autre campagne préréférendaire? puis une autre? Et une autre? Et c’est sensé être un « stratège » ça???

L’article 1 du PQ dit qu’il veut l’indépendance.
Al;ors un référendum, annoncé ou pas, est toujours là.
Et puis, nous sommes possiblement les seuls citoyens d’un état qui ont peur d’un référendum. Un instrument hautement démoicratique utilisé par bien des .atats américains ( dans certains états, à chaque élection) utilisé en Suisee et en plusieurs pays d’Europe. Tous ces gens utilisent le référendum et n’en font pas une syncope. C’est bien plutôt une belle ,occasion d’avoir un débat en profondeur.

Pour l’instant, le PQ semble être le seul parti politique qui a peur d’un référendum, occupé qu’il est à tenter de tromper le peuple en dissimulant le dit article un (1) sous des couches de faux-semblants et de sournoiseries.

Les endroits qui font des référendums le font de façon intelligente et pour des raisons majeures et une fois les réponses offertes, c’est fini et ils passent à autre chose. Pas au PQ où les deux référendums perdus PLUS des déculottées lors d’élections ne semblent pas avoir eu d’impact. L’instrument démocratique a pourtant clairement parlé non? Les débats en profondeur ont déjà eu lieu non? et DEUX FOIS plutôt qu’une non?

Qu’est-ce que le PQ ne comprend pas là-dedans?

En Écosse, le dernier référendum était le trois;me en fait. Et on parle d’un autre très bientôt. Les Écossais ne seraient pas intelligents?
Les femmes se sont vu refuser le droit de vote pendant des décennies. Les femmes auraient dû accepter le premier verdict?

C’était le premier qui se faisait sur leur indépendance AVEC l’accord des Britanniques!!! Nuance.

Et de plus, le prochain, s’il y a lieu, est d’un tout autre ordre que le dernier vu le Brexit des Britanniques. Ils veulent se séparer pour…s’amalgamer à l’Europe. Grosse nuance.

Au Québec, les péquistes tentent toujours de nous faire entrer dans la même cage à homards que celle de 1980. Sans nuance!!!

Cré François1, c`est certain que les autres ailleurs sur la planète, sont cent fois plus intelligents que nous du Québec

Non. Pas plus intelligents que nous au Québec.

Mais plus intelligents que les péquistes? Ça oui!!!

Oui Oui c’est ça, quand notre dette fracassera la barrière des 300 milliards, que la majorité des boomers seront à la retraite et que le système de santé implosera quoi de mieux qu’un référemdum sur l’indépendance pour oublier tous nos problèmes…

Selon le chef de la CAQ, c’est justement le fédéralisme qui nous cause problème.
N’a-t-il pas dit: » »Pour y arriver, et ainsi assurer une plus grande prospérité pour le Québec, il faudrait faire de l’éducation la première de nos priorités et le cœur de notre projet de société. Mais cela restera impossible tant que le déséquilibre fiscal et l’inefficacité du régime fédéral entraîneront un sous-financement des services publics au Québec.
J’en suis arrivé à la conclusion que le Québec peut faire nettement mieux en rapatriant tous ses impôts, en éliminant les coûteux dédoublements entre les paliers de gouvernements et en étant libre de faire ses propres choix. » »
Depuis ces paroles, les relations Canada-Québec n’ont pas foncièrement changé.

Le futur président de la République du Québec est allé parler à Barcelone au nom des Québécois, utilisant le terme Nation. La République du Québec n’existe pas, monsieur Lisée. Il n’y a pas non plus de nation québécoise. Il y a une Nation canadienne française.

Monsieur Bruno, je dirais qu’il y a une tribu québécois de souche et non une nation comme le dit le Charmant Lisée chef du parti moribond péquiste.

Le 28 novembre 2006, la Chambre des Communes a voté une motion reconnaissant la nation québécoise… Pas la nation canadienne-française.
Il ne faut pas ré-écrire l’histoire pour la faire concorder à nos opinions.

Il faut vraiment être naïf pour ne pas avoir compris que ce ne sont que des paroles pour aller chercher des votes au Québec par un Premier ministre complètement cynique et sans scrupules, chef d’un parti qui se fout royalement de la langue française et des Québécois.

Et pourtant… Harper débutait TOUS ses discours et interventions publiques en…Français!!!

Pour un gars qui « se fout du Québec et du Français », je trouve ça pas trop mal. Et vous?

En parlant de ré-écrire l’histoire, c’est René Lévesque qui a saboté les États généraux du Canada français en 1967 pour en faire les États généraux du Québec et qui a tenté de détruire un coup de baguette la réalité d’un Canada français qui comprend aujourd’hui 6.5 million de Québécois et 1.1 million de Canadiens qui sont de souche française et qui vivent en français hors Québec. Ce sont ces 7.6 millions de Canadiens français qui forment la Nation canadienne française. La nation québécoise est une chimère, un phantasme québécois, une croyance sous forme de religion qui a remplacé la religion catholique.

M. Lagacé, vous vous trompez de cible. C’est bien plutôt Pierre Elliot Trudeau qui a mis fin à la « nation canadienne-française » en jetant le rapport Laurendeau-Dunton à la poubelle, rapport qui voulait reconnaître le principe de deux peuples fondateurs.

Qu’est-ce qu’une nation? Le dictionnaire me dit que c’est «un groupe humain partageant une même culture, une même histoire et une même langue». Exemple? La nation huronne. Les premières nations.

La nation, c’est une affaire de famille. N’importe qui peut devenir «Québécois», mais personne ne peut «devenir» Canadien français.

Nation, oui nous le sommes mais le problème, c’est que le prétentieux Lisée ne parle en fait que pour environ 25% des Québécois (de moins en moins nombreux au demeurant!), soit ceux qui semblent encore éblouis par ce personnage.

Pourquoi dépenser pour un référendum. Les Québécois est un peuple destiné à être dominé. La majorité d’entre eux ne veulent plus être Québécois. Le reste doit devenir Canadiens.

En 2025, les immigrants vont faire 16% de la population du Québec, les Anglos 8% et les autochtones 2%
Continue de rêver Lisée. Continue de boulech…….

J’ai toujours eu pour monsieur Lisée, le plus grand respect. C’est un homme que je trouve intelligent et quelquefois brillant, sans compter son sens de l’humour subtil… ce qui ne nuit pas.

Pourtant la question reste entière quant à savoir si la stratégie électorale de 2018 (donc avant la tenue de tout ou quelque référendum que ce soit), si cette stratégie électorale tiendra ou si elle ne tiendra pas ?

En d’autres termes : est-ce que le PQ dirigé par monsieur Lisée peut remporter la prochaine élection et si le gouvernement une fois formé sera majoritaire ou bien ne le sera pas.

Au fond, le principal argument de monsieur Lisée pour occuper la place de Premier ministre, c’est le fait que la majorité des québécoises et des québécois seraient finalement tannés du PLQ, si ce n’est que les tannés peuvent tout aussi bien voter pour la CAQ et même QS ou rester le jour du vote à la maison comme cela se fait dans diverses circonscriptions.

Aussi monsieur Lisée n’est-il « chez nous » pas dans une position si confortable que ça. Puisqu’il doit aiguillonner la certitude les fidèles et en même temps convaincre un part non négligeable de la population que le PQ formerait une « ost…e de cal…e » de meilleur gouvernement que celui composé par le PLC ou même par d’un vaillant François Legault qui entend prendre sa revanche sur les péquistes depuis bien longtemps.

Là où le bât blesse, c’est que monsieur Lisée ne ramènera pas le vote des communautés ethniques dans son giron de sitôt. Il y a des blessures et des flétrissures infligées par d’autres… qui ne se referment pas. Mon cœur saigne encore des coups assénés par quelques ex-caciques de l’ex-gouvernement auquel monsieur Lisée participait d’ailleurs… autant que je sache peut-être fortuitement….

Le PQ a su démontrer avec brio — alors qu’aucune urgence ne le commandait -, qu’il ne faudrait pas grand-chose dans un Québec souverain pour sombrer en un rien de temps dans les affres du national-socialisme, lorsque la haine devient alors le bras armé de toutes formes de la manipulation d’opinion pour assoir les décisions improbables d’un État-nation.

C’est pourquoi, il est assez compréhensible que monsieur Lisée se prenne à rêver de réaliser de substantiels gains, de passage dans une Catalogne toujours assez remarquable pour sa créativité. Hors pour faire du Québec un État indépendant, c’est depuis près de deux générations maintenant : la créativité et essentiellement la volonté de combattre et de vaincre qui manquent le plus.

Le Québec souverain national-socialiste? Certes il y a eu des dérapages peu dignes d’un état inclusif et moderne mais les électeurs ont vivement réagi et ça n’a pas fait long feu et, ce, deux fois plutôt qu’une… Mais il faut rester vigilants car on connaît aussi les dérapages envers les peuples autochtones autant au Québec qu’au Canada anglais et même à travers les Amériques. Il n’en reste pas moins que M. Lisée rêve en couleurs et parle à travers son chapeau, son parti étant loin d’être élu aux prochaines élections. On connaît la proverbe de celui qui vend la peau de l’ours avant le fait…

@ Pierre,

— En accord avec vous.

Ma référence au national-socialisme n’était pas une prédiction…. Plutôt l’évocation d’un risque inhérent à toutes formes de nationalisme qui au fil des évènements finit par tourner mal. Le fameux projet de Charte des valeurs québécoises qui fût si bien présenté par monsieur Drainville, aura su avec brio transformer le Québec en une pétaudière, en un rien de temps.

Dans un Québec souverain qui ne tournerait pas bien, la tentation de pointer du doigt des ethnies ou des groupes politiques ou religieux serait bien trop forte pour qu’on ne s’en serve pas.

Évidemment un Québec indépendant pourrait aussi devenir un succès, faire de cette Province le meilleur endroit pour y vivre au monde. Mais pas besoin d’attendre d’être souverain à fin de travailler ensemble pour en faire d’ores et déjà la meilleure Province au Canada.

Gros…très gros contrat pour Lisée et ses sbires: notre pays, le beau et grand Canada vient encore une fois d’être reconnu comme l’endroit où il fait le mieux vivre au MONDE!!!

Bien hâte de voir ce qu’il va nous sortir pour « toper » ça…

Depuis l’ère PLQ_ Charest, en ce beau pâradis, le Québec est au neivième rang…

Le Québec fait toujours partie du beau et grand Canada non?

À moins que vous sachiez des choses que nous ignorons…

Maintenant aujourd’hui le Québec est la province la plus pauvre du Canada !!!!! La cause notre éléphantesque gouvernemaman ! Qui l’ a construit ? La réponse est le MODÈLE QUÉBECOIS et nos sempiternelles syndicats qui s’ y rattachent ! On est capitaliste lorsqu’ on négocie avec le gouvernemaman et on est socialiste entyre les deux négociations ! C’ est le beau paradis comme vous dites !

Le Québec n’a pas signé la constitution canadienne. Il est donc déjà un pays indépendant depuis 1982. Alors, il est où le problème? On arrête immédiatement de payer nos impôts à Ottawa, et c’est fini. Pas de référendum nécessaire …

Très drôle! On oublie un peu trop facilement que le Québec a bel et bien adhéré à la constitution de 1867 et si selon vous le rapatriement de la constitution de 1982 ne s’applique pas au Québec, alors on devra retourner à celle de 1867???

Mais quand est-ce que le « Québec » a adhéré à la Constitution de 1867? On n’en a jamais entendu parler. Y a-t-il jamais eu de consultation, de référendum sur la question? Et puis, d’où vient cette idée de parler du « Québec », en 1867? On parlait bien des Canadiens ( c’est-à-dire de nous, ou plutôt « nos » ancêtres… Les autres s’appelaient bien les Anglos du Canada, avec leur Union Jack et toutes leurs institutions plus britanniques que celles de Londres, si c’était possible… Alors, retourner à ça, vraiment? Qui en a envie? vous, peut-être?… Le Canada, c’était jadis une bien belle idée… mais on se l’est fait voler… Dommage. Continuez à rêver, d’une trudeaumanie à l’autre. Quand vous vous réveillerez, les immigrants auront sûrement pris votre place… Vous poutrrez alors déménager chez nos voisins « douteux » du sud… Bonne chance.

En 1867, la province de Québec n’existait pas, c’était à l’époque le Canada-Uni, union du Bas-Canada (futur Québec) et du Haut-Canada (futur Ontario) suite aux événements de 1837.

Pour mémoire, l’Acte d’Amérique du Nord Britannique est une loi anglaise – adoptée par le Parlement anglais – qui n’a pas fait l’unanimité du Bas-Canada et sans consulter le peuple.

Se cacher sous la catalogne (sic.) du voisin pour enfarger le monde
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A) Lire pour comprendre
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Jean-François Lisée a bien raison de dénoncer la teneur de cet article – à lire sur sa page Fabebook, 10 mars 2017 13h37 (1) – comme si les propos présentés ici comme des éléments à charge d’un procès tenu au terme d’une enquête totalement Jobidon étaient une nouveauté fracassante qui montrait sans équivoque une perversité pire encore que tout ce que l’on pouvait imaginer.

Je cite JFLisée : « Nous sommes à peu de choses près à six ans de l’élection de 2022 moment où, comme je l’ai indiqué 1000 fois pendant dans ma course au leadership et comme c’est maintenant inséré dans la proposition de programme du Parti Québécois (2), on s’engage à demander aux électeurs le mandat d’organiser un référendum au cours des quatre années suivantes. Donc dans environ 6 ans on va poser, aux élections, par la voie électorale normale, la question du mandat référendaire. »

Qui, parmi ceux et celles qui ont pris le peine de lire les textes ou d’écouter les déclarations publiques de M. Lisée, soit pré-, soit post-élection à la chefferie du PQ, incluant son discours du 7 octobre dernier tout autant que ses déclarations récentes, peut dire en toute bonne foi que son option, incluant sa stratégie par étapes, n’est pas claire et de notoriété publique ? Qui ici abuse de manœuvres populistes en jouant sur les émotions, déformant les faits pour semer le doute et créer des climats de peur, jouer à cache-cache avec la vérité et tendre des pièges passablement grossiers pour rallier coûte que coûte l’opinion publique à sa cause ?

Je suggère de relire entre autres les entrevues de Jean-Philippe Cipriani publiées dans l’Actualité elle-même le 21 septembre dernier sous le titre « Les candidats passent à table » (3). A la question no 11 – « Ce que vous voudriez qu’on retienne de vous quand vous aurez quitté la politique ? » -, Lisée a répondu (je cite) « « Il a mis en œuvre l’article 1 du Parti québécois » ». Que l’article fondateur en question soit amendé pour tenir compte de la nouvelle stratégie couvrant deux mandats (2) ne change rien au fait A) que Lisée ne s’est jamais caché de vouloir faire l’indépendance seulement lors du deuxième mandat (2022-2024) et B) qu’il s’est engagé, pour le premier mandat (2018-2022) à ne pas faire la promotion de l’indépendance avec le fonds publics et non à abandonner le projet ni cesser de travailler à sa réalisation. Il l’a répété souvent, mais il n’y a pas plus sourd que celui qui non seulement ne veut pas entendre, mais met tout en place que le message se déforme en cours de transmission. Ce que M. Fournier déclare ici comme quasi-révélation divine est une répétition des brouillages libéraux qui ont précédé et suivi l’élection à la chefferie.

Ce qui est clair, c’est que ni l’auteur de l’article, ni M. Fournier n’ont pris la peine de lire, d’entendre et surtout de comprendre le contenu des nombreuses déclarations de Lisée. Ou alors…
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B) La responsabilité canadienne
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L’article et M. Fournier affirment comme un scoop dévastateur que Lisée se serait pour ainsi dire caché sous la catalogue d’entrée pour enfarger tout le monde.

Sur l’unilatéralité et l’illégalité, M. Fournier a beau jeu de créer toute cette agitation en oubliant le principal, à savoir – je cite à nouveau JFLisée (1) – que le Ministre lui-même fait « semblant de s’étonner que je cite le droit international (notamment l’arrêt récent de la Cour de justice internationales sur le Kosovo) sur le primat du droit des peuples à l’autodétermination sur les constitutions internes », et que, ce faisant, il oublie surtout que cette approche était « aussi la position de son parti, le PLQ. En effet, Claude Ryan, Daniel Johnson et Jean Charest ont tous trois affirmé que le Québec a le droit de devenir souverain, et que le Canada ne dispose d’aucun veto en la matière. » « Est-ce que « M. Fournier et son parti [aurait] changé d’avis depuis ? » demande en finale le chef péquiste.

Quand j’étais petite on disait : « Celui qui le dit, c’est celui qui l’est » … Serions-nous devant une situation similaire de mauvais élève ratoureux (dans mon temps on disait ‘dissimulateur’) quand on lit que le ‘ministre voit un piège’ dans ce qu’il présente comme un péché mortel inavouable, soit la séparation qui ne saurait être dans son esprit pourtant libéral qu’ »« unilatérale et dans l’illégalité » » ? Je me dis surtout que, d’une part, si la population du Québec de 2022 porte le PQ au pouvoir avec le mandat référendaire inscrit dans sa plate-forme et ses promesses électorales, et que, d’autre part, si durant ce second mandat les Québécois(e)s votent pour la création du pays de Québec, par voie référendaire ou autrement, alors si le processus de souveraineté rencontre des problèmes d’illégalité et d’unilatéralité amenant, au pire, « « la séparation totale et sans lien avec le Canada » », ce sera dès lors la seule responsabilité du seul Canada. Et c’est bien pour cela que Lisée conclut son billet en disant que, en bout de ligne et « comme je le dis depuis plusieurs années, j’estime [qu’il] serait hautement préférable de tenter d’arriver, avec Ottawa avant le prochain référendum, à un accord calqué sur celui conclu entre Londres et l’Écosse pour leur référendum en 2015. »

Enfin, pour ce qui a trait à la légalité constitutionnelle qui est la référence ultime de M. Fournier, c’est encore une fois le Canada qui pourra servir de modèle avec la belle épopée du rapatriement de la Constitution, laquelle a été forcée autant en amont par l’attitude canadienne (Trudeau) envers la G-B, qu’en aval avec ce texte que le Québec n’a jamais ratifiée et auquel on voudrait désormais le ligoter en le lui faisant admettre comme juge et arbitre de son processus démocratique souverain.

M. Fournier parle d’abondance d’hypocrisie, de stratégies arnaqueuses, de pièges et de mensonges délibérés du PQ, mais qui sème le vent récolte la tempête, ce qui risque de le laisser en bout de ligne, et même déjà, avec une image politique passablement décoiffée nuisible pour sa crédibilité.

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Renvois
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(1) « … Quelqu’un connaît la date du prochain référendum au Québec ? « , par Jean-François Lisée, sur sa page FB, 10 mars 2017 à 13:37, https://www.facebook.com/jflisee/photos/a.396239737107138.93309.395848377146274/1352273974837038/?type=3

(2) Cf. On peut lire cet amendement dans l’article de Geneviève Lajoie, « Pas de référendum avant 2022 », publié dans le Journal de Québec le 10 janvier 2017 et auquel M. Lisée a fait renvoi à partir de sa page FB le même jour (cf. respectivement : http://www.journaldequebec.com/2017/01/10/pas-de-referendum-avant-2022 et https://www.facebook.com/jflisee/posts/1292924860771950)

(3) « Les candidats passent à table », par Jean-Philippe Cipriani, L’Actualité, 21 septembre 2016, http://www.lactualite.com/politique/les-candidats-passent-a-table/

Signé : Michèle Lévesque

En ce qui me concerne, Lisée est un prestigitateur de la pensée ! Je n’ ai aucune confiance en lui car je sais fort bien bien qu’ il ne dit pas ce qu’ il pense et qu’ il veut amené ses partisans à une volonté que lui a décidée ! Il se croit vraiment plus intelligent que les citoyens et il mise sur son jeu de poker pour nous faire avaler l’ indépendance ! Le problème , c’ est qu’ on est pas si colon qu’ il le pense ! Pour ce qui est de GND lui c’ est un charmeur de serpent à sonnette et il peut faire danser toute la population qui est apolitique et surtout qui ne s’ intéresse pas du tout à l’ économie! Ces deux personnages veulent devenir des présidents de la nation québecoise ??? Ouf nous ne sommes pas équipé de leaders!

Lisée est en train de s’enliser de plus en plus.

Il fait les yeux doux à QS qui, en retour, l’humilie publiquement. Et Lisée en redemande…

Combien de temps encore les péquistes endureront ce supplice de la goutte?

Se seraient-ils ENCORE trompés de chef?

Résultat d’un sondage ce matin: Lisée a PERDU 4% de voix au profit de…GND. Et il y en a encore qui pensent que QS est intéressé à s’allier au PQ???

Vous rêvez en couleurs.

Oh…en passant, les intentions de votes envers les Libéraux ont…AUGMENTÉ de 2%!!!

L’effet Lisée?