M. Parizeau avait raison !

Il est difficile de faire machine arrière lorsqu’un référendum est avalisé par une majorité. Ce qui est vrai pour le Brexit l’aurait été aussi pour le Québec si le Oui l’avait emporté de justesse en 1995.

Photo : Daphné Caron

Des ténors souverainistes avaient fait bon accueil en 2016 à la victoire référendaire du projet du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne (UE), au nom du droit d’un peuple à déterminer son avenir. Presque trois ans plus tard, on en est à se demander quel peuple, et quel avenir ?

De toutes les divisions sociales et politiques engendrées par le dessein du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne, aucune ne laisse autant présager des lendemains qui déchantent que les divergences de vues qui opposent les jeunes Britanniques à leurs aînés.

Au référendum sur le Brexit, la tranche la plus jeune de l’électorat a voté à 70 % contre la proposition de quitter l’UE. Presque trois ans plus tard, cette proportion, selon les sondages, dépasserait les 80 %. Les mêmes coups de sonde révèlent que l’opposition au Brexit est majoritaire au sein de l’électorat de 45 ans et moins.

Certains estiment que, dans la mesure où les deux tiers d’entre eux auraient boudé les urnes, les jeunes électeurs ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes pour le résultat du référendum de 2016. Mais à ce sujet, une étude de la London School of Economics a tout de même remis les pendules à l’heure.

Selon les données recueillies par l’établissement, ce sont bien 64 % des plus jeunes électeurs qui se sont prévalus de leur droit de vote sur le Brexit — soit juste un peu moins que la moyenne nationale de 72 % —, contre… 90 % des électeurs de plus de 65 ans.

Dans tous les cas de figure, on peut dire que le Brexit est un projet de société imposé aux générations montantes du Royaume-Uni.

Plutôt que d’apporter de l’eau au moulin souverainiste, le fiasco politique qu’est devenu le Brexit vient s’ajouter à la liste des rendez-vous ratés.

Ce désengagement générationnel à l’égard de visées à saveur nationaliste n’est pas exclusif aux jeunes Britanniques. Le même phénomène plombe le mouvement souverainiste québécois.

Alors qu’au référendum de 1995 la souveraineté était davantage populaire parmi les strates les plus jeunes de l’électorat que parmi les aînés, la tendance aujourd’hui est inversée. L’électorat de moins de 35 ans au Québec boude l’idée d’indépendance dans des proportions qui s’apparentent à l’opposition au Brexit de ses contemporains du Royaume-Uni.

Le Brexit a été avalisé par une faible majorité de 52 %. Cela n’a pas empêché les protagonistes du débat au Royaume-Uni comme ailleurs de reconnaître d’emblée la validité du résultat. La règle de la majorité simple — contestée dans bien des milieux fédéralistes au Canada — n’a pas vraiment été remise en cause dans le cas du Brexit. Sauf que…

Forts de cette reconnaissance, les partisans du projet avaient prédit que les perdants se rallieraient au résultat et feraient cause commune pour réaliser le départ du Royaume-Uni de l’UE.

C’est le contraire qui s’est produit. La majorité référendaire, obtenue à l’arraché, n’a pas survécu à l’épreuve du temps et au test du réel. Depuis le vote de 2016, c’est le camp des opposants et l’idée de reculer pour mieux demeurer au sein de l’UE, quitte à tenir un second référendum, qui gagnent des adeptes.

Cette défection dans l’opinion publique affaiblit encore davantage le rapport de force du gouvernement de la première ministre Theresa May relativement à Bruxelles. Elle a mené les principaux partis à Westminster — conservateur comme travailliste — au bord de l’implosion.

Si le Oui l’avait emporté de justesse au Québec en 1995, les ingrédients étaient en place pour le même genre de déchirements, et cela, aussi bien à l’Assemblée nationale qu’à la Chambre des communes.

Quelques mois avant le dernier référendum, Jacques Parizeau avait comparé le processus dans lequel s’engagerait le Québec après un Oui à une « cage à homards ». Le premier ministre de l’époque voulait ainsi illustrer combien il serait difficile, voire impossible, pour les Québécois de faire marche arrière une fois que leur départ de la fédération canadienne aurait été enclenché.

À voir la difficulté de la classe politique du Royaume-Uni à faire consensus sur un règlement du dossier Brexit ou, à défaut, sur une sortie de crise, il faut convenir que M. Parizeau avait bien raison.

Plutôt que d’apporter de l’eau au moulin souverainiste, le fiasco politique qu’est devenu le Brexit vient s’ajouter à la liste des rendez-vous ratés, où figurent déjà l’échec référendaire des indépendantistes écossais et la répression — accueillie en silence par la presque totalité de la communauté internationale — par l’Espagne du mouvement indépendantiste catalan.

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Il ne faut pas confondre la situation du Québec avec celle du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni est déjà un pays au sein d’une ¨Union Européenne¨ alors que la Québec n’est ¨qu’une province comme les autres¨ au sein d’une fédération qui lui a été imposée par la ruse en 1995 et ce que M. Parizeau a appelé ¨L’argent et le vote ethnique¨… paroles réaliste à l’époque et encore aujourd’hui.
Le Royaume-Uni a voulu se séparer d’une union qui ne répond plus à ses aspirations, et ce mouvement risque de s’accentuer avec l’Italie, la Hongrie, et bien d’autres pays sans compter la France elle même si jamais Marine LePen prend le pouvoir.
D’aucuns y voient une LePen qui veut détruire l’Union Européenne et c’est vrai dans une certaine limite en ce sens que cette Union ne répond plus aux idéaux des pays qui la composent. Le Rassemblement National de LePen veut construire une ¨Europe des Nations libres et autonomes¨ et non pas une union dirigée par des technologues ¨Non Élus¨ qui ne tienne pas compte des besoins nationaux.
Construire un pays ne se fait pas en criant ¨ciseaux¨, il y a des heurts, des tumultes, des inconforts, il ne faut pas s’en cacher. Mais les exemples ne manquent pas et les réussites non plus.

Mais le Canada est différent de l’Union Européenne car il n’est pas dirigé par des technologues »Non Élus » mais par un gouvernement choisi par le peuple.

Cet article anti-indépendance d’une fédéraliste pure pour faire peur ne réussira pas à convaincre les indépendantistes à renoncer. D’abord, la comparaison avec le Brexit ne tient pas, ensuite, parce que quoi qu’ait dit M. Parizeau, il croyait dur comme fer aux avantages de faire du Québec un pays et il l’a cru jusqu’à sa mort. Comme c’était un homme intelligent et honnête … concluez.

dans ce commentaire de madame Hébert, elle analyse le danger d’un vote « positif » trop serré; j’ai toujours voté indépendantiste/souverainiste, depuis mes 18 ans (1973)…mais suite au résultat du deuxième référendum québécois, je me suis toujours dit qu’il aurait été très risqué que le « oui » l’emporte autant de justesse que le « non » l’a emporté. Dans les années ’70, quel groupe d’âge a incité les plus âgés à réfléchir sur la pratique religieuse entre-autres ?…Si les jeunes n’y sont plus, ça ne vaut pas la peine de tenter d’inverser la tendance, qui se situe maintenant de plus en plus vers l’espoir d’une harmonisation « sociale » planétaire, facilitée par la communication mondiale des réseaux sociaux. Et maintenant j’en suis…d’autant plus que depuis 2011 j’ai vécu plus longuement à l’extérieur du Canada que chez-moi au Québec. Que la paix soit un Jour sur la Terre entière, sans Frontière !

@ Bernard Caron
Vous avez raison, mais le Québec n’est pas un pays, et donc, il n’a pas toute son autonomie et indépendance pour pouvoir dire ¨non ¨ quand ça ne fait pas son affaire. Situation européenne qui ressemble de plus en plus à la nôtre. Perte d’autonomie et obligés ¨d’obéir¨ à la haute direction de l’union comme nous ici au Québec par rapport au gouv. fédéral.
On va bien le voir avec ce que Legault va mettre sur table dans les prochains jours. On connait déjà la réponse sur le rapport d’impôt unique et la fin de non recevoir sur l’immigration. C’est ça la soumission forcée.

@ C. d’Anjou,

D’usage c’est le terme de « technocrates » qui convient d’être employé et non celui de « technologues », ce qui définit d’autres corps de métiers.

@ M. Serge Drouginsky;
Vous avez parfaitement raison, j’ai utilisé le mauvais mot par accident, c’est effectivement ¨technocrate¨ que je voulais dire.
Merci à vous.

Un titre digne du racolage de bas étage
Oui M. Parizeau avait raison mais pour l’inverse de ce que vous promulgué, la foi versus la peur!
Vous utilisez une situation complexe où les forces en présences sont de plus en plus en opposition et divergentes, non pas en Angleterre mais eu Europe. Pourquoi ne pas avoir scénarisé l’implosion de l’Union européenne dans quelques années, ce qui est vraisemblable à la lumière des tensions contre Bruxelles et de plusieurs pays.
La canada n’a pas intégré le Québec, le Québec est un des états qui a constituant de ce lieu commun, le canada. Pourquoi ne pas avoir élaboré sur la réussite de la création de plus de 100 pays depuis 1945 plutôt que de vous complaindre à tergiverser sur une négociation difficile, il est vrai, mais non encore terminé.
Vous savez madame Hébert, ne prenez pas les lecteurs pour des incultes, les lignes d’analyses lorsqu’elles se dirigent toujours dans le même sens deviennent tellement ‘’typées et orientées’’ qu’elles ne trompent plus personnes.

Le Brexit montre avant tout que la négociation pour se retirer d’une association comme l’Union Européenne ou d’une confédération comme le Canada est loin d’être simple. Elle exige donc un support très solide de la population, c’est à dire bien plus que 50%.

Et c’est ce que M. Chrétien a toujours proposé: une majorité claire a une questions claire. Chrétien a été traité d’anti-démocate par plusieurs souverainiste mais, il faut bien avoué aujourd’hui que, suite a l’expérience désastreuse du Brexit, M. Chrétien avait une vision beaucoup plus réaliste et pragmatique que certains qui ne prennent leurs décisions que sur la base de leurs émotions.

Vous avez tellement raison. Et en plus, lors des 2 référendums québécois, nous votions sur du vent, sur une utopie car nous n’avions aucune idée de ce qu’aurait l’air notre « pays » vu que nous n’avions aucun projet de constitution sur la table à dessin. Les péquistes n’avaient présenté aucune ébauche de constitution pourtant la base, le fondement même d’un pays.

Ils n’en ont d’ailleurs toujours aucune en préparation… Ça ne fait pas sérieux.

Chantal Hébert a passé l’essentiel de sa carrière à nous rabâcher des chroniques sur la question de l’indépendance du Québec tout en soutenant depuis plus de 10 ans que ce dossier est relégué aux oubliettes chez les jeunes générations. Pourrait-elle passer à autre chose? Ou peut-être l’actualité pourrait-elle nous en libérer?

Michel Mathieu a raison: cette Ontarienne raisonne de manière univoque. Quant aux jeunes, il est à souhaiter que la CAQ, même si ce n’est pas mon parti, sabre dans ce funeste programme ECR qui est un lavage de cerveau pur et simple et qui projette la jeunesse vers une idéologie qui nous mène tout droit vers un monde uniformisé, donc américanisé.

Bien sûr, lorsqu’on n’aime pas le message, on tire sur le messager. Plus facile que de débattre des idées.

« ’électorat de moins de 35 ans au Québec boude l’idée d’indépendance dans des proportions qui s’apparentent à l’opposition au Brexit de ses contemporains du Royaume-Uni. »
C’est parce qu’ici comme là-bas, cet électorat est de plus en plus d’origine étrangère et de moins en moins d’origine nationale. Ceci expliquant cela

Vous nous ressortez les mots malheureux, mais surtout amers, d’un grand homme sur le « vote ethnique » ! Oui, les fédéralistes n’ont pas joué franc jeu mais ils ont été sanctionnés à la suite des révélations de la Commission Gomery. Pour le « guide » Parizeau, ça n’allait pas tout à fait comme souhaité si bien qu’il a dû appeler à la rescousse l’homme de la situation (à ce moment-là), Saint-Lulu… qui n’a pu redresser le navire avant sa rencontre avec le iceberg. Comme le dit fort bien Marc, si les jeunes ne sont plus partie prenante d’une décision collective qui orientera notre avenir, il faut savoir écouter leur message car se sont ces derniers eux qui metteront notre projet en œuvre.

Faire l’indépendance avec 50% + 1 des voix exprimées, c’est clair, on se casse la gueule. Peut-être aux deux sens de l’expression.
Même pour un changement de zonage, c’est limite

Nous l’avons échappé belle en 1995. Un référendum que le Oui aurait remporté avec 51% nous aurait amené dans une bisbille totale… ouf !

Ce qui est source de désillusions dans la plupart des processus référendaires ce sont : les vraies fausses vérités. Ainsi je lisais dans The Guardian que lors du referendum sur le Brexit les pêcheurs britanniques avaient voté « oui » à 95%. Depuis les pêcheurs déchantent sérieusement.

Bien qu’il y ait eu effectivement restructuration de ces activités partout en Europe, les pêcheurs du Royaume-Uni ont profité largement des aides financières de l’Union-Européenne, ils ont accès à des zones de pêches auxquelles ils n’auront plus droit prochainement, ils profitent de quotas de pêche suffisants pour nourrir leur population.

Les politiciens de divers partis ont laissé sous-entendre qu’il y aurait un retour avantageux des conditions qui existaient avant 1973. Rien de plus faux. Les pêcheurs britanniques devront pêcher toujours plus loin, le poisson coûtera toujours plus cher et même cette bonne vieille institution du « Fish and Chips » pourrait s’en trouver à terme affectée.

Lorsqu’on observe ce qu’était Londres avant 1970, une ville qui portait encore en bien des endroits les séquelles des bombardements de la deuxième guerre mondiale et la ville magnifique qu’elle est devenue aujourd’hui ; on ne peut que louer l’entrée de ce pays au sein de l’Union. Ce n’est pas par hasard, si la capitale britannique s’est imposée comme l’une des premières places financières au monde.

Ce qui constitue un problème, c’est que le processus de sortie de l’Union Européenne est désormais enclenché, il est pratiquement désormais impossible de faire machine arrière. Dans le meilleur des cas, l’UE pourrait accepter de mener une nouvelle ronde de négociations, accorder aux britanniques des délais supplémentaires pour permettre à Theresa May de nouer les derniers fils du « casse-tête » ; Il faut lui reconnaitre qu’elle développe une grande habileté pour parvenir à ses fins, mais avec ou sans « deal », l’Union Jack est désormais sortie de l’Europe « anyway »….

Reste à savoir si le drapeau flottera encore en toutes places du Royaume pour longtemps. Le risque de dérapage intérieur incontrôlé ne saurait devenir en de telles occurrences un vain mot. Tout plaide en faveur d’une Irlande enfin réunifiée et d’une Écosse libre et indépendante qui choisit dignement sa destinée mérité.

Somme toute « oui » Jacques Parizeau y voyait assez clair, n’est-il pas ?

En 1995 on l’a échappé belle.

Parizeau a cherché à tromper le peuple. Il n’avait pas l’ombre du poil d’une intention de négocier un association avec le Canada. Ce qu’il voulait c’est déclarer unilatéralement l’indéoendance un an après le vote. Lucien Bouchard, le rassurant négociateur en chef que Parizeau nous a présenté aurait été tassé le lendemain d’un oui. Le soir du vote Parizeau ne retournait plus les appels de Bouchard et Dumont tellement il était certain d’avoir gagné.

Ouf !!! Quel bordel ça aurait été …

Finalement les homards ne sont pas rentrés dans la cage et c’est tant mieux .

A mes amis indépendantistes si vous voulez un troisième vote vous êtes bien de prendre en considération le citoyen normal, notre Joe Six Pack québécois . Aura-t-il de meilleurs écoles pour ses enfants, de meilleurs hôpitaux , de meilleurs perspectives économiques, moins d’impôts ? A date c’est le silence radio sur ces questions.

Faire un nouveau pays ce n’est pas une marche dans un jardin de roses. C’est difficile, il y aura des pleurs, des sacrifices. Prétendre le contraire c’est se raconter des histoires et chercher à tromper les gens ordinaires.

Je ne suis pas d’accord mais pas du tout avec votre analyse. Monsieur Parizeau a été assurément un des plus grands des premiers ministres que le Québec aura eu. A l’époque et encore aujourd’hui malheureusement, la plus part des émigrants qui arrivent au Québec vote pour le parti Libéral donc l’évidence est là. La seule chose que M. Parizeau aurait du rajouter est la population de la ville de Québec. Et nous aurions eu un pays!!! tout croche mais un pays qui demande une chose c’est de grandir.

Parizeau n’aurait pas pu déclarer l’indépendance tant et aussi longtemps qu’Ottawa négocierait (du moins dans les 12 premiers mois). Je ne vois pas Ottawa dire NON à des négos. Or, qui aurait négocié pour le Québec si ne n’est Bouchard?

« Aura-t-il de meilleurs écoles pour ses enfants, de meilleurs hôpitaux , de meilleurs perspectives économiques, moins d’impôts ? A date c’est le silence radio sur ces questions. » (Jean-Francois Boisvert)

La santé, l’éducation et la fiscalité sont tous des champs de compétence dont le Québec est déjà souverain. Il n’a pas eu besoin de l’indépendance pour appliquer des politiques de « rigueur » qui donnent les résultats que l’on connaît. Avec ou sans indépendance, les mêmes choix politiques vont produire les mêmes effets.

Vous ne pouviez pas si bien dire (ou écrire…).

Je me souviens que Bouchard était venu a la rescousse de Parizeau qui coulait et que les séparatistes, dans la crainte de se faire déculotter, avaient promis de garder le passeport Canadien, la monnaie Canadienne, les frontières Canadiennes, les institutions Canadiennes, les fonctionnaires Canadiens et tutti quanti Canadien.

Bref, ils avaient tellement vicié le processus que près du quart des gens qui avaient voté « oui » croyaient sérieusement que le Québec continuerait à demeurer dans le beau et grand Canada.

La chroniqueure ne laisse place à aucune nuances .
Brexit , Québec, Ecosse , Catalogne , même combat ?
Allons ! L’histoire est pleine de rebondissements inattendus .
Peut- être que Chantal Hébert en sera déçue ?

@Jean-François Boisvert et Jack2
Quelle naïveté dans les énoncés-minute ! Si Jacques Parizeau ( qui était un vrai démocrate, lui ) avait voulu « déclarer unilatéralement l’indépendance », pourquoi aurait-il attendu un an pour le faire? et pourquoi-diable aurait-il tenté d’atteindre son objectif, en s’astreignant à suivre la voie difficile et pleine d’embûches et de trahisons d’un référendum soumis à tout le peuple ( « néos » comme « de souche » )? Et puis, le comble, au sujet de la volonté des « fédés » d’accepter de négocier : c’est bien la meilleure ! Chrétien, Dion et leurs semblables n’ont-ils pas répété ad nauseam, en 1995, et même après, qu’ils n’accepteraient jamais de négocier quoi que ce soit avec ces « damned séparatistes » prétendant modifier quelques règles, dans leur « plusse beau pays »… exactement comme ces dirigeants de Madrid ont fait et continuent à le faire, à l’égard des politiciens démocratiquement élus de Barcelone…

Et, soyons un peu clairvoyants : c’est exactement comme cela et pour cela qu’ils ont gagné ce foutu référendum. Vous savez? « l’argent et quelques votes ethniques » : les promesses des pires cataclysmes économiques et le chantage que cela permet sur les « petites gens » et tous ces « récents arrivés » — qui ont alors préféré, presque unanimement, conserver leur « petit pain » et tous les problèmes qu’ils connaissaient déjà, plutôt que d’adhérer à toute promesse de progrès ou de changements salutaires… pour tous…

Les Russes et autres Bolcheviques n’ont pas tout inventé, dans le domaine des manipulations des processus « démocratiques » : il en reste encore à venir, malheureusement. Hitler lui-même devrait songer à se rhabiller : combien de démagogues et manipulateurs de masse nous promettent chaque jour de fracasser tous les records du passé… « La loi du plus fort est toujours… » Voilà une chose qui n’est pas près de changer, hélas….

Le même combat? Oui, puisque les exemples que vous nous donnez se ressemblent grandement avec un taux de soutien qui dépasse à peine les 50%. Le combat dans tous ces exemples n’est pas la cause défendue mais plutôt clairement comment aller chercher plus de 70% de soutien chez les gens consultés afin de démontré une volonté qui peut difficilement être remise en question avec le temps.

L’accession à l’indépendance d’un pays est toujours un processus difficile et personne ne s’attendait, ni en 1980 ni en 1995, que ce serait facile, tout comme le Brexit. La grosse différence avec le Brexit c’est que la grande majorité des francophones québécois (si ma mémoire est bonne, c’était autour de 60%) a voté oui en 1995 et il serait très naïf, voire malhonnête, de penser que le projet de pays des indépendantistes québécois n’était pas le bébé que des francophones; il est certain que les autres communautés, collectivement, n’étaient pas convaincues de son bien fondé. Dans ce contexte, il est difficile de faire des hypothèses sur ce qui se serait passé en cas d’une victoire du oui et Mme Hébert aurait au moins dû faire cette distinction.

Pas tellement surpris du résultat chez les francos vu que près de 45% d’entre-eux sont analphabètes fonctionnels et qu’ils faisaient face à une question fleuve alambiquée.

Ce genre de petite combine de la part des séparatistes ne serait plus possible aujourd’hui vu la loi sur la clarté référendaire.

Merci à Monsieur Dion pour son travail remarquable.

En résumé ce que Mme Hébert a voulu dire : c’ est une chance que le référendum n’ est pas passé en 1995 avec une si mince majorité, car nous aurions comme on dit « manger nos bas » ! Bref si on regarde actuellement la gauche et l’ extrême gauche de notre état québecois qui sans doute aurait avec les années pris autant d’ ampleur; nous aurions fait face aux vents ! En effet essayez de vous imaginez l’ économie québecoise avec ces gauchistes qui nous aurait mis en faillite assurément! Avec 8.4 millions d’ habitants et surtout avec notre syndicalisation à outrance et sans aucun intérêt pour la croissance économique mais plutôt
pour défendre l’environnement à outrance pour sauver la planète entière !!!!
En résumé on n’ était pas prêt pour cette étape et aujourd’ hui on est encore de moins en moins prêt ! Que les leaders se lèvent pour nous faire penser à un pays ! Pour moi un nouveau pays veut tout simplement dire améliorer ma vie de façon enrichissante à tous les points de vue !

Est-ce que les Anglais regrettent de ne pas avoir adopter l’euro?

Et plus près de chez nous, les solidaires représentent-ils toujours l’avenir souverainiste du Québec Mme Hébert, un fiasco ou un moulin plein de voix pour un Québec indépendant.

Tout cela ressemble à ceux qui lisent dans les mains, les cartes ou le fond des tasses. Comme la météo, à force de dire qu’on va avoir toute une tempête, bien ça finira bien par arriver pis à Montréal y seront obligé de la ramasser. Et pour convaincre les sceptiques, il n’y a rien de mieux qu’un caucus à huit clos ou t’invite pas les étranges, ça a aussi le mérite d’économiser sur les sandwichs pas de croûtes.

En résumé, la politique fait de plus en plus dur et est de plus en plus mal servi par un système d’éducation déficient, ce qui amène la déficience partout à la grandeur des états.

Comme quoi il s’avérera toujours difficile, voire impossible, de prédire l’évolution des mouvements sociaux et politiques, ce qui n’empêchera cependant pas leur avènement inévitable. Ainsi va la vie et les hommes et les femmes.

Moi je suis d’avis que le Québec serait mieux aujourd’hui si le oui l’avait emporté et ce même si nous n’avions pas fini totalement souverain. Avouez que notre rapport de force actuel avec le ROC est risible.
Comme disait Monsieur Jacques, relevons-nous les manches, crachons-nous dans les mains et recommençons le travail!!!