10 questions: Michel Brûlé

«L’argent ne m’intéresse pas et je préfère mourir qu’être croche.»

Michel Brûlé

Michel-Brûlé-DRParti : Intégrité Montréal
Slogan : 100 % français, zéro corruption
Âge : 49 ans
Statut civil : Célibataire
Enfants : Aucun
Animaux : Aucun
Lieu de résidence : Plateau-Mont-Royal, Montréal
Taxe foncière : Demandez à mon comptable
Lieu préféré à Montréal : Le Diabolissimo
Voiture personnelle : Aucune
Dernier emploi : Éditeur depuis 1993
Langues parlées : Français, espagnol, allemand, russe, bulgare, portugais, italien
Membre de quel autre parti : Parti québécois

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1. La corruption à Montréal peut-elle être éliminée dans un premier mandat ?

Bien sûr que oui, mais il faudra de la fermeté. Mon parti est le seul qui n’est pas associé au Parti libéral du Canada et ça veut dire beaucoup. Pour ma part, je suis indépendant de fortune, l’argent ne m’intéresse pas et je préfère mourir qu’être croche.

Je veux m’attaquer non seulement à la corruption, mais aussi au copinage. Des gens d’affaires, qu’on dit respectables, pratiquent la surfacturation depuis des décennies. Je le dis depuis des années, et ce, bien avant la commission Charbonneau : on se fait voler à coups de milliards à Montréal. Vous comprenez maintenant pourquoi on m’a donné aussi peu de visibilité pendant la campagne. Le peuple veut que ça change, mais l’establishment veut le statu quo. Moi, je suis du côté des citoyens.

2. Y a-t-il trop d’élus à Montréal ?

Oui, tout à fait. Je veux réduire le nombre d’élus de 103 à 31.

3. Avez-vous voté lors des dernières élections municipales à Montréal ? Si oui, pour qui ?

J’étais un partisan de Louise Harel.

4. Montréal peut-elle redevenir la métropole économique du Canada ?

Il y a dix ans encore, l’argent parlait anglais. Aujourd’hui, l’argent parle le mandarin, le russe, le portugais, l’allemand, etc. L’empire anglo-américain exerce toujours son hégémonie culturelle presque partout dans le monde, mais au niveau économique, le bateau commence à prendre l’eau.

À l’heure de la diversité de l’économie mondiale, Montréal a tout à gagner en affirmant son identité française et en développant des partenariats avec les puissances économiques mondiales de demain que sont la Chine, la Russie et le Brésil. Jadis, la mondialisation était un synonyme d’américanisation, mais très bientôt, le mot aura pris son sens véritable. C’est en s’ouvrant à la nouvelle réalité mondiale que Montréal pourra espérer être une des villes les plus prospères en Amérique du Nord.

5. Le climat entrepreneurial est-il suffisamment accueillant à Montréal ?

Pas du tout, malheureusement. Au Québec, on n’a pas l’habitude de parler de la gauche et de la droite, mais c’est pourtant elles qui freinent le développement économique et entrepreneurial de Montréal.

La gauche, incarnée par Projet Montréal, se comporte de façon totalitaire. Sur le Plateau, Projet Montréal fait fi de la grogne des commerçants et continue l’implantation unilatérale de son plan d’urbanisme. Les PME créent 72 % des emplois au Québec et il faut être à l’écoute des petits commerçants. Personnellement, je suis un défenseur de l’environnement, mais avec un souci d’équilibre.

La droite, incarnée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, est très réactionnaire. Selon ces gens d’affaires, le Printemps érable, qui a terni l’image de Montréal dans le monde entier, est la seule responsabilité des étudiants. Les scandales de corruption, qui ont aussi terni l’image de la métropole, on n’en parle pas. Le copinage, surtout pas ! Stationnement Montréal, qui est une société paramunicipale administrée par la Chambre de commerce, est un exemple de parti pris. Autrement dit, la création de sociétés paramunicipales va à l’encontre des intérêts de la Ville. Finalement, la droite montréalaise s’enlise en ne voyant que l’empire anglo-américain comme partenaire d’affaires. Une vision éclairée favoriserait une diversification des partenariats et une réelle ouverture aux économies émergentes.

6. Le français est-il menacé à Montréal ?

Mes adversaires ne font pas la différence entre le bilinguisme individuel et collectif. Parler anglais, c’est bien, mais dans toute ville bilingue, une langue empiète sur l’autre et depuis 15 ans, l’anglais ne cesse de progresser au détriment du français. Je veux renverser la vapeur pour que le français soit la langue commune de tous les Montréalais.

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7. La qualité de vie pour les familles est-elle aussi bonne à Montréal qu’en banlieue ?

Projet Montréal prétend vouloir garder les familles à Montréal. Pourtant, est-il réaliste d’avoir deux ou trois enfants sans avoir de voiture ? Certes, on peut encourager les gens à utiliser leur voiture le moins souvent possible, mais faut-il pour autant les décourager d’en avoir une ? Chose certaine, les gens qui déménagent en banlieue — souvent à contrecœur —, invoquent généralement les problèmes de stationnement, les contraventions et les vignettes.

8. Malgré les scandales, les Montréalais ont-ils toujours raison d’être fiers de leur ville ?

Je trouve qu’il n’y a pas de quoi être fier et c’est pour ça que j’ai décidé de faire le saut en politique. Montréal a besoin d’un virage à 180 degrés.

9. Les nouvelles constructions à Montréal sont-elles assez audacieuses ?

Montréal a besoin d’un plan urbanisme cohérent basé principalement sur la beauté architecturale des nouvelles constructions.

10. Montréal est-elle un modèle d’intégration ?

Bien sûr que non. Sur le plan linguistique, c’est la catastrophe. Depuis des décennies, on anglicise des immigrés qui arrivent ici en ne connaissant que trois mots d’anglais, alors qu’on aurait très bien pu les franciser. Si on s’en était donné la peine depuis 30 ans, le français serait la langue commune de tous les Montréalais.

Les maires qui se sont succédé ont cédé à la pression des anglophones et ont fait de Montréal une ville bilingue dans les faits. Il n’est pas trop tard pour renverser la vapeur, mais il semble que je suis le seul candidat à militer pour un Montréal français.

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