En 2015, le Parti libéral du Canada a récolté 47 % des voix parmi les circonscriptions fédérales de l’île de Montréal, en route vers une récolte fructueuse de sièges dans la métropole québécoise. Toutefois, malgré une longue tradition libérale à Montréal, cela faisait fort longtemps que le PLC n’avait pas aussi bien atteint l’électorat montréalais.
Lors de l’élection générale fédérale du printemps 2011, la vague orange de Jack Layton s’était abattue sur le Québec, et le PLC, miné par une campagne pénible de Michael Ignatieff, avait été limité à un total de 7 sièges et seulement 27 % du vote populaire sur l’île de Montréal. (En guise de comparaison, même Stéphane Dion, en 2008, avait fait mieux : 11 sièges et 39 % des suffrages dans l’île de Montréal. Ce n’est pas peu dire.)
Voici les résultats des circonscriptions de l’île de Montréal à l’élection générale fédérale de 2015 :
Propulsé par la popularité de Justin Trudeau (dont la circonscription de Papineau se trouve à Montréal), le PLC a bondi de presque 20 points dans le vote populaire par rapport à 2011 (étant passé de 27,3 % à 47 %) et a remporté pas moins de 13 des 18 circonscriptions montréalaises. Il s’agissait d’un sommet pour les libéraux depuis l’élection de 1980.
Du côté néo-démocrate, malgré la difficile fin de campagne de Tom Mulcair, le NPD avait recueilli 24,5 % des voix montréalaises, un résultat certes respectable pour ce parti, mais il s’agissait tout de même d’un important recul de plus de 13 points par rapport à 2011. Le NPD est ainsi passé de 10 à 4 circonscriptions dans l’île, soit Outremont, Laurier–Sainte-Marie, Rosemont–La Petite-Patrie et Hochelaga (les libéraux ont depuis repris Outremont dans une élection partielle, en février dernier).
Pour ce qui est du Bloc québécois, après avoir obtenu 27 % des voix et 6 sièges à Montréal en 2008, il a reculé à 19 % en 2011 et n’a obtenu qu’un seul siège (Ahuntsic), puis à 13,1 % en 2015 (encore un seul siège, dans La Pointe-de-l’Île). Comme nous le verrons plus bas, le Bloc est présentement projeté à un niveau similaire à son résultat de 2015 à Montréal, mais la chute du NPD pourrait le rendre compétitif dans certaines circonscriptions de la moitié est de Montréal.
Où en sont les partis politiques fédéraux à Montréal à cinq mois des prochaines élections ?
Voici une comparaison de la plus récente projection Qc125 pour l’île de Montréal avec les résultats de l’élection générale de 2015 :
Nous remarquons que libéraux, conservateurs et bloquistes se trouvent tous à des niveaux similaires à ceux de 2015 (les écarts actuels par rapport à 2015 sont inférieurs aux intervalles de confiance de la projection). Cependant, la chute du NPD a fait gonfler la projection de sièges pour le PLC : les plus récentes données pointent vers une collecte potentielle de 14 ou même 15 sièges libéraux à Montréal.
Toutefois, et nous avons eu un avant-goût de cette tendance dans Outremont en février, les vecteurs du NPD et du Parti vert du Canada sont diamétralement opposés — alors que le NPD est en forte baisse dans la métropole, le PVC est projeté à 11,2 % d’appuis — plus de 8 points au-dessus de son résultat de 2015.
Cette hausse encore très théorique dans les sondages pour le PVC ne se traduit pas encore en gains dans la projection de sièges. Les stratèges du PVC sauront-ils profiter de cette montée dans les intentions de vote ? Des votes éparpillés dans plusieurs circonscriptions ne sont généralement pas payants dans notre mode de scrutin actuel. Québec solidaire est l’exemple d’un « petit parti » qui a compris comment apprivoiser le scrutin uninominal majoritaire à un tour : concentrer ses efforts d’abord dans une poignée de circonscriptions voisines, dont la démographie lui est favorable, puis cibler des circonscriptions similaires afin d’accroître sa députation.
Si le Parti vert du Canada n’adopte pas une telle stratégie à temps pour l’automne prochain et ne vise qu’à améliorer son score dans le vote populaire, cette progression dans les sondages pourrait bien ne pas porter ses fruits.
Et si c’est le cas, la division du vote fera que « Montréal la libérale » demeurera, encore une fois, majoritairement rouge.
Montréal l’ île ne connait qu’ une seule couleur ! Le rouge domine tant au provincial qu’ au fédéral ! On appelle cela le mystère Mourrial!
Montréal est de plus en plus une île. Toutes élections confondues (fédérale, provinciale et municipale), la métropole s’isole, se sépare du Québec, le défie. Le dèbât sur la laïcité en est une illustration éclatante. Bientôt, c’est avec Montréal que le Québec francophone parlera des deux solitudes.
Montréal, une grande ville bien ordinaire, comme il y en a des centaines dans le monde. Alors qu’elle aurait tout pour être unique: population francophone, ouverture aux autres, laïque, multiculturelle, un paradis de l’intelligence artificielle, un dynamisme culturel unique au monde.
Mais pour ça, il faut une vision globale, le sens de l’Histoire, un amour non négociable du Québec et une mairesse moins obsédée par son multiculturalisme post n’importe quoi.
Les gens de Montréal ne pense pas comme moi et sa me rend triste. Je vais laisser des commentaires pseudo intellectuelle en ligne. Aussi, je suis obsédé par les gens qui porte des foulards sur leur tête.