Préparer le Canada à la guerre

La planète entre dans un cycle de réarmement et le Canada devra suivre la parade, pour jouer son rôle au sein de l’OTAN, mais aussi pour protéger ses intérêts dans l’Arctique contre les visées russes, écrit notre collaborateur.

Fourleaflover, Svetlana Ikriannikova/Getty images, montage : L’actualité

L’auteur a travaillé pendant près de 20 ans sur la colline parlementaire à Ottawa, notamment à titre d’attaché de presse principal de Jack Layton, de secrétaire principal de Thomas Mulcair, puis comme directeur national du NPD. En plus d’agir en tant que commentateur et analyste politique, il est président de la Fondation Douglas-Coldwell et président de Traxxion Stratégies.

La guerre en Ukraine frappe l’Occident de plein fouet. Après deux années de pandémie pendant lesquelles les gouvernements ont été en gestion de crise continue avec plus ou moins de succès, nous voilà face à une autre crise, écho d’une guerre froide d’une autre époque, presque oubliée. 

Si l’appui à l’Ukraine est bien réel au sein de la population, tel que le montrait la semaine dernière ce sondage Léger, la volonté populaire de se porter activement à la défense de l’Ukraine est faible — et la volonté politique d’intervenir directement encore plus ténue. L’Ukraine n’est pas un pays de l’OTAN et les risques pour la paix mondiale sont trop élevés.

Malgré la rhétorique de Poutine, une guerre nucléaire entre la Russie et l’OTAN demeure peu probable. Les dirigeants de l’OTAN cherchent à éviter une escalade du conflit. Au-delà de l’admiration que l’on peut avoir pour la résistance ukrainienne, nos dirigeants suivent la doctrine de la destruction mutuelle assurée (DMA, ou MAD en anglais). Ils ne veulent pas savoir si Poutine bluffe. 

Ainsi, quand Mélanie Joly déclare que « le Canada fera tout en son pouvoir pour contrer les agressions du régime russe », elle ne veut pas vraiment dire tout en son pouvoir. Quand le chef du NPD, Jagmeet Singh, dit qu’il veut « que le Canada fasse tout ce qu’il peut pour aider l’Ukraine », il ne veut pas dire vraiment, vraiment tout. Quand l’ambassadeur du Canada à l’ONU, Bob Rae, affirme que « toute l’assistance possible doit être fournie au peuple et au gouvernement ukrainiens », ce n’est pas toute l’assistance possible. 

Il n’y a, de toute façon, pas d’appétit populaire pour ça, ni au Canada ni aux États-Unis, comme le montre Léger. L’Occident espère que les Ukrainiens tiendront assez longtemps pour que les sanctions fassent effet, que le peuple russe en ait assez et demande du changement. 

Le Canada ne déploiera pas de troupes sur le sol ukrainien. L’OTAN ne mettra pas en place une zone d’interdiction de vol dans le ciel ukrainien. Malgré les appels à l’aide du président Volodymyr Zelensky, les armes promises tardent à arriver et les avions de chasse ne se matérialiseront pas. Nous sommes debout avec l’Ukraine, mais pas en Ukraine. Dans cette agression russe, seul le sang ukrainien coulera. Cette guerre, l’OTAN la mènera pour l’opinion publique. Lutter contre la désinformation, ce n’est déjà pas facile en Amérique, alors imaginez en Russie…

De toute façon, même si le Canada voulait aider davantage militairement, il n’aurait pas les moyens de ses ambitions. D’une part, il montre une incapacité systémique à se procurer des équipements militaires de qualité en respectant ses budgets et ses échéanciers. Que ce soit la construction de nouvelles frégates, le remplacement des CF-18, l’achat de sous-marins, sans oublier le renouvellement de la flotte d’hélicoptères maritimes — un processus qui a débuté en 1983… et qui n’est pas terminé, près de 60 ans après la mise en service du premier Sea King en 1963 ! D’ailleurs, parmi les armes envoyées par le Canada à l’Ukraine, on trouve 100 fusils antichars Carl Gustav M2, un modèle conçu en 1964.

D’autre part, le Canada ne consacre présentement que 1,39 % de son PIB à la défense, loin de l’objectif minimal de 2 % fixé par l’OTAN à tous ses membres. Un objectif qui était devenu d’ailleurs un engagement du gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2014, après l’annexion de la Crimée par la Russie. Cet objectif était un cheval de bataille de Donald Trump en 2018, parce qu’il trouvait que les autres membres ne contribuaient pas suffisamment à la défense collective. Même si l’effort est plus grand aujourd’hui, seulement le tiers des signataires du traité de l’Atlantique Nord investissent 2 % ou plus de leur PIB dans leurs forces armées.

Sans surprise, ce sont les pays les plus proches de la Russie qui forment la majorité de ce premier tiers : les pays baltes, la Pologne, la Roumanie et la Croatie. 

Que les négociations entre l’Ukraine et la Russie se concrétisent ou que la Russie contraigne l’Ukraine à la capitulation, les pays de l’OTAN et leurs amis devront maintenir les sanctions contre la Russie encore longtemps. C’est une question de crédibilité devant un agresseur en série qui a ignoré les mesures punitives précédentes.

La Russie force donc la main aux pays de l’OTAN, qui n’ont plus d’autre choix que de se préparer pour la guerre. Quelques centaines de soldats canadiens sont maintenant déployés dans les pays de l’Est membres de l’OTAN pour défendre l’alliance, au cas où. La planète entre donc dans un nouveau cycle de réarmement et le Canada devra suivre la parade, non seulement pour jouer son rôle au sein de l’OTAN, mais aussi pour protéger ses intérêts dans l’Arctique, là où le Canada partage une longue frontière, mal définie, fondante et surtout contestée, avec la Russie.   

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Malgré la distance, nous regardons ce qui se passe en Europe de l’Est avec horreur — notamment parce qu’il est facile de s’identifier aux gens et à leur environnement. Les images en provenance de Kyiv, Kharkiv, Odessa, Marioupol, Soumy ou ailleurs nous montrent des paysages enneigés et des villes modernes. Leurs habitants portent tuques et foulards en attendant l’arrivée du printemps, comme nous ici, mais au son des sirènes, qui poussent les civils à se terrer dans des stations de métro pour se protéger des bombardements. Les réfugiés utilisent certes des moyens de fortune, mais aussi des autocars et des trains contemporains.

Parmi les autres facteurs qui rendent cette guerre peut-être plus réelle que d’autres, il y a la capacité du simple quidam de la suivre en direct sur les médias sociaux. Pas de filtre. Pas de censure. Mais pas de vérification non plus : ces applications sont truffées de propagande, mensonges et désinformations sur la guerre, que la source soit russe, ukrainienne ou autre. 

La menace nucléaire est une autre réalité qui frappe. Pour ceux nés après la chute du Rideau de fer et qui n’ont donc pas connu la guerre froide, l’anxiété nucléaire n’est désormais plus une relique du passé. En mettant l’armement nucléaire de la Russie en état d’alerte, Vladimir Poutine exprimait une certaine frustration causée par les lents progrès des soldats conscrits russes en Ukraine, doublée d’une colère devant les sanctions sans précédent mises en place par le monde libre.

L’arsenal nucléaire russe demeure le plus vaste au monde. En 30 minutes ou moins, les missiles balistiques intercontinentaux pourraient atteindre l’Amérique du Nord. Cette menace d’une guerre nucléaire est sans doute la plus réelle depuis la crise des missiles cubains en 1962. 

À l’époque, John F. Kennedy avait en Nikita Khrouchtchev un interlocuteur certes coriace, mais qui a pris la décision humaniste de reculer et de ne pas aller jusqu’au bout de la logique nucléaire, malgré les conséquences politiques personnelles qui pouvaient (et allaient) découler d’un recul soviétique. Aujourd’hui, qui peut garantir que Vladimir Poutine aura suffisamment d’humanité pour savoir comment faire marche arrière ? En ce moment, c’est la question qui tue, véritablement.

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Je me demande même si Vladimir Poutine ne fait pas exprès pour provoquer délibérément l’OTAN, les États-Unis et l’Union européenne en bombardant des centrales nucléaires, des hôpitaux pédiatriques, des civils, en continuant à tirer dans les corridors de réfugiés et en faisant durer la guerre. Et, en lisant votre allusion à l’humiliation, pour Nikita Khrouchtchev, du retrait des missiles soviétiques de Cuba, l’intransigeance de Poutine me laisse craindre qu’il ne reculera pas, cette fois. Sa volonté de résurgence de l’ex-empire soviétique cherche visiblement à se venger de l’hégémonie économique, politique, culturelle et militaire américaine qui a suivi la chute du Rideau de fer. Et de l’OTAN pour avoir provoqué la Russie en accueillant plusieurs des anciennes républiques soviétiques dans son giron au lieu de se dissoudre après l’écroulement du Pacte de Varsovie.

Selon moi, oui, Poutine serait assez fou pour employer ses armes atomiques si l’OTAN défendait l’Ukraine ou lui fournirait des avions de chasse, car lui, la Chine, la Corée du Nord et l’Arabie saoudite ne demandent pas mieux que de faire crouler l’économie mondiale pour acculer les États-Unis à la faillite. Poutine en a sûrement aussi contre la facilité que les États-Unis sont sortis indemnes, enrichis et avec le statut de puissance hégémonique mondiale de la Seconde Guerre mondiale alors que c’est le sang et les sacrifices du peuple soviétique (près de 28 millions de morts, civils et militaires) qui ont arrêté Adolf Hitler et affaibli la Wehrmacht au point qu’elle soit incapable de s’opposer à la libération des pays d’Europe par les Alliés.

La Russie est le seul pays qui dispose du potentiel militaire pour détruire massivement les villes américaines avec ses missiles balistiques, dont une seule ogive est capable de détruire un État de la taille du Texas. Ce sont les océans Atlantique et Pacifique qui ont mis à l’abri le complexe militaro-industriel de l’Oncle Sam des raids de la Luftwaffe et de l’aéronavale japonaise.

Plus ou moins d’accord.Mais l’histoire de la derniere guerre mondiale nous démontre d’agir immédiatement.Tous croyaient qu’Hitler se contenterait de la Pologne….même chose pour Poutine avec l’Ukraine.Que ce soit un bluff ou non, il faut démontrer une volonté forte pour la liberté, notre démonstration de faiblesse ne servira qu’a l’encourager.Seul espoir:que le peuple russe se révolte et ce n’est pas pres d’arriver.
C’est juste une opinion.

@ Luc Bertrand,

J’aimerais bien comprendre ce que gagnerait l’Arabie Saoudite à mettre en faillite les États-Unis alors que ce pays détient une part non négligeable de la dette américain sous la forme de Bons du trésor (environ 125 milliards de USD). D’autre part, bon nombre de fortunes saoudiennes investissent directement dans l’économie américaine en sorte que les riches saoudiens détiennent un véritable pouvoir de contrôle sur cette économie par le biais de puissants Fonds d’investissements qu’ils possèdent presqu’entièrement.

Seraient-ils prêts selon-vous à tout jouer sur un coup de dé ?

On parle ici d’équilibre de la terreur. Toutefois, si le passé est garant de l’avenir, rien ne va arrêter Poutine d’envahir les autres pays de l’ex bloc soviétique puisqu’il sait maintenant que l’OTAN n’est qu’une coquille vide qui se terre dans ses quartiers face à la menace nucléaire. Poutine est un dictateur qui se fout des sanctions ou, encore, qui s’y complaît car cela unit le peuple russe derrière lui. Son peuple subit une des meilleures campagnes de désinformation depuis celles de Goebbels durant la seconde guerre mondiale et les témoignages des Russes qui sont à l’étranger ou en Ukraine et qui parlent aux membres de leurs familles ou à leurs amis en Russie le confirment.

Sauf l’intervention de l’OTAN, rien ne va arrêter Poutine. Donc, comme l’Occident s’écrase, il reste à sauver les meubles et il est urgent de faire sortir d’Ukraine le président Zelenski, son cabinet et les députés du parlement ukrainien pour en faire un gouvernement en exil. Une fois que les Russes seront à Kiev, le président et son gouvernement vont disparaître, cela est évident et fait partie des conditions de Poutine pour une dénazification du pays. Un gouvernement sympathique à Poutine va être mis en place sans élection pour un avenir prévisible car le pays sera en lambeaux et complètement dysfonctionnel. Ses richesses seront canalisées vers Moscou et la Russie comme c’est le cas dans toutes les invasions et les occupations. L’armée ukrainienne va disparaître et ses chefs éliminés pour être remplacés par une force militaire pro-russe.

Donc, le gouvernement Zelenski en exil peut préparer l’Ukraine à joindre l’UE en adaptant ses lois à celles de l’UE et à préparer leur système juridique à se conformer aux conditions de l’UE. Il peut encourager la résistance à l’occupant tout comme le général de Gaulle l’a fait à partir de Londres car s’il était resté en France il aurait été éliminé et cela n’aurait servi en rien les intérêts de la France libre. C’est donc dans l’intérêt supérieur de l’Ukraine que son gouvernement devrait accepter de partir en exil pour continuer à gouverner et préparer la libération du pays quand le dictateur Poutine va disparaître de la circulation et que les sanctions économiques auront fait leur effet.

Néanmoins, après l’effondrement de l’Ukraine, Poutine aura les mains libres pour s’attaquer aux pays baltes, à la Pologne et aux autres pays de l’ex-URSS car il sera convaincu, peut-être à tort, que l’OTAN s’écrasera devant la menace nucléaire mais il sera alors beaucoup trop tard pour l’arrêter. Dans ce contexte, la seule manière d’arrêter cette folie, c’est pour les Russes de se débarrasser de Poutine sinon, les carottes sont cuites pour au moins quelques générations.

Je suis de ceux qui avons vécu les années du rideau de fer et nous avons été chanceux d’éviter l’hécatombe nucléaire en 1962 car on le doit à un capitaine de sous-marin soviétique qui a refusé d’exécuter les ordres reçus à l’effet de lancer ses missiles sur les ÉU (c’est un fait et il a été par la suite décoré). Nous n’aurons peut-être pas cette chance une seconde fois.

Au Canada, nous vivons à quelques pas de la Russie. Notre mollesse face au drame ukrainien aura tôt fait de nous bondir à la face. Poutine s’amuse de nous voir s’écraser. Il ne veut pas plus que nous d’un conflit qui mettrait son confort en danger. C’est un dictateur et les Russes se retourneraient contre lui tout comme ses officiers de l’armée qui doivent certainement en avoir plein le casque de sa tyrannie, dont ils ne tirent aucun bénéfice substantiel pécuniaire et encore moins de prestige.

Le jour qui n’est pas si loin où il osera s’imposer dans le nord arctique nous serons bien mal placés pour demander secours à nos alliés après avoir abandonné les Ukrainiens à leur sort effroyable. Si les États-Unis n’oseraient pas se joindre à nous pour entrer en guerre, qu’en est-t-il du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne? Le bluff de Poutine s’effondrait assez vite. Je conviens que ce serait beaucoup demander à Justin Trudeau de prendre le leadership de l’initiative.

J’ai toujours été contre les guerres. Je n’imaginais pas qu’un dictateur méprisable comme Poutine puisse me heurter à ce point. Et il est à notre porte. Nous ne sommes pas devant une nation. Je refuse de considérer les Russes partisans de l’invasion de la nation sœur ukrainienne. Je les voient comme victimes d’un chef mafieux dont ils seront heureux de se débarrasser. Étienne de la Boétie nous dirait qu’il vaut mieux convaincre ses officiers du danger qu’il représente pour eux-mêmes et de faire en sorte que son pouvoir s’écroule pour le bonheur de leur nation.

L’ONU paraît misérable devant la situation. Elle doit vite affirmer son leadership avant de perdre toute crédibilité.

Au Canada, nous vivons à quelques pas de la Russie…en fait l’océan Artcique qui sépare les deux pays a près de 5000 kilomêtres. Et le terrotoire au nord du Canada n’a aucune infrastructure pour supporter une invasion: ports, routes, aéroports…Sans compter le climat articque.
C’est comme dire que le Japon est à quelques pas de la Colombie-Britannique ou que Terre-Neuve est voisin de l’Irlande!

Karl Bélanger prête à Nikita Khrouchtchev une « aura » angélique d’humaniste qu’il n’avait probablement pas, évoquant la crise des missiles à Cuba. Si nous regardons les choses plus pragmatiquement, il est responsable « ad futuram memoriam » (en mémoire pour le futur) de la crise actuelle en Ukraine.

Avant Nikita Khrouchtchev, la Crimée était russe, le Donbass était russe, Karkhiv-Karkhov était russe ; il a contribué à rendre orpheline une large population Russe russophone qui s’est trouvée brutalement privée de leur nationalité. Pourquoi a-t-il fait cela ? Pour solidifier sa position de premier secrétaire du Parti Communiste de l’Union Soviétique. Diviser pour mieux régner, est-ce la définition même de l’humanisme ?

D’autres territoires de l’URSS ont sous sa houlette connu le même sort. Remodelés sans que les populations aient jamais été consultées. La doctrine nationaliste de Vladimir Poutine est assez claire sur le sujet : « Sont Russes tous les russophones peu importe leur lieu de résidence », la Russie vient en aide à tous les Russes peu importe leur nationalité. Cette réalité existe aussi en Moldavie, en Géorgie et quelques autres régions.

À noter que cette conception d’une grande Russie russe et aussi partagée par les Chinois qui entendent reconstruire une grande Chine chinoise. D’ailleurs, on n’a pas fait grand cas de l’invasion et de l’annexion du Tibet par la Chine au début des années 50, pas plus qu’on ne s’est vraiment préoccupé de la répression qui a suivi. Le nombre exact de Tibétains morts dans ce conflit reste inconnu, cependant les proches du Dalaï-lama avancent le chiffre effarant de 1,2 millions de morts, soit pratiquement la moitié de la population d’alors.

Certains analystes évoquent pour cette raison l’appellation de « génocide ». Est-ce qu’il existe quelque sanction économique contre la Chine avec laquelle nous commerçons allègrement, comme si de rien n’était, malgré nos critiques incessantes ?

Quelles sanctions économiques a-t-on pris contre l’Allemagne après 1945, pour les punir des génocides perpétrés contre les juifs et les tziganes ? Aucunes, on l’a même fait profiter amplement du Plan Marshall, libérée de ses obligations militaires, ce pays a pu allègrement reconstruire son économie lorsque dans le même temps des pays comme la France et la Grande-Bretagne devaient se réarmer et recomposer une armée à leur frais.

En comparaison les britanniques quoique victorieux, ont dû payer un tout autre tribut avec en arrière-plan le fardeau de la décolonisation.

Alors franchement, je me demande pourquoi deux poids deux mesures ? Comme s’il allait de soi (devant Dieu) que la Russie quoiqu’elle fasse, soit toujours notre antagoniste.

Le Canada ne voudras pas entrer en guerre avec la Russie.
Et si jamais un ou des missile seraient envoyés (ce qui m’étonnerais beaucoup) le bouclier antimissiles serait déployé