La semaine fut riche en rebondissements dans l’actualité et Halloween aidant, nos caricaturistes n’ont pas manqué d’inspiration. Nos politiciens sont hantés. Harper hanté par le Sénat, Legault par les sondages, Ouellet par Alcoa, Couillard par l’UPAC, tandis que Rob Ford est hanté par le crack. Et en cette semaine d’élections municipales, ce sont les citoyens qui pourraient bien être hantés dans l’avenir s’il n’exercent pas leur droit de vote.
Au Canada, le Sénatgate a continué à poursuivre Stephen Harper comme un spectre. Divers sondages ont été publiés dans les médias et tous montraient une perte d’appuis pour les conservateurs. Malgré ces mauvais sondages, les projections du site 308 donnaient toujours un gouvernement conservateur advenait des élections. Celles-ci n’auront lieu qu’en octobre 2015, ce qui ne m’a pas empêché de mettre ma tête sur le billot en prédisant – deux ans en avance! – une victoire conservatrice.
Du côté québécois, les caricaturistes ont commencé la semaine en soulignant cruellement les difficultés de la CAQ de M. Legault, qui traîne de la patte dans les sondages. Ce fut ensuite le tour de Martine Ouellet, la ministre des Ressources naturelles, qui fut la cible privilégiée de l’opposition, alors que son projet de loi sur les mines fut battu, t’en même temps que la multinationale Alcoa menaçait de fermer ses usines au Québec.
La semaine s’est mal terminée pour Philippe Couillard avec le dévoilement des documents explosifs (et censurés) de l’UPAC, qui enquête sur des allégations de financement occulte au Parti libéral, une nouvelle qui n’a pas inspiré nos dessinateurs. De son côté, Pauline Marois a annoncé la stratégie d’électrification des transports.
Mais la semaine a surtout été marquée par le dernier droit des élections municipales au Québec et… par les frasques de Rob Ford, le maire de Toronto, qui s’est infiltré dans les dessins de nos artistes québécois.
Je profite de cette tribune pour saluer tous les candidats municipaux de partout au Québec. La politique peut être très dure, les attaques des adversaires rudes et l’oeil scrutateur des médias peut faire mal. Ça prend une certaine dose de courage pour se lancer et, contrairement à ce que croient certains, la grande majorité des personnes qui se présentent en politique le font pour les bonnes raisons.
On ne peut en dire autant des électeurs abstentionnistes. Ceux qui n’exercent pas leur droit de vote n’ont aucune justification valable. Il n’y a pas de bonne raison pour se soustraire à son devoir de citoyen. Allez voter!