Santé : quel bilan pour le gouvernement Couillard ?

Le gouvernement Couillard a-t-il rempli ses promesses électorales en santé ? Le Dr Alain Vadeboncœur dresse un bilan de son action depuis 2014. Et distribue les bons et les mauvais points.

Photo : La Presse canadienne

Le bilan du gouvernement Couillard en matière de santé permet de mettre en lumière certaines de ses orientations fondamentales. Le portrait d’ensemble montre ainsi sa volonté d’augmenter l’accès aux médecins, mais aussi de comprimer les dépenses publiques, d’accroître la prestation privée, de diminuer les contre-pouvoirs et de centraliser les décisions.

Voilà certains des constats qu’on peut déduire de l’intéressante analyse portant sur le respect des promesses électorales dont rendait compte récemment Radio-Canada, étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université Laval coordonnée par François Pétry, professeur associé au Département de science politique.

Comprimer les dépenses

Pour ce qui est des dépenses publiques en santé, on peut parler de compressions de la croissance des coûts, alors qu’on avait plutôt promis de maintenir le financement à 4 % par année au départ. Le gouvernement a utilisé le terme « assainir », qui est d’usage douteux, puisque ces choix entraînent leur lot d’effets pervers sur la prestation de soins. Même si ces compressions de 1,3 milliard de dollars étaient planifiées « sans affecter les services », il y a fort à parier que bien des services ont été affectés, comme plusieurs groupes le rapportent. À ces compressions, il faut ajouter d’autres « mesures d’optimisation » de 242 millions de dollars.

Conséquence, les réformes du ministre Barrette ont été menées à l’ombre de cette réduction des dépenses commandée par le Conseil du Trésor, du moins durant les premières années du mandat. Or, réaliser ce genre de réforme est bien plus facile avec un budget stable ou un réinvestissement qu’en mode compression. Vingt ans plus tôt, le ministre Rochon amorçait lui aussi sa réforme du virage ambulatoire au moment même où des compressions majeures étaient décrétées par le gouvernement Bouchard, mettant à mal ses actions.

Du côté des compressions, le gouvernement Couillard a aussi réduit la « bureaucratie », même s’il faut savoir que les coûts de gestion du système de santé restent plutôt bas, notamment bien inférieurs à ceux des États-Unis. L’abolition des agences régionales, qui avait pour objectif apparent de diminuer les dépenses de l’ordre de 220 millions de dollars, a aussi conduit à la mise en place de méga-établissements, qui, de l’avis de la plupart des experts, sont de trop grande taille pour être bien gérés. Il est apparent que le ministre souhaitait surtout se débarrasser d’un niveau intermédiaire de gestion, le pouvoir régional des agences l’empêchant de mettre en pratique ses réformes à la vitesse souhaitée et d’assurer sa mainmise sur les activités des hôpitaux et autres établissements de santé.

Certaines diminutions de dépenses étaient toutefois justifiables, comme pour le prix des médicaments, le Québec étant encore un des endroits au monde où leur coût demeure le plus élevé. Les ententes portant sur le prix des médicaments génériques étaient donc bienvenues et ont permis des économies de plusieurs centaines de millions de dollars.

Miser sur la prestation privée

Si de telles compressions sont le signe d’un gouvernement qui vise à réduire la capacité d’action de l’État, plusieurs des promesses réalisées ou des actions prises étaient manifestement liées à sa volonté d’augmenter en parallèle la prestation privée des soins ; on entend ici les soins prodigués par d’autres organisations que les établissements publics de santé. Bien que le financement demeure alors majoritairement public, les soins sont confiés à des instances privées, comme les cliniques médicales, les organismes communautaires ou des particuliers.

Une telle orientation est loin d’être surprenante, puisqu’on se rappelle que le ministre de la Santé libéral des années 2000, un certain Philippe Couillard, avait ouvert plus largement la porte à la prestation privée, notamment en modifiant la loi et en créant les centres médicaux spécialisés (CMS), permettant de réaliser, par exemple, des interventions chirurgicales hors des hôpitaux.

Une orientation tout aussi claire du gouvernement est cette promesse tenue d’augmenter le nombre de Groupes de médecine familiale (GMF) à 300, leur nombre actuel est d’au moins 325. Encore faudrait-il mieux les coordonner sur chaque territoire, alors que peu de travaux en ce sens ont été menés. Ce choix repose sur le modèle de la première ligne essentiellement privée (plutôt que publique, comme en CLSC) que l’on trouve un peu partout dans le monde occidental. Des transferts de ressources importants (travailleurs sociaux, par exemple) des CLSC aux GMF ont ainsi accompagné ces changements.

Un autre exemple de mesure est cette promesse (tenue) de mettre en place un grand nombre de « supercliniques », disposant de capacités d’investigation et de traitement larges, dont 49 sont actuellement ouvertes dans la province, l’objectif étant de 50. Si elles reposent également sur le modèle d’une première ligne organisée de manière habituelle autour des cliniques médicales, il faut toutefois noter que ces structures bien plus costaudes ouvrent la porte à une participation accrue d’investisseurs externes souhaitant dégager des profits de ces activités.

La prestation privée (mais assurée publiquement et subventionnée par l’État) a aussi été favorisée par le soutien donné à l’expansion des centres de pédiatrie sociale, dont le nombre de points de services passera de 16 à 42 en 2020, d’après Radio-Canada. Discipline en émergence louangée par beaucoup, dont de nombreux pédiatres, cette forme de prestation de soins a aussi été critiquée, ces centres pouvant compter sur des fonds privés et publics dédoublant les services déjà offerts par certains établissements, notamment les CLSC, mais qui sont toutefois beaucoup moins publicisés.

Avec prudence, on pourrait aussi mettre sous le chapeau de la prestation privée la couverture des échographies effectuées hors des hôpitaux par des radiologistes, une mesure que j’appuie pour des raisons d’équité : il n’est en effet pas souhaitable que dans un système public on puisse déterminer des délais d’attente en fonction des capacités de payer. Les radiologistes critiquaient plutôt cette proposition, mentionnant que le problème réel était plutôt celui de l’offre en échographies dans les hôpitaux et qu’il fallait plutôt investir dans les établissements. Mais il demeure dans les souhaits du ministre Barrette d’étendre cette couverture aux examens de tomodensitométrie et aux résonances magnétiques, une promesse cette fois non tenue.

Enfin, je ne sais pas si la stratégie d’offrir une prestation privée de chirurgie en clinique privée faisait partie de la plateforme électorale de 2014, mais le ministre semble satisfait des résultats des projets-pilotes à cet égard, ayant avancé ces jours-ci que leurs coûts étaient inférieurs de 10 % à ceux du public, à ma connaissance une première démonstration en ce sens. Dans l’optique de l’instauration du financement à l’activité (où les hôpitaux seraient financés pour chaque épisode de soins plutôt que sur des bases historiques), promesse non tenue mais qui est toujours dans les plans du ministre, il s’agit d’une ouverture à offrir une plus large prestation de soins hors des structures hospitalières.

Ce type de financement à l’activité, où « l’argent suit le patient », a pourtant été critiqué, parce que ses effets sur l’amélioration de l’accès de même que sur la qualité sont probablement mitigés, d’après les données internationales. Mais surtout, il est alors essentiel de disposer de beaucoup de ressources de substitution pour réussir ce virage, puisqu’un des effets les plus fréquents est la diminution du séjour hospitalier et le transfert précoce des patients vers ces ressources, dont la mise en place au Québec demeure insuffisante.

Améliorer l’accès

Un certain nombre de mesures ont visé l’amélioration de l’accès aux médecins de première ligne, au cœur des décisions du ministre Barrette, notamment cette intense volonté d’accroître la prise en charge par les médecins de famille, promesse phare du Parti libéral. Même si la cible était fixée à 85 %, les 80 % actuellement atteints constituent tout de même une avancée qu’on doit saluer.

Mais ce n’est pas tout d’avoir un médecin, il faut aussi pouvoir être évalué rapidement quand on est malade, les deux idées n’étant pas nécessairement synonymes. C’est par un changement profond de pratique appelé « accès adapté » que le ministre — tout comme la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec — a demandé d’améliorer les choses. Plus de patients sont donc pris en charge, et il semble (bien que peu de données circulent à cet égard) que de plus en plus de patients peuvent dorénavant avoir accès aux médecins rapidement.

Du côté de l’accès en première ligne, la promesse d’augmenter substantiellement le nombre d’infirmières praticiennes spécialisées (IPS) a été partiellement réalisée. D’autres mesures déjà mentionnées, comme les supercliniques et l’augmentation des GMF, concourent au même but. On peut également mentionner l’augmentation du nombre de sages-femmes, autre promesse partiellement tenue du Parti libéral. L’augmentation du nombre de points de service en maisons de naissance en fait également partie. On pourrait même classer sous ce volet de l’accès la hausse des centres de pédiatrie sociale, avec les réserves que j’ai exprimées plus haut.

Pour ce qui est des soins à domicile, où les immenses besoins ne sont que partiellement couverts, comme partout au Canada, ils semblent avoir échappé aux compressions et ont même fait l’objet d’un réinvestissement, dont il est toutefois difficile de prendre la mesure réelle : le gouvernement mentionne une hausse de 853 millions de dollars des dépenses depuis l’élection, alors que Radio-Canada calcule plutôt 127 millions à partir de l’analyse des crédits. Qui dit vrai ?

Un bilan qui reste à faire

Malheureusement, il manque actuellement de données et de recul pour évaluer correctement les effets des réformes et actions entreprises par le gouvernement, notamment parce qu’il semble de plus en plus difficile pour les chercheurs d’accéder aux données. De manière générale, François Pétry, professeur associé au Département de science politique de l’Université Laval, mentionne toutefois qu’en ce qui concerne le respect des promesses électorales, « le score de Couillard est le meilleur score de tous les gouvernements qu’on a étudiés ».

Au-delà des promesses tenues ou non, plusieurs réalisations du gouvernement en santé ne figuraient pas clairement au menu en 2014, comme ces mégafusions d’établissements, les lois régissant le comportement des médecins, les renégociations des ententes médicales ou la centralisation extrême des pouvoirs autour du bureau du ministre de la Santé. Même si chacune de ces mesures a été critiquée pour ses effets pervers potentiels, il est encore difficile d’en documenter sérieusement les répercussions.

Comme le vrai bilan du gouvernement en santé ne pourra être accessible avant les élections, les décisions des électeurs ne pourront, comme d’habitude, être aussi éclairées qu’on le souhaiterait. Cela, on peut vraiment le déplorer.

Les commentaires sont fermés.

tous les medias quebecois ont fait un article long et fastidieux a lire qui explique en détail les promesses atteintes des libéraux, j’ai jamais vu ça dans les élections précédentes, ça reste plate à lire et ça parle toujours de Barette qui était un député de la CAQ ce qui favorise mon scepticisme face à la politique, je suis sûrement juste biaisé mais pour moi le PLQ c’est comme la marque Sears, c’est géré comme une business et ça existe depuis tellement longtemps que ça n’a plus aucune personnalité, c’est du passé-date que les anglophones et allophones aiment pour l’unique raison que les libéraux ce sont positionnés comme les sauveurs contre les méchants québécois xénophobes et racistes, c’est juste que je me sens tellement pas xenophobes et racistes et je pense tellement que mon peuple est un boj peuple tolérant qui a sorti de la pauvreté dans les derniers 50 ans tout en garxant de belle valeur que j’ai l’impression que le parti libéral est vraiment loin de mes valeurs et qu’un autre parti serait tout autant capable de gérer les finances, anyway Barette et Anglade ils venaient de la CAQ, leur seul argument anti-CAQ c’est de dire que ce sont des nationalistes racistes et moi j’achète pas cet argument qui me sali, c’est comme le ministre des finance qui faisait des rapprochements avec des nazi, cette politique de peur favorise la division entre les quebecois-francais et les quebecois-anglais et allophones, je suis contre les politiques de division des libéraux, et même s’ils ont eu des bons coups, leur politique de division me déçois beaucoup trop pour que je puisse accepter de voter pour eux, moi je ne me sens ni xenophobes ni racistes et je ne peux supporter que mon premier ministre du quebec ou du canada me traite ainsi, je pense meriter mieux que ça alors que je m’adapte quotidiennement avec bonheur à un marché du travail montréalais qui est majoritairement anglophone et dans lequel les immigrants prennent de plus en plus de gallon depuis les 20 dernières années, ce que j’aimerais avant tout serait de payer moins de taxe sur tout le travail que je fais, mais je suis écoeuré de me faire traiter de raciste par ces politiciens du PLQ

Si vous avez également des commentaires touchant le contenu de l’article, ne vous gênez surtout pas. Au plaisir.

– long
– fastidieux a lire (autant que mon commentaire)
– même contenu réchauffé que les nombreux articles sur le même sujet basés sur les mêmes études qui sont sorties avant cet article
– ne parle pas d’un sujet du jour qui mérite l’intérêt d’un debat social, par exemple c’est qui qui divise? celui qui traite de raciste et de nazi? ou celui qui se fait voler ses candidats par une business vielles de plus de 100 ans
– au moins l’auteur s’intéresse au commentaire et je respecte ça

Désolé Dr, je suis allé voir vos autres articles pour voir que vous ne faites pas dans la politique mais dans la santé. J’ai un intérêt tout particulier pour la santé mentale des enfants et une éducation adaptée dès le plus jeune âge. J’ai bien hâte de voir ce sujet apparaître dans les élections avec les deux candidats de la CAQ qui vont j’espère en parler. Honnêtement votre article est bon, c’est jusque j’ai trop lu d’article là-dessus avant que le vôtre apparaisse. Désolé de mon commentaire hors contexte. Malheureusement je reste sceptique fasse à la politique et je vois toutes ces discussions sur des bilans comme de la poudre aux yeux ou de la distraction.

Malheureusement, les données concernant le système de santé au Québec sont toujours incomplètes ou non disponibles, ce qui complique son évaluation, entre autres celles de la RAMQ sur les actes médicaux. Le MSSS (et particulièrement ses fonctionnaires) a toujours été frileux à cet égard.

Effectivement, plusieurs chercheurs s’en plaignent, et les choses ne semblent pas aller en s’améliorant. Merci du commentaire.

Pour une vraie bonne campagne electorale, il faudrait se debarasser du cartel immobilier construction et avoir un ou deux bons projets en sante et education.

Comme vous dites, le vrai bilan ne sera pas disponible pour les élections. De même, nos médias d’enquête pourraient investir plus de temps à évaluer, comparer nos pratiques à celles des autres provinces, des autres pays, dégager les meilleures pratiques… me semble qu’avec 50% de notre budget total du Québec alloué à ces services, une critique professionnelle, indépendante et positive serait bien appropriée ! Pour ma part, j’crois que les approches modernes de gestion et l’usage des technologies pourraient dégager des $ pour les allouer aux soins. A suivre le 1er octobre !

Je trouve aussi qu’on discute beaucoup de situations particulières et que peu d’énergie est consacrée à une analyse plus large des choses et à des comparaisons utiles. Merci du commentaire.

Merci pour ce document, très utile comme d’habitude… On peut en tout cas bien sentir « d’où souffle le vent »… faute d’avoir les moyens de vérifier l’ampleur de chaque détail, et des conséquences qu’il peut avoir sur la totalité du système. À suivre donc… Une belle réflexion à poursuivre. Je salue votre honnêteté intellectuelle.

Je vous remercie. Nul doute qu’il y a aura des conséquences, mais elles sont encore difficiles à bien cerner. Merci pour le commentaire.

Côté compressions, l’engagement de maintien du financement à hauteur de 4% n’ayant pas été tenu, comme s’en sont dégagés de gênants $urplu$, lorsqu’on constate à quel point ç’a fait mal les compressions ou le manque de financement «raisonnable» en certaines aires névralgiques du secteur santé et services sociaux; il ne s’avérerait probablement pas exagéré d’en remettre plus que moins en ce secteur, afin de compenser d’indus ‘reculs’ de financement de celui-ci au cours du dernier mandat.

Si bien que la « condition » de la dame Bourdon pour accepter de s’immiscer en politique (à haut niveau…), au chapitre du pourcentage de [re]financement considéré requis par elle pour les quatre prochaines années, n’est peut-être pas si irréaliste que cela. De telle sorte que…

Voilà, donc, ce qui pourrait peut-être arriver de mieux au parti gouvernemental: pêcher cette personne qui voit ‘grand’ ou loin ou encore profond en santé. Laquelle serait, selon Descartes, le plus grand bien et le fondement de tous les autres biens. Ce qui n’est pas rien.

Pour le premier ministre, après sa bourde de semaine dernière, en fait de délestage, une Bourdon de repêchage tomberait on ne peut plus à point. Car…

L’actuel ministre est « brûlé » aux yeux de « l’opinion ». Il constitue un caillou ne pouvant cesser de faire saigner dans le soulier du PM. Le recrutement de sang nouveau, plus prometteur, ou moins décourageant, représenterait donc un plus – gage de salut et pour lui et pour le monde en général. Qui préfère être bien soigné à être mal saigné.

J’aurai un texte sur le sujet dans le numéro d’octobre de l’Actualité. A suivre donc et bonne journée à vous.

Je n’insinue pas que vous n’êtes pas crédible mais faisant partie intégrante du système de santé, vous m’apparaissez à la fois comme juge et juré. Un peu comme si un syndicat oeuvrant dans la Santé faisait le même exercice.

Peut-être qu’un véritable bilan fait par un organisme vraiment neutre et indépendant résidant à l’extérieur du Québec serait plus approprié?

M’enfin, une chose que l’on doit admettre, c’est que Monsieur Barette a « brassé la cage » de la Santé, chose que personne avant lui n’a osé faire, et que bien des choses positives pour la population en sont sorties (accès à un médecin de famille, temps d’attente dans les urgences, etc…). C’est tout de même ça de pris dans un monde où les ressources sont limitées. Et que dire de votre collègue que tous voyaient comme future Ministre de la Santé et qui a finalement laissé tomber Monsieur Legault parce qu’il était trop radin pour souscrire à ses exigences…?

Pas facile le ministère de la Santé… Ça prend quelqu’un de « fait fort »!

Je suis désolé, mais il se trouve que j’écris à propos du système de santé et que j’y oeuvre également. Je suis d’accord avec vous qu’il y a risque de biais. Je fais de mon mieux pour les éviter. Nul doute qu’un regard extérieur serait bienvenu. Je ne suis pas en désaccord non plus avec le fait que le ministre a « brassé la cage » et que cela peut être une bonne idée de temps en temps. Et pour ce qui est de « mon » « collègue », je prends vos mots dans un sens large puisqu’il s’agit d’une femme et qu’elle est infirmière et gestionnaire, trois qualités auxquelles je ne peux prétendre. Bonne journée à vous.

Merci de votre réponse, cependant, je n’ai aucunement insinué que « votre » « collègue » était un homme… J’ai même écrit « future » Ministre etc…

M’enfin…bonne journée à vous également.

Vous avez tout à fait raison. Désolé, j’avais mal lu votre phrase. Mes excuses.

Nonobstant le grand intérêt de l’analyse-bilan de M. Vadeboncoeur, toujours aussi équilibré et agréable à lire, une phrase m’a fait tiquer.

Même si les compressions faites (de l’augmentation prévue, ne l’oublions pas) ne devaient pas affecter les services, il semble qu’ils l’aient été <>, mentionne l’auteur. S’agit-il ici des groupes d’intérêt bien organisés et … bien inréressés? Ceux-ci ont eu une telle voix au chapitre sur tous les plateaux? Je me demande d’ailleurs s’il ne faudrait pas faire un bilan de leur très nombreuses interventions, qui jurent à côté de celui de M. Vadeboncoeur.

C’est à peu près le point que j’ai abordé dans mon récent texte « Le monde vu de biais », auquel je vous réfère. J’ai tout de même tendance à penser que les compressions ont fait mal à plusieurs endroits. Bonne journée à vous.

Est-ce que ce texte a été approuvé par le Directeur en chef de campagne du PLQ aka proprio de L’actualité? Comme la santé englouti presque 50% du budget, le sujet est délicat et central tant dans le bilan du gouvernement actuel que pour tout parti confondu… La santé est politisée forcément…

Diable, j’ai du oublier cette étape. J’en suis bien désolé. Bonne journée à vous.

J’ajouterais un point négatif et un point positif à votre bilan:
1) l’abolition du poste de la Commissaire à la Santé et au bien-être. Des données fiables et indépendantes provenant de leurs travaux permettaient d’obtenir une vision plus éclairée du réseau!
2) On apprenait en mai dernier que les libéraux ont finalement reculé (en réponse à la grogne populaire suscitée par cette annonce?) et ont renoncé à l’abolition du poste de Commissaire à la santé et aux services sociaux… En espérant qu’il n’y ait pas eu trop de pots cassés et que cet organisme de surveillance indépendant soit en mesure de renaître de ses cendres rapidement et en bonne santé!

C’était en effet une mauvaise décision, qui diminuait la capacité d’évaluation externe du système. Heureusement, on l’a finalement maintenu. Mais je ne suis pas certain que l’excellente équipe qui y oeuvrait s’est maintenue. Merci du commentaire.

Trois petits commentaires avec ce texte : 1-L’analyse de Pétry demeure un peu beaucoup quantitative. Une promesse réalisée / une promesse formulée = 100%. Or, la contre-réforme Barrette a généré un nombre impressionnant d’actions qui ne faisaient justement pas partie du programme électoral du PLQ. Quel pourcentage attribuer à leur auteur? 2- Ne négligeons surtout pas l’effet de l’oeuvre Barrette sur les services sociaux, sur les services de santé mentale, sur la prévention, sur les services de proximité. 3- Et comment oublier l’effet de l’oeuvre sur les troupes alors que les coûts de l’assurance-salaire dont bénéficie le personnel ont littéralement explosé, indicateur par excellence d’un problème majeur d’organisation.
J’applaudis à l’analyse sur la privatisation à petit feu dont l’origine n’est toutefois pas attribuable entièrement l’actuel Ministre et n’a pas fait partie du programme électoral. Insidieuse manoeuvre qui doit être constamment rappelée.

1-Effectivement, j’en glisse un mot à la fin. 2-En effet, plusieurs services, notamment les services sociaux offerts en CLSC, semble avoir écopé. 3-Vous seriez bien aimable de me pointer sur les données en question. Merci pour ces points et bonne journée.

M. Vadeboncoeur, vous trouvez que 80% d’accès à un médecin de famille c’est bon? Réalisez-vous que 20% de la population n’a pas accès à un médecin? C’EST LA BASE…Le système actuel n’est pas DU TOUT à la hauteur de ce qu’il devrait être. C’est 100% d’accès qui devrait être visé. Comment l’atteindre sans augmenter la part du budget québécois? C’est simple; couper vos salaires faramineux du tiers et former plus de médecins. Pas plus compliqué que ca.

Ben oui. Réduire les salaires d’une catégorie de gens est une excellente façon d’attirer plus de nouveaux candidats. Comment ne pas y avoir pensé avant…

N’importe quoi!

Il est inexact de dire que 100% des gens « veulent » un médecin de famille. Je pense que le chiffre tourne plus autour de la cible de 85%, mais je ne l’ai pas sous la main. Ensuite, ce n’est pas nécessairement la base. Dans bien des cas, un accès à un autre professionnel qualifié, une infirmière praticienne par exemple, est sans doute suffisant pour les gens en bonne santé. Pour ce qui est des salaires, c’est plus du côté des médecins spécialistes qu’il faudrait sans doute regarder. La proposition qui m’apparaît plus réaliste est de geler le revenu pour un certain nombre d’années. Merci du commentaire.

Ah! La santé quel heureux ménage politique-population-docteurs. Toujours un sujet d’actualité n’est-ce pas! Je vous dirais franchement que lorsque j’ai lu dans La Presse+ récemment qu’un pourcentage de patients référés à un médecin spécialiste ne se présentait pas à leur rendez-vous, j’ai été estomaqué. Quoi? Vous avez consulté et maintenant vous y êtes. La peur du diagnostic? Je n’en sais trop rien. Est-ce que la population prend les docs pour acquis parce que c’est gratuit? Il y a des torts des deux côtés. Un autre reportage de la SRC, nous apprend qu’un spécialiste œuvrant dans un gros centre de santé à Montréal s’est vu offrir un poste en région, une diminution de salaire mais ô combien une qualité de vie améliorée. Pour votre propos aujourd’hui, je lis ça avec humour parce qu’on veut tout faire en santé pour couvrir tous les angles, mais je me demande pourquoi on se complique la vie pourtant une visite chez le médecin devrait être conviviale, non? Pourquoi toujours se compliquer l’existence avec le politically correct? Quand un médecin de campagne s’en allait chez Jos au bout du rang, il ne se posait pas de questions existentielles comme aujourd’hui. Est-ce que les médecins comme les professeurs ont trop pris pour leur compte des responsabilités qui relèvent de leur patients ou parents à ne plus savoir ou donner de la tête? A-t-on trop versé dans la prévention au point de faire une population dépendante du médecin au moindre petit bobo?