
Au scrutin fédéral de 2019, les enfants du millénaire vont détrôner une fois pour toutes les baby-boomers et former le contingent le plus important de l’électorat. Le poids de la génération d’électeurs qui ont franchi le seuil de la majorité depuis le début du XXIe siècle a déjà eu un effet déterminant sur l’issue des élections fédérales de 2015.
En répondant en plus grand nombre à l’appel des urnes et en favorisant dans une proportion de deux pour un les libéraux, la génération Y a puissamment contribué à la victoire majoritaire de Justin Trudeau.
L’avantage libéral ne s’est pas démenti depuis. Selon un sondage Abacus publié à la veille du choix du successeur de Stephen Harper, le Parti conservateur fédéral enregistre un déficit de 16 points par rapport aux libéraux parmi les électeurs âgés de 30 à 44 ans, et de 28 points au sein de la tranche la plus jeune de l’électorat.
L’élection du député saskatchewanais Andrew Scheer à la tête du parti n’a rien pour résorber ce déficit.
Encore davantage que leurs aînés, les enfants du millénaire ne conçoivent pas qu’un parti qui aspire sérieusement à gouverner au XXIe siècle prétende faire l’économie de politiques crédibles en matière de lutte contre les changements climatiques.
Au cours de la campagne au leadership, le candidat Michael Chong a martelé ce message. Il a exhorté sa formation à se réconcilier avec le concept d’une taxe sur le carbone. Pour sa peine, il a récolté un score de seulement 10 %.
Dès son discours de victoire, Andrew Scheer a pourfendu le projet libéral d’un prix plancher pancanadien pour les émissions de carbone. S’il devenait premier ministre, il abolirait la TPS sur le chauffage à domicile. Il mènerait une campagne tous azimuts en faveur de la construction de pipelines.
En matière de lutte contre les changements climatiques, le nouveau chef conservateur s’inscrit davantage dans la mouvance du président Donald Trump que dans le courant principal canadien.
* * *
Andrew Scheer n’a pas fait campagne sur les thèmes les plus chers à la droite religieuse, mais il doit en partie sa victoire à ses partisans. En route pour le dernier tour de scrutin, il fait le plein de votes au sein de cette chapelle du Parti conservateur.
À titre de député, le nouveau chef s’est toujours prononcé en faveur de l’imposition de restrictions à l’accès à l’avortement. Il a par ailleurs voté contre le mariage entre conjoints de même sexe et l’aide médicale à mourir. Encore récemment, Andrew Scheer avait joint sa voix à celles d’un groupe d’une quarantaine de députés qui s’opposaient à ce que les transgenres soient explicitement protégés contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.
Ces prises de position — même si elles ne se traduisent pas par des engagements officiels du Parti conservateur — risquent d’être autant de boulets aux pieds de ses candidats, en particulier au Québec. Le fait qu’Andrew Scheer se présente comme une version plus ensoleillée de Stephen Harper ne va pas non plus l’aider dans la province qui a le plus systématiquement boudé l’ancien premier ministre et ses politiques.
Sur le papier, M. Scheer a récolté un score de presque 45 % au Québec dans le cadre du vote au leadership. Mais ses appuis ont été artificiellement gonflés par la mobilisation contre Maxime Bernier de partisans du système de la gestion de l’offre pour le lait, la volaille et les œufs. Remonteraient-ils aux mêmes barricades contre des partis acquis à la gestion de l’offre, comme le NPD, les libéraux ou encore le Bloc québécois, à la prochaine élection générale ? Rien n’est moins sûr.
Selon un sondage Léger réalisé peu de temps avant le vote au leadership, les libéraux de Justin Trudeau jouissaient d’une avance de 40 points sur les conservateurs au Québec. Dans l’éventualité, alors hypothétique, de la victoire d’Andrew Scheer, l’écart s’élargissait d’encore trois points.
En 2015, le vote des jeunes et celui du Québec ont été deux des conditions gagnantes qui ont mené au succès de Justin Trudeau. L’arrivée d’Andrew Scheer à la tête du Parti conservateur n’a rien pour changer la donne.
***
NDLR: une version prédécente indiquait que M. Scheer avait déjà décrit le mariage entre conjoints de même sexe comme une abomination pour les gens de foi. Dans les faits, M. Scheer faisait référence à un évêque catholique qui a fait l’objet d’une plainte devant la Commission des droits de la personne de l’Alberta après avoir souligné la position de l’Église catholique sur la question. Dans un discours, M. Scheer avait déclaré: «Penser qu’un évêque catholique doit répondre à une autorité civile sur des questions de foi est abominable. C’est odieux pour moi, pour les autres catholiques et pour tous les membres de toute communauté religieuse. C’est odieux parce que l’essence même d’un titulaire religieux est d’enseigner la foi et d’instruire les fidèles. Il existe un droit inhérent aux responsables religieux de le faire.»
Cet article a été publié dans le numéro de juillet 2017 de L’actualité.
Au lieu frapper à boulets rouges sur Andrew Scheers, vous devriez plutôt parlez d’endettement catastrophique, celui que les libéraux de votre « beau » Justin va laisser à nos générations futures, sans compter l’immigration massive presque uniquement Maghrebenne et arabe qui vas détruire la base même de notre culture et coutumes. Mais ça l’Actualité vous en parler pas….
Trés d’accord avec vous
Bravoo…
Tableau 3 : Résidents permanents admis en 2015, selon les 10 principaux pays de citoyenneté
1 Philippines 50 846 – 18,7 %
2 Inde 39 530 – 14,5 %
3 République populaire de Chine 19 532 – 7,2 %
4 Iran 11 669 – 4,3 %
5 Pakistan 11 329 – 4,2 %
6 Syrie 9 853 – 3,6 %
7 États-Unis d’Amérique 7 522 – 3,0 %
8 France 5 807 – 2,0 %
9 Royaume-Uni et colonies 5 451 – 2,0 %
10 Nigéria 4 133 – 2,0 %
Total pour les 10 principaux pays
165 672 – 61,5 %
Autres pays de citoyenneté
106 173 – 38,5 %
Total
271 845 100 %
http://www.cic.gc.ca/francais/ressources/publications/rapport-annuel-2016/index.asp
Une dette en argent ou une dette en survie du a lenvironnement massacré? La politique es compliqué de nos jours, surpopulation mondiale, pollution, surconsommation des richesses de la planète, haine grandissante, vol des richesses des autres pays en arment et forment des groupe terroriste et j’en passe.
Nous ne pouvons plus fermer les yeux la vie de nos générations futur est en jeu.
Lorsqu’on observe les plus récentes élections. Celles d’hier au Royaume-Uni, on s’aperçoit que le Parti travailliste a mobilisé les jeunes qui se sont déplacés en plus grand nombre que le taux moyen de participation.
On peut remarquer que l’âge du chef n’est pas le plus important (Jeremy Corbyn a 68 ans), quand ce sont bien sur des concepts de vie et sur des idées que se mobilise plus volontiers la jeunesse d’aujourd’hui.
C’est donc sans surprise que l’éducation est une source importante de préoccupation chez les jeunes. Notamment la question des frais de scolarité.
De la même façon, l’habitat abordable est encore un sujet de préoccupation.
Au même titre que les questions liées à l’ensemble des considérations environnementales (pas seulement climatiques).
Le Canada, n’est pas insensible à toutes ces questions, d’une manière générale, les politiciens devront de plus en plus se présenter avec de réponses à ces diverses questions et quelques autres encore.
Cela dit, bien que je sois préoccupé par les changements climatiques, je n’ai pas attendu que Justin Trudeau soit au pouvoir pour mettre ce sujet au menu de mes préoccupations ; ce qui ne m’empêche pas de rester toujours assez sceptique quant au fait que des taxes supplémentaires et toutes sortes de prélèvements soient « la solution » qui nous permette de lutter efficacement contre ces dits changements.
Je pense que c’est un message faux qu’on envoie à la population ; sur ce point les assertions de Michael Chong relèvent essentiellement de la démagogie.
D’un point de vue technique et économique la construction d’oléoducs est une bonne solution, notamment pour nos exportations. L’incidence d’un oléoduc sur le climat comme tel est mineure. La question est donc essentiellement en amont, quant au traitement des hydrocarbures en Alberta. On pourrait effectivement faire beaucoup mieux au niveau des émissions.
Si on ne veut plus avoir d’émissions du tout, il faudrait avoir le courage de mettre fin à toute production d’hydrocarbures au Canada. Dans ce cas le prix à payer sera autrement plus coûteux que des taxes cosmétiques sur les émissions de carbone. Cela aurait certainement pour effet entre autre d’une sérieuse contraction — temporaire peut-être — de notre PIB.
— Pour conclure : Très honnêtement et sans vouloir déplaire à Chantal Hébert, dont j’admire depuis des années le professionnalisme dans les deux langues officielles ; je pense qu’Andrew Scheer est un choix rassurant pour un grand nombre de canadiennes et de canadiens, le Québec n’y faisant pas exception.
Ce qui ouvre les portes du pouvoir, c’est la conquête du centre. Elle ne dépend selon moi, ni spécifiquement des régions, ni même d’une quelconque génération.
Les positions de Scheers laissent la porte grande ouverte au NPD. Trudeau ne cesse de décevoir. Par contre, si je me fie à mon entourage, je ne peux que constater que très peu de gens (ayant voté PLC) encore ont réalisé que Trudeau les a trahi sur beaucoup de points. Ce qui pourrait reconduire aisément à sa réélection. Toutefois, l’arrivée d’un nouveau chef charismatique pourrait inciter bien des gens à voter pour le NPD. Mais qui pourrait bien remplir ce rôle ? Un chose semble toutefois acquise. Les Conservateurs ne feront que peu de gains au Québec et ne contribueront que très peu à déloger Trudeau. C’est ailleurs au pays que Scheers pourrait faire des gains.
Au NPD il n’ y a aucun chef charismatique ! Alors pourquoi parler du NPD dans les élections à venir???
Dans la mouvance internationale , le changement est la solution idéale a une inertie administrative des gouvernements démocratiques ! Mais attention le changement doit se réaliser de façon à ne pas compromettre la santé financière du pays que l’ on gouverne ! Actuellement les électeurs canadiens ont opté pour le changement charismatique mais pas pour une administration responsable! Donc la plupart des analystes nous disent que tel candidat est charismatique et c’ est la raison de son succès ; ex: Trudeau en 2015, Macron en 2017, Trump en 2017, les anglais qui veulent sortir du brexit !
Mme Hébert bonne chance à nos prochains dirigeants qui veulent changer le monde et qui vont sans doute se retrouver devant des réalités monstres et devant un électorat de plus en plus ignares et roi ! Pour moi le plus proverbe est roi: chasser le naturel et il revient au galop !! Bonne chance à ces NOUVEAUX politiciens !!
Encore une fois du fake news. Nous venons tout juste de lire une étude statistique qui dit exactement le contraire. C-à-d les boomers seront le poids électoral majeur parce que justement les plus de 65 sont plus nombreux que les jeunes suite au déclin du taux de natalité… faites de meilleures recherches … une lecture de statscan pourrait vous servir. Vous devez être un de ces millenials …
Andrew Scheer un jeune vieux qui sourit pour ne rien dire ! Mme Hebert vs allez bloquer ma reponse maie votre jugement en politique n’est ps apolitique vs avez toujours dit qu’il n’y avait personne d’aussi intelligente au Canada pour remplacer Le Pitbull rejeté par plus de 50% de ses membres! Mussclaire Thom ou Thomas?
Mme Hebert vs n’aimerez pas mon commentaire mais pour ce qui est de la politique vs avez mentionnez a plusieurs reprises qu’il n’y avait pas une personne assez intelligente au Canada qui pourrait remplacer M NPD*EX* Mulcair!!
Expliquez moi pourquoi il est irremplaçable?
bonjour..
je pleure pour ce pays qui a perdu tout repère .. notre seule et unique chance c’est M.cheer.. que le seigneur lui donne la force de caractère et la santé pour affronter ce grand défi…
une femme qui vient dailleurs ..